Mon nom est NwbrnPegasus. Je suis un adolescent normal comme vous. Mes parents m'ont bien éduqué, mes amis me trouvent super drôle, et les autres me font pleinement confiance.
C'était un mardi. J'avais séché les cours à la fac pour m'aventurer dans les librairies ésotériques. À mon grand désarroi, là où j'habite, à Caen, il n'y en a plus beaucoup.
Cependant, après avoir fait une brève recherche sur internet, j'en trouvai une. Je saisis l'adresse et l'enregistra sur le GPS de mon téléphone. Je compter bien y aller le lendemain.
La nuit passa, au réveil, je me levai la tête dans le cirage et avala mon café. Je pris ensuite le bus qui m'emmena à la Fac. Après avoir salué quelques amis, j'ai dû les laisser, car
ceux-ci devaient aller en cours.
Je sortis mon téléphone et chargea l'adresse. Je suivis les instructions de celui-ci, marchant inlassablement pour arriver dans une petite rue étroite et longue. Je continuai dans celle ci
et trouva une bibliothèque. Elle s'appelait "L'autre Monde" (elle est fermée aujourd'hui, le proprio est parti). Face à elle se trouvait un portail en faire, surmonté par deux têtes de lions.
Ce portail me fit froid dans le dos, aussi décidais-je de rentrer dans la librairie. Elle était d'apparence calme et chaleureuse. On pouvait y trouver de tous les sujets. Je regardai les sections, mais ne trouvait
pas celle qui m'intéresser, la magie noire. Je demanda au vendeur qui me répondit en fronçant les sourcils "On ne fait pas de ça ici". Je l'interrogea pour savoir si celui-ci connaissait un endroit où trouver des livres sur le sujet.
Il ne me répondit pas et me fit signe de sortir.
Dépité, alors que je trainais des pieds pour rentrer, je vis une autre librairie. Celle-ci faisait nettement plus vieille. Je ne me rappelle plus du nom, mais celle-ci indiqué "Librairie, vieux Livres et Antiquitées". Intrigué, je me suis dit que peut-être, je risquerais de trouver quelque chose. Je poussa la porte. Quelque chose me frappa : les livres s'entassaient les uns sur les autres, mal organisé, poussiéreux. Il y avait très peu de place pour circuler. La propriétaire, une vieille femme d'une soixantaine d'années m'aperçut. Elle avait les cheveux blonds virant sur le blanc, courts, bouclés. Elle me fit signe et je m'approcha. Elle me demanda les raisons de ma venue, je lui répondis que je cherchais des livres sur la magie.
Elle esquissa un rictus puis elle me demanda "Quel type de magie ?". Je lui indiqua que je recherchais de la magie noire. Au même moment son assistant arriva. Elle me regarda droit dans les yeux, d'un air interrogatif.

-Pour quoi faire ? me demanda t'-elle, d'un ton neutre.
-Vous avez pleinement le droit de savoir madame, c'est pour un exposé en classe, mentais-je.

Elle me regarda fixement.

-Vous êtes un menteur. Ce n'est pas bien de mentir, dites-moi pourquoi.
-Hé bien je m'intéresse tout simplement a ce type de magie, je la trouve fascinante.
-À votre âge ? C'est bien curieux. Je pensais que ce qu'aimer les jeunes de nos jours, c'était mener un train de vie de luxure et de débauche.
-Je ne suis pas comme eux ! Je méprise ce qu'il sont.

Elle esquissa une nouvelle fois d'un rictus. Puis elle fit signe à son assistant et celui-ci alla me chercher un livre.
C'était un livre dont l'auteur semblait s'appeler "Papus". Croyant à une supercherie vu le nom, je lui dis que je voulais quelque chose de plus sérieux, elle alla me chercher un autre livre : "Secrets de la
Magie noire par Alexandre Legran". Celui-ci je l'avais déjà lu et je lui fit savoir. Agacée, elle m'en ramena un autre. Celui-ci n'avait pas de titre, ni d'auteur. Il était juste chapitré en plusieurs recettes et sorts. Intrigué, je la remercia et commença à feuilleter le livre. Il était en Anglais. Regardant les recettes et sortilèges, je n'y cru pas une seule seconde. Malgré tout je voulais essayer et choisis le sort qui me sembler le plus facile à réaliser.

