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| [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant | |
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Auteur | Message |
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#Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Sam 7 Juil - 22:04 | |
| Court, les chapitres? ils sont en général rédigés d'une traite, en fait. Ca rend fou vers la fin a cause de la fatigue. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Sam 7 Juil - 22:34 | |
| On essaye de maintenir entre 3000 et 4000 par publication ... Et là, en ce moment, on carbure à 4000+ par nouveau chapitre, donc t'auras pas à te plaindre de ça |
| | | #Iron Pony Maiden Floodeur compulsif
Date d'inscription : 28/02/2012 Age : 32 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 0:51 | |
| En dessous de 7.000, c'est court Tant que ça rentre dans un seul post, je ne considérerais pas ça long Moi, matheux ? Naaaaan. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 0:56 | |
| On les écrit en une seule soirée, hein six heures non-stop, a lutter contre la fatigue, la deshydratation et la folie, ça forge |
| | | #Magicpixel Floodeur compulsif
Date d'inscription : 19/02/2012 Age : 34 Localisation : Drôme (26)
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 1:03 | |
| Le coup du miroir, des léchouilles entre tia et twi, et de la soif de pouvoir de vladimir, tout ça couplé au fait que tous les poneys du château sont au courant des ébats sexuels de célestia ( ), ça donne un chapitre bien croustillant avec un bon rebondissement final Bref, je need la suite... Mais ce manque de considération des poneys pour leurs souveraines, c'est quand même abusé... C'est dû au fait que la popularité de célestia est en chute libre et que le royaume a des problèmes ? Ah, j'allais oublier ça : - Citation :
- et elle vite regrettée d'y avoir glissé un sabot
puis elle fût réalisa avait bien pûe faire le quai de la garde Soyez un peu plus attentifs, les mecs, ces coquilles font la taille de mon poing |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 1:17 | |
| Oui, disons que celestia règne depuis si longtemps, et des scandales comme Sid'Hennit ça fait mal.. Enfin, c'est une machine qui s'auto-entretient, on va dire, la lassitude entraine encore plus de lassitude, et un royaume a toujours des périodes comme ça, ou le peuple doute.
+ ouch, effectivement, en voila des erreurs violentes. |
| | | #Iron Pony Maiden Floodeur compulsif
Date d'inscription : 28/02/2012 Age : 32 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 9:06 | |
| J'aime toutes ces histoires où Celestia perd son autorité. ça donne de la légitimité à ### [pub interdite] |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 9:46 | |
| - Iron Pony Maiden a écrit:
- J'aime toutes ces histoires où Celestia perd son autorité.
ça donne de la légitimité à ### [pub interdite] Ça ne vaut pas les histoires ou elle est hyper-méchante, tyrannique, et prédateur sexuel à ses heures perdues, voyons - Spoiler:
Ou peut-être que si en fait.
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| | | #caelacanthe Floodeur compulsif
Date d'inscription : 04/03/2012 Localisation : Nederlands
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 12:24 | |
| "Mais ce manque de considération des poneys pour leurs souveraines, c'est quand même abusé... C'est dû au fait que la popularité de célestia est en chute libre et que le royaume a des problèmes ?" -> c'est pas tout à fait ça, les poneys sont stressés, ils se battent avec leurs propres craintes... et ils se reposent entièrement sur leur souveraine pour arranger la situation, elle tient presque le rôle d'une mère protectrice pour eux. sauf que celle-ci tarde à le faire, et ils ne comprennent pas, alors ils ont tendance à développer des comportements hostiles, et à chercher un coupable. ce n'est pas une histoire de popularité, loin de là! |
| | | #lightning helix Floodeur compulsif
Date d'inscription : 10/01/2012 Age : 33 Localisation : Boisseuil et Brive
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Dim 8 Juil - 14:27 | |
| Merci pour la cette suite ! J'adore ! J'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Lun 9 Juil - 17:46 | |
| Fug yay, chapitre 16. - Spoiler:
-Vous puez, murmura Luna.
Le soleil de l'après-midi inondait la rue bondée de monde. Etincelle du Crepuscule n'etait pas une paysanne, ni une ingénue, mais elle n'avait pas longtemps vécu en ville, et tant de monde dans si peu d'espace la mettait mal à l'aise. La ville etait envahie d'odeurs. L'odeur de la terre sèchée sur les pavés, l'odeur l'odeur des fleurs plantées le long des trottoirs, l'odeur de la nourriture, toute les odeurs qui naissaient de la vie, et qui se battaient avec l'odeur équine, la plus forte de toute, qui surpassait tout. Une immense vague aromatique glissait paresseusement sur la foule, et dans son ressac s'épanouissaient fragrance d'effort, fragrance de quiétude, fragrance de peur, fragrance de fatigue, fragrance de désir. Chaque seconde, un millier de coeur battaient tous en même temps, un millier d'idées naissaient et mourraient, un milliers de sentiments se fracassaient contre la muraille de l'indifférence d'un millier d'âmes évoluant lentement dans la rue, un millier d'âmes qui, mue par un antique respect, s'écartaient pour ouvrir la route a l'alicorne et sa soeur, et les regardaient passer, tels deux vaisseaux blanc comme la nacre et bleu comme la nuit, au pelage brillant, aux flancs légers, portés par les courants vers les horizons de l'oubli, se demandant si ils n'avaient pas rêvés, et continuaient lentement leur route dans le ressac de la foule. Etincelle du crepuscule marchait dans le sillage, maintenant consciente de l'odeur qu'elle et Celestia dégageaient, partageaient, témoin absolue de leur relation si privilegiée, et qui empestait, depuis le temