Le feu brûlait au milieu du cercle formé par les poneys. Depuis le début de la guerre, les saisons étaient complètement déréglées. Et ce soir, il faisait froid.

En l'absence d'un cycle jour/nuit digne de ce nom, les poneys d'Equestria avaient apprit à se débrouiller pour décider des veillées, tours de gardes et heures de sommeil. Là, c'était le temps de repos qui correspondait à la « nuit ». Mais personne n'arrivait jamais à dormir tranquille. Comment savoir si l'ennemi avait prit le même cycle ? Pour planifier les attaques non plus, ça n'aidait pas.

Shadow Stalker regarda le ciel rougeoyant. Il s'attendait presque à voir surgir des Wendigos. Mais apparemment, les histoires qu'on lui comptaient sur Heart Warming Eve étaient de simples légendes. Sinon, ils auraient gelés depuis longtemps.

Autours du feu s'endormait un petit camp, de moins d'une cinquantaine de poneys. Ils avaient fait une longue mission de reconnaissance à l'arrière des lignes ennemi, et, contrairement à d'habitude, elle s'était plutôt bien passée. À présent de retour dans leurs frontières, ils étaient -relativement parlant- en sécurité.

Néanmoins, les mines étaient sombres. Beaucoup de poneys n'avaient pas vu leur famille depuis des semaines, voir des mois, et certains avaient vu des amis mourir pendant cette mission. Des amis qui se trouvaient dans les deux camps. Les poneys étaient moroses.

Cette mission, et la guerre en général, leur portait sur les nerfs.

Ils étaient partis à cinquante pour une mission de reconnaissance au cœur du dispositif des solaires. C'était une mission de test pour une nouvelle formation imaginée par Stalker, qui réunissait les meilleurs commandos, snipers, éclaireurs, saboteurs et autres cauchemars tapis dans l'ombre, les pires craintes des troupes régulières.

Ils avaient choisi pendant la mission le nom des « Night Ops », les agents de l'ombre de Luna. La mission elle-même était d'une importance capitale, Stalker le savait. Il fallait qu'elle réussisse.

Et Stalker pouvait s'estimer heureux. Seuls trois d'entre eux étaient morts, dans le genre d'opération où tous pouvait mourir ensemble. Ils étaient tombés sur un tireur embusqué, isolé. Stalker avait rapidement mit fin au problème, mais trois de ses hommes étaient tombés avant que Windvision arrive à le repérer. Autrement, tout c'était déroulé comme sur des roulettes. Ce n'était pas facile de cacher trente poneys et pourtant, ils n'avaient été repérés que cette fois là. Parfois, il y avait eu des postes de gardes trop bien placés pour passer sans se faire voir. Ils les avaient vidés dans un silence total.

Stalker songea qu'il ne pourrait jamais faire parti -et de toute façon, il n'en avait pas envie- du genre de poney qui, comme Platinum Armor, chargeait la crinière au vent, dans un combat honorable. Et ça ne le rendait même pas triste.

Il parcouru du regard les poneys présents autours du feu. Leurs regards vides, dans lequel dansait la lueur des flammes acheva de le décider. Il se leva, et regagna sa tente.

Il revint bientôt, transportant une guitare. Il l'avait « emprunté » quand ils avaient traversé un village abandonné, la veille. Il s'était dit que la transporter ne présentait plus de problème à présent dans leurs frontières, et il avait sentit qu'un moment comme cela allait arriver.

Beaucoup le disaient apathique, sans émotions ni lien avec personne. C'était faux. Il connaissait ses hommes, et savait prévoir les coup de blues et les syndromes du troisième quart.

Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu d'instrument dans les sabots, et pourtant, le contact avec le bois et les sensations liées aux cordes le firent revenir des années en arrière, quand il avait cru que son talent était lié aux « six-cordes ». Il jouait exceptionnellement bien, apprenant des compositions en un temps record. Mais malheureusement, il s'est vite avéré qu'il était incapable de créer. Déçu de devoir se limiter à recopier ce qui avait déjà été fait, il avait abandonné sa carrière. Il n'avait cependant jamais cessé de jouer jusqu'au début de la guerre.

Et de toute façon, aujourd'hui, il n'avait pas besoin de faire preuve d'inspiration.

Les poneys levèrent la tête, intrigués. Stalker se chauffa les sabots en enchainant doucement des gammes, et fit un léger signe de tête à Windvision, assise non-loin. Celle-ci lui sourit, se leva, et se posta prêt du feu.

Stalker ferma les yeux, cherchant dans ses lointains souvenir cette musique qui lui faisait penser au soleil, et à la fierté des poneys aux accents joyeux. Et son sabot frappa les cordes.

Stalker enchainait les notes avec une parfaite fluidité. Parfois, son sabot frappait la caisse de résonance, donnant un rythme à l'ensemble. À côté du feu, Windvision virevoltait dans une danse à la fois sauvage et sensuelle, brutale et langoureuse. Elle utilisait sa cape de camouflage comme d'un robe improvisée, la faisant tournoyer, jouant avec les flammes. Parfois, elle sautait par dessus d'une pirouette. L'ensemble était gracieux.