Je m'empressa d'apprendre le rituel puis redonna le livre à la bibliothécaire. Nous continuames de parler, de tout et de rien, du temps qu'il faisait, des études, du prix de la vie, de notre génération actuelle.
Au bout d'un moment, je décida de m'en aller et remercia celle-ci pour m'avoir accordé un peu de son temps. Ce a quoi elle me répondit avec conviction "Mais vous savez, de toute façon, seul le seigneur nous sauvera".

Je continua ma journée en allant chez un ami, à jouer à la console et à déguster plusieurs verres de Whisky.
Venu 18H, je salua mon ami et rentra chez moi. L'alcool m'enveloppait d'une chaude caresse enivrante. En prenant le tram, je me rappella de ce que j'avais fait le matin.
Je me suis dit que j'allais essayer le soir même. Je passa la porte de ma maison peu avant 20H. Ma famille était en train de manger et comme d'habitude, mon père se plaignait des banalités de la vie. Après un copieux repas, je monta dans ma chambre. Je salua mes hamsters qui faisaient de la roue dans leurs cages et leur donna quelques graines. Ils se jetèrent dessus avec voracité et se remplir les bajoues. Je decida par la suite d'aller me laver.
Sous la douche, je me mis à repenser à cette histoire de magie, encore une fois. Une fois sorti de la douche, j'alla me fumer une cigarette puis m'installa derrière mon ordinateur. Je passa la soirée à effectuer des recherches sur ces fameuses "Death Letters".
Mes recherches ne furent pas concluantes. Je pensais alors "C'est que des conneries dans un livre". Malgré tout j'étais tenté par l'expérience.

Venu 2H du matin, après plusieurs hésitations, je décida d'effectuer le rituel. Je prepara tout bien comme il faut. Le rituel demandait de préparer une lettre qui s'adresserait au démon que l'on doit invoquer et de se munir de diverses bougies nécessaires au bon fonctionnement du rituel.
Je décida d'écrire la lettre au démon "Eoligos". Je disposa les bougies aux quatre coins de la table basse de ma chambre comme l'indiquait le rituel. J'en mis une cinquième au milieu. Éclairé par les bougies, je commenca à écrire la lettre, en m'adressant au démon dans le plus grand des respects.
Une fois la lettre entièrement préparée, je brula celle-ci comme convenu. Il fallait lire la lettre pendant qu'elle brulait. J'essayai, mais celle-ci brula à une vitesse phénoménale. Déçu je poussa un soupir...quel ne fut pas mon grand étonnement lorsque je vis les flammes des bougies vacillé à une vitesse folle.
Comme me l'avais indiqué le rituel, je chuinta une à une les bougies. Il ne resta plus que celle au milieu. Je chuinta alors celle-ci. J'étais dans l'obscurité la plus totale.

Quelques secondes plus tard, une flamme à l'origine inconnue commença à prendre forme à l'emplacement de la table. Elle commença à dessiner une forme puis s'éleva dans les airs. Une fois à ma hauteur, je distingua la forme de la flamme.
Il s'agissait d'un cercle, entrecoupé par deux traits formant quatre parts parfaitement égales. Cependant le trait qui coupé le cercle dans le sens vertical continuait en dessous de lui. Une croix entourée par un cercle.
Je regarda la forme s'envoler dans les airs. Je bougea plusieurs fois les yeux pour m'assurer que le phénomène n'était pas dû au fait d'avoir regardé les bougies trop longtemps et il se figura que non. Elle s'envola au-dessus de moi puis disparut.
J'attendis un petit moment, puis dessus que rien ne se passe, je sortis dehors fumer une autre cigarette.

