Date d'inscription : 28/02/2012 Age : 32 Localisation : Paris
Sujet: Re: [Terminée][Sombre][Guerre][Violent] Pony War Chronicles Mar 27 Mar - 21:09
LE dernier OCréateur a répondu. En fonction de comment j'avance la suite, vous aurez la deuxième fournée demain ou après demain. La suite des Chroniques sera pour la fin de la semaine SI TOUT SE PASSE BIEN!
Date d'inscription : 28/02/2012 Age : 32 Localisation : Paris
Sujet: Re: [Terminée][Sombre][Guerre][Violent] Pony War Chronicles Jeu 29 Mar - 22:00
Deuxième Fournée d'OC! Hope you'll enjoy.
By Arnaud5 :
Chronique Spéciale Arnaud : Entrainement:
Ajuster la visée. Sentir le vent, calculer sa force. Estimer le temps de trajet du projectile. Compenser en conséquence, régler la lunette. Stabiliser le fusil. Respirer lentement. Ralentir le rythme entre chaque expiration. Se concentrer sur la cible. Bloquer sa respiration. Ajuster. Presser la gâchette.
La détonation claqua, le fusil trembla, et, à travers la lunette, il vit un trou se former sur le deuxième cercle de la cible.
Ce n'était pas un mauvais tir. Mais quand on savait que le plus mauvais tireur des Night-Ops aurait mit dans le mille avec un simple pistolet à cette distance, il y avait de quoi désespérer. La vie était dur avec les tireurs d'élite « réguliers ». Et Arnaud en faisait parti.
Il regarda son arme. Il savait qu'il pouvait faire mieux, mais il n'y avait rien à faire. Même après des années de services dans l'armée, il n'arrivait toujours pas à se faire à la détonation, et sa précision s'en ressentait. Pas de beaucoup, certains diraient. Un petit décalage qui serait fatal quand même sur un poney réel, mais pas de quoi prétendre à être un assassin.
Ce qui tombait bien, car Arnaud n'avait pas l'intention d'en être un. Si, comme tout sniper, il considérait que faire parti des Opérations Spéciales serait un privilège difficile à refuser, il n'avait pas l'étoffe du meurtrier qui se tapissait dans l'esprit de chacun d'entre eux. Les Night-Ops étaient fous, pas lui.
Et il en était heureux. Il se contentait de soutenir ses camarades au champs d'honneur, abattant des ennemis retranchés trop loin pour les armes conventionnelles, sans nécessité de réussir son coup ou de mourir immédiatement dans d'atroces souffrances.
Et dire que sa passion était la mécanique... Mais alors qu'il comptait s'engager en tant que mécanicien, une bande de fanatiques solaires ont attaqué le camp de recrutement. Il n'a eu d'autre choix que de prendre une arme et de défendre sa vie. Depuis, il faisait parti des troupes régulières. Petit à petit, il avait montré une précision supérieure à la normale, et on l'avait affublé d'un fusil de sniper. Lui qui avait toujours une certaine angoisse une arme dans les mains.
Mais plus que sa peur des armes, il y avait son envie de participer pour régler ce conflit au plus vite. La vie d'avant la guerre lui manquait, et il ferait son possible pour la retrouver. Même s'il s'agissait de s'entrainer des heures durant pour aligner une cible correctement.
Il tira le percuteur, et une nouvelle munition s'engagea. Il relâcha. L'arme était prête. Il remit son œil derrière la lunette. Il essaya de voir un ennemi à la place de la cible en carton. Il visa. Longtemps. Il tira. Le trou dans la cible était juste en dehors du premier cercle.
-Attends, fit une voix derrière lui.
Il sursauta, et se tourna pour voir une ponette verte, à la crinière rouge et blanche. Celle-ci se dirigeait à travers le champs de tir. Pendant ce temps, un poney rouge sombre, à la crinière noire ébouriffée s'assit à côté de lui. Arnaud se figea. Tout les snipers savaient de qui il s'agissait.
Shadow Stalker. Et donc, la ponette qui se dirigeait vers la cible devait être Windvision. Mais depuis quand l'observaient-ils ?
Le leader des Night-Ops tourna son regard vers la ponette, qui avait atteint la cible. Elle manipula le panneau, mais Arnaud ne pouvait pas savoir ce qu'elle faisait. Il mit son œil à la lunette.
Elle était en train de changer la cible. Au lieu d'une succession de cercles concentriques, elle avait mit l'image d'un poney stylisé, dont les points vitaux étaient affublés d'une petite cible, plus petite que celle sur laquelle il tirait. Puis Windvision revint vers les deux poneys au galop.
Stalker montra la cible d'un signe de tête.
-Tire.
Arnaud le regarda quelques secondes, puis se remit en position. Il visait la cible, et, étrangement, il se sentait plus calme, plus concentré. Il visualisait l'ennemi à la place du bout de papier. Soudain, il sentit des sabots sur ses épaules. Il tourna légèrement la tête, pour voir que le poney pourpre était à l'origine de ce geste.
-Décontracte-toi. Vise.
Arnaud visa une fois de plus. Il calma sa respiration. Derrière lui, Stalker massa légèrement ses épaules, et il se sentit se décontracter. Le sniper enleva ses sabots, et Arnaud ressentit comme un vide. Il se concentra sur la cible, compensa le vent, ralentit sa respiration. Puis il la bloqua, et fit feu.
Le côté de la tête du poney en papier explosa. Arnaud releva la tête. Dire qu'il était là depuis trois heures en s'approchant progressivement du centre de la cible, mais qu'il avait fait un coup au but du premier coup avec celle-là. Stalker lui emprunta son fusil, et regarda par la lunette.
-Pas mal...
Il lui rendit son fusil, et le désigna de la tête.
-T'aimes pas cet engin, pas vrai ?
Arnaud fit « non » de la tête. Stalker se releva.
-Utilise des cibles comme celle-là, fit-il en montrant le panneau au loin. La plupart des tireurs sont meilleurs quand ils sont plus proche d'une situation réelle. Et décontracte-toi avant de tirer. Si tu es contracté, tu accuseras moins bien le recul et ton tir va dévier légèrement.
Il s'éloigna. Au début, Arnaud avait cru qu'il allait lui proposer de rejoindre le corps d'élite. Mais sa question sur le fait qu'il n'aimait pas les armes était claire : tant qu'il ne ferait pas de cet engin son bébé, il ne pourrait pas y accéder. Sans compter qu'il n'avait sûrement pas le niveau requis.
Tant pis. Il ne voulait pour rien au monde devenir un des psychopathes qui composaient le groupe. Il conserverait l'espoir qu'une vie meilleure l'attendait au delà de la guerre, et il ne voulait pas perdre sa joie de vivre en amassant les meurtres sur sa conscience.
Cependant, il avait bénéficié des conseils du plus grand sniper de l'armée. Et il comptait bien s'en servir.
-Au fait...
Stalker n'était pas parti bien loin. Il regardait le poney.
-J'ai entendu dire que tu t'intéressais à la stratégie ?
Arnaud hocha de la tête. Stalker s'approcha de nouveau.
-Tu penses quoi de l'attaque sur Canterlot ?
Arnaud réfléchit.
-C'est trop risqué. Trop aléatoire. Si jamais une des équipe ne parvenait pas à faire son travail, ce serait le massacre. -Je sais. Mais malgré les risques, c'est la meilleure opportunité que l'on ait eu de mettre fin à la guerre depuis treize ans. Cette guerre à de grande chances de finir lors de cette bataille. -D'une manière ou d'une autre ? -D'une manière ou d'une autre.
Le regard de Stalker se perdit. Le plan de l'attaque contre Canterlot, s'il n'était pas infaillible, était effectivement le moyen le plus rapide de gagner cette guerre. Si les lunaires ne prenaient pas le risque, ils pourraient rester englué dans le conflit pendant encore des années.
Arnaud fit un salut à Stalker.
-Quoi qu'il en soit, je serait fier de participer pour augmenter les chances de réussites.
Un léger sourire passa sur les lèvres de Stalker. Il se retourna pour rejoindre Windvision.
-Continues à t'entrainer. On a besoin de tireurs comme toi.
Arnaud sourit, puis il s'allongea pour se remettre en position. Concentration, compensation, maitrise de la respiration, décontraction.
Tir.
By sonic thomas :
Chronique Spéciale Iron Gear : Bébés de Métal:
Il tapota la carlingue du véhicule. Il y avait passé la journée, mais il y était arrivé : le tank était flambant neuf. Les mauvais traitements de la dernière bataille avaient été comblées : les chenilles avaient été changées et ré-alignées, le canon principal avait été remplacé par un qui n'était ppas tordu, le blindage avait été réparé, certaines plaques avaient dû être changées, notamment au niveau du compartiment moteur. D'ailleurs, à ce propos...
Iron Gear voleta pour se retrouver sur la plaque protégeant les chenilles. Il ouvrit la trappe de la tourelle, et se glissa dans l'engin. Il regarda brièvement le tableau de bord, souffla sur une poussière, ferma les yeux et mit le contact. Le moteur vrombit, et le char se mit à trembler. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres. Il avait fait du bon boulot, le moteur marchait nickel. Il ressortit du véhicule, se dirigea vers l'arrière et ouvrit le compartiment moteur. Pas de fuite d'aucune sorte, rien qui ne soit anormal. Il ferma la trappe et la verrouilla.
-Hé ! Gear !
Le pégase sursauta, perdit l'équilibre et s'étala sur le sol. Il se releva prestement, et fit face à la cause de sa surprise. Deux poneys venaient vers lui, dont l'une était une femelle orange, portant un chapeau de cow-boy, au visage constellé de tâche de rousseurs.
-Ben alors, Iron, faut pas t'mettre dans des états pareil !
Iron gear rougit légèrement, et fit de son mieux pour couvrir sa gêne. Ce qui ne faisait que la faire ressortir encore plus. Le poney à côté d'Applejack se mit à rire. Puis il regarda le tank d'un œil critique.
-Du beau boulot, Gear. Comme d'habitude. On va finir par te nommer ingénieur en chef, si tu continues.
Iron Gear sourit, toujours gêné.
-C'est rien. Il suffit de savoir comment s'y prendre, les observer, les écouter, en prendre soin. -Hé ben, fit la terrestre orangée, on dirait qu'tu parles de bébés !
Iron tourna son regard vers l'engin.
-Oui... Des gros bébés de métal...
Il se retourna vers ses interlocuteurs
-Vous vouliez me dire quelque chose ? -Et bien... commença Applejack -GEAR !
Les trois se tournèrent vers une ponette qui arrivait au galop, des lunettes de protections en bandeau sur la tête, et un foulard enroulé autours du cou.
-Gear, on a besoin d'aide. Un Abrams déconne au niveau de la tourelle. -J'arrive.
La ponette partit, et Iron Gear la suivit, laissant en plan les deux autres poneys abasourdis. Ils coururent à travers des rangées de véhicules blindés, tous alignés pour réparation, sur lesquels s'affairaient une armée de mécaniciens qui s'invectivaient, mesuraient, réglaient, et se lançaient des félicitations lorsque le travail était fini. Il arrivèrent enfin à un tank en bon état, avec cinq poneys qui s'affairaient au niveau de la tourelle.
-Je pige pas, ça vient pas le la commande moteur ! -La chaîne de transmission est nickelle. -Mais d'où ça vient, putain ! Oh ! Salut Oiled ! Hein ? Gear ?
Le poney regardait Iron Gear, puis passa à celle qui l'accompagnait. Puis il soupira, et sortit une poignée de pièce qu'un autre mécanicien empocha.
-Merci Oiled... -L'état des machines est plus importante que vos paris stupide, répondit-elle. C'est des vies qui sont en jeu. -Ouais... -Allez, ouste ! Laisse le pro s'en charger.
Tout les poneys quittèrent le char, et se postèrent aux alentours, en fixant Gear. Celui-ci sentit une boule se former dans son ventre. Il n'aimait pas être au centre de l'attention comme ça. Il se racla la gorge.
-Ahem... C'est quoi le problème ? -La tourelle ne tourne que dans un sens. -Hein ? -Tu m'as bien entendu. Pour aller vers la gauche, faut faire un tour complet.