Le visage des poneys s'alluma progressivement. Certains se risquaient à frapper au sol avec leur sabots, marquant le rythme endiablé de la musique. Puis, petit à petit, certains se levèrent et se mirent à danser auprès de Windvision, et avec elle. Au bout de quelques minutes, une dizaine de poneys se libéraient de la tension accumulée en faisant bouger leur corps, tandis que le reste se réjouissait du spectacle en tapant du sabot.

Stalker sentit soudain quelqu'un s'assoir près de lui. Une ponette grise aux cheveux noirs et long s'installa, et sortit un violon. Octavia regarda son chef, et rosit légèrement. Les objets encombrants non-utiles étaient interdits, du moins le temps de la mission, et la musicienne avait sûrement dû le trimballé pendant toute l'opération.

Mais Stalker la sermonnerait plus tard. Il savait que certains avaient besoin de porte-bonheurs pour être efficaces, et de toute façon, il était trop tard. Et un violon ne serait pas de trop.

Au moins, elle n'avait pas ramené son violoncelle.

Il lui chuchota quelques mots à l'oreille, puis Octavia acquiesça et prépara son archet. Stalker mit fin à la musique. Les poneys arrêtèrent de danser, en sueur.

Octavia prit son inspiration et colla son archet sur les cordes de son instrument. Puis elle se mit à jouer, sur un rythme rapide et enjoué, une musique qui venait des poneys fermiers des terres arides de l'arrière-pays. Stalker compta les temps, et se mit à l'accompagner de son instrument. Cette fois, tout les poneys se mirent à frapper du sabot, et certains se remirent à danser. D'autres, connaissant l'air, se prirent à chanter cette chanson semi-grivoise.

L'atmosphère était détendue, les poneys riaient et faisaient une fête improvisée, à la fois pour oublier leurs souci et fêter leur réussite. Mais aussi, ils oubliaient pour un temps la guerre et ses horreurs, tous, ensembles, auprès du feu.



Kind Kitty écoutait la musique. Derrière elle, ses soldats attendaient impatiemment qu'elle donne l'ordre fatidique. Cette unité de lunaire n'avait pas été facile à retrouver, mais à force de patience, de rumeurs et de postes de garde fantômes, ils avaient enfin réussit à leur mettre le sabot dessus. Ces gens ne devaient pas rapporter ce qu'ils avaient vu. Même si cela impliquait pour Kitty et ses hommes de s'aventurer en plein territoire lunaire.

Cependant, Kitty ne parvenait pas à donner l'ordre. Cette musique, ces chants, cette bonne humeur... Depuis quand ne les avait-elle pas vu ? Est-ce que les lunaires étaient toujours aussi enjoués. Sous le règne de Célestia, la plupart des officiers tenaient à respecter une certaine austérité lors de leurs missions, mais ici, c'est le chef -elle ne parvenait pas à voir son grade. Sûrement les avait-il enlevé, comme souvent lors d'opérations risquées- lui-même qui l'avait débuté.

De plus, tout ce déploiement de joie la ramenait des années en arrière, quand la guerre était une chose impensable, que toute personne croisée était un ami et pas un ennemi potentiel, et que rien ne venait troubler le repos des poneys, hormis quelques trouble-fête vite renvoyés. Kitty sentit des larmes lui monter aux yeux. Elle ne voulait pas arrêter ça. Pas maintenant.

Elle sentit un mouvement derrière elle :

-Qu'est-ce qu'on attend au juste ? Ils sont distraits, profitons-en !

Kitty le regarda d'un œil mauvais :

-C'est pas le bon moment...

L'autre le regardait d'un air suspicieux.

-Tu serais pas...
-C'est qui le chef ? aboya-t-elle. Retournes dans les rangs !

L'autre obtempéra en maugréant.

Les heures passèrent ainsi, alors que Kitty n'arrivait toujours pas à se décider à attaquer. Elle aurait voulu sortir des fourrés, courir vers eux, danser et chanter en leur compagnie, comme si rien ne s'était produit. Mais son uniforme serré lui rappela qu'elle n'était pas la bienvenue. Elle était fidèle à sa Princesse, et les Traîtres méritaient châtiment.

Mais pour l'heure, la musique abolissait les frontières.

Un poney vert qui dansait sans relâche avec une folle énergie depuis le début s'approcha du guitariste, et lui glissa un mot à l'oreille. Celui-ci hocha la tête, et chuchota quelque chose au violoniste. Puis la musique reprit avec ardeur, monta en puissance pour atteindre son apothéose, et finalement, le rythme ralentit, puis s'arrêta. C'était terminé. Les musiciens posèrent leurs instruments, et les autres poneys s'affalèrent, épuisés mais heureux.

Kitty ordonna l'assaut.



Shadow Stalker, lui, termina de charger son pistolet.

L'apparition d'octavia m'a surpris, je l'imagine déjà un fusil d'assaut au sabot ^^

Et oui, c'est la guerre, et Equestria a besoin de vous pour faire triompher la Déesse du Soleil, ou pour soutenir le mouvement de la Princesse de la Nuit !

