Applejack venait d’envoyer son sabot directement dans la tête de Rarity, mais celle-ci ne se laissait pas faire. Elle attrapa la patte avant de son adversaire et, par une torsion simple, la brisa. La fermière s’effondra de douleur et d’épuisement.

« Rarity Wins ! » Annonça la voix off du jeu. « Destiny ! »

Une manette vola dans la pièce.
« Raaah !! Mais comment t’arrive à faire des combos comme ça ? »
« La technique d’appuyer sur touts les boutons en même, petite. Des années d’entrainement. »
Blue Sky partie ramasser l’objet envoyé plus tôt à l’autre bout de la piece.
« Bon, « Grand Maître », explique-moi comment tu me bats à chaque fois ? On se fait encore une partie, et en utilisant ta technique, je suis sûre de pouvoir te battre. »
« Nope, » Dit l’étalon en rangeant le jeu dans sa boite. « Je dois y aller, la nuit va tomber, et mes hiboux ont besoin de moi. »
« Tu part gagnant, c’est ça ? Comme d’hab. »
« Je pourrais difficilement faire autrement, puisque tu perds à chaque fois. »
« FUUUUUUU !!!!!!!!!! »


Pixel Blue repartit de chez son amie, fier de sa dernière réplique. Il désactiva le collier magique qui lui permettait de marcher sur les nuages, et repensa à sa tâche nocturne. En fait, les hiboux, il s’en fichait pas mal, aujourd’hui. Il devait terminer un bouquin caché chez lui. Il ne pouvait avouer à personne qu’il lisait ce genre de trucs, car on le lyncherait. Et s’il y avait un truc qu’il n’aimait pas trop, c’était qu’on le lynche. En rentrant dans sa petite maison, au cœur de Ponyville, il entendit un hibou hululer.
« Ferme là, Laura. » Le poney nourrit ses animaux, et fit de même pour lui. Une galette d’avoine, et deux pommes. Il aurait préféré un steak, mais c’était un poney, donc il était végétarien.
Une fois cela fini, il reprit le livre qu’il cachait sous clé, dans une armoire.

« Écoute-moi, Edouard… J’ai compris qui tu étais. »
« Quoi ? Que veux-tu dire par là, Belle ? »
« Je sais que tu es un … vampyre ! »

Pixel Blue poussa un petit cri. Ce livre était plein de rebondissements !
« Si … génial ! » murmura-t-il.


Non loin de là, et je dirais même assez proche, mais pas trop. Ou en tout cas, ce n’était pas très loin. Disons dans à quelques mètres, même si « quelques » n’est pas un adjectif numéraire très précis.

Dans un sous-sol de bar mal famé, un licorne à l’appendice frontale brisé abattit ses cartes. Un paire de dames. Il n’avait fait que bluffer, mais il n’était pas très fort pour ça. Son compagnon de jeu, lui aussi une licorne, noire avec une crinière dorée, étalât ses cartes sur la table.
« Brelan de dames ! Je rafle la mise ! »
Celle-ci ne s’augmentait pas à beaucoup, seulement une vingtaine de bits. Psy en avait déjà perdu une bonne centaine, et avait espéré se rétablir un peu. Mais à quoi bon ? Black Jack était trop fort. La licorne violette à corne cassée regarda son voisin de droite. Max May non plus n’avait pas été chanceux. Maintenant, ils n’avaient plus un sou. Quoique….

« Hey Black Jack ! Je mise ma montre, mais pas au poker. Sur un jeu de société, le « Monopony ». Ca te dit ? »
Son adversaire réfléchit un peu. Il ne connaissait pas le jeu, mais… pourquoi pas ? On verra bien ce que ça donne.
« Ok, ta montre contre 10 bits. Tu veux parier aussi, Max ? »
Ce dernier réfléchit.
« Ouaip, pourquoi pas ? J’ai encore un tapis de souris que j’ai acheté tout a l’heure. Ca suffira ? »
Les deux autres licornes firent la moue, mais acceptèrent quand même.
Psy expliqua rapidement les règles, et la partie commença.