Le mécanicien s'approcha du monstre de métal, et déjà dans sa tête se dessinait une centaines de possibilités expliquant ce dysfonctionnement. Il monta sur la carlingue, et commença à faire le tour de la tourelle, inspecta sa base, poussa légèrement le canon pour faire bouger la tourelle -ce qui était inutile, bien sûr, mais servait à vérifier que les systèmes stabilisant la visée fonctionnaient bien. Il entra à l'intérieur, et mit en marche le système de contrôle de la tourelle. Il le tourna vers la droite, et la tourelle répondit au quart de tour. Mais quand il voulu la faire pivoter vers la gauche, rien ne se passa. Pas de blocage, pas de grincement, juste rien. Comme si la commande n'était pas branchée. Il ouvrit le panneau d'accès aux système électromagique. Tout était parfaitement en place. Il n'était pas électromagicien, mais connaître la façon dont ces systèmes fonctionnaient, ou du moins se branchaient, faisaient partis des compétences requises pour ce boulot. Il sortit du cockpit, et jeta un rapide coup d'oeil vers les poneys en contrebas. A côté des mécaniciens, il pu voir Applejack et le poney qui l'accompagnait l'observer avec attention. Il se reprocha à lui-même de ne pas s'être aperçu qu'il les avaient laissés en arrière. Il alla à l'arrière de la tourelle, ouvrit un panneau et regarda le système de transmission. Les courroies et les chaînes étaient en place, par contre, il y avait un truc qui clochait dans l'enchevêtrement d'engrenage.
-Oiled, t'as encore tenté une expérience avec le différentiel ? -Juré que non !
Iron Gear releva la tête et lui lança un regard plein de reproches. L'autre prit un air offusqué.
-Parole de Oiled Water, c'est pas moi qu'ai touché au différentiel ! -Les engrenages sont montés n'importe comment. L'embrayage pour pivoter du côté gauche n'est plus relié au système de commande. Comment vous avez pu loupé ça ?
Les autres ingénieurs se regardèrent. L'un d'eux se risqua à répondre.
-Parce que ce système est foutrement complexe, et que personne de véritablement poney n'est capable de discerner un problème d'un coup d'oeil sans tout démonter ?
Tout les poneys présents rirent de bon cœur, et Iron Gear rougit, voulant se transformer en engrenage et fermer la trappe sur lui. Oiled Water le rejoignit sur la carlingue, et examina le système.
-Bravo, Iron. On doit faire quoi pour le réparer ?
Iron Gear plongea ses sabots à l'intérieur, et força pour décoincer deux engrenages, puis il sortit une clé, déplaça un autre disque denté. Il continua sa manipulation pendant deux minutes, ferma la trappe, et plongea dans le cockpit. Il tourna les manettes vers la gauche, et la tourelle pivota de même. À droite, à gauche. Tout fonctionnait parfaitement. Il ressortit du cockpit, pour trouver une demi-douzaine de poneys qui applaudissaient. Il sauta à terre.
-Ben on m'avait raconté, mais faut avouer qu'c'est vachement impressionnant en vrai, commenta Applejack. -Je doit avouer que c'est incroyable, fit l'autre poney. Vous connaissez véritablement ces engins par cœur. -Par contre, dit Applejack en se rapprochant de lui l'air taquin, tu nous a laissé en plan, tout à l'heure...
Iron voyait Applejack se rapprocher avec un regard étrange. Une goutte de sueur glissa le long de son front. Puis la ponette éclata de rire. L'autre se rapprocha aussi.
-Vous... balbutia Iron. Vous vouliez me dire quelque chose ? -Effectivement, fit le poney. Nous n'avons pas été présenté. Général Cleric, des divisions blindées de l'armée Lunaire. Je viens vous soumettre une idée émise par les hautes instances.
Iron ouvrit grand les yeux de surprise, ainsi que les autres mécaniciens. L'un lâcha une clé à molette qu'il tenait. Aucun ne se doutait être en présence d'un général. Celui-ci se tourna vers les autres.
-D'ailleurs, ce projet vous concerne tous.
Il se racla la gorge, le temps que l'attention de tout le monde soit captée.
-En prévision d'une bataille majeure qui, si le destin le veut, pourra mettre fin à la guerre, nous souhaiterions affecter un mécanicien de bord à chaque véhicule partant pour cette bataille. Il est crucial que les machines ne nous lâchent pas en cet instant. -Mais, fit Oiled Water, il y a déjà des mécanos dans les tanks. -Pas véritablement. Les équipages comportent un chef de char, un pilote, un artilleur et un chargeur, qui s'occupe éventuellement de l'aspect mécanique. Mais ils ne sont pas formés à cela. Nous préférerions un mécanicien de métier. -Mais nous ne sommes pas entrainés aux combat ! Nous ne sommes pas des soldats ! -Et vous n'aurez pas à l'être. Tout ce qu'on vous demande, c'est d'être là pour être sûr que les systèmes fonctionnent à cent pour cent. Vous devrez assurer la fonction de chargeur, car pour des questions de place, nous ne pouvons inclure un cinquième membre d'équipage. Ceci dit, nous vous laissons le choix.
Iron Gear et les autres mécaniciens se regardèrent. Partir au front, voir les combats, et réparer les engins pendant qu'on leur tirait dessus... La plupart voulaient rester à l'arrière pour ne pas voir les horreurs de la guerre, et maintenant, on leur proposait de plonger en plein dedans !
Cependant, Iron Gear se mit à réfléchir. Une phrase avait attirée son attention.
-Vous dites que ce serait la fin de la guerre ?
Tout les autres mécaniciens le regardèrent, surpris. Mais lui n'y faisait plus attention. Le général acquiesça.
-Je ne peux pas vous en dire plus pour l'instant, ou tant que vous n'avez pas accepté, mais cette opération à de bonne chance de mettre fin aux combats.
Il soupira.
-D'une manière, ou d'une autre...
Iron Gear n'était pas sûr de la façon dont il devait interpréter cette dernière phrase. Toutefois, la curiosité, ainsi qu'une inexplicable confiance envers ce poney qui menait ses « bébés » à l'assaut.
-J'accepte.
Tout le monde le regarda avec des grands yeux, et il se ratatina un peu. Puis Oiled Water eut un sourire, et dit :
-J'accepte aussi. C'est quoi le plan ?
Un a un, tout les mécaniciens présents acceptèrent l'offre du général. Applejack et lui sourirent.
-Très bien. Je vous remercie.
Il prit son inspiration.
-Dans moins de deux semaines, nous attaquons Canterlot.
By Clemi :
Chronique Spéciale Scamper : Fierté:
Il volait, libre, dans le ciel. Libre et plein de fierté. Sur son uniforme était cousu un oiseau stylisé, noir, avec des arc-en-ciels se propageant de ses ailes. Un Faucon. Un Faucon Arc-en-ciel. Un Rainbow Falcon.
Il était un Rainbow's Falcon.
Autours de lui volaient de même une trentaine de pégases. Ils étaient à très haute altitude, là où la D.C.A./D.C.P. Ne pouvaient les attendre, où ils ne pouvaient même pas être vus par les poneys à terre. Ils étaient en totale sécurité. Ce qui n'empêchait pas Scamper de vérifier toute les dix secondes l'ajustement de son gilet pare-balle et les sangles de son casque. Il n'avait pas confiance en les endroits « sans dangers ». Plus d'un poney s'était prit une balle de sniper dans ce genre d'endroit. À commencer par Vyper, son ami.
On ne pouvait même pas pisser dans un endroit sans danger.
Scamper savait que son obsession tournait à la paranoïa. Il s'en fichait. Valait mieux être parano que mort. D'autant que tout les soldats apprenaient à avoir peur de leur ombre à un moment ou à un autre, particulièrement ces dernières semaines. On parlait de vague de sabotages, d'assassinats, d'actions mettant à mal la défense solaire et permettant l'avancé des lunaires. Mais il y avait pire. Du moins, Rainbow Dash semblait sentir que quelque chose clochait.
Scamper regarda devant lui, et rougit. Forcément, il avait l'arrière-train athlétique de l'héroïne au centre de son champs de vision. Il détourna les yeux. Pas question qu'on le surprenne en train de reluquer sa chef. D'autant qu'il n'avait pas fait exprès.
Certains pégases faisaient des figures au-dessus d'eux. Ils profitaient de cet instant de paix et de liberté pour montrer leur compétences de vol. Dash tolérait ces agissements, qui leur permettait à la fois de se détendre, et d'affuter leur vol. Les Falcons se devaient d'être les meilleurs pilotes, non seulement au niveau acrobatique, mais aussi dans leur façon d'apporter la mort à leurs ennemis.
En cela, l'ancienne Wonderbolt, le capitaine Spitfire, rivalisait avec Rainbow Dash.
Scamper se mit à monter, dépassant la plupart des pégases. Une fois au plus haut, il se laissa chuter. Il se mit à prendre de la vitesse, le vent fouettant son visage. Il sortit légèrement ses ailes, et les inclina légèrement. Ils se mit à faire des vrilles, de plus en plus vite. La sensation de tournis l'enivrait.
Autrefois, il avait voulu faire parti des Wonderbolts. Le groupe d'acrobates, les meilleurs pilotes d'Equestria, allant parfois jusqu'à mettre leur vie en danger pour contrer les menaces pesant sur le royaume. Il s'était entrainé très dur pour pouvoir entrer dans leurs rangs. Mais le destin en avait décidé autrement. La guerre s'est déclarée, et le royaume n'avait plus besoin d'acrobates, mais de vrais soldats. Cependant, les membres des Wonderbolts avaient toujours été considérés comme l'élite des forces aériennes de l'Empire. Même après la trahison de Soarin.
Scamper, lui, s'était engagé dans l'armée de l'air, pégase oblige. Il s'était étonnement distingué lors des combats. Puis était venu la formation des Falcons. Les anciens acrobates avaient été engagé dans le corps d'élite immédiatement. Scamper, quand a lui, avait eu un peu plus de mal. S'il avait été repéré très tôt, il subsistait un petit inconvénient.
Un éclair roux passant devant ses yeux interrompit ses réflexions. Scamper donna un grand coup d'aile pour éviter l'impact, et ce faisant il ressentit un grand choc au niveau des articulations de ses ailes. Les arrêts d'urgence n'étaient jamais recommandés.
Tentant de ménager ses ailes tout en gardant son altitude, Scamper tourna son regard vers l'avant de la formation, vers l'endroit où était parti l'éclair orangé. Il se tenait à côté de Rainbow Dash, et discutait avec elle. A un moment de la conversation, le pégase tourna la tête vers Scamper. Spitfire lui lança encore cet horrible coup d'oeil blasé, et roula des yeux en se reconcentrant sur sa discussion avec leur leader.
Scamper n'avait jamais comprit ce dénigrement qu'il subissait de la part de Spitfire. Il n'était pas plus faible que les autres, il n'était pas moins bon. Mais la commandant en second lui vouait une indifférence couplée d'un déni complet de ses capacités tenace.
Alors qu'il ruminait de sombres pensées contre la capitaine, il ne sentit pas la présence à sa droite.
-Il va falloir tuer des gens, là-bas, tu le sais, Scumpeur ?
Le pégase sursauta, et manqua de se laisser tomber. Spitfire se tenait juste à côté de lui, et lui avait chuchoté ces paroles qu'il abhorrait. Elle l'avait encore insulté. Mais le pire qu'elle pouvait faire, c'est lui rappeler pourquoi ils étaient là.
C'était son « petit inconvénient » : il n'aimait pas qu'on lui rappelle le lot de tout soldat. S'il n'avait pas de problème à tuer en soi, il détestait qu'on lui pointe du doigts les horreurs qu'il devait commettre.
Cependant, quelque soit l'ordre que le colonel Dash lui donnerait, il obéirait. Il faisait parti de l'élite de l'armée de l'Empire, il était l'un des meilleurs pégases que cette terre ait porté, il était un Rainbow's Falcon.
Et s'il fallait tuer pour mettre un terme à cette mascarade, alors il le ferait. Il arma son fusil.
-Scamp' ?
Scamper se tourna vers une ponette à sa droite. Si lui-même était assez jeune, celle-ci semblait l'être encore plus. Elle avait dû être très mignonne, mais la guerre avait durcit ses traits. Elle gardait pourtant ses magnifiques boucles d'or, et sa robe était d'un blanc immaculé.
-Fais pas attention à Spitfire. Elle a reçu des tas de mauvaises nouvelles aujourd'hui. -T'inquiète, Suprise. Je commence à être habitué. -Ça va ? Pas trop le trac. -Pas vraiment. Pour une fois que c'est nous qui les attaquons par surprise et pas l'inverse, je vais pas faire foirer l'opération. -Au pire, je te couvre, fit-elle en souriant. -Te connaissant, ça va être à moi de te couvrir. -Comment ça, « me connaissant ». -Tu te rappelles de la dernière fois ? -Oh...
La dernière fois, Surprise avait atterrit en force au milieu de camp ennemi, en hurlant « SURPRISE, BANDE DE TAPETTES ! » et en lançant des grenades. Malheureusement, certains soldats lunaires avaient réussit à réagir assez rapidement, et ont pu éviter les explosions des grenades. Scamper et d'autres pégases avaient dû intervenir rapidement pour éviter que la ponette blonde se transforme en passoire.
