J'ai jamais compris le délire du "si la société ne m'accepte pas parce que je ne suis pas moi-même en étant un *~mouton~*, ce n'est pas moi qui irait l'accepter" (en gros). Je veux dire... J'ai toujours été quelqu'un d'assez étrange, le genre de personne que l'on ne rencontre pas à tous les coins de rue. Pas parce que je me sens à contre-courant de la société, que je ne m'identifie pas à elle ou autre, mais ceux qui ont pu me connaître IRL confirmeront ça très bien: il y a en moi quelque chose, plusieurs choses, de différent. Dans ma tenue vestimentaire, dans mon apparence, dans ma mentalité et ma façon de voir les choses, en moi-même en fait. Et pourtant, d'aussi loin que j'essaie de me souvenir, je n'ai jamais vraiment eu de souci avec ça. On m'a déjà raillé et "emmerdé" pour être plus ou moins différent de mes tiers (je n'aime pas dire ça, souvent, les personnes que l'on considère les plus communes peuvent se révéler être les plus intéressantes et profondes) mais jamais au point que ça puisse réellement me toucher. La violence ne résout pas grand chose et ne sert surtout à rien, libre à toi de te sentir superbement edgy parce que tu as enfin pu évacuer la rage que tu contenais dans le nez d'une élève mais ce n'est certainement pas la meilleure manière d'agir. C'est même relativement pitoyable tant c'est bas, mais j'imagine que l'âge que tu avais peut servir d'excuse à un geste aussi irréfléchi et dénué de bon sens. Après... J'ai tendance à penser que si j'ai parfois eu des soucis, c'est parce que ça venait de moi et moi seul. Comme on ne croise pas forcément quelqu'un comme moi tous les matins à la boulangerie, on ne sait pas forcément comme réagir face à ça et je le comprends très bien.
Néanmoins, ça n'a jamais été quelque chose que j'ai cherché, puisque comme la sexualité ça ne se contrôle pas, mais j'ai quand même pu comprendre que ce n'était pas "commun" (même si ça n'était pas en dehors de la "norme" pour autant, voyez la nuance) et que ça ne l'était donc pas pour les autres. Les gens qui m'entouraient aimaient parfois se moquer de moi à cause de ça mais ça me passait un peu au dessus de la tête; je pense que si j'avais pu connaître et présenter en même temps une personne qu'ils apprécient et dans le même cas que moi, ça aurait été nettement plus simple. Mais je m'égare. En conclusion, ne vous laissez pas toucher par les dires de personnes qui ne comptent pas pour vous, c'est une preuve irréfutable de faiblesse et de sottise.

(et je vous entends déjà venir avec vos "ouais mais t'as pas vécu ce que j'ai vécu/ce que je vis, tu peux pas comprendre". Certes. Mais je pense avoir suffisamment d'expérience de vie pour comprendre ce qui est bien à faire dans ces cas-là, à défaut de ne pas connaître le mieux. Et je me suis déjà battu plein de fois, ouaip)