Techniquement parlant, je viens de finir un épisode mettant en scène l'O.C. de Plutonium 239 (à paraître samedi), et il semble que nous sommes tout les deux sortis satisfaits de cette expérience : #239 parce que j'ai apparemment pas loupé son perso, et moi parce que ça me fait toujours plaisir d'inclure des trucs comme ça dans mes fics. C'est ça que j'aime dans les forum et les fictions qui y poussent. L'interactivité.

J'avais en projet de vous demander si d'autres voulaient faire une apparition (pas forcément un épisode entier basé sur l'O.C., mais au moins une apparition de background, décisive, ou autre. Parce que c'est dommage d'en avoir l'opportunité (le format nouvelles indépendantes s'y prête bien) sans en profiter.

Dans le même temps, à l'autre bout de mon cerveau malade, germait l'idée d'une gigantesque bataille, de plusieurs épisodes (mes rêves les plus fous allaient jusqu'à faire la même taille que les nouvelles déjà prévus. J'en suis à dix...), pour éviter d'être limité par la taille du texte (les nouvelles faisant entre 3 et 6 pages Open Office. Et pourquoi j'écrit pas un épisode plus long ? Pour le suspence!).

Et puis, les deux idées se sont vues. Elle se sont sentit, se sont frottées le bout du nez, se sont caressé le pelage, et paf ! J'ai pas fait gaffe, elles ont copulé.

Et maintenant, je me retrouve avec l'idée d'une gigantesque bataille mettant en scène différents O.C. créés par d'autres pour avoir les différents points de vue (vous savez que c'est comme ça que je fonctionne).

Voilà. Je vous propose ça. Et j'aimerais que vous me disiez si l'idée vous plait, et si vous êtes prêts à y participer. À partir de là, trois cas se dessinent :

-L'idée fait un flop, six pauv' personnes lisent ma fic et seulement trois veulent bien tenter le truc. C'est ce qui est fort probable (et que ma conscience, qui me hurle depuis tout à l'heure d'arrêter d'écrire, espère). Dans ce cas, je me rabat sur des personnages secondaires créés. Et je pleure aussi.

-Un nombre confortable de personnes veulent jouer le jeu. Dans ce cas, je ferais une autre annonce pour formaliser le truc.

-J'ai plus d'admirateur que prévu, je croule sous les demandes, je me retire dans un coin sombre en me demandant dans quoi je me suis lancé. Puis je prend mon courage à deux mains, plaque mes études et écrit entouré d'une aura de gloire. Tout en évitant le simple listing de poneys originaux.

Je sais honnêtement pas quel cas je préfère...

Maintenant, pour palier aux « Et si tu détruis mon perso ? », je précise que j'ai déjà travaillé avec des personnages créés par d'autres, ou en collaborations avec d'autres fanfiqueurs (pour ceux qui veulent mon C.V., je suis l'initiateur d'une fic collective sur le forum DoW II sur JVC, il y a quelques années, et le truc avait bien marché -jusqu'à ce que je quitte le forum. Coïncidence?-). D'autre part, Plutonium239 avait l'air content. Du moment qu'on me donne suffisamment d'infos, et puis de toute façon, je suis assez parano pour demander 746 fois si j'ai bien comprit une partie de la psycho du perso (n'est-ce pas, #239?).

J'insiste sur le fait que ce n'EST PAS du fan-service ou une connerie de ce genre. Je m'estime pas assez important pour avoir des suiveurs régulier. Mais j'insiste sur le fait que ce serait dommage de ne pas profiter de l'aspect communautaire d'un forum pour faire ce genre de trucs. J'écris pas un roman de littérature. Je fait une série de nouvelles sur des poneys sur un forum dont les non-bronies ne soupçonnent même pas l'existence.

Et en plus, ça m'évite de me casser la tête (à défaut d'autre chose) à créer des persos secondaires sans personnalités (vous savez à quel point c'est chiant de trouver des noms de poneys mielleux et colorés?)

Donc voilà, pour le moment, je veux JUSTE savoir si vous êtes intéressés. Envoyez moi un MP si l'idée vous paraît attrayante, pour ne pas polluer le topic (au cas où ça vous serait passé par la tête, n'envoyez par tout de suite la description du poney. Je formaliserais tout ça si ça prend forme. Envoyez juste un « ça à l'air sympa », « je te suis » ou « idée débile, qui foirera sûrement, mais je m'incrit, juste pour rigoler »).

(Enfin, évitez le dernier type de message, je pourrait le prendre au premier degré...).

De toute façon, il y a encore un certain temps avant que je ne commence l'écriture. Je veux être sûr de bien la scénariser, celle-là, et j'ai d'autres épisodes qui doivent paraîtrent avant.

En espérant des retours favorables :

Pour un Futur plus Lumineux !

Pour la Princesse de la Nuit !

IPM.

Engagez-vous, rengagez-vous, qu'ils disaient!

Rarity était fatiguée. Elle avait passé toute la nuit à assembler de nouveaux uniformes, cousant ses « protections spéciale » à l'intérieur. Les armées de Luna avaient les meilleures protections pare-balles, légère et résistante, car elles étaient de son fait. Mais elle seule avait la dextérité pour les assembler, du moins de façon parfaite. Ce qui faisait qu'elle était constamment sur les rotules.