C'était le problème et l'avantage de Surprise. Un aspect aléatoire qui pouvait rivaliser avec la légendaire Pinkie Pie. Les stratèges des Falcons, Rainbow Dash et Spitfire prenaient bien soin d'inclure ce caractère imprévisible dans leurs plans. Généralement, l'absence de la pégase signifiait « opération de précision chirurgicale et discrétion », sa présence voulait dire « foncez dans le tas ».
Scamper s'entendait bien avec Surprise. Les deux, sans être les parias des Falcons, étaient moins reconnus que leurs pairs, et souvent sous-estimés.
Un cri le tira de ses pensées.
-Tout le monde en position ! Arrivée sur cible dans cinq minutes.
Tout les pégases cessèrent immédiatement leurs cabrioles et se mirent en formation. Surprise fit un clin d'oeil à Scamper.
-Ad'taleur ! fit-elle en s'éloignant.
Scamper enleva la sécurité de son arme, tira le percuteur et engagea la balle, vérifia les sangles de son casque, resserra celles de sa veste, tapota l'endroit où se trouvaient les chargeur de rechange, assura la prise sur son arme, et attendit, à sa place dans la formation.
Puis Rainbow Dash piqua.
Suivit par une trentaine de pégases, qui tombèrent sur l'ennemi tels des faucons suivant un arc-en-ciel.
By Plutonium239 :
Chronique Spéciale Nicholaus : Un Paysage Magnifique:
Les champs verts et purs. Les oiseaux qui chantent tranquillement. L'air pur traversant ses poumons. La paix d'un monde sans bruits stridents. Un ciel bleu sans nuages. Les arbres pleins de vies. Les animaux gambadant fièrement. Les villes, au loin, promesses de bonheurs et d'amitiés. Les poneys heureux, joyeux, partageant avec lui des moments sans soucis.
Nicholaus n'avait rien contre ce monde idyllique. Mais il devait avouer une certaine préférence pour celui qu'il avait sous les yeux.
Un sol retourné et terreux. Les cris des mourants. La fumée piquant les yeux. L'agitation frénétique des soldats retournant les cadavres et cherchant les blessés. Le ciel toujours rougeoyant, couvert de lourds nuages menaçants qui ne laisseront jamais éclater leur orage. Les ruines de cités autrefois prospères. Les soldats au regard vide, le visage buriné, maculé de sang. Il se lécha les babines. Un peu de saveur cuivré entra en contact avec sa langue. Il devait encore avoir le visage à moitié rouge.
Certains pensaient que sa passion pour l'hémoglobine venait de son corps monochrome, qu'il cherchait à compenser cet état de fait, ce caractère qu'il partageait avec les zèbres. Rien de plus faux. Il ne saurait dire d'où ça lui venait, mais il aimait bien être recouvert de sang, c'est tout.
Il aimait tuer. Qu'est-ce qu'il y avait de dérangeant là-dedans ? Il avait vu des poneys ayant peur de tuer. Leurs pierres tombales ornaient les différents cimetières d'Equestria.
Tandis qu'il se baladait sur ce qui avait été il y avait moins d'une heure un champ de bataille, Nicholaus nota un cadavre gisant un peu plus loin. Le corps était dans une position étrange. D'ailleurs, tout les cadavres avaient généralement une pose grotesque. Comme si les morts voulaient faire rire par la position qu'ils prenaient. Bizarrement, les vivants étaient assez peu réceptifs à cet humour.
Il tomba sur une tête. Juste une tête, pas de corps. Nicholaus la ramassa. La langue pendait de la bouche du poney. Nicholaus chercha autours de lui, et trouva ce qu'il voulait. À quelques pas se trouvait un cratère. Des morceaux de corps se trouvaient un peu partout autours.
Ce cratère, c'était lui qui l'avait fait. Encore un sniper qui s'était planqué dans les rangs des lunaires. Nicholaus commençait à véritablement détester ces maudits tireurs d'élites, qui l'empêchaient de sortir par la trappe quand il combattait. Et depuis quelques temps, il semblait être devenu la cible préférée de ces types.
-Chef, vous compter jouer une pièce de théâtre ?
Doublesight se mit un sabot sur le cœur, prit un air inspiré tandis que son autre sabot se tenait en l'air.
-Être ou ne pas être poney, ce n'est pas une question !
Doublesight se prit violent coup de boule. Mais Nicholaus ne s'était pas déplacé. Par réflexe, il attrapa le projectile, et le lâcha quand il vit sa nature. La tête roula un instant sur le sol, avant de se stabiliser, à l'envers.
-Tu n'as aucun humour, Nicholaus. -Doublesight, je vais finir par regretter de ne pas appuyer sur la gâchette quand je te menace. -Tu...
Nicholaus le regarda d'un air effrayant.
-...Vous finiriez par me regretter. Bien que je finisse par en douter. -Doublesight, à force de trop bavarder, tu vas finir dans les mains des Licornes.
Le poney déglutit. Ainsi donc, le capitaine savait...
-J'étais bourré... -En mission. Proférant des blasphèmes. Si Twilight n'a ne serait-ce qu'un soupir de la conversation que tu as eu hier avec les hommes, tu finiras brûlé sur la place Fancy Pants.
C'est ainsi que se nommait la grand-place, depuis l'assassinat du noble. Assassinat lâche, perpétré par les Lunaires. Mais c'était plus profond, Nicholaus le sentait. Le sniper qui avait fait cela était un expert.
Sûrement un membre de ces foutus Opérations Spéciales Lunaires. Le mot était passé parmis les gradés. La récente vague de sabotage était l'oeuvre d'une espèce d'unité spécialisée dans les actions hors-frontières. Une unité de l'ombre. Mais Nicholaus le savait depuis longtemps. Il avait vu les prémices des ravages que pouvait causer les Lunaires et leurs manies à frapper dans le dos.
Il avait même tenté d'avertir ses supérieurs. Depuis toujours, les Lunaires avaient affutés leurs talents dans les opérations commandos, mais depuis des mois, il y avait quelque chose de différent. Des fantômes, voilà ce qu'ils combattaient. Voilà ce qui se baladait impunément derrière leurs lignes. Pendant que les troupes faisaient diversion, des fantômes et des ombres frappaient là où ça faisait mal.
Mais on lui avait dit que c'était des opérations isolées. Des coups de chances. Que c'était la faute à la troupaille qui ne faisait pas son œuvre. Non. Nicholaus n'était pas d'accord. C'était des plans longuement mûris, cultivés. C'était des opérations précises, ciblant les failles dans le système Solaire.
Et ces derniers temps, Nicholaus sentait que c'était plus grand encore. C'était un plan à l'échelle de la guerre entière. C'était quelque chose dont aucun stratège ne pouvait mesurer l'ampleur. C'était peut-être la destruction totale des Solaires ! Il avait eu vent d'un prototype de bombe qui avait été volé. Et si elle avait été copiée ?
« Paranoïa », lui avait-on répondu. Il avait risqué sa place à ce moment là. Mais on l'avait envoyé dans une série de missions pour le calmer.
Il y avait deux choses que Nicholaus détestait dans l'Empire. La hiérarchie menée par des bureaucrates pompeux, et les affiches parsemant les murs disant que la victoire était proche, quand ils étaient au bord de la catastrophe.
Mais il y avait une chose que Nicholaus détestait par dessus-tout. Les Lunaires. Et ça tombait bien, il aimait justement les tuer. Il regarda les alentours. Les ruines, les épaves, les traces d'impacts, les corps ensanglantés, la fumée, le ciel.
Date d'inscription : 28/02/2012 Age : 32 Localisation : Paris
Sujet: Re: [Terminée][Sombre][Guerre][Violent] Pony War Chronicles Dim 1 Avr - 19:40
Bon, plusieurs mise aux points : -Primo, je regroupe toutes mes première chroniques dans une « première partie », appelée « Slice of War » (devinez le jeux de mot sublime ). J'ai encore changé la présentation du 1er post (sisi, vous savez, celui que personne ne lit) en y mettant une espèce de sommaire mieux présenté. Au cas où il y aurait des nouveaux lecteurs (tiraillé entre l'espoir et l'ego -_-) -Ensuite, Adri34, j'attends toujours que tu me répondes par rapport à ton message (oh, mais, oui, il ne reviendra pas par ici, suis-je bête...) -Je me demande combien de gens s'intéressent à cette fic . Notamment, combien d'artistes en herbe... -Et enfin, next episode is next. Un peu listing, peut-être mais dites-vous qu'il s'agit en quelque sorte d'un prologue ou d'un trailer pour la bataille. Qui est d'ailleurs la seconde partie : « La Bataille » (C'est beau l'inspiration ). (Vous vous en foutez peut-être de cette histoire d'organisation, mais je suis un maniaque, à tel point que mon rangement ne me plait pas tant que j'ai pas un fichier par dossier ). Ça m'aide, c'est tout ce que vous avez à savoir.
Enjoy :
Chronique : A Rainbow's Destiny:
Ranibow Dash regarda autours d'elle. C'était fini. Ils étaient tous morts. Twilight, Applejack, Rarity, même Pinkie et Fluttershy, qui étaient revenue pour faire valoir la paix. Au loin, d'autres cadavres. Elle avait vu les plaques. Iron Gear, Rengoxx, Black Jack, Scamper, Shadow Stalker, Nicholaus, Arnaud, Sterling Vision, Crimson Brush, Night Shine. Au loin, elle voyait les corps des deux princesses entrelacées. Elles aussi étaient mortes.
Mais qu'est-ce qui lui avait prit ? Dans sa rage sanguinaire, elle avait détruit tout ce qu'elle aimait. Maudit soit-elle ! Elle et son foutu Sonic Rainnuke ! Elle sorti son pistolet et se le posa sur la tempe.
-Poisson d'Avril...
Paint It Black-Rolling Stones
La Bataille Pour Canterlot, Introduction : Le Calme Avant la Tempête:
Allongé sur le dos, regardant fixement le toit de sa tente, Stalker pensait. Il pensait beaucoup. Beaucoup trop. Mais en réalité, une seule préoccupation accaparait toute son attention. Pas la bataille qui se profilait. Ça, il y réfléchissait et y travaillait depuis des mois. Tout était réglé comme sur du papier à musique. Ça n'allait pas sans risques, et il ne tenait qu'à ce que le destin en décide autrement pour que tout finisse dans un bain de sang à sens unique. Mais pour cela, il était trop tard. Le train était lancé, et rien de l'arrêterais avant qu'il ne s'essouffle. Stalker n'avait pas peur de la guerre. Il n'avait pas peur de mourir. Il n'avait peur en réalité que d'une chose en cet instant.
Qu'est-ce qu'il arriverait s'ils gagnaient ?
Plus exactement, qu'est-ce que qu'il deviendrait s'il s'en sortait vivant et victorieux ? Pour ce qui est de l'avenir du pays, Luna veillait à ne rien laisser au hasard en cas de victoire. La transition se ferait sans heurt. Non, ce n'était pas ça qui le tracassait. Son flanc le démangeait. Il avait passé plus de vingts ans sans Marque, incapable de trouver son talent. La guerre le lui avait révélé. Il était né pour être sniper, créé dans le but de tuer, forgé à devenir une machine implacable. Il ne regrettait pas un seul de ses gestes. Il avait apprit à ne rien regretter. Rien ne pouvait permettre de revenir en arrière. Même si un sort permettait de revenir dans le passé, rien ne changerais. Alors, autant ne pas se morfondre sur ses actions passées. Mais l'avenir, lui, restait à décider. Et Stalker ne savait pas ce que lui réservait l'avenir.
Il était un monstre. Il était un tueur. Sa Marque ornerait à jamais son flanc pour rappeler à tous ce qu'il avait fait durant la guerre. Et si pour l'instant, cette Marque lui valait d'être respecter, en temps de paix, elle ne serait plus un viseur. Elle serait une cible.
Il était né pour la guerre. Il avait vécu par la guerre. Ne vaudrait-il pas mieux qu'il meure avec la guerre ? S'ils devaient gagner cette bataille et mettre un terme à treize ans de combats, ne valait-il pas mieux qu'il tombe au champs d'honneur ?
Stalker préparait toujours tout. Il prévoyait chaque points de ses plans, de ses stratégies, allant jusqu'à prévoir des marges pour l'aléatoire. Tout était sous contrôle, toujours. Si le contrôle lui échappait, il valait mieux annuler. Car l'imprévu avait tendance à mener à la mort, dans son monde. Mais aujourd'hui, il était incapable de prévoir sa vie.
Il était incapable de se voir autrement que dans le prisme de la guerre.
Un froissement à l'entrée de le tira de ses sombres pensées. Windvision se tenait là, immobile. Elle afficha un air décidé, traversa la tente, et, arrivée à lui, lui colla sa bouche contre la sienne.
C'était inattendu. Surprenant. Agréable aussi. Stalker la laissa faire, et lui rendit son baiser. Ils restèrent ainsi un certains temps.
