Pixel Blue ferma sa porte a double tour, pour garantir sa sécurité, et celle de ses livres. Laura et Tim voletait autour de lui, effrayés à l’idée de devoir voler de jour, même si c’était avec leur maitre. En effet, la matinée était bien entamée lorsque le poney, après avoir consciencieusement préparé ses affaires, se décida à partir. Il n’avait pris que quelques livres, certains pourraient l’aider à reconnaitre les arbres et autres plantes, et d’autre étaient là juste pour lui apporter quelque divertissement. A ces fins, il avait aussi pris sa Game Foal, parce que hein, oh, faut pas déconner non plus.
Les rues étaient déjà encombrées de multiples poneys, la plupart venant faire leur marché. Cela ne dérangeait pas Pixel, au contraire. Il passait plus inaperçu ainsi que la nuit, en tenue de camouflage. Evidemment, le jour, avoir deux rapaces nocturnes à l’air fatigués voletant au dessus de lui étonnait un peu les passants, mais pas plus que ça. Les ponyvilliens avaient l’habitude des choses peu communes.
En passant devant un étal de plats surgelés, il rencontra son amie Blue Sky, accompagnée d’une petite pégase qu’il n’avait jamais vu. Le gamer essaya de les éviter, car il préférait partir seul. Pas question que d’autres le suivent pour à la fin découvrir qu’il avait lu « Crépuscule », et qu’ils se foutent de sa gueule. Mais malheureusement, Pixel Blue n’avait que 3 points dans la compétence « furtivité », sans compter le malus « rapaces volant au dessus de la tête ». Il n’avait donc aucune chance de passer discrètement.
« Hey, salut Pixel ! » Lança Blue Sky. « Comment vas-tu ? »
« Euh, salut. Mouais, on fait aller. Et toi ? C’est qui, ta petite sœur ? »
« Oh, non, c’est une petite que je garde un moment. S’appelle Broken Wing. Ce nom lui va bien, Teatime Delight lui a brisé l’aile. »
« Comment ça ? Qui c’est ? »
C’est Broken Wing qui repondit, d’un ton larmoyant.
« C’est … c’est une méchante jument … *snif* qui tiens un magasin de jouets. Je voulais acheter quelque chose *à moitié en pleurs* mais elle m’a cassé l’aile… *bouhouhou* »
« Oh, ne pleure pas… » Blue Sky entoura la petite de son aile pour la réconforter, tandis que Pixel Blue leva les yeux au ciel. Encore une enfant gâtée ! Blue Sky était vraiment trop tendre. Si elle continuait comme ça, elle se ferait bouffer.
« T’as pas l’impression que t’en fait trop, Blue ? Tu étais là quand ça s’est passée ? Car cette histoire n’est pas crédible. Un commerçant ne frapperait pas un de ses clients. Cela n’a pas de sens. »
« On voit que tu ne connais pas Teatime ! J’ai entendu plein d’histoires sur elle, comme quoi elle attirait les enfants dans sa cave, et… »
« J’espère que tu ni crois pas sérieusement ?! Et pourquoi n’a-t-elle pas enfermé Broken à la cave, alors ? Elle n’était pas assez grassouillette ? »
« J’y crois pas non-plus, mais tu sais, il faut bien que les rumeurs partent de quelque part, hein ? Et puis… »
« C’est quoi ça, monsieur ? »
Broken Wing, pendant que les deux adultes parlaient, en avait profité pour fouiller le sac du gamer pour voir ce qu’il y avait d’intéressant. Des livres ennuyeux…une Game Foal ? C’est pas pour les poulains, ça ? Quel jeu y avait-il dedans… Ponymon. Sérieux, des étalons de 20 ans qui jouent à Ponymon, mais c’est quoi ce genre de débiles ? Et… un papier, une carte, plutôt. Mais elle ne savait pas ce que c’était, d’où sa question.
Pixel reprit promptement ses affaires, et les rangea immédiatement dans son sac. Mais il était trop tard. Blue Sky avait commencée à s’y intéresser, et c’était perdu pour la pauvre licorne. Il fit passer à la pégase le papier, en inventant rapidement un grossier mensonge.