En plus, l'austérité des institutions guerrières l'empêchait de mettre un peu de fantaisie dans les uniformes. Le camouflage, c'était bien, mais là, elle commençait à avoir les yeux qui perdait les autres notions de couleurs que le brun, le beige et le vert. Ce n'était pas vrai, bien sûr, et si elle en avait eu le temps et l'occasion, elle aurait bien évidemment pu faire une robe somptueuse. Elle se demandait si quelqu'un porterait encore un jour ses créations. Elle en doutait.

Elle pensa à Sweetie Belle. Où était sa petite sœur chérie ? Sûrement à un endroit près du front, où ses chansons remontaient le moral aux troupes fatiguées. Le jeune ponette avait finalement découvert son talent pour le chant, et s'en servait pour faire des musiques qui faisaient un carton auprès des soldat lunaires. Et même des solaires, quand ils en faisait passer au marché noir, passant outre le blocus. On disait que même Célestia écoutait ses chansons. L'une d'entre elle était même devenue l'hymne de la République. Rarity n'appréciait que les créations de sa petite sœur soient utilisées à des fins militaires, mais Sweetie disait qu'au moins, elle se sentait utile. Les chanteurs était assez peu à faire des concerts en temps de guerre.


Spike entra dans la pièce, chargé de pierres précieuses. Au début de la guerre, quand ils n'en étaient qu'aux escarmouches et aux embuscades, elle passait la moitié de son temps à faire des uniformes de fortune aux commandos, et l'autre à chercher des pierres pour commercer sous le manteau avec les marchands qui le voulaient bien. Mais aujourd'hui, elle n'avait plus le temps de chercher. Et malgré le fait que Luna n'avait plus besoin de pierres pour des raisons économiques -les gens ne se battaient pas pour la solde, mais pour une conviction-, elle avait toujours besoin de plus de pierres.

Avec quoi Luna croyait-elle que Rarity faisait ces gilets pare-balles si solides ? Réussir à fabriquer du fil avec des pierres était une opération complexe, ayant neuf chances sur dix de rater (et qui ratait une fois sur dix), mais elle valait le coup. Et Rarity avait prit le coup de sabot. Mais pour chercher les pierres, elle avait dû enchanter une espèce de baguette de sourcier, pour que Spike puisse les chercher sans son aide.

Rarity regarda le dragon d'un air compatissant. Il était déjà adolescent -rien à voir avec l'horrible monstre qui avait dévasté Ponyville quelques années plus tôt-, et, honnêtement, il commençait à avoir un certain charme. Ce qui l'arrangeait bien, étant donné ses sentiments pour la licorne blanche. Rarity secoua la tête. Ce n'était pas vraiment une bonne époque pour songer à avoir une relation, d'autant plus avec un dragon qu'elle avait vu grandir.

Rarity songea au petit Spike, qui, des années plus tôt, sale, affamé, pleurant et désepéré était venu frapper à la porte de son atelier -puisqu'elle avait dû abandonner le Carrousel Boutique lors du Massacre. Quand il avait vu la folie prendre le pas sur l'esprit de Twilight, il avait tout tenté pour l'empêcher de sombrer. Mais celle-ci refusait de l'écouter, et entra dans un fanatisme trop zélé envers sa princesse. Quand les premiers combats éclatèrent, amenant les premiers prisonniers, Twilight montra à quel point elle avait basculé dans l'excès.

Mais cette fois, Spike ne pouvait pas appeler la princesse à l'aide. Pire encore, c'était l'alicorne qui l'encourageait !

Alors, la mort dans l'âme, il se décida finalement à abandonner celle qui avait été une amie, une sœur, une mère, un patron, qui lui avait donné naissance, bref, à qui il devait tout. Mais il refusait de tomber dans le même piège que Twilight.

Dans son désespoir, il était parti à la recherche de la seule qui parvenait à s'imposer dans son esprit, et à le calmer par sa simple pensée : Rarity. En faisant cela, il se condamnait à être l'ennemi de Célestia, et à affronter celle qui représentait tout pour lui.

Spike avait grandi dans la guerre, loin de Twilight. Rarity ne put s'empêcher de galoper vers lui, et de le serrer dans ses pattes.

-Euh, Rarity ? fit Spike. Ça va ?
-Oui, dit-elle en relevant la tête, es larmes aux yeux. Je suis désolée.

Spike la regarda attentivement.

-Tu es sûre que ça va ?
-Oui, mentit-elle. Que nous ramènes-tu ?

Le regard de Spike s'illumina :

-C'était le jackpot, aujourd'hui ! Je suis allé jusqu'à l'orée de l'Everfree Forest...
-Tu as QUOI ?

Rarity était horrifiée.

-Ne t'inquiète pas, la rassura Spike. Je ne suis pas entré. Je suis pas fou au point de défier Zecora.
-Spike, il ne faut pas...
-Tu n'es pas ma mère, Rarity. Et regarde ça !

Il étala le contenu de son sac. Il y avait effectivement beaucoup de joyaux, tous plus magnifiques les uns que les autres. Immédiatement, Rarity pensa aux robes qu'elle pourrait créer avec ces trésors. Puis regretta. À chaque fois qu'elle pensait à cela, elle déprimait.