Pendant ce temps là, dans un magasin de jouets....
Une petite pégase renversait tout sur son passage. Un petit garde royal de plomb avait vu ses ailes arrachées, et une réplique en Kapla du palais de la princesse Celestia était déjà à moitié effondrée.
Une ponette terrestre du nom de Teatime Delight courait après l’éclair vert qui zigzagait entre les rayons. Grrrrr…. Qu’est-ce qu’elle avait, cette gamine, à tout le temps venir foutre le b*rdel dans son magasin ? Une vraie hyperactive, ce n’est pas possible…
Finalement, après une heure de course poursuite dans le magasin, la propriétaire entendit un *crac*, suivi d’un sanglot. En colère, elle rejoint la petite peste pour voir ce qu’elle avait cassée. En arrivant devant la pégase, elle remarqua que son aile était tordue dans un angle bizarre. C’est donc pour ça qu’elle pleurait ! Teatime poussa un soupir de mécontentement, et ramena la petite dans l’arrière boutique pour la panser. Par Celestia, ce qu’elle ne ferait pas pour les poulains, même aussi insupportable que celle-ci…

Plus tard, dans le sous-sol malfamée…
Blackjack lança le dé encore une fois.
« Case Chance » Il tira la carte en question. « Vous avez été arrêté à la frontière pour cause de détention d’armes de destruction massive et pour terrorisme. Allez en case GuantanaMane. Vous tirerez aux dés en cas de carte « promesse électorale ». Si vous faîtes un double, vous pourrez sortir.» Le poney ragea encore une fois. Il n’avait presque plus de billets de Monopony, tombant à chaque fois sur les hôtels des ses concurrents, et maintenant, ça ? De plus, ça faisait trois heures qu’ils jouaient, et il ne s’étaient pas amusé une seule fois, alors que les deux autres licornes n’arrêtaient pas de rire.
« Ca suffit, j’abandonne. Prenez vos dix bits chacun, et cassez vous. »
Max et Psy sourirent. Ils avaient récupérés un peu de leur mise. Il valait mieux pour partir maintenant avant qu’ils aient une mauvaise idée.
« Eh ! J’ai une idée ! Psy, on va miser de nouveau ce qu’on vient de gagner ! Comme ça, on pourra reprendre tout ! Hey Black Jack, on est repartant pour une nouvelle partie de poker ! »
Trop tard.
Black Jack eu un sourire mauvais.

Smart Brain poussa un soupir. Il était fatigué, après avoir travaillé toute la journée. Il aimait beaucoup enseigner, c’était pas ça, le problème, c’est juste que les poulains peuvent être … tellement stupides, parfois. Il venait de rentrer dans un petit restaurant sympa, au centre de la ville, s’assit sur un tabouret posé contre un mur. Ses pattes ne le supportaient plus. De l’école au resto, il devait bien y avoir… cinquante mètres, quelque chose comme ça. De quoi épuiser ses sabots, pour sûr.
« Grumpf »
Smart Brain se demanda quelques instants si un poney avait fait « Grumpf » autour de lui. Mais personne. Il se détendit de nouveau, avant que l’objet sur lequel il était assis ne bouge un petit peu. De surprise, il se leva. C’était bien un poney qui avait fait « grumpf », et le professeur s’était assis dessus.
« Oh, par Celestia ! Je vous ai pris… » Smart Brain rougit de son erreur « Pour un tabouret… désolé… »
« Oh non, pas de problème ! Ca m’arrive tout le temps ! »
« Vraiment ? Comment … »
« Mon grand père était un tabouret, et quand je me mets sous cette angle là » Il tourna un peu la tête. « Les autres poneys me confondent toujours avec ce siège. »
Pour la défense de Smart Brain, il est vrai que n’importe qui aurait pu s’y tromper, tant la ressemblance était frappante.

« Je me présente, fit le poney-siège. Gyrunold Persessous. »
Quel nom bizarre, pensa le professeur.
« Je m’appelle Smart Brain ! »
Quel nom pompeux, pensa Gyrunold.