Étrangement, Stalker n'avait jamais soupçonné ces sentiments chez son assistante. La petite ponette qu'il avait recueilli il y avait dix ans avait bien changée.
Windivison, elle, était aux anges. Elle n'aurait peut-être jamais plus l'occasion de partager ce genre de moment avec son supérieur, alors elle avait décidé de tenter le tout pour le tout. Force était de constater que ça marchait.
Elle mit fin à leur étreinte et se recula. Stalker la regarda, avec son regard à la fois flegme et pourtant cachant une énergie sans bornes.
Luna, qu'elle aimait ce regard.
Elle le poussa violemment en arrière, et Stalker tomba sur le dos sur son lit. Puis elle se mit à califourchon sur lui...
-Les batteries à l'est ! Bordel, mais vous savez pas manier ces trucs ou quoi ?
Crimson Brush était désespéré. Définitivement, l'armée Solaire était trop efficace. A force de retenir le front loin dans les terres, Canterlot, n'avait pas besoin de se préparer au combat. Ce qui faisait que dès qu'on tentait de bouger le cul aux soldats, c'était la catastrophe. Les défenses de la ville rouillaient.
Mais qu'est-ce qu'avait foutu le précédent commandant en charge ? Si demain les lunaires attaquaient, ils ne seraient jamais prêts. Ceci étant, c'était peu probable.
Mais Crimson Brush avait bien l'intention de faire en sorte de retaper les défenses. Il avait été mis à ce poste récemment, en guise de « punition » pour le massacre de Sponyfield. Même si la petite bourgade était un nid de lunaire, il avait « accidentellement » oublié de faire une enquête sur chaque poney avant de les faire exécuter. Et maintenant, il se trouvait loin du front.
Ce n'était pas pour autant qu'il allait chômer, comme prétendaient le faire les soldats en charge des remparts de la ville. « Force de Défense »... Il l'en leur foutrait, des « Forces de Défenses ». Il n'était même pas sûr que les portes fermaient bien...
Si les Licornes du Soleil n'étaient pas là, la ville serait tombée rien que par les assassins et agents des nuitards qui passaient par là... Mais Brush avait bien l'attention de changer tout ça. A commencer par retaper tout ce bordel. Ce soir, les défenses seraient comme neuves, il s'en faisait le serment.
Il pensa aux rapports qu'il recevait depuis quelques jours. Les actions se multipliaient le long de la ligne de front. Il ne savait pas exactement ce qui se passait. Ce qui était sûr, c'était que les Lunaires profitait de leur récent avantage : la bataille des Tranchées ayant été un échec pour les solaires, les lunaires tentaient naturellement d'exploiter cette faille. Mais il n'y avait pas que ça. Les sabotages occupaient aussi une part de son esprit. Ils n'avaient sûrement pas servis qu'à cela. Les tranchées étaient certes importantes, mais elles ne valaient pas tant de risques.
Non. Il y avait autre chose. Des mois de sabotages, une soudaine attaque généralisée ? Soit les Lunaires étaient sûr d'avoir un avantage...
… soit ça puait la diversion. Et c'est un des raisons qui poussaient Crimson Brush à brusquer la remise en état des défenses. Une attaque sur Canterlot était peu probable, mais il s'attendait à tout, ces derniers temps.
Nicholaus était un paranoïaque, mais ses arguments se tenaient. Si Brush ne tenait pas forcément compte de ses délires sur un complot lunaire visant à détruire la Princesse par on-ne-savait quel moyen mystique, il devait bien avouer que certaines coïncidences étaient étranges.
-Malakhoof, on en est où au niveau des batteries anti-pégases ?
L'appelé le regarda avec des yeux ronds.
-Les quoi ?
Crimson se rapprocha rapidement de lui, et le domina de toute sa hauteur.
-Les D.C.P.. Les canons. Les têtes chercheuses. L'armement anti-pégase, dit-il en serrant les dents. -Mais colonel... Vous voulez tirer sur les Falcons ou quoi ?
Crimson devait se retenir de tirer dans une des jambes du soldat. A force de dire que les solaires maitrisaient le ciel, beaucoup pensaient que les lunaires n'avaient tout bonnement pas de pégases. Le flanc de Crimson le démangeait encore pour l'avoir cru, il y a quelques temps.
-Non, Malakhoof, je veux tirer sur les pégases lunaires, c'est comprit ? Si jamais j'ai pas ces batteries anti-aériennes dans deux heures, je t'envoies rendre visite à Lady Twilight. Reçu ? -Reçu ! fit le poney en faisant un vague salut et en déguerpissant.
Dire qu'on allait envoyer un soldat chez Twilight était une menace courante parmi les gradés. Sauf que Crimson, lui, tenait ses engagements. Et la dernière fois, la licorne avait été tellement furieuse d'être dérangée pour rien qu'elle avait exécuté le malheureux sur place. Les têtes explosaient particulièrement bien grâce à la magie.
Crimson regardait les remparts, puis il tourna son regard vers la ville. C'était ses « grands travaux ». Il n'était pas pessimiste sur l'avenir de la guerre, mais si, par un coup du sort indescriptible, les lunaires arrivaient jusqu'à Canterlot, ils seraient prêts. Grâce à lui, le capitale serait imprenable dans trois jours...
-Hey, Shiny, qu'est-ce que tu fous ?
Night Shine se retourna pour découvrir Flesh qui s'approchait. Il reposa sa plume.
-Encore en train d'écrire à ta sœur ? -Oui. Demain, c'est la mort ou la gloire, alors je lui écrit une lettre sur notre plan. Et un petit message au cas où ça ne serait pas moi qui délivrerait la lettre.
Ne pouvant envoyer sa lettre avant la bataille, cela signifiait que s'il n'apportait pas la lettre, c'est qu'il était mort.
-T'es macabre. -Et toi, dit le poney pour changer de sujet, tu fais quoi ? -Comme tout le monde. J'évite la tente du chef.
Night Shine eu un sourire. L'approche de la bataille poussait certain à faire comme s'il s'agissait de leur dernier jour. Son attention se reporta à sa lettre. J'en sais quelque chose. Il y eut un instant de silence, et Night Shine se remit à écrire.
-Dis-moi, fit Flesh. Elle est comment ta sœur ? -Vivante. -T'es lourd.
Night Shine se tourna vers Flesh, un sourire moqueur au lèvres.
-Tu serais pas en train de chercher quelqu'un à draguer, maintenant que le commandant t'as devancé ? -Exactement, mon gros. -Pourquoi pas Drill ? Elle a l'air de t'apprécier. -Night...
Flesh le regarda sur un air de reproche.
-On est en train de passer dans la comédie romantique là. C'était pour déconner. Comme si je ne pouvais pas avoir toutes les juments que je voulais. -Ben, avec ton problème de visée...
Night Shine se prit une des « virgules » de Flesh, à savoir un coup derrière la tête qui la baladait de gauche à droite. C'était assez peu agréable, mais il l'avait cherché. Après cela, Flesh prit un air gêné.
-Concernant Polished Drill, j'ai déjà testé, mais... Disons que... Elle mérite son nom...
Night Shine avait du mal à comprendre. Puis la lumière se fit dans son esprit.
-Oh ! Elle... Nooon ? -Ben si. Je me suis échappé de justesse.
Night Shine s'écroula de rire. Flesh renâcla, et s'éloigna. Quand il fut calmé, le poney noir se releva, essuya une larme qui perlait encore, reprit sa plume, et s'empressa de rajouter cette anecdote à sa lettre.
Sa sœur aurait suffisamment de soucis. Ça lui ferait du bien de rire un peu.
Il finit sa lettre, la relut, puis la rangea dans sa veste. Il remit ses lunettes sur son museau, et se retourna. Le camp des Night-Ops était situé sur un plateau sur le flanc d'une montagne, à l'abri des regards indiscrets. Ils avaient beaucoup d'avance sur l'armée. Canterlot était tout prêt. Et pourtant, nul ne se doutait de leur présence ici.
Des mois de travail, pour une pénétration en profondeur sans que personne ne se doutes de rien jusqu'au dernier moment. Une attaque au cœur, sans tergiversations sur la route.
Night Shine regardait le campement. Flesh était en train de mimer le fait de jouer du violoncelle avec son arme, devant un Rocket Storm hilare et une Octavia furieuse. Plus loin, Polished Drill nettoyait encore et encore son lance-missile. Les autres jouaient aux dés, vérifiaient leurs armes ou faisaient divers échauffements et entrainements. Une soixantaine de poneys prêts à jaillir des ombres.
Ils étaient tous là, pour le paroxysme de leur existence.
Violette. Complètement violette. Les yeux rieurs. Un sourire charmant. Une crinière bleue foncée impeccablement lissée, dotée de mèches, une violette et une rose, juste à côté de sa corne. A côté d'elle, un poney noir, aux yeux et à la crinière d'or, la dernière légèrement décolorée. Une licorne, lui aussi. Ensemble, ils regardaient vers lui.
Black Jack passa son sabot sur la photo. Ça faisait des années qu'ils avaient quitté l'université de magie. Ça faisait des années que leur histoire était finie. Mais les sentiments étaient toujours présents chez lui. Ils ne l'avaient pas quitté depuis que la licorne surdouée était entrée dans ce bar, une ère auparavant.
Mais aujourd'hui, ces sentiments concernaient un souvenir, un fantôme. Twilight Sparkle était morte. Elle avait été tué par le monstre de la folie. Elle avait été éclipsée par le spectre de la guerre. La Twilight qu'il connaissait et aimait avait succombé face à un monstre sans pitié, uniquement préoccupé par le bien-être de la Folle, capable d'absolument tout pour satisfaire ses moindres désirs. Même à commettre les actes les plus horribles, torture, meurtre, massacre, sans éprouver le moindre remord.
Il l'avait vu. Il avait vu la chute de la licorne. Il l'avait vu s'enfoncer dans les ténèbres du fanatisme. Il avait tenté de l'en empêcher, mais il n'avait eu aucun pouvoir sur elle. Et, lorsqu'elle l'avait enjoint à combattre à ses côtés, à intégrer ses forces, à devenir une Licorne du Soleil dévouée à Célestia, Black Jack avait su qu'il l'avait perdu à jamais. Et il était passé à un crin de la mort pour avoir refusé de la suivre. Et ce crin, il avait fallu qu'il se batte pour se l'octroyer.
Black Jack réclamait vengeance. Il exigeait réparation. Quelqu'un devait payer pour ce qui était arrivé à Twilight, ainsi qu'a tout ces poneys qui avaient perdu leur âmes au profit d'un Empire de fumée.
Pour cela, il était partit chez les lunaires. Pour cela, il avait décidé de se battre, en dépit de son dégoût pour la violence. Parce qu'il pouvait apporter sa pierre à l'édifice. Et cette pièce, il l'avait taillée, polie, jusqu'à ce qu'elle prenne sa forme finale. Une forme éthérée, insaisissable, morte. Un fantôme. Des Fantômes. Les Fantômes de Black Jack. Il reposa le cadre à côté de sa couchette., alors que quelqu'un entrait dans sa tente. C'était Coffee Crime.
-T'es prêt ? -Toujours.
Il se releva, et suivit la ponette à l'extérieur. Là se trouvaient tout ses soldats. Tous réclamaient quelque chose que l'armée régulière tardait à leur donner : une réponse rapide à leur attente de paix. Mais aucun ne voulait ou n'avait les capacité requise pour faire partie des Night-Ops. Alors, Black Jack leur avait donné ce qu'ils attendaient : une unité qui agis au cœur des lignes ennemies, indépendante et efficace, et qui, contrairement au rassemblement de psychopathes aux ordres de Stalker, appréciaient la vie à sa juste valeur. La licorne estimait que la guerre n'avait pas à changer leur comportement vis-à-vis de cela. Peut importe l'efficacité des poneys de Stalker. Elle pouvait être atteinte sans nécessiter de tuer tout ce qui entrapercevais une ombre. C'est ce que Black Jack tentait de prouver.
Les poneys se tournèrent vers leur chef. Après tout le mal qu'il s'était donné pour donner une légitimité à son groupe, le fait de préparer quelque chose sans l'accord ni de Luna ni même de Stalker la veille d'une bataille qui déciderait de l'avenir du pays pourrait passer pour complètement idiot. C'était vrai. Mais s'il y avait une chose en laquelle Black Jack avait confiance, c'était en sa capacité à tout planifier. Malgré ce qu'en disaient les lunaires, il valait Stalker au niveau stratégique. Si seulement son passé aux côtés de Twilight ne lui avait pas valu d'être la cible d'une chasse aux sorcières...
Mais peu importait. Demain, rien ne devait être laisser au hasard, et Black Jack savait où il serait utile. Il tâta sa veste. En dessous se trouvait le cadeau qu'il avait subtilisé aux solaires, il y a bien longtemps. Il était temps de voir si ce truc était aussi utile qu'il promettait de l'être...