-Tiens, je t'ai gardé le meilleur pour la fin !

Il sorti d'une poche de son uniforme -un modèle spécial dragon, qu'il avait voulu de Rarity malgré le fait que celle-ci refusait qu'il parte se battre- un magnifique joyau rouge, en forme de cœur. Un Rubis de Feu.

-Tiens, dit Spike, prends-le.
-Non, fit Rarity. Il est pour toi.
-Mais...
-Je ne souhaite pas que ce magnifique joyau soit transformé en banal uniforme de guerre, le coupa Rarity. Je préfère qu'il te revienne. Pour celui que tu m'as donné.

Les yeux de Spike brillèrent. Il contempla le joyau avec des yeux envieux. Il le renifla, le gratta, et finalement le lécha. À voir sa tête, la pierre devait être exquise.

-Rarity...
-Ne t'en fait pas, Spike. Maintenant, va te reposer. Tu l'as mérité.
-Non, fit Spike. Toi va te reposer. Tu n'as pas dormi depuis deux jours. Pas la peine de mentir, je le sais !

Et tout le monde pouvait le voir. Rarity n'avait jamais eu une mine aussi affreuse, même lorsqu'elle devait coudre des dizaines de robes en urgence pour un défilé. Cela s'expliquait en partie par le fait que, face aux différents déménagement de son atelier, et l'atmosphère ambiante, elle avait en partie abandonné de prendre constamment soin de son apparence. Ses cheveux, même relativement bien peignés, restait raide sur le côté de sa tête, et elle avait laissé tomber une grande parti de son maquillage.

Mais étrangement, elle tenait farouchement à ses cils. Elle restait une lady avant tout !


Rarity considéra l'idée de dormir. C'était vrai, elle n'en pouvait plus. Finalement, elle décida de faire une pause. C'est à ce moment que quelqu'un frappa à la porte.

« Oh, pitié, pas un de ces officiers qui viennent me tenir la patte pour un rien pour un dîner » pensa-t-elle. Spike la regarda d'un air intrigué, et elle s'aperçut qu'elle avait pensé tout haut. Elle rosit.

-Spikounet, tu peux ouvrir la porte, s'il te plait ?
-À vos ordre, Mademoiselle ! et il fonça vers la porte.

-Oh ! A.J. ! Ça faisait longtemps !
- 'lut Spike. Dis donc, t'as encore poussé pendant que j'suis partie ! Va falloir te trouver une grotte pour te crécher dans pas longtemps !

Rarity se retrouva debout d'un bond. Ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas vu son amie.

-Applejack chérie ! Je suis si heureuse de te voir !
-'lut Rarity ! Comment ça s'passe depuis le temps ?
-Oh ! Je croule sous le boulot. J'ai pas une minute à moi.
Elle laissa passer un temps.
-Mais tu dois être pire que moi...
-Oh, fit l'ancienne fermière, j'me débrouille pas trop mal. Au fait, je suis venue te d'mander un service, si t'es pas trop vannée.
-Dis-moi tout.

Le poney orange sortit un uniforme abîmé, percé de quelques trous sanglants.

-Oh ! Applejack, est-ce que tu...
-Ch'est pas le mien, fit-elle, le vêtement dans la bouche.
Elle le posa à terre, et prit une mine contrite.
-C'est... à quelqu'un qui ne peux pas venir... Si tu vois de qui j'veux parler ?

Rarity imagina toutes les possibilités. Si on renvoyait l'uniforme abîmé à elle pour réparation, c'est qu'il s'agissait d'une personne importante. Un officier de haut rang. Il devait être blessé pour ne pas pouvoir venir. À moins que...

Rarity fit un regard lourd de reproches.

-C'est à Stalker, c'est ça ?
-En plein dans le mille, lui répondit Applejack. Il sait que tu peux pas le blairer, alors il m'envoie en intermédiaire.
-Et qui lui fait croire que je réparerait son uniforme ?
-Moi, dit le poney orange. J'ai insisté. Il nous est indispensable, tu le sais bien.

Rarity souffla de frustration. Elle refusait d'avoir quoi que ce soit à faire avec le sniper depuis qu'il avait assassiné de sang-froid son ami Canterlotien Fancy Pants. C'était à ses yeux un tueur sans scrupules, enlevant des vie sans une once de remord. Cela étant, il ne s'en était jamais défendu, se contentant de mettre un de ses horripilant brins de paille à la bouche en haussant des épaules quand elle lui avait hurlé dessus. Cependant, il respectait suffisamment la licorne pour respecter sa non-envie de le revoir. Elle regarda l'uniforme tâché de sang. L'assassin devait être sévèrement amoché.

Finalement, son regard se fit plus doux.

-Au moins, mon travail a sauvé une vie de plus.
-Tes uniformes sont parfaits, Sugar Cube, fit Applejack sur un ton compatissant. Beaucoup d'entre nous ne s'rait plus là si t'était pas avec nous. On a d'la chance de t'avoir, dit-elle en posant un sabot sur l'épaule de son amie.

Elle se concentra sur le contact avec le poney orangé. Elle aimait ce contact, lui prouvant que son amie était là, avec elle. Elle se blottit contre Applejack, qui la prit dans ses pattes.