Dans un parc, au crépuscule tombant, une licorne et un poney s’entretenait tranquillement. On ne les distinguait guère, car tout deux arborant une robe noir, se confondaient dans le paysage qui s’assombrissait.
Le terrestre parlait.
« Je crois sincèrement à l’éducation par la douceur. J’ai emmené les poulains du centre aéré au parc botanique, et je pense que ça leur a ouvert l’esprit. Bien sûr, la plupart courait dans tous les sens sans m’écouter, mais je sais qu’au fond d’eux, ils ressentaient déjà le bénéfice de cette visite. Qu’en penses-tu, Arsène ? »
La licorne se contenta de hocher la tête. Il n’avait strictement rien à foutre de la visite des mioches au jardin botanique. Il attendait que la nuit soit tombée, et qu’il puisse s’introduire chez une des plus nobles ponettes de Ponyville, Lady Poury-Gatay. Mais Valor l’avait trouvé, et voulait absolument lui raconter en détail toutes les secondes de sa journée. A ce train là, il n’arriverait jamais à voler ces foutus diamants. Puis le poney terrestre secoua le sabot en direction d’un poney qui s’approchait.
« Oh, Rainbow Flash ! Viens que je te présente un ami. »
La dénommée Rainbow Flash s’approcha des deux poneys. Arsène du faire le choix entre deux phrases pour amorcer la conversation.
-Quelle magnifique robe vous avez ! Elle va bien avec votre crinière.
-Attendez… Pourquoi vous êtes une Alicorne ?
La licorne choisit facilement la plus diplomatique des deux. Rainbow Flash rougit instantanément. Quel charmeur, cet Arsène.
« Sur ce, mes amis, il faut que je vous laisse, j’ai… plein de trucs à faire. »
Arsène partit d’un pas tranquille, en espérant qu’aucun des deux poneys ne le retarde. Mais ces derniers étaient déjà occupés à parler entre eux de diverses choses aussi peu intéressantes les unes que les autres.


« Tiens-toi tranquille… Nan mais enfin, tiens toi tranquille ! Tu ne vas jamais guérir, si tu bouge comme ça dans touts les sens. »
Mais rien à faire, la petite Broken Wing s’agitait dans tous les sens, et ne voulait pas se calmer. Elle pleurait qu’elle avait mal, qu’elle voulait retourner chez elle, qu’elle avait faim, qu’elle n’aimait pas sa soigneuse, Teatime Delight… Cette dernière pensa un instant à la violence pour calmer à la fois ses nerfs, et à la fois la petite, mais y renonça. Ce n’était pas vraiment son genre, de faire cela. Même si on la voyait souvent avec un air aigri, et qu’on avait peur d’elle, la fabricante de jouets n’était pas si méchante.
La cloche au-dessus de la porte d’entrée sonna, pour prévenir de l’arrivée d’un poney. C’est une pégase bleue avec des lunettes gigantesques qui salua les deux présentes.
« Bonjour Teatime ! Salut ma petite. »
Puis elle aperçut l’aile bandée sur la « petite » en question.
« OhmonDieuohmonDieuohmonDieu ! Que lui est-il arrivé, à cette petite bout de chou trop mignonne ? »
Teatime et Broken Wing levèrent les yeux au ciel au même moment, dans une parfaite synchronisation. C’est la fabricante de jouet qui répondit.
« Rien de spéciale. Elle était tranquillement en train de détruire ma boutique, quand elle s’est pris une étagère. »
« C’est même pas vrai, d’abord ! C’est la méchante dame qui m’a frappée avec son balai ! Elle est méchante ! C’est une sorcière. »
Cette fois, la « sorcière » fut la seule à lever les yeux au ciel. La pégase bleue, qui répondait au doux nom de « Blue Sky », lui lança un regard mauvais. Elle n’ignorait pas les rumeurs qui couraient comme quoi que l’artisan faisait justement des jouets pour attirer les poulains, et les enfermer dans sa cave. Evidemment, elle n’y prêtait aucune foi, mais… pour toute légende, il y a un fond de vérité…
« Teatime… tu as l’air d’être bien embêtée, d’avoir ce poulain. Si tu veux, je peux m’en occuper, tu sais… »
Sans attendre de réponse, Blue Sky prit Broken Wings dans les pattes.
« Je te rappelle pour donner des nouvelles. »
Et elles s’envolèrent, la gameuse portant la petite. La ponette terrestre se renfrogna. Cette histoire allait encore lui attirer des ennuis, elle le savait. Elle poussa un soupir. Au moins, elle était débarrassée de la petite peste.