-Ce type est complètement fou.
Sterling Vision faisait les cents pas dans la grande salle. Twilight souffla et roula des yeux. Le poney au corps ravagé de brûlures avait tendance à lui taper sur les nerfs. Elle se demanda comment cette licorne avait bien pu accéder à son poste actuel. Déjà, le fait qu'il fasse partie des Licornes du Soleil lui paraissait être une aberration, du fait qu'il ne pouvait utiliser sa magie désormais poussive que pour maintenir un semblant de vue. Mais il fallait avouer que pour se faire obéir, il savait s'y prendre. Même s'il fallait lui allouer plus de poneys par unité que la normale, pour palier à ses « méthodes de persuasion ».
Mais aujourd'hui, il était véritablement insupportable. Depuis peu, il était responsable de la défense de Canterlot, après avoir quelques peu débordé de ses fonctions. Si l'armée Solaire louait les entreprises héroïques, le poney avait tendance à faire fit de la préservation des soldats pour respecter les ordres qu'on lui donnait. Hors, si la politique de Célestia se basait sur l'obéissance, elle reposait surtout sur des sujets vivants. On l'avait donc affecté à un poste plus tranquille. Mais même là, il avait la gâchette facile.
Mais le pire, c'était que plus tôt dans la journée, le commandant des Forces de Défenses de Canterlot avait décidé de renforcer les remparts de la cité, car il craignait quelque chose par rapport à de nombreux rapports faisant état d'attaques sur tout le long de la frontière. Et Sterling Vision ne le voyait pas de cet œil. Pour lui, c'était du gaspillage de ressources. Et Twilight devait avouer qu'elle trouvait cela assez étrange. A part les quelques tentatives d'assassinats régulières, Canterlot n'avait jamais vraiment été en danger. Et la ligne du front était encore très éloignée. Non, Twilight était beaucoup plus préoccupée par la perte du prototype de bombe atomagique, il y avait quelques semaines. S'il était clair que les Lunaires l'avaient en leur possession, elle n'avait aucune idée de où et quand ils allaient l'utiliser. Et ces attaques qui décidément sentaient la diversion à plein museau ne l'aidait pas à se sentir mieux.
Elle était cependant sûre qu'ils allaient l'utiliser. Les lunaires avaient le terrorisme dans les gênes. Twilight se demanda pourquoi on avait gardé cette bombe. Quand elle en avait apprit l'existence, Célestia était entrée dans une rage folle. Elle qui faisait de son mieux pour garder un maximum de poneys en vie à travers cette guerre, la simple idée de pouvoir tuer autant de monde en un claquement de langue la révulsait. Elle n'acceptait le Rainnuke de Rainbow Dash que parce que la pégase était l'unique au monde à savoir le faire, et qu'elle savait qu'elle ne l'utiliserait pas à mauvais escient.
Après la disparition de la bombe, Twilight avait mené l'enquête pour savoir qui avait décidé de la garder. Mais elle avait été incapable de le trouver. On l'avait caché dans un entrepôt militaire, parmi d'autres prototypes, sans sécurité particulière. Heureusement, peu de personnes savaient que l'engin de mort avait disparu.
Twilight n'arrêtait pas d'y penser. Ils avaient un traitre dans leurs rangs. Un traitre haut placé. Toutes les dernières actions terroristes des lunaires visaient des cibles critiques, et des objets précieux disparaissaient. L'autre chose qui lui occupait l'esprit était l'objet créé par Aperture. C'était un projet top-secret, et presque personne n'était au courant. Et pourtant, il avait disparu, remplacé par...
-... et les armes anti-aérienne ne servent à ri... -LA FERME !
Sterling Vision s'interrompit, regardant Twilight d'un air surprit. Celle-ci regardait dans le vide, une haine farouche dans les yeux.
-Allez donc vous plaindre au Colonel Brush, et cessez de me casser les oreilles avec vos histoires. Nous ne serons jamais trop prudent, en ce qui concerne la sécurité de la Princesse. Sortez, maintenant !
Sterling Vision sortit prudemment, et ferma la porte derrière lui. Twilight s'assit au milieu de la pièce. Sa corne brilla, et un livre s'envola pour se poster devant ses yeux. Des rapports de ses agents. Et rien de concluant. Mais bon sang, qui était le traitre ? Bien sûr, elle avait pensé à Black Jack, mais le poney n'était pas au courant des dernières nouvelles depuis sa défection. Non, il y avait autre chose. Et ça l'énervait. Elle ne comprenait pas, et ça l'énervait.
Et Black Jack. Le traitre. Promis à un grand avenir, mais il avait tout laissé pour rejoindre les lunaires. Et dire qu'ils étaient sortis ensemble à l'école de magie ! Elle n'aurait jamais pensé qu'il puisse être un tel fourbe. Un lâche. Un tel génie, totalement gâché.
Twilight était énervée.
Ça faisait du bien de voler. Elle maudissait les pégases fidèles à Célestia de l'avoir privé de ce plaisir toutes ces années. Mais aujourd'hui c'était différent. Elle n'avait plus peur de voler. Elle ne craignait plus de déployer ses ailes et de filer dans le ciel. Et qu'ils viennent, ces pégases qui tentaient de la maintenir au sol. Elle les réduirait en charpie.
Car elle était un ExpAir.
Quel jeu de mot ridicule pensa-t-elle. Mais l'idée était là. Ils étaient les meilleurs. Pendant des années, les solaires avaient crus que les lunaires n'osaient plus déployer leurs pégases. C'était vrai. Mais aujourd'hui, ils s'envolaient pour leur montrer que non, ils n'avaient pas peur. Ils combattraient, et mourraient s'il le faut, mais en volant !
Et Swift Wings n'avait pas peur des Falcons. Non. Elle se sentait prête à les combattre. Elle les détruiraient, un par un. Peu importe leur force, elle les vaincrait. Car elle devait se venger. Elle se taillerais un chemin sanglant jusqu'à celle qui lui a retiré toute raison de vivre.
Rainbow Dash. Celle qui a anéanti les espoirs des Lunaires concernant la guerre aérienne. Celle qui avait déshonoré la condition de pégase pour en faire des tueurs spécialisés dans la chasse de leurs propres compatriotes. Celle qui avait tué celui qui partageait sa vie.
Elle allait payer. Peu importait ce qui allait arriver. Peu importait, en réalité, s'ils gagnaient ou non. Dès l'instant où la vie aura quitté le corps de Rainbow Dash, la guerre serait finie pour Swift Wings. Elle avait passé des années à s'entrainer dans cet unique but, et l'initiative de Soarin de créer un corps de pégases lunaire était tombée à point nommé. Elle s'était entrainé dur, et elle était la meilleure du groupe désormais.
Elle mit fin à sa session de vol, vérifia que personne ne la voyait d'en bas, et plongea vers le sol. A quelques mètre du plancher des vaches, elle freina brusquement et se posa. Puis elle se dirigea vers le camp, une centaine de mètre plus loin. Elle vit les pégases se préparer au combat. Le lendemain, tout serait une question de timing et d'efficacité. Les pégases étaient une partie centrale du plan, leur heure de gloire après des années passées dans l'ombre. Swift Wings traversa le camp, et se dirigea vers les quartiers de leur leader.
-Soarin !
Elle attendit une minute, puis un pégase blanc à la crinière bleue foncée sortit la tête de la tente.
-Quoi ? -Il serait peut-être temps qu'on avance, non ? -Non.
Swift Wings le regarda interloquée. Soarin souffla.
-On s'arrête là. Si on va plus loin, on va sortir du Couloir. Ici, c'est l'endroit prévu pour la dernière « nuit » avant l'attaque. Dans quelques heures, les piétons vont nous rejoindre. On fait halte ici jusqu'au signal des Nopes. -Attends... Tu veux dire qu'on va glander ici pendant des heures, a attendre un signal ? Ça va pas, non ? -Désolé, Swift, mais c'est le plan. Si on le voulait, on pourrait attaquer dès que les piétons nous aurait rejoint. Mais ça fait deux jours qu'ils se sont pas arrêtés, et Stalker veut qu'ils soient en forme.
Soarin eut un rictus.
-En ce moment, il doit être en train de regarder un des avant-poste avec une furieuse envie de leur sauter dessus. Mais ils vont patienter jusqu'à ce que tout le monde soit reposé, comme nous. -Mais y'a pas de temps à perdre ! -Swift ! lui dit-il sur un ton plus dur. Autant je porte pas les Nopes dans mon cœur, autant pour ce qui est de tout préparer, je fais confiance à Stalker. Demain est trop important pour qu'on gâche tout en se précipitant. C'est parce qu'on a voulu aller trop vite, qu'on s'est tous rassemblé en un même point pour pouvoir attaquer le plus tôt possible qu'on s'est fait réduire à néant y'a quelques années. Parce qu'au lieu de faire plusieurs bases, on a rassemblé tout le monde au même endroit. Bordel, Swift, t'y étais ! Tu sais ce que c'est de faire des mauvais choix ! -A l'époque, répondit la pégase, on avait attendu ! On avait attendu que tout le monde soit là ! Et on s'est fait avoir par surprise ! Il peut se passer la même chose aujourd'hui ! On devrait rester sur notre lancée, et les pourrir avant qu'ils ne s'aperçoivent qu'on est là ! -Swift. Les chefs ont dit d'attendre, on attend, point. Vaut mieux pas rater notre coup, parce qu'on aura qu'une chance. -C'est très con. -Et ben vas-y, toi ! Vas attaquer Canterlot ! Ou mieux, trouves et vas tuer Rainbow Dash -tout le monde sait ce que tu lui en veux ! Franchement, tu crois vraiment que tu peux la battre aujourd'hui ? T'es trop impatiente, Wings. Alors maintenant, tu poses ton cul et tu attends les ordre !
Swift Wings était rouge de colère. Elle se détourna, et fonça vers ses quartiers.
Encore des heures d'attentes. De longues heures...
-Je m'ennuie, Dash -Je sais, moi aussi. -On en a pas bientôt fini avec ces conneries ? -On devrait avoir le feu vert de Twilight dans quelques heures. -Raaaah !
Spitfire se détourna de son supérieur en maugréant. Ça faisait trois jours qu'ils étaient coincés dans cette ville. La capitale était peut-être la dernière ville intéressante au niveau du tourisme, mais Spitfire en avait marre d'être coincée à l'intérieur. Elle voulait voler, librement, au dessus des lignes ennemies. Elle voulait sentir la mort la frôler, encore et toujours, tandis que des poneys apeurés tentaient désespérément de l'aligner. Elle voulait plonger, voir le sol se rapprocher à toute allure, puis virer au dernier moment, en emportant la tête de ses victimes.
Spitfire était et avait toujours été faite pour l'action. Depuis le début de la guerre, elle avait prit son sabot de façon phénoménale. Autant les Wonderbolts, c'était quelque chose de grandiose, mais ce n'était rien comparé au fait de risquer sa vie à chaque seconde, sentir la cape et l'acier tranchant de la faux de la Mort à chaque virage, et de prendre la vie de façon presque artistique. Oui, elle en faisait une orgie, de ces attaques.
Peut-être trop, même. C'était ce qui lui avait valu d'être rapidement dépassée par Rainbow Dash. La pégase cyan était très efficace, mais elle ne savait pas apprécier ces moment où se jouaient la vie et la mort. Spitfire trouvait ça dommage. Elles auraient pu faire un duo d'enfer, toutes les deux. Rainbow Dash était la plus meurtrière des pégases, mais elle se réfrénait, pour de vagues raisons de morale. Pour Spitfire, il n'y avait plus de morale qui tenait. C'était absurde. C'était la guerre, la mort, la stupidité des combats, les mort débiles. Il n'y avait plus de morale, et Spitfire n'allait pas s'en embarrasser. Au contraire, elle profitait de la moindre parcelle de plaisir qu'elle pouvait tirer de ces affrontement.
Elle en était même venue à se demander si, pour parfaire le truc, ça ne vaudrait pas le coup de se taper un des étalons présents après combat. Mais au final, aucun ne l'intéressait vraiment. Non, la seule qui avait de l'intérêt à ses yeux, c'était Dash. Un tel potentiel destructeur. Aucune pitié sur le champ de bataille. Et son Rainnuke... Spitfire pensait qu'elle aurait un orgasme à chaque fois qu'elle le verrait. C'était beau, destructeur, meurtrier, radical. Au final, si la pégase à la crinière arc-en-ciel n'avait pas ces petits problèmes de remords, elles auraient pu se payer du bon temps, toutes les deux.
Mais ce n'était plus le sujet. Elles étaient bloquées. Les Falcons étaient maintenus au sol à Canterlot, pour décider de leur prochaine affectation, tout ça à cause de ces foutues attaques sur tout le territoire. Elle aurait voulu en profiter pour jouer son rôle d'ange de la mort sur les champs de bataille, mais il fallait croire qu'ils étaient trop nombreux pour foncer tête baissée. Il fallait choisir ses cibles. Et le temps de choisir, il fallait moisir.