Lorsque je revins dans ma chambre, je me mis à sentir une odeur nauséabonde. Une odeur d'oeufs pourris, de poubelle, une odeur....de souffre. Les rideaux que j'avais installés au milieu de la chambre (qui me permettent de me cacher de mes ébats amoureux avec les filles, pour pas que mes parents nous observent quand ils rentrent) étaient tirés. Interrogatif, je m'approcha de ceux-ci, pris mon courage à deux mains et tira violemment sur l'un d'eux.... Rien. Je tira sur le deuxième et souhaitant oublier cet évènement, j'allumai mon pc. "FRRRSSSH FRRRRSSHHH". Un bruit se fit entendre derrière moi. Les rideaux étaient de nouveau tirés.
Je m'énerva et gronda à voix haute : "Sale Connard de Merde, je fais comment pour mater un film maintenant ?". Je tira une nouvelle fois les rideaux et les accrocha. Je retourna à mon pc et me mis ma série du moment "The Cleveland Show".
Je me déshabilla et alla m'allonger sur mon lit. Je commençais à regarder la série quand je fus interrompu par un craquement. Il venait d'en face de mon lit, dans mon armoire. Je regardai de plus près lorsque je vis mon armoire s'ouvrir petit à petit, grinçante. Souhaitant camoufler ma peur, je commençai à m'énerver.
Je décida d'ignorer ce qui venait de se passait, je continua de regardait ma série. Quelques secondes plus tard, je sentis quelque chose me comprimer les chevilles. Je regarda : Rien. Je me décida de bouger mes pieds, mais je ne decela pas le moindre poids.
Rien du tout. Je tourna la tête une nouvelle fois et entendit un tapement.
"Tap.....Tap......Tap......TAP......TAP"
Il venait de l'armature de mon lit, à l'endroit ou j'avais mes pieds.
"TAP......TAP.....TAP.....TAP.....TAP....TAP"
Le tapement remontait mon lit et bientôt il arriva juste à côté de ma tête. Essayant toujours d'ignorer ces étrangetés, je continuai de regarder ma série quand soudain je reçu un choc au menton. Je me retourna aussi sec et découvrit une figurine articulée d'un démon (ou tout du moins la représentation habituelle que l'on s'en fait). D'habitude elle siégeait au sommet de mon armoire.
Comment avez t'elle pu atterrir là ? Rempli par la peur, je décida de me moquer de celui ou celle qui avait fait ça. J'hurla à haute voix "Pidermaaan, c'est moi Spidermaaaan". À cet instant, mon père entra dans ma chambre.

-Ce n’est pas bientôt fini ce boucan ? Hurla t'il.
-Ce n’est rien p'pa t'inquiètes c'est juste l'ordinateur, j'avais oublié de mettre le casque.
-Bah fais moins de bruit d'accord ? Et puis aère, change tes bestioles, ça pue là dedans.

Il repartit et referma la porte. Silence. Je me remis à ma série et les événements semblaient s'être arrêtés. Une fois l'épisode fini, je décida d'aller me coucher. Je pris la figurine articulée et la mis dans un tiroir de ma commode. Ceci étant fait, j'alla m'allonger dans mon lit et après de longue minute à lutter pour trouver le sommeil, je m'endormis. Je passa une bonne nuit, agréable, mais à mon réveil, quelle ne fut pas ma surprise de trouver le tiroir de ma commode ouverte, la figurine sur l'oreiller à côté de moi.

Aussi je vous ne poserais que trois questions : Croyez-vous aux démons ? Pensez-vous qu'ils viennent nous rendre visite la nuit ? Et surtout, accepteriez-vous de dormir avec un démon ?