« Je l’ai trouvé dans un livre de ma bibliothèque. Je ne sais absolument pas ce qu’il y a à l’intérieur, mais ça ne peut être que terrifiant. C’est pourquoi je dois y aller seul, tu comprends ? C’est mon destin d’affronter ce péril, ce dangereux voyage pleins de dangers dangereux. Donc non, tu ne peux pas venir. »
Pixel Blue essaya de dire tout ça de façon « macho classe qui protège la veuve et l’orphelin », mais ça marchait pas. Surement parce qu’il n’était pas un macho classe qui protégeait la veuve et l’orphelin.
Les deux femelles s’étaient déjà entendues. Elles suivraient Pixel pour sa quête, même si ça lui cassait les couilles. De toute façon c’est un peu leur spécialité, aux femelles, ça, non ?
(Merci de ne pas me faire de procès pour discrimination et sexisme, j’ai déjà assez eu de problèmes avec la HALDE comme ça.)


« Tiens, saucisse, qu’en penses-tu ? »
Max May venait de trouver une boite de mais en conserve, et était en train de faire cuire les grains dans une casserole, grâce à un petit feu que Psy avait réussi à faire. Ce dernier lisait attentivement la carte à la lueur de la source de chaleur. Malgré cette dernière, les deux licornes grelottaient. Ils avaient trouvé refuge dans une petite ruelle, et même si un vent froid soufflait là-dedans, Max se savait protégés de la pluie, et Psy savait qu’il ne pleuvrait pas. Ce dernier gouta les grains de mais. Ils étaient cuits à la bonne température. Psy approuva de la tête, et ils commencèrent a manger.
« Alors, tu a trouvé quelque chose ? Tu sais où il faut chercher ce trésor ? »
« Apparemment, la cachette du brigand se trouve dans l’Everfree Forest. Il faudrait pouvoir s’équiper convenablement pour y aller, mais si nous peinons ainsi pour trouver de la nourriture, comment pourrions nous nous procurer de quoi monter une expédition digne de ce nom ? »
« Que nous faudrait-il, saucisse ? »
« Eh bien, une carte de la forêt en entier, des rations de survie, des couteaux, une boussole, des sacs de couchage, et des chapeaux qui font aventuriers. »
« Des rations de survie, j’en ai. » Max May sortit de sa sacoche des lanières séchées de viande. « On n’aura beau dire ce qu’on voudra de ce vieux taré, il nous aura quand même filé un peu à bouffer. »
« Attends… Il nous a rien filés ! Ou alors… »
« Oui ! C’est Xenia ! Elle nous servait pas à grand-chose, alors je l’ai fait tailler, et séché. Pas con, hein ? »
Psy haussa les épaules. Pourquoi pas ? Si ça se trouve, c’est bon le chat.
« Et pour le reste ? On n’a pas tout ça ! »
« Il doit y avoir ça chez moi, saucisse. »
La licorne violette leva les yeux sur son ami.
« Chez toi ? Attends… t’es pas un clodo ? Qu’est ce que tu fous dans la rue ? »
« Du camping. »
« Tu habite loin ? »
Max fit non de la tête, et pointa de son sabot la maison sur laquelle ils s’étaient appuyés.
« C’est là. Mais je croyais que tu voulais faire du camping ? »
La licorne rouge fut assez surprise de sentir le doux contact du sabot de son interlocuteur quand celui-ci lui effleura la joue dans une démonstration de violence.
« Bon Dieu ! Emmène-moi chez toi ! On se les gèle, ici, et on va finir par attraper une saloperie. »
Max May soupira. Il était bien, là…. Enfin, la voix de Psy ne laissait pas de place à la désobéissance. Il mena donc son ami chez lui.
Les deux licornes entrèrent dans un très grand hall, richement décoré. Comme diraient certains, « ça pue le fric ». Max May attribua une chambre à la licorne violette, et ils prirent un repas, composé d’un feuilleté aux champignons, de nouilles sautées, de choucroute, de glace, encore de la choucroute, du fromage, une pizza et encore de la choucroute. Max aimait bien la choucroute.
Psy sortit de table le ventre gonflé comme si il était à 7 mois de grossesse, mais avec du chou à la place du fœtus. Max May, au contraire, se sentait en pleine forme. Il offrit à son ami d’aller se coucher tout de suite, pendant qu’il préparait le sac pour l’exploration.
« Chouette ! » Se dit-il. « J’adore le camping. »


Valor fut le premier à se réveiller. Il avait mal à la tête, comme une gueule de bois, mais en 20 fois plus fort. Il se tenait le crâne entre ses deux sabots, en espérant que la douleur passerait. Mais ce ne fut pas le cas.