Célestia, que cette blague était pourrie.
En face d'elle, à l'autre bout de la rue, elle aperçu quelque chose qui acheva de l'enfoncer dans son humeur maussade. Elle ne comprenait pas. Comment cet inutile était parvenu dans leur groupe d'élite ? C'était comme si Twilight acceptait une licorne sans magie parmi les gardes du corps de la Princesse, c'était inconcevable ! Et pourtant, ce crétin de Scamper avait réussi à se tailler une place au soleil. Elle se demanda entre les jambes de qui il avait du passer pour réussir à entrer.
Il détestait qu'on lui dise qu'il allait tuer. Non mais, était-ce possible ? Qu'il n'aime pas tuer, ça, Spitfire l'aurait comprit, et de toute façon, ça l'aurait recalé immédiatement. Non, le problème, c'était que le lui dise. Il frissonnait à chaque briefing, prenait un air coupable quand on lui disait qu'il allait se servir de son arme, et pourtant, il était comme les autres sur le champ de bataille : à ressentir cette petite satisfaction du travail bien fait à chaque fois qu'un ennemi tombait à terre. Un mec qui ne s'assumait pas. Un hypocrite.
Pourtant, Rainbow Dash n'avait aucun problème avec ce mec. Il était paranoïaque en plus ! Sous prétexte qu'un de ses amis était mort en zone sécurisé, il était devenu parano ! Au lieu de profiter de chaque instant de sa vie, il vivait dans la peur.
A côté de lui, se trouvait une espèce de boule de plume et de poil qui sautillait. Spitfire aimait déjà plus Surprise. L'emmener au combat, c'était lancer une allumette dans une poudrière. Soit l'allumette tombait à un endroit vide, et ça ne faisait rien. Soit ça tombait sur un tas de poudre isolé, et faisait une petite explosion limitée. Soit, ça tombait directement sur le plus gros baril, et là, peut importait son camp, valait mieux rester loin. Cet aspect totalement aléatoire lui plaisait. Ce qui lui plaisait moins, c'était son comportement hors combat. Elle lui rappelait cette ancienne héroïne, un nom qui faisait penser à de la tarte... Pinkatruc. Peu importait. De toute façon, c'était encore une qui s'était planquée pour éviter de voir la vérité. Et concernant Surprise, cet aspect gamine l'exaspérait. Ça faisait pas sérieux. En plus, elle était amie avec « Scraper ».
Spitfire avait hâte de s'envoler à nouveau. Oh, et un jour, il faudrait vraiment qu'elle se tape le colonel...
Sick Worm nettoyait ses verres. Encore et encore, malgré le fait que personne n'ait bu avec depuis trois jours. Ils étaient tous partis. Certains faisaient des opérations de diversion tout le long du front, tandis que les autres étaient en marche le long du Couloir des Ombres, l'étroit corridor plongeant au cœur des lignes ennemies, selon lequel l'armée était virtuellement indétectable après les efforts des Opérations Spéciales. Mais pour les civils et les infirmes, c'était une autre histoire. Une histoire d'attente, dans l'espoir d'une bonne nouvelle et la peur d'une mauvaise.
Et Sick Worm nettoyait ses verres, pour éviter de se concentrer sur les deux poneys qui se trouvaient là. Elle était triste pour eux, surtout pour la pégase qui pleurait, la tête dans les sabots, affalée sur le comptoir.
-J-j-je suis inutile. -Derpy, tu n'y es pour rien, lui dit doucement le Docteur. -J-j-j'arrive m-m-même pas à regarder une arme, bafouilla la pégase grise, des larmes ruisselant sur ses joues, en relevant la tête vers son compagnon. T-t-tout les autres sont partis se battre pour mettre fin à tout ça, et m-m-moi j'arrive même pas à regarder une foutue arme !
Le Docteur caressait la crinière de la pégase grise. Il lui releva la tête, l'obligeant à le regarder dans les yeux. Façon de parler.
-Derpy, tu as déjà trop donné à cette guerre, lui dit-il. Beaucoup trop. Ils s'en sortiront sans toi. Tu n'as pas à te sacrifier plus que nécessaire. -H-h-huit ans... Ç-ç-ça fait huit ans, et j-j-je suis toujours inutile...
Sick Worm cassa son verre. Elle l'avait peut-être trop nettoyé... Elle se posta en face de la pégase.
-Derpy, lui dit-elle,tu te souviens de la lettre de ma mère que tu m'avais apporté, quand j'étais à l'hosto ?
La pégase aux yeux convergents et la terrestre aveugles se regardèrent. Le Docteur ne pu n'empêcher de penser à l'étrangeté de cette situation, mais il n'était pas d'humeur à s'y attarder.
-J'y voyait que dalle, j'étais complètement déprimée, mais tu es entrée et tu m'as dit que tu avais du courrier pour moi. Même si on t'avais dit que ça servait à rien, t'as fait comme d'hab', t'es allé donner la lettre en sabot propre. Et quand t'as vu que je pouvais pas la lire, t'as ouvert l'enveloppe, et t'as lu la lettre pour moi.
Sick Worm tendit son sabot vers la source de la voix de la pégase, et tâtonna dans le vide. Derpy approcha sa tête jusqu'à établir le contact, et l'aveugle lui frotta la crinière.
-Y'a rien qu'aurais pu me faire plus plaisir. Ça m'a remonté. T'es pas inutile, Derpy. Les gars qui se battent dehors, ils le font parce qu'ils ont des gens auxquels ils pensent et pour lesquels ils veulent un monde meilleur, loin de cette folie. Et ils ont cet espoir parce que tu le leur donne. T'étais peut-être une super sniper, mais t'as fait bien plus en portant des lettres. Tu nous as toujours empêché de sombrer dans la solitude. Toujours en sabot propre. Toujours rester le temps de s'assurer que la lettre n'est pas une mauvaise nouvelle, et si c'est le cas, rester pour réconforter. On sait tous pourquoi t'es tout le temps à la bourre, mais on t'en a jamais voulu.
Elle lui frotta la joue.
-T'es pas inutile. T'es la ponette la plus importante de la République. Notre ange facteur.
Derpy regarda Sick Worm.
-Tu exagères, Sick...
Puis elle sourit.
-...Mais merci.
La barmaid sourit elle aussi.
-Allez, je vous offre une tournée. J'ai un nouvel alcool à base de patate qui se mélange vachement bien, j'ai envie de le tester pour le retour des gars.
Quelque chose n'allait définitivement pas. Nicholaus le sentait. Son instinct ne le trompait jamais. C'était trop. Beaucoup trop. Trop de bruits, pour pas grand chose au final. C'était une diversion, c'était sûr. Mais, toute diversion que ça pouvait être, si on la laissait passer, ça deviendrait un vrai problème.
Mais derrière toute diversion, il y avait une chose cachée. Et c'était cela qui gênait Nicholaus. Quand il écoutait autours de lui les gradés, personne ne semblait aborder ce sujet. Et pour les rares qui s'y intéressaient, ils ne se demandaient pas vraiment en quoi consistait l'opération qui devait rester cachée. « Un petit sabotage, sûrement ». « Un attentat, peut-être ? Mais la Princesse ne craint rien ». Bref, personne ne prenait ça au sérieux. En tout cas, pas parmi ceux que Nicholaus avait rencontré. Était-il le seul à voir ce qui se passait ? Était-il le seul à faire le lien entre les actions terroristes des derniers mois et cette vague d'attaque lunaire sur tout le front ? On cherchait à disperser les forces Solaires avec des attaques qui faisaient plus de bruit que de dégâts.
Ça faisait des jours qu'il étudiait les plans. Les vols. Les attentats. Les sabotages. Les rares éclaireurs qu'on avait trouvés. Il n'arrivait pas à voir le lien. Il n'arrivait pas à comprendre ce que cachaient les Lunaires.
On lui avait dit que ce n'était pas ses affaires. Qu'il fallait laisser faire les renseignements. Et là, une lumière c'est allumée dans son esprit. Ceux qu'il appelait les « ombres » des lunaires avaient maitrisé une bonne partie des chaines de communication et de surveillance. Et avec ces attaques sur le front, les réseaux restants seraient saturés.
Mais qu'est-ce que tout cela signifiait ? Qu'est-ce que préparaient la princesse Déchue ? Plus il y réfléchissait, plus se dessinait dans sa tête un plan pour attaquer à l'intérieur du royaume. Mais avec quoi ? Même si c'était de simples diversions, les manœuvres du front occupaient une bonne partie de leur armée. S'ils voulaient tenter une percée, ils se feraient intercepter à mi-chemin. Ils se feraient bloquer le temps que l'armée solaire se rassemble pour les renvoyer sur leur territoire. Mais ce faisant, ils laissaient le champs libre aux autres pour avancer. C'était un bon plan, qui permettrait de faire avancer la ligne du front. Mais est-ce que cela nécessitait tant de temps de préparation ? Tout cela pour juste faire avancer la ligne de quelques kilomètres ? Après leur récente victoire dans la Guerre des Tranchées, les lunaires avaient des tas d'autres opportunités de profiter de leur avantage, qui ne nécessitaient pas tant de préparations.
Non, ça devait être bien pire. Et lui était coincé, ici, à combattre des poneys qui fournissaient une défense acharnée, certes, mais qui n'allaient pas au combat avec l'idée de vaincre. Non, tout puait l'envie de les retenir le plus longtemps possible. Des martyrs. Nicholaus leur en avait donné pour leur sang. Ils avaient apprit qu'être une diversion n'exemptait pas de mourir au combat.
Et là, il roulait, pour un autre champ de bataille. Il était fatigué de cette mascarade. Il avait déployé la carte devant lui, retenue pour ne pas qu'elle s'envole au vent. Une attaque sur le territoire de l'Empire... Des mois de préparations...
Un mauvais pressentiment l'étreignit. Il prit sa radio.
-A tous. Stoppez les machines, et demi-tour.
Le pilote de son propre engin le regarda d'un air interloqué, mais obéit, comme tout les autres.
-On va arriver en retard, chef, dit Doublesight. Qu'est-ce qui t... Vous prend ?
Nicholaus sentait l'air tandis que son véhicule faisait demi-tour sur lui-même. Il prit la radio.
-On rentre à Canterlot.
Puis il coupa la radio, pour éviter d'être submergé par les « quoi ?». Un simple coup d'oeil à l'intérieur du blindé dissuada ses occupants de poser la moindre question. La colonne de blindés se remit en route.
Au pire, Nicholaus risquait la cours martiale pour désertion. Peut-être même la mort. Mais son pressentiment ne partait pas. S'il devait avoir raison, alors il passerait pour un héros. Et tout ces gros cons de la hiérarchie auraient ce qu'ils méritaient : une place en enfer.
Marcher, c'était chiant. Il ne se passait rien. Ils ne faisaient que marcher.
Ils étaient en plein milieu de l'Empire Solaire, et il ne se passait rien. Rengoxx était impressionné. Ainsi donc, cette histoire du « Couloir des Ombres », c'était pas une blague. Ils avaient vraiment tracé une route en plein milieu des lignes ennemies, et personne ne les avaient encore repérés. Le poney couleur rouille n'était pas très au fait des méthodes des Opérations Spéciales, mais elles étaient efficaces. Il était soldat, les mystères de la guerre de l'information lui restaient obscurs, mais ce qu'il pouvait constater, c'est que pour l'instant, ils n'avaient pas la totalité de l'armée Solaire sur le dos.
Et ça faisait deux jours que ça durait. Il se tourna vers l'arrière.
-Hé, le Myope, viens par là !
Arnaud souffla. Il détestait ce surnom, qui était le lot de tout les snipers de l'armée régulière. Et oui, quand on était snipers mais pas assez bon pour rejoindre les Night-Ops, c'est qu'on était myope. C'était encore pire dans son cas, vu qu'il portait des lunettes... Cependant, il savait que Rengoxx n'avait aucun griefs contre lui, qu'il ne cherchait pas à se moquer. C'était juste un sobriquet -qu'il n'aimait pas.
-Qu'est-ce qu'il y a ? -Ça t'impressionne pas, toi ? -De quoi ? -Ben qu'on se trimballe comme ça, tranquille, alors que le front est deux jours derrière ?
Arnaud réfléchit quelques secondes.
-Je suis plutôt inquiet. Ça se passe trop bien. J'arrive pas à croire qu'on puisse vraiment se balader en plein cœur du territoire solaire sans que personne ne soit au courant.
Il leva le museau en l'air.
-On a même pas vu un pégase...