1982. Les années 80. Une génération culte. La musique prend désormais une place importante dans la vie des gens. Une révolution culturelle. Pour beaucoup, vos parents gardent des souvenirs d'enfance mémorables de cette époque.
Mais pour ma famille maternelle, il est une année que personne n'oubliera : 1982. Sortie du film E.T sur les écrans. 1982. Première fête de la musique. 1982. Alors que le premier bébé in vitro vient de naitre, il y a des endroits que la science semble avoir oubliés.
Notre histoire prend place dans un petit quartier tranquille non loin de Caen (car tout le monde sait que les évènements les plus bizarres ont lieu dans cette ville). Après avoir du déminage plusieurs fois, mon grand père, ayant commencé à travailler à 15 ans et n'ayant aucun diplôme décida d'ouvrir une petite boutique de quartier.
Il avait prévu d'y vendre des vélos et de réparer ceux des voisins du quartier. Toute la famille s'était très bien intégrée à la nouvelle maison, une petite bâtisse chaleureuse, qui en soit même ne payait pas de mine, mais où il faisait bon vivre. Ma grand-mère avait décidé d'aider mon grand-père à la boutique. Leur vie de famille était plutôt tranquille. Tous les matins ils conduisaient leurs enfants à l'école et revenaient ensuite s'occuper de la boutique. Celle-ci n'allait pas très bien et à part les vélos des voisins à réparer, les affaires n'étaient pas florissantes. Mais cela ne leur importait que peu. Ils avaient l'occasion de découvrir leurs voisins. De la grand-mère amicale au gamin un peu casse-cou, il connaissait tout le monde. Mais il y avait un voisin qui avait toute leur affection.
C'était un homme assez âgé, d'une cinquantaine d'années. Chaque jour il venait, passer la journée à se plaindre de sa femme et repartait à la nuit tombée chez lui, dans sa maison, superbement entretenue. La pelouse était verte et courte, les fleurs qui y poussaient étaient belles, rafraichissantes et luxuriantes. Cela étant bien sur dû à la femme de ce brave homme qui passait la journée à s'occuper de son jardin.
Aucun d'entre eux ne travailler.
Ma mère et ses frères et soeurs avaient l'habitude d'entendre parler de ce couple. Mes grands-parents débattaient souvent sur le fait que la femme de ce brave homme n'avait en rien l'air d'être méchante. Elle paraissait de bonne humeur et se montrait toujours serviable. Lorsque son mari rentrait à la maison, elle l'accueillait avec le sourire. Mes grands-parents en arrivaient à chaque fois à la conclusion qu'il devait avoir une maitresse et que celle-ci voulait qu'il se sépare de son épouse.
Les jours passent et un beau jour, l'étrange bonhomme proposa à mes grands-parents de venir manger chez lui, avec leur famille. Ils acceptèrent de bon coeur et le soir venu, une fois le magasin fermé, toute la petite famille alla frapper à la porte du voisin.

Ce fut la femme de celui-ci qui ouvrit. Elle les accueillit avec le plus grand des sourires et tous rentrèrent à l'intérieur. Mon grand-père qui n'était pas croyant se sentit mal à l'aise. En effet, les murs étaient jonchés de crucifix, de différentes tailles, se touchant les uns les autres. Toute la maison en était remplie : le couloir, la salle à manger, la cuisine, le salon, les chambres, même la salle de bain.
Il invita la famille à prendre place a table. Une très longue table sur laquelle était disposé un buffet somptueux. Faisant abstraction de tous les crucifix, mes grands-parents commencèrent à manger avec appétit et à discuter avec le couple. Ils lancèrent le sujet du travail et de l'argent, afin de savoir pourquoi, on ne travaillant pas, il arrivait à se payer toutes ces choses et à garder sa maison. Il répondit simplement que les huissiers devaient venir la semaine prochaine.
Plutôt embarrassés, ils ne répondirent pas et s'excusèrent. "Ne vous inquiétez pas, leur dit-il, ils n'arriveront pas à entrer". Pensant à une blague, mes grands parents rigolèrent, le couple aussi. Après un long et copieux repas, la petite famille salua le couple et s'en retourna chez elle.

La semaine finit et effectivement, comme l'homme l'avait dit, les huissiers vinrent à sa porte. Ils frappèrent plusieurs fois ordonnant à l'homme d'ouvrir. L'homme alla se poster à sa fenêtre et les regarda, l'air impassible. Les huissiers ne l'avaient pas remarqué ou tout du moins ils ne le voyaient pas. Ils laissèrent un avis sur la porte qui indiquait qu'il allait revenir le lendemain avec un mandat de perquisition, puis ils repartirent. Une fois que le véhicule eut tourné au coin de la rue, la porte s'ouvrit.
C'était la femme. Elle arrache le papier de la porte, le chiffonna et le jeta au sol. Les autres voisins, commères de première étaient tous sortis. La femme les remarqua et leur demanda poliment de rentrer chez eux. Après avoir grommelé un peu, tous rentrèrent chez eux. Ma grand-mère sortit et alla à la rencontre du couple. La femme l'invita à entrer pour boire un chocolat chaud. Elles discutèrent de ce qui venait de se passer et furent rejointes par le mari, qui n'avait pas bougé de la fenêtre.
Elle vu forcé de remarquer qu’effectivement, les huissiers n'arrivaient pas à entrer. Le couple lui répondirent comme un seul homme : "C'est bien normal, ils n'ont pas reçu l'invitation" la femme montra la clenche à ma grand-mère. Il n'y avait pas de serrure dessus. Troublée, elle continua quand même son chocolat chaud. Le couple lui fit une proposition : "Ça a été une sacrée pagaille pour le quartier, peut on venir manger chez vous ce soir ?"
Par souci de bonne conscience, ma grand-mère accepta. Elle les salua et traversa la rue pour aller préparer sa maison (elle est comme ça ma grand-mère. Quand elle reçoit des invités, tout doit toujours être nickel)