-Les autres me manquent, dit-elle, des larmes dans la voix.

Applejack resserra son étreinte, elle aussi en pleurs. Elle ouvrit une de ses pattes, et Spike se joint à elles.

Ils restèrent à se consoler mutuellement quelques minutes. Finalement, Rarity se releva en reniflant.

-Bon, je vais faire ça. Merci d'être passée, Applejack.
-C'est t'jours un plaisir, Sugar Cube. Au fait, dit-elle, sur le pas de la porte. Tu viens au mess, ce soir ?
-Je ne pense pas, répondit la licorne. J'ai encore beaucoup de travail.
-Mais... fit le poney orange. J'avais prévu qu'on passe la soirée ensemble. Tu sais... Aujourd'hui...

Rarity prit un air interrogatif. Applejack souffla.

-Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Pinkie.

Rarity resta bouche bée. Comment avait-elle pu oublié ?

Applejack franchit la porte, et sortit. Rarity porta son attention sur l'uniforme abîmé, resté par terre.

Elle allait finir ça, et rejoindre Applejack.

Pour rien au monde, elle ne raterait l'anniversaire d'une de ses amies, fusse-t-elle disparue ou même dans le camp ennemi.

Sa corne brilla, et elle se mit au travail.

Nicholaus regardait dans le ciel. Une tâche noire se dessina dans les nuages, puis traversa les amas d'eau condensée. Le pégase continua de descendre, jusqu'à arriver à hauteur du poney blanc à la crinière noire et blanche. Rainbow Dash fit un petit salut à la licorne, perchée sur le toit de son char.

-Alors ? fit Nicholaus.
-Ils ne nous ont pas repéré, dit le pégase. Par contre, le champ est dégagé jusqu'au campement.
-« Par contre » ? C'est plutôt une bonne nouvelle. Nous ne seront pas ralentis.
-Ils vous repèrerons de loin.
-Raison de plus plus aller plus vite, Rainbow, dit-il. Rapport sur les forces en présences ?

Rainbow fit une moue dubitative. Le commandant de char était moins gradé qu'elle, mais pour cette opération, c'était lui le stratège. Ce qui ne l'empêchait pas de ne pas aimer recevoir des ordres.

-Beaucoups de chars, environs deux fois plus que nous. Mais la plupart sont au repos. J'estime les troupes au sol à deux cents, deux cents cinquante.

Nicholaus tourna un œil vers ses forces. Quinze chars, et une cinquantaines de pégases formait son expédition. Ce serait du gâteau.

La licorne tripota sa moustache, tic qu'il avait depuis qu'on lui avait confié cette mission. C'était sa première véritable mission en tant que leader incontesté, et pas des moindre : il fallait couper l'élan à la force en face d'eux, qui était en train de faire une percée monumentale dans les territoires solaires. Toute opération à grande échelle avait pour le moment échoué, à cause de leur capacité de mouvement. Nicholaus avait un jour proposé au général en charge de sa brigade d'envoyer une petite force, rapide et mécanisée, pour les harceler. Le général avait trouvé l'idée tellement bonne qu'il lui avait donner le commandement de cette force, à lui, un capitaine récemment promu.

Nicholaus était passionné par ce genre d'opérations de précision chirurgicale, risquées mais gratifiantes. Il aurait pu servir chez les commandos qui opéraient aux arrières des lignes ennemies, s'il n'avait eu ce penchant pour les gros calibres.

Il descendit de son char, et grimpa la petite colline qui cachait son escadron à la vue de l'ennemi, suivit par le pégase bleu. Arrivé au sommet, il se coucha, et sortit ses jumelles. Le camp était dans une activité de routine. Il ne semblaient pas sur le départ. Mais Nicholaus voyait bien que certains avaient des mines inquiètes.

Il savait pourquoi : le ravitaillement n'arrivait pas. Et il n'arrivait pas parce qu'il avait été détruit. Par ces mêmes chars qui lorgnaient à présent sur le camp. Nicholaus avait bien prévu son coup. Certains engins ennemis ne pourrait pas se mouvoir, faute de carburants. Il tripota son restant de corne. Tout se déroulait selon le plan.

Il redescendit la colline, et monta sur son char. Il passa un court appel radio : tout le monde était prêt. Il donna l'ordre, et les chars se mirent en mouvement, tandis que les pégases suivaient doucement.

Enfin, il arriva au faîte de la colline. Par ses jumelles, il voyait que la panique commençait à prendre chez l'ennemi. Il aboya dans sa radio, et Rainbow décolla, suivie par tous les pégases. La force aéroportée fonça vers l'ennemi, évitant les tirs maladroits de quelques sentinelles surprises. Les chars, couverts par cette diversion progressaient rapidement à travers le champ plat.

Rainbow esquivait les tirs, tout en cherchant les engins ennemis du regard. Enfin, elle repéra sa cible. Elle arma l'explosif qu'elle tenait et plongea. Elle atterrit dans une roulade, sortit son fusil et commença à tirer sur les ennemis alentours. Arrivée derrière le char ennemi, elle colla son fardeau sur une chenille, couverte par deux pégases qui avaient atterrit auprès d'elle. Puis ils redécollèrent rapidement, avant que l'engin n'explose.