Il se tenait allongé dans un lit assez sommaire, de style militaire. Un poney terrestre gris s’approcha de lui.
« Tu as mal ? » Valor hocha la tête. Son interlocuteur lui enfonça ses pattes arrière dans le ventre de manière extrêmement brutale. Le poney noir en eu le souffle coupé.
« Voilà, ça t’apprendras à te droguer ! Ta copine n’est pas encore réveillée. »
« C’est… pas ma… copine. Juste une … amie. »
Mais le poney gris était déjà en train de baffer Rainbow Flash pour la tirer du sommeil.
« Aller, réveille-toi, la belle au bois dormant ! »
Cette dernière ouvrit finalement les yeux, et poussa brusquement son agresseur.
Valor, à qui le coup avait fait du bien, finalement, s’est levé en même temps que Rainbow Flash, et ils prirent en tenaille leur hôte.
« Pourquoi tu nous tabasses, espèce de malade ! »
Le poney, au lieu de répondre, rua et, étant bien plus fort que nos deux héros, les envoya valser contre le mur.
« Je dois vous soigner ! Vous êtes des drogués ! Et comment voulez-vous guérir si je ne vous frappes pas ? Arrêtez d’être enfantins, et soyez des poneys responsables. »
Il donna un coup de sabot sur le museau de Valor, qui glapît de douleur. Le dégénéré savait où frapper pour faire mal. Une giclée de sang jailli du naseau du poney noir.
Cette fois, Valor se déchaina sous le coup de la fureur, et une pluie de sabots tombait dru sur leur «hôte». Rainbow Flash en profita pour donner un grand coup d’aile à l’agresseur.
Celui-ci, malgré son apparente maitrise du combat, ne pu se défendre correctement, et les coups répétés des ses invités, en plus de lui faire perdre quantité de sang, l’amenèrent à un état d’inconscience.
« Dit Rainbow, on n’y est pas allé un peu trop fort ? »
« Bof. » Répondit l’Alicorne. « Je ne suis pas très fan des réveils baffeurs. De plus, ça avait l’air d’être un sacré taré. Tiens, j’ai une idée. Fouillons sa maison, on trouvera bien quelque chose. De la nourriture, des bits, des trucs qui pourraient servir, tu vois. »
Valor n’était que moyennement enchanté à cette idée. Mais d’un autre coté, c’est vrai qu’il pourrait y avoir des choses intéressantes. Les deux poneys commencèrent donc à examiner la maison.
« Ce type était vraiment taré ! Regarde ! » Rainbow montra du sabot un mur, où était tracé avec du sang «Vive l’Empereur». Valor fit une mine de dégout. Puis appela son amie. Il lui montra dans un tiroir une énorme bourse. Dedans, il y avait bien 500 bits ! Et aussi un objet rond, avec un ecran bleu. Valor appuya sur le bouton en bas de l’appareil, et celui-ci se mit à biper très fort. Il indiquait une flèche pointée vers un petit point blanc.
« Qu’-est-ce que c’est que ce truc ? »
Rainbow lui pris l’objet des sabots.
« On dirait une carte… Un endroit où aller. La flèche indique l’EverFree Forest. Ca te dit d’y faire un tour ? On n’a rien a faire, ça peut-être sympa, et ça fera chier ce type » Elle montre le fou assommé.
Valor haussa les épaules.
« Mouais, pourquoi pas… »
« Ok, alors, il faudrait se préparer. A mon avis, il y a tout ce qu’il faut ici. On dirait un avant poste militaire. Il doit bien y avoir des rations de survie, des trucs de ce genre. »
Les deux poneys fouillèrent activement la baraque. Assez rapidement, ils trouvèrent assez ce qu’il leur fallait.
« Ok, allons-y ! »
« Ouais, si tu veux Rainbow. » Répondit Valor d’une voix fatiguée.
Les deux poneys se mirent en marche, sans oublier toutefois de tabasser de nouveau le militaire.

Pour le concours, celui qui gagnera verra son OC dans un role secondaire, comme celui de Wegge.
Dessinez Xenia le chat handicapé.

A la fin, tout Ponyville se rassemble dans la grange et entame une gigantesque orgie. Ils finissent par mourir étouffé, déshydraté, affamé ou d'une MST. FIN