Une fois le soir venu, le couple frappa à la porte. Mon oncle, encore enfant à l'époque, alla ouvrir. Mon grand-père les reçut dans le salon et leur offrit un apéritif. Ils s'assirent dans de confortables fauteuils et se mirent à discuter, buvant, avalant les cacahuetes et décortiquant les pistaches. Il commença à se faire tard. Ma grand-mère partit coucher les enfants, pendant que mon grand-père resta au salon avec les invités. Après avoir embrassé ses tendres chérubins, elle revint et trouva mon grand-père blanc comme un linge.
Elle lui demanda alors s’il alla bien, ce à quoi il répondit simplement "Oui". L'apéritif terminé, ils passèrent à table et discutèrent, avalant leur repas. Vint le moment du dessert. Ma grand-mère se leva et partit en direction de la cuisine. Elle sortit un gâteau qu'elle avait pris la peine de préparer pour l'occasion. Après avoir pris quelques assiettes et un couteau pour découper le gâteau, elle revint.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle trouva mon grand-père en train d'étrangler la femme du voisin. Ce dernier se tenait assis à table et les regardait avec un sourire monstrueux. Elle laissa tomber son gâteau et courut vers mon grand père.

-Non, mais ça va pas ? Hurla'-elle en secouant ce pauvre grand père, t'es complètement malade ! Qu'est ce que tu fais ?

Mon grand-père s'arrêta, reprit ses esprits et se tourna vers elle, balbutiant

-Je....je ne sais pas....je ne comprends pas.

L'homme se tenait assis à table, il semblait contrarié que ma grand-mère soit intervenue.

-Viens, dit-il, s'adressant à sa femme, nous n'avons plus rien à faire ici.

Il attrapa celle-ci par le bras, elle était terrorisée. Ils franchirent la porte d'entrée et disparurent dans l'obscurité de la nuit. Mon grand-père éclata en sanglots. Ma grand-mère le serra alors dans ses bras pour le réconforter. Aucun d'entre eux ne souhaitait parler de ce qui venait de se produire.
Ils ne prirent même pas la peine de ranger et partir se coucher. Ont ils bang cette nuit-là ? Seul le plumard peut le savoir !


Le lendemain, comme convenu, les huissiers revinrent et tambourinèrent à la porte du couple. N'ouvrant pas, l'officier de police qui les accompagnait essaya d'enfoncer la porte, mais sans succès. La porte ne semblait pas vouloir s'ouvrir. L'homme était toujours là, à sa fenêtre et encore une fois, personne ne le remarqua. Ma grand-mère qui n'avait pas souhaité aller à la boutique resta a regarder la scène.
L'officier de police essaya d'ouvrir une fenêtre, mais celle-ci ne bougea pas non plus. Ils essaieront de s'introduire, partout où ils pensaient avoir une chance de rentrer, mais peine perdue. Ils ne pouvaient tout simplement pas rentrer dans la maison.
Dépités, ils repartirent encore une fois, mais sans succès. Ils laissèrent un mot puis partirent comme ils l'avaient fait la veille. Ce manège dura plusieurs jours, au bout d'un moment, plus personne n'y faisait attention.