Il secoua la tête
-J'ai plus l'impression qu'on nous laisse passer qu'autre chose. -T'es vachement négatif, quand même. -J'ai jamais vraiment aimé ce plan... -Pourquoi t'es là, alors ? -Parce qu'il a une chance de réussir, et que j'ai pas envie de rester derrière comme un parano.
Rengoxx lui donna une bourrade dans la patte avant.
-Ça, c'est bien parlé. Ils vont se faire dans leur brancard !
Arnaud regarda le paysage autours de lui.
-Quand même... Deux jours. Demain, on sera aux portes de Canterlot. Et pourtant, il n'y pas le moindre signe de présence ennemie... -Faut croire que les gars qui sont encore au front font bien leur boulot. « Faire du bruit comme si on était tous là ». Ils se sacrifient pour nous. Alors on va casser la gueule à la Folle pour leur montrer que ça a pas servit à rien. -T'as raison.
Arnaud regarda le ciel.
-Demain, cette foutue guerre sera finie. D'une manière ou d'une autre...
Rengoxx le regarda, intrigué.
-Et ce serait quoi, « l'autre manière » ?
Arnaud, sourit, puis retourna vers l'arrière. Puis dès que le poney rouille arrêta de le regarder, il perdit son sourire.
Des dizaines de cadavres dans les rues. Des uniformes lunaires déchirés par la magie et les balles. Un monceau de destruction devant les portes closes. Et les solaires ricanant de l'imbécilité des lunaires. Voilà, « l'autre manière » dont les choses pouvait se finir.
-Holà, ça sent l'poney qui déprime dans l'coin.
Arnaud releva la tête, et se tourna pour voir un poney orange, un chapeau de cow-pony vissé sur la tête. Applejack lui donna un bourrade dans l'épaule, la même que Rengoxx. Arnaud commençait à avoir mal.
-Fait pas cette tête, on dirait qu'tu vas à un enterrement. -Désolé, fit le poney bleu. -Tu s'rais pas en train de croire qu'on va perdre, dis-moi ?
S'ils n'étaient pas en marche, Arnaud aurait gratté le sol.
-Hey ! R'gardes moi : on va en faire de la confiture de pomme, de ces foutues cinglés, okay ? Ch'ais pas c'qui t'trotte dans la caboche, mais sors-le tout'suite. 'Faut avoir confiance en Luna et les autres tarés qu'on mis au point le plan. -Mais si... -Y'a pas de « mais » ! Demain, que le plan marche ou non, je botterais le cul à Célestia tellement profondément qu'elle va en tirer du plaisir, cette salope ! On va mettre fin à toute cette folie, et venger tout ceux qui sont morts à cause d'elle.
Désormais, ce n'était plus de l'encouragement qu'Arnaud voyait dans les yeux de la ponette, mais une haine franche. La licorne la croyait : quoi qu'il arriverait le lendemain, l'ancienne fermière allait détruire les portes avec ses sabots s'il le fallait, pour accéder à la chambre de la princesse.
Arnaud avait un peu pitié pour l'Alicorne. Si Applejack lui tombait dessus en premier, elle pouvait oublier le procès équitable...
Rarity peinait. Elle n'avait pas l'habitude de marcher autant. Pas du tout. La boue, la marche forcée, les autres soldat... Pas moyen de garder un semblant de style dans ces conditions. Mais au final, peu importait. Elle n'était pas partie pour faire un défilé de mode. Son uniforme était fait sur-mesure, c'était déjà ça, mais le casque lui était assez désagréable. Mais une ponette qui avait l'air gradée lui avait intimé de le garder en permanence. Selon elle, elle était trop « précieuse » pour que l'on risque qu'elle se fasse tuer par des tireurs d'élite.
Elle repensa à la manière dont elle s'était embarquée là dedans. Applejack avait couru chez elle, excitée comme une puce. Elle avait tenté de sortir un espèce de capharnaüm de mots, avant que la licorne ne lui suggère de reprendre sa respiration. Puis la fermière lui avait annoncé la nouvelle.
« Dans mois d'un mois, on attaque Canterlot ! »
Rarity était restée bouche ouverte, incapable de bouger pendant une bonne minute. Puis, elle su tout de suite ce qui fallait qu'elle fasse...
« -Tu ne peux pas y aller ! -Si, Spike. Je sais que je peux faire quelque chose, et je le ferait. Que ce serait-il passé si j'étais restée à l'arrière lorsque Nightmare Moon ou Discord ont attaqués ? Non, je dois y aller. C'est mon devoir ! -Mais tu ne sais pas te battre ! -Comment oses-tu ! avait-elle fait, outrée. Je suis tout à fait capable de me défendre ! Et de toute façon, j'ai un mois pour apprendre à devenir un vrai soldat. Et j'ai Applejack pour professeur ! -Tu sais très bien qu'elle n'a plus toute sa tête ! -Spike ! Comment oses-tu ! Applejack a été traumatisée, mais ça n'altère en rien son jugement. -Si tu y vas, alors pourquoi je dois rester à l'arrière ? Je suis un dragon ! Je saurais me battre ! -Non, Spike. Tu restes ici, c'est plus sûr. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. -C'est pareil pour moi ! -Spike, j'ai assez vécu pour partir à la guerre l'esprit tranquille. Toi, en revanche, tu es encore, quoi que tu en dises un enfant ! Les dragons vivent des centaines d'années, et tu en a à peine quarante ! Tu as le temps de vivre. Tu verras la fin de cette guerre. Tu verras beaucoup de choses. Alors ne vas pas tout gâcher en allant au combat aujourd'hui. -Tu parles comme si on allait tous mourir. -C'est la guerre, Spike. On risque tous de mourir. Mais les enfants n'ont pas à connaître ça, contrairement aux adultes. -Mais Rarity, je suis plus grand que toi ! J'en ais assez d'être traité comme si je ne servais à rien ! Je suis un dragon ! Les créatures les plus dangereuses de la planète ! Même à mon âge, je peux me défendre !
Rarity l'avait regardé, et il avait soutenu son regard. Puis elle s'était rapprochée, et l'avait enlacé dans ses pattes.
-Mon Spiky-Wikey... avait-elle dit, triste. Je ne veux pas qu'il puisse t'arriver quelque chose. Tu n'as rien à faire dans cette histoire. Tu dois rester, comme témoignage de la vie que nous avions avant. Moi, je pars en enfer, et je ne sais pas ce que je vais y devenir. Mais je dois y aller, je le sens. Lors de cette bataille, nous serons presque toutes présentes. Applejack, Luna, Célestia, sûrement Twilight, et peut-être même Rainbow Dash. Mais nous serons ennemies. Peut-être que nous auront à nous entre-tuer. Et je ne veux pas que tu sois là pour voir ça. -Rarity...
Les yeux du dragonnet étaient plein de larmes.
-T'es pas sérieuse, dis ? Tu penses vraiment que vous iriez jusqu'à vous entre-tuer ? Vous étiez amies ! Les meilleures du monde !
Le regard de Rarity se perdit vers le centre de l'atelier.
-Tu avais raison Spike... Applejack n'est plus la même. On entend des rumeurs horribles sur Twilight. Et Rainbow Dash utilise son Sonic Rainboom, pour réduire des zones entières à néant... Luna n'a que la victoire en tête, et Célestia est complètement folle...
Elle avait reniflé.
-Si Spike. C'est fini. Si nous nous retrouvons, il n'y aura plus d'amitié qui tiendra. C'est pour ça que je veux y aller. Je ne veux pas que mes amies s'entre-déchirent alors que je me cache.
Spike l'avait serré dans ses bras.
-Laisses moi venir. Ne me laisse pas seul derrière, encore. Ne fais pas comme Twilight. -Désolée, Spike, répondit-elle. Tu sais tout de nous. Si les choses tournent mal, il faut que tu sois là pour raconter ce qui s'est passé.
Elle s'était écartée. Puis s'était dirigée vers l'entrée. Derrière la porte se trouvait Applejack, adossée au mur. Si elle avait entendu ce qui s'était dit, elle n'en avait rien laissé paraître. Puis elles étaient parties, pour un camp d'entrainement. Rarity avait lancé un bref coup d'oeil vers l'arrière, pour voir Spike fermer les portes de l'atelier, l'air sombre... »
Rarity fronça des sourcils. Elle allait survivre. Pour Spike.
Elle ne le laisserais pas seul encore une fois.
Il aimait bien le son des chenilles. Les vibrations de l'engin de métal. Ça le berçait. Et de toute façon, il n'avait pas grand-chose d'autre à faire que dormir en ce moment. Et le général était assez laxiste sur ce sujet en ce moment. Iron Gear bailla. Il ne se passait rien, Et le pégase se demandait si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Il n'était jamais encore véritablement allé sur un champs de bataille, et se demandait comment il réagirait. Il espérait qu'être dans le blindé l'aiderait à ne pas paniquer.
-Oh, voilà les pégases, dit le général, au-dessus de lui.
Ça voulait dire qu'ils étaient arrivés. La dernière étape, avant l'affrontement final. Iron Gear se demanda s'il allait réussir à dormir. A cause de la nervosité, d'abord, et aussi parce que ça faisait deux jours que, de toute façon, il ne faisait rien. Il avait connu pire, comme voyage éreintant. Celui pour aller se réfugier à la ferme des Apples, par exemple.
Iron Gear chassa les mauvais souvenirs de son crâne. Ce n'était pas le moment de s'empoisonner l'esprit avec ces vielles histoires. Ils allaient justement mettre fin à tout cela. Iron Gear décida qu'il passerait la « nuit » à vérifier tout les blindés de l'armée. Il n'était pas question qu'un seul d'entre eux ne lâche en court de route.
Le rythme ralentit. Ils arrivaient. Le général lança quelques ordres, que ce soit au pilote ou à la radio, puis fit son rapport au centre de commandement. Quelques manœuvres plus tard, l'engin s'immobilisait. Le général sortit, puis Iron Gear le suivit. Un fois sorti, il aida le pilote et l'artilleur à s'extraire de la machine. Enfin, ils sautèrent tous à terre. A quelques mètres se dressait le camp des pégases, les ExpAirs. Les blindés défilaient, pour se poster à divers endroits qui avaient été vaguement prévus dans la journée, accompagnés de soldats. Au fur et à mesure que la colonne arrivait, le camp se dressait, monté par des poneys à la mines partagée entre le sombre de l'approche de la guerre, et l'espoir d'un renouveau. Tous ici étaient persuadés que la fin était proche.
Un radio courut vers le général. Il lui glissa un message à l'oreille, le soldat acquiesça, puis le radio partit pour délivrer d'autres messages au fur et à mesure qu'il les recevait. Le général fit un signe à Iron Gear, qui s'approcha.
-Je suis appelé pour la dernière mise au point tactique. Je compte sur toi pour maintenir les bébés en état. -Oui mon général.
Le vieux poney eut un sourire, puis s'éloigna. Iron Gear le regarda partir, puis se tourna vers les blindés. Bon. Au boulot
Clerical se dirigea vers l'imposante tente de commandement. Sans s'annoncer, il pénétra à l'intérieur, et fit un rapide tour des poneys présents. Il n'y avait pas grand monde. Le capitaine BigMacintosh, Platinum Armor, la Princesse, devant laquelle il se courba légèrement tandis qu'elle roulait des yeux, et une tripotée de personnes qui n'ouvriraient de toute façon pas la bouche car ils se sentiront écrasés par les personnes déjà présentes. Il entendit un froissement de toile derrière lui, et Soarin pénétra dans la tente.
-Bon, dit-il, on fait ça vite, j'ai des pégases qui s'impatientent. -Incapable de retenir tes soldats, Soarin ? lui demanda Platinum Armor. -Disons qu'ils sont un peu sur les nerfs. C'est leur première véritable bataille. -Est-ce qu'il sont prêts ? demanda Luna. -Oui, ils feront ce qu'on leur demande, répondit Soarin en s'inclinant légèrement.
Luna souffla. Soarin se releva prestement.
-Désolé.
Luna n'y prêta plus attention.
-Est-ce que le leader des Fantômes va venir ?
Un des poneys resté dans l'ombre s'avança.
-Ahem... Euh... C'est-à-dire... -Quoi ? -Les Fantômes sont introuvables.
Clerical se mit à rire.
-Alors, ça, c'est la meilleure. « Les fantômes sont introuvables ». Vous auriez pas plus évidents encore ? -Je ne plaisante pas, général. Black Jack et sa bande ont disparu pendant la marche.
Platinum Armor prit un air fataliste.
-Je suppose qu'on aurait pu s'y attendre... -Eeyup, fit le poney rouge à côté de lui. -L'important, fit Luna, c'est de savoir s'ils sont partis pour des raisons tactiques qui ont traversé la tête de Black Jack, où si ils comptent prévenir les Solaires d'une manière ou d'une autre.
Platinum Armor secoua la tête.