Psy marchait aux cotés de son nouvel ami de mauvaise fortune, Max May. Bizarrement, ils avaient tout perdu au poker, et Black Jack avait refusé de refaire un Monopony. Quel trouillard ! En attendant, ils n’avaient plus rien, ni bits, ni montre, ni tapis de souris. Le ventre de Max May gronda.
« Saucisse… »
« Je vois ce que tu veux dire, mec. »
Evidemment, ils n’avaient rien mangés depuis…. Au moins 2 jours, et la faim commençaient à les tirailler dangereusement. La nuit tombait, et les magasins fermaient les uns après les autres. Mais les deux poneys affamés aperçurent du coin de l’œil un sac plastique avec un peu de bouffe déjà entamée à l’intérieur. N’écoutant que leur estomac, ils se précipitèrent dessus. Alors qu’ils commençaient à l’ouvrir, trois chats leur tombèrent dessus. Les félins, venus de nulle part, commençait à les griffer sérieusement. Les deux licornes, acharnées, certes, mais aussi décharnés, ne tinrent pas longtemps face aux chats qui présentaient tellement de violence, qu’on aurait pu croire qu’ils avaient la rage, ou qu’on les avait forcés à écouter de la pop moderne pendant dix heures.
Les félins s’emparèrent rapidement du sac, et s’enfuirent dans une ruelle sombre (original, hein ?). Les poneys, qui avaient quand même les crocs, décidèrent, après quelques instants de réflexions, de les poursuivre. Après tout, c’était leur seule chance de grailler un peu.
Nos héros arrivèrent donc devant la ruelle, où on pouvait entendre des miaulements de chats à répétitions. Apparemment, les félins se régalaient du repas qu’ils avaient trouvé.
« Bon Dieu, Max, t’es sûr qu’on devrait entrer là-dedans ? Ils vont nous déchiqueter ! C’est une meute, vu le nombre qu’il y a de chats ! »
« Saucisse. »
« Qui êtes vous ?! Qu’est-ce que vous foutez là ? »
Une lumière s’alluma dans la ruelle, éclairant la « meute » comptant bien une vingtaine de chats, et au milieu d’eux, un licorne rouge, arborant une moustache complètement ébouriffée. Il ressemblait à un barbare du nord, avec ses fringues en lambeaux, et ses airs de sauvage. Même si en fait, c’était un clochard.
Nos deux héros eurent un mouvement de recul. Le poneys qui leur parlait sentait particulièrement fort, et semblait avoir perdu la raison.
« Avancez, les jeunes ! »
Toutefois, sa voix ne laissait aucun autre choix aux poneys. Ils s’avancèrent donc.
« J’imagine que vous venez ici car mes chats vous ont piqués votre repas, n’est-ce pas ? »
« Eh bien en fait, oui. Mais vous savez, c’est pas très grave non plus, hein… On peut saucisse partir ? »
« … Pourquoi il a dit saucisse ? »
« Ne vous inquiétez pas, monsieur, c’est un tic chez lui. Mais c’est vrai, on veut pas vous déranger, hein… »
« Désolé pour le repas. J’ai déjà tout avalé. Mais je peux vous offrir un dédommagement. »
Les yeux des deux licornes pétillèrent.
« C’est vrai ? » « Vous voulez nous filer quoi ? »
« Regardez-moi. Mes vêtements sont en lambeaux, mais on peut quand même voir qu’ils étaient sophistiqués et de qualités. On peut donc en déduire que je suis un vieil aristocrate déchu. »
Les deux licornes hochèrent la tête.
« De plus, je suis un clochard fou qui vis avec une vingtaine de chats. Quel est la chose la plus logique que je puisse vous offrir ? »
C’est Max qui répondit.
« Euh… Un chat ? »
« Non imbécile ! Je veux vous offrir une carte au trésor. Il y a longtemps, un brigand qui sévissait du coté de l’Everfree Forest se fit enterrer vivant avec tous son or. Personne ne sait où. »
« Mais, saucisse, il a bien fallu quelqu’un l’enterre, non ? Lui doit savoir où est le tombeau. »
« Oui, mais il est mort. Maintenant, ne reparlons plus de cette histoire. Xenia va vous apporter la carte. »
Une chatte à la fourrure entrecoupé de cicatrices, borgne, sans queue et qui boitait leur apporta un parchemin.
« Oh, et puisque vous voulez un chat, je vous offre celle-ci. Elle s’appelle Xenia. Prenez en soin, elle n’est pas en meilleur forme. »
« On ne peut pas, saucisse, juste prendre la carte ? »
« Tais-toi, Max, j’ai une idée. » fit Psy. « En tout cas, merci pour la carte, le vieux, on se souviendra toujours de toi ! »
Le vieux en question ne l’entendait pas, il s’était endormi entre temps.
Nos héros, accompagné de Xenia la chatte malchanceuse, sortirent de la ruelle, et avisèrent pour la suite.

Concours pour les artistes. Dessinez le mariage de la grand'mère de Gyrunold avec un tabouret, et voyez votre OC intégré à la fic !

Ne fait pas attention au titre.