Partout dans le camp, des évènements similaires avait lieu. Les pégases battirent en retraite vers les lignes blindées, qui commençaient à ralentir. Enfin, les pégases dépassèrent les chars solaires, et ceux-ci purent ouvrir le feu librement.

Ils avaient été efficaces. Désormais, il ne restait plus qu'une dizaine de char à l'ennemi.

Les chars continuait d'avancer, mais à allure réduite, pour permettre aux chef de char d'ajuster la visée. Nicholaus repéra une licorne armée d'un lance-missile. Si les solaires avaient le monopole des pégases, les lunaires, eux, avaient développé l'utilisation de leurs licornes. Les plus impressionnantes étaient les manieuses de mitrailleuse super-lourdes, et celle qui se servaient de leur magie pour guider leurs missiles. Héritage de la guérilla de la Guerre des Souris.

Nicholaus ajusta son tir :
-Artilleur, feu !
Immédiatement, le coup parti, et dans l'objectif du chef de char, un nuage de poussière se souleva à l'endroit où se trouvait la licorne.

Enfin, ils étaient arrivé à bonne distance, ni trop près pour éviter les tirs de l'infanterie, ni trop loin, pour permettre un tir précis. Nicholaus donna un autre ordre, et les chars commencèrent à se disperser par groupe de trois, encerclant le campement.

Soudain, dans sa lunette, Nicholaus vit un char sortir de la fumée. Les pégases n'avaient pas réussit à tous les détruire. Heureusement, il en restait un nombre limité.

Derrière le char, un mouvement capta l'attention du poney à la corne brisée. Il se replia vivement sur lui-même, et entendit un bruit métallique résonner sur la trappe ouverte.

Il était passé à deux crins de se prendre une balle de sniper. Il décida qu'il était plus sage de rentrer à l'intérieur de l'engin. Il descendit de son perchoir et ferma la trappe. En dessous de lui, le chargeur lui tendit un petit bout de métal.

-Je crois que c'est à toi, Capitaine.

C'était la balle. Il lui hurla dessus :
-Doublesight ! Tu manques de respect à ton supérieur ?
-Oh, l'autre, fit le bavard en haussant des épaules. Ça devient chef et tout de suite ça se donne des grands airs.

Nicholaus regarda l'autre dans les yeux. Après tout, il fallait s'y attendre, de la part du terrestre bavard. Il avait au moins l'avantage de détendre l'atmosphère quand les choses allait au plus mal, la plupart du temps.

Mais là, c'était pas le moment. Et Nicholaus était passablement énervé. Il sortit son arme et le pointa sur la tempe de Doublesight. Le poney perdit son sourire, et déglutit. Nicholaus lui prit doucement la balle du sabot, et rangea son arme.

-Merci, dit-il calmement.

Un impact fit secouer le char. Nicholaus regarda par l'objectif. Le char ennemi leur avait tiré dessus. Il observa les écrans. A priori, l'obus n'avait pas touché d'endroit vital. La licorne ajusta la visée. Là, juste sous le canon, à l'interstice entre la tourelle et le corps du véhicule. Ce n'était jamais recommandé d'effectuer ce genre de tir de précision à cette distance. Mais Nicholaus connaissait son char comme s'il faisait parti intégrante de son corps.

-Artillleur, feu !

La fumée recouvrit un instant l'image de l'objectif, et quand elle se fut dissipé, le poney pu voir la tourelle du char adverse sauter dans les air dans une explosion. Un micro-instant plus tard, les munitions explosèrent, et le char répandit sa fournaise sur les poneys alentours.

Nicholaus pensa que le sniper avait dû être emporté aussi. C'était un travail bien fait.



Rainbow menait des opération de harcèlement avec ses pégases. Le but était de trouver et d'abattre les poneys à terre qui pouvaient mettre en danger les chars solaires. Malgré les risques de se faire tirer dessus par leurs propre véhicules, les pégases traquaient les lance-missiles et les mortiers.

Rainbow tira sur des soldats ennemis en dessous d'elle, puis plongea. Elle atterrit, fit une roulade, et lança une grenade sur un groupe de lunaires retranchés derrière des sacs de sables. Il y eut un cri de panique, et la grenade explosa. En plus du nuage de poussière et de sang, un missile parti, sans guidage.

Il aurait pu se perdre n'importe où. Mais apparemment, le destin avait décidé de mettre fin à la vie d'un pégase de façon violente. Le missile éclata en même temps que l'infortuné poney ailé. Rainbow ferma les yeux. C'était cruel, idiot, mais c'était arrivé.

Combien de ses hommes étaient mort de façon aussi débile ?

Rainbow se reprit. Elle s'envola, montant le plus vite possible, avant qu'un ennemi n'ai l'idée de l'aligner. Puis, une fois assez haut pour éviter d'être prise pour cible, elle observa le champ de bataille.

Ils avaient clairement le dessus. Désormais, les véhicules ennemis étaient tous réduits à l'état d'épave, ses pégases éliminaient les éléments antichar avec précision et rapidité. Bientôt, les lunaires n'auraient plus rien pour se défendre. De leur côté, Nicholaus avait perdu très peu d'éléments.