Un soir, alors que mon grand-père travaillait jusqu'à tard à la boutique, ma grand-mère prit la voiture et partit chercher les enfants. Il pleuvait à verse.
Les enfants attendaient bien au chaud sous le porche de l'école. Lorsqu'ils virent la voiture arriver, ils s'empressèrent de sauter dedans. La pluie étant devenue beaucoup trop importante, ma grand-mère se mit à rouler doucement, elle arriva dans le quartier quand soudain elle fut arrêtée par une masse sombre qui se tenait sur la route. Pressée, elle klaxonna. La masse sombre s'approcha.
Elle se rapprochait toujours plus et commença à faire le tour de la voiture en se collant à celle-ci. Ma grand-mère était paniquée. Instinctivement elle appuya sur l'accélérateur. La masse noire donna alors un coup dans le rétroviseur avec un objet qu'elle ne pu discerner. Une fois arrivé devant chez elle, la famille sortit quatre à quatre de la voiture et rentra à l'intérieur de leur maison à toute vitesse, prenant soin de fermer toutes les portes.
Ma grand-mère distingua une silhouette encapuchonnée d'un anorak. Elle se tenait là, au milieu de la route. Ma grand-mère appela la boutique par téléphone et expliqua tout en détail à mon grand-père, mais sa peur était tellement grande qu'elle arrivait à peine à articuler. Pendant qu'elle discutait, la silhouette avait disparu. En regardant le quartier, elle vu que toutes les lumières étaient allumées sauf celle des étranges voisins.
Mon grand-père sortit alors du magasin et fit le tour du quartier. Personne. Il décida alors de fermer et rentra à la maison aussi sec.

Les jours passent et la famille se remet de ses émotions. Une nuit, alors que le calme règne dehors, un immense fracas se fait entendre. Tout le voisinage fut interpelé et sorti dehors. La femme du voisin était passée par la fenêtre et gisait au milieu des fleurs de son jardin. La police fut appelée et celle-ci déclara qu'il s'agissait tout bonnement d'un suicide. Elle en profita également pour perquisitionner la maison et l'homme devant beaucoup d'argent, elle prit tout en lui laissant le matériel vital (un lit, un frigo, une douche, des toilettes).
Elle emmena également l'homme au poste pour quelques explications. Troublés par ces évènements, mes grands-parents décidèrent de déménager dans un autre quartier, mettant une fois pour toutes un terme au cauchemar.

Les temps passèrent et mes grands-parents avaient refait leurs vies ailleurs. Quelques années plus tard, une ancienne voisine vint leur repasser un petit coucou. Il l'acceuillerent chaleureusement.
Bien évidemment ils demandèrent des nouvelles du voisin. Celle-ci leur répondit que pendant plusieurs mois, il est toujours resté à l'extérieur de sa maison et dormait dehors. Une nuit, le voisinage avait entendu une détonation venir de la maison. La police a une fois de plus été prévenue et on trouvé la porte de la maison ouverte.
À l'intérieur, ils ont trouvé du sang et un fusil utilisé pour la chasse à côté de celui-ci. Ils fouillèrent la maison et firent une découverte surprenante au grenier. Celui-ci était rempli de crucifix qui s'entassait sur le sol et sur les murs. Ils découvrirent l'homme pendu au bout d'une corde, une partie de la mâchoire en moins.
Le verdict fut sans appel : Suicide.


Que s'est-il passé dans cette maison ? Pourquoi tous ces crucifix ? Pourquoi mon grand-père à t'il étranglé cette femme ? Pourquoi s'est elle jeté par la fenêtre ? Qu'était-ce que cette masse sombre ? Pourquoi cet homme à souhaiter rester hors de sa maison ? Fallait'-il qu'il soit invité pour rentrer ? Dans ce cas-là qui l'a invité ? Et surtout la grande question : S'il s'est tiré une balle de chevrotine dans la mâchoire, qui le pendit dans le grenier ?
Tant de questions qui restent en suspens, venant une fois de plus s'inscrire au patrimoine sinistre de cette étrange ville. L'histoire ne dit pas si d'autres personnes ont emménagé dans cette maison du suicide. Peut être cela à t'il recommencé ? Peut-être que la maison est en quête de nouvelles victimes ? Pour rentrer dans certaines maisons, les vampires ont besoin d'être invités, mais pour que nous puissions rentrer dans certains endroits, se peut-il que nous devions demander au diable de nous inviter ?
Ou bien peut-être est-ce cette inquiétante masse sombre en anorak. Peut-être qu'en ce moment même elle attend que vous soyez endormis pour s'infiltrer chez vous. Avez-vous pensé à regarder dans votre jardin ?