-Il me semblait qu'on avait déjà parlé de cela, Princesse. -Jack n'a plus rien à faire avec les solaires, continua Clerical. Malheureusement, il se trouve qu'il est plus imprévisible encore que Stalker. Faisons-lui confiance. Les Fantômes nous ont assez prouvé leur loyauté. -Soit, fit Luna.
Soarin s'avança.
-En parlant de Shadow, on a des nouvelles de lui ? -Comme prévu, ils commenceront à nettoyer le passage dans six heures, répondit Platinum. Ils nous enverront un signal à chaque avant-poste neutralisé pour que l'on avance. -Quelqu'un me rappelle pourquoi ils ont pas fait ça avant ? -Parce que dès que le premier avant-poste sera attaqué, nous auront au maximum quelques heures avant qu'ils ne s'aperçoivent qu'ils sont attaqués. Pour l'instant, le Couloir est sûr. -Franchement, je comprend toujours pas pourquoi on attaque pas de front ces foutus avant-postes. -Parce que Stalker veut retarder au maximum le moment où ils donneront l'alerte. Le mieux serait de trouver les portes ouvertes. Ça nous éviterait bien des ennuis. -Ne rêvez pas, fit Luna. Dans son message, Stalker nous informe que son agent sur place a découvert que les défenses étaient actuellement en cours de renforcement.
Clerical eut un air soucieux.
-Ils se doutent de quelque chose ? -Apparemment non, continua la Princesse. C'est juste un nouveau au poste qui fait du zèle. Mais des rumeurs circulent. Certains paranoïaques commencent à faire des liens entre les « accidents » sur tout le territoire. Surtout depuis que nous avons lancé les attaques de diversions sur le front. Mais d'après ce même message, les défenses ne seront pas opérationnelles à cent pour cent au moment où nous y arriverons. -Il vaut mieux.. fit Soarin. -A propos, Soarin, dit Platinum Armor. Je suis au regret de t'informer que le nouveau responsable des défenses a insisté pour installer des défenses anti-aérienne.
Soarin gémit.
-Et meeeeeerde. -Ne t'en fait pas, continua-t-il. Stalker a révisé ses plans. Les Night-Ops pourront s'infiltrer dans la ville pour vous éviter d'être submergés. Votre priorité, c'est d'ouvrir les portes. Peu importe le reste. -Si Stalker est si génial, pourquoi il met pas fin à la guerre tout seul ?
Luna eut un air accusateur.
-Pas de jalousie dans mon armée, commandant. Stalker ne peut pas prendre la ville à lui tout seul, et a besoin de nous. Abattre uniquement Célestia est impossible. Il nous faut prendre la ville, et pour cela, il nous faut l'armée. Ensuite, peu importera ce qui arrivera à Célestia. Si la ville tombe, aux yeux de tous, nous aurons gagné.
BigMacintosh prit la parole :
-Vous n'avez pas peur d'acculer le Timberwolf dans sa tanière ? Ils risquent de se battre comme jamais. -Et nous feront de même, répondit la jument de la Nuit. Eux se battrons avec l'énergie du désespoir, mais nous ne seront pas mieux lotis. En cas d'échec, la fuite est quasi-impossible. C'est la victoire ou la mort.
Elle fit une pause, ce qui ajouta à l'intensité dramatique de la scène.
-Pour eux comme pour nous, ce sera le jour le plus long.
Célestia ouvrit la porte-fenêtre, et s'avança sur le balcon. Malgré la lueur rougeâtre du ciel, c'était un jour magnifique. Tout respirait la paix. Tout était calme.
Trop calme. Pas un son ne lui parvenait. Pas un oiseau. La ville elle-même était silencieuse. Il y avait de la tension dans l'air. Célestia eu un petit sourire.
Luna...
Tout était parfaitement calme.
Le calme avant la tempête.
Dernière édition par Iron Pony Maiden le Mar 10 Avr - 1:33, édité 2 fois
Date d'inscription : 19/02/2012 Age : 34 Localisation : Drôme (26)
Sujet: Re: [Terminée][Sombre][Guerre][Violent] Pony War Chronicles Dim 1 Avr - 19:49
OMG mais j'ai pris du retard moi ! Je lirai la suite dans la soirée (avec un plateau repas sur les jambes) puis j'éditerai ce post.
EDIT : C'était un long chapitre, mais toutefois intéressant car on passe en revue tous les persos, y compris nos OCs, et une première relation amoureuse a fait son apparition ! Je peux juste dire que je suis enthousiaste que tu continues enfin ta fic, et que je suis impatient de voir comment la grande bataille (finale ?) se déroulera. Au fait : "Spitfire avait hâte de s'envoler à nouveau. Oh, et un jour, il faudrait vraiment qu'elle se tape le colonel..." Tu parles de mon OC ou d'un autre colonel ?
Dernière édition par Magicpixel le Dim 1 Avr - 23:39, édité 1 fois
Date d'inscription : 28/02/2012 Age : 32 Localisation : Paris
Sujet: Re: [Terminée][Sombre][Guerre][Violent] Pony War Chronicles Dim 1 Avr - 21:39
Plutonium 239 a écrit:
Quelques musiques guerrières pour agrémenter votre future lecture
(punk rock) ça fait beaucoup quand même.
THE HIVES-DECLARE GUERRE NUCLEAIRE:
https://www.youtube.com/watch?v=Wz_4LqO2EqE
THE HIVES-TICK TICK BOOM:
https://www.youtube.com/watch?v=TqkJ30Kh7ZM
THE HIVES-ABRA CADAVER:
https://www.youtube.com/watch?v=NakeY34jc5o
THE HIVES-DIE ALLRIGHT !:
THE OFFSPRING-KILL THE PRESIDENT (ou Kill the princess):
https://www.youtube.com/watch?v=FSTseUjLLJk
THE OFFSPRING-KILLBOY POWERHEAD:
https://www.youtube.com/watch?v=Kzo_GZgOiIQ
BAD RELIGION-WORLD WAR III:
https://www.youtube.com/watch?v=MkSCBRalyQE
BAD RELIGION-We Are Only Gonna Die:
https://www.youtube.com/watch?v=NFMmc85gDIw
BAD RELIGION-All Good Soliders:
https://www.youtube.com/watch?v=Ev3-nQIP99o
SEX PISTOLS-God Save The Queen:
RAMONES-Blitzkrieg Bop:
https://www.youtube.com/watch?v=K56soYl0U1w
RAMONES-COMMANDO:
https://www.youtube.com/watch?v=9xmRt_2Aia0
RAMONES-Born To Die In Berlin:
https://www.youtube.com/watch?v=18KMqQM1-EM
J'ai déjà prévu plus ou moins les musiques à venir. Je vous avait dit de vous mettre aux Maiden Notamment les CD "A Brave New World" Et "A Matter of Life and Death"
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
Sujet: Re: [Terminée][Sombre][Guerre][Violent] Pony War Chronicles Dim 1 Avr - 23:50
Magicpixel a écrit:
Au fait : "Spitfire avait hâte de s'envoler à nouveau. Oh, et un jour, il faudrait vraiment qu'elle se tape le colonel..." Tu parles de mon OC ou d'un autre colonel ?
Au fait : "Spitfire avait hâte de s'envoler à nouveau. Oh, et un jour, il faudrait vraiment qu'elle se tape le colonel..." Tu parles de mon OC ou d'un autre colonel ?
Spitfire parle de Dashie
Ah oui c'est vrai dashie est colonel aussi, myyy baaaad !
Je crois que c'est pour l'instant, mon passage (chapitre ?) préféré de toute la fic. Pour la simple et bonne raison que la multiplication des POV donne une dynamique au tout, ainsi que t'aborder la guerre du côté de l'Empire, chose qu'on avait assez peu fait, finalement.
De même, c'est assez bien écrit pour changer de style ou en tout cas, de mode de pensée selon le personnage centré. Et ça c'est quelque chose de bien. Chaque personnage voit et ressent la guerre d'une façon différente.
Des renvois aux chapitres précédents (comme la lettre à la soeur de Shine), des OCs qui prenent corps avant le grand chambardement de la bataille de Canterlot... De même pour le personnage de Surprise, qui nous permet d'avoir une Pinkie Pie du côté des pégases solaires, j'ai particulièrement apprécié.
Citation Rommel spotted pour le jour le plus long mais bon, c'est pas moi qui vais te reprocher de faire du pied à l'Histoire, au contraire
Peut-être un petit bémol pour la liaison amoureuse entre Stalker et Windvision. On s'y attendait sans doute un peu trop. Et je voyais plus le sniper comme n'en ayant rien à carrer du sexe, en parfait héros solitaire. Mais bon ça humanise le personnage. Reste à voir ce que tu feras de cette relation. Je te fais confiance là dessus pour en tirer quelque chose de bien.
-Y'a pas de « mais » ! Demain, que le plan marche ou non, je botterais le cul à Célestia tellement profondément qu'elle va en tirer du plaisir, cette salope ! Marrant, sa m' a rappelait l' event Tf2 " ranibow, qu' est ce que t' a encore fait?" Sinon, j' ai hate de voir si je vais survivre a la grande boucherie bataille. Arnaud5.
Je crois que c'est pour l'instant, mon passage (chapitre ?) préféré de toute la fic. Pour la simple et bonne raison que la multiplication des POV donne une dynamique au tout, ainsi que t'aborder la guerre du côté de l'Empire, chose qu'on avait assez peu fait, finalement.
De même, c'est assez bien écrit pour changer de style ou en tout cas, de mode de pensée selon le personnage centré. Et ça c'est quelque chose de bien. Chaque personnage voit et ressent la guerre d'une façon différente.
C'est l'intérêt, mon p'ti pote. Si je faisais que des persos qui se ressemblaient, ça serait vite chiant.
Bro-Nie a écrit:
Des renvois aux chapitres précédents (comme la lettre à la soeur de Shine), des OCs qui prenent corps avant le grand chambardement de la bataille de Canterlot... De même pour le personnage de Surprise, qui nous permet d'avoir une Pinkie Pie du côté des pégases solaires, j'ai particulièrement apprécié.
Tu sais qui est Surprise, au moins? Le "brouillon" de Pinkie au moment du développement de la série.
Bro-Nie a écrit:
Citation Rommel spotted pour le jour le plus long mais bon, c'est pas moi qui vais te reprocher de faire du pied à l'Histoire, au contraire
J'avais envie de la mettre, celle-là. Mais des citations sauvages, j'en met partout, de toute façon.
Bro-Nie a écrit:
Peut-être un petit bémol pour la liaison amoureuse entre Stalker et Windvision. On s'y attendait sans doute un peu trop. Et je voyais plus le sniper comme n'en ayant rien à carrer du sexe, en parfait héros solitaire. Mais bon ça humanise le personnage. Reste à voir ce que tu feras de cette relation. Je te fais confiance là dessus pour en tirer quelque chose de bien.
Tu vois ce que dit Flesh un peu plus bas? C'est ce que je me suis dit à moi-même. Ne t'inquiète pas, je compte pas faire une comédie romantique.
Simplement, je voulais mettre cette scène. Malgré le fait que je la trouve toujours ratée après des tas d'essais...
Note toutefois que Shadow Stalker n'a pas vraiment de "sentiments", du moins, pas avant le geste de Windvision. Si elle n'était pas entrée pour avoir sa dernière chance avant la bataille, il ne se serait rien passé. Et quel étalon dirait non à ce genre de proposition avant un suicide collectif?
Clemi et Arnaud5 : Vous verrez. C'est encore à écrire, mais je sais exactement où et quand vos OC vont mourir avoir leur moment de gloire
Bon, le commentaire de Bro-Nie m'a achevé de me décider. J'ai changer le passage Shadow Stalker/Windvison. ça sent moins l'eau de rose, et on a la vision de la ponette pour la version sentimentale.
Pour ceux qui ont la flemme de tout relire:
Spoiler:
Un froissement à l'entrée de le tira de ses sombres pensées. Windvision se tenait là, immobile. Elle afficha un air décidé, traversa la tente, et, arrivée à lui, lui colla sa bouche contre la sienne.
C'était inattendu. Surprenant. Agréable aussi. Stalker la laissa faire, et lui rendit son baiser. Ils restèrent ainsi un certains temps.
Étrangement, Stalker n'avait jamais soupçonné ces sentiments chez son assistante. La petite ponette qu'il avait recueilli il y avait dix ans avait bien changée.
Windivison, elle, était aux anges. Elle n'aurait peut-être jamais plus l'occasion de partager ce genre de moment avec son supérieur, alors elle avait décidé de tenter le tout pour le tout. Force était de constater que ça marchait.
Elle mit fin à leur étreinte et se recula. Stalker la regarda, avec son regard à la fois flegme et pourtant cachant une énergie sans bornes.
Luna, qu'elle aimait ce regard.
Elle le poussa violemment en arrière, et Stalker tomba sur le dos sur son lit. Puis elle se mit à califourchon sur lui...