Elle ne pouvait pas en dire autant. Malgré leur talents, les pégases étaient fragiles.

Elle ressentit une vive douleur à la patte arrière. « Quelle conne ! » pensa-t-elle. Elle s'était laissée distraire par ce qui se passait en bas, et avait oublié de faire attention à elle. Quelqu'un l'avait touché.

Heureusement, la blessure n'était handicapante. Elle pouvait voler.

Elle plongea pour faire payer le téméraire.



La bataille touchait à sa fin. Nicholaus donna l'ordre de resserrer l'encerclement. Les chars se dirigèrent vers le camp, répondant à la mitrailleuse à ceux qui leur tirait dessus, dans une tentative pitoyable de passer leur blindage avec leur armes légères. On savait jamais, sur un coup de chance. Certains char tiraient avec leur canon principal, et des morceaux de corps s'éparpillaient en l'air en même temps que le sol.

Puis Nicholaus vit ce qu'il voulait voir. Un drapeau blanc.

Il ordonna le cessez-le-feu, qui mit quelques secondes à être suivi. Puis il fit diriger son char à l'intérieur du camp. Devant lui se trouvait un attroupement d'une cinquantaines de poneys blessés, dont l'un tenait le drapeau qui les maintenait en vie. Deux autres chars se postèrent autours des rescapés. Pendant ce temps, les pégases atterrirent, et se mirent à la recherche de survivant ailleurs dans le camp.

Nicholaus sortit la tête de son char. L'air frai, bien que chargé de la puanteur de la poudre et des corps calcinés, lui fit du bien. Il n'aimait pas rester trop longtemps enfermé dans son véhicule. Rainbow Dash se posa à côté du tank, et Nicholaus hissa le haut de son corps hors de la machine. Puis il tourna son attention vers les lunaires.

-Vous êtes désormais nos prisonniers, dit-il. Qui est l'officier en charge ?

Les poneys se regardèrent. Apparemment, ils ne savaient pas quels officiers étaient encore en vie.
L'un d'entre eux marcha au devant :

-Il semble que c'est moi, dit-il. Lieutenant Rainfall, de l'Armée Terrestre de la Nouvelle République Lunaire.
-Capitaine Nicholaus, des Forces Blindée de Sa Majesté la Princesse Célestia. Il ne reste aucun plus haut gradé ? demanda-t-il.
-Apparemment. C'est moi qui est donné l'ordre de reddition.

Nicholaus opina du chef. Ils avaient été très efficaces.

-Regroupez vos hommes, dit-il. Et ne tentez rien de stupide.
-Vos engins sont assez dissuasifs.



Ils restèrent là pendant une heure de plus, pour regrouper les vivants et enregistrer les morts. Le lieutenant Rainfall faisait contre mauvaise fortune bon cœur. C'était un bon perdant, ce qui était rare de nos jours.

Alors qu'il marchait dans les décombres du camp, Nicholaus réfléchissait. Était-ce une bonne idée de garder des prisonniers ? Cela les ralentirait considérablement, sans compter qu'il leur faudrait obligatoirement rentrer vers leurs lignes pour les garder de façon plus sûre. Ce qui impliquait de ne pas pousser leur avantage.

Nicholaus fit un tour d'horizon du regard. Leur mission était accomplie, il avait réduit à néant la percée lunaire. Il n'y avait pas à aller plus loin. Même lui avait envie d'être dans un endroit où il pouvait dormir sur ses deux oreilles, relativement parlant.

Ils n'étaient pas équipés pour une percée, et risquaient de rencontrer des ennuis imprévus et trop gros pour eux plus loin. Sans compter que Rainbow allait lui en chier une pendule s'il exécutait les prisonniers. Ils n'étaient pas forcements en mauvais termes, mais Rainbow avait encore un peu de mal à accepter son « professionnalisme ».

Non. Il était temps de rentrer au bercail. Il tourna les sabots, et tomba sur un corps agité de soubresaut.

Un soldat lunaire était étendu à ses pattes, gisant dans son sang. D'une patte, il tentait de retenir le sang qui coulait de son cou en abondance, de l'autre, il cherchait à atteindre un fusil de précision un peu plus loin.

Il n'en avait plus pour longtemps.

Nicholaus observa cet être se battre pour survivre en se sachant condamné. Il ne savait pas quoi en penser. C'était pitoyable. Il hésita sur la marche à suivre.

Il enjamba le corps, et donna un coup de patte dans le fusil pour l'envoyer au loin. Il ne se retourna même pas quand il entendit les gargouillements du poney à l'agonie.

Au fond de lui, il espérait que c'était le sniper qui l'avait raté au début de la bataille. Il avait encore la balle dans sa poche.

Boucherie à S.A.A : les lunaires massacrent les Solaires (ces derniers ne tuent que des blessés)
Opération secondaire : les lunaires bottent les solaires dans un village. Ces dernier finissent par se suicider.
Elève Zélée : pas de bataille, juste un peu de torture, et ça reste entre solaires
Bataille pour le ciel : Petit massacre de pégase, cette fois, c'est les solaires qui gagnent (mais ça se passe longtemps auparavant)
Auprès du feu et Un peu de douceur : pas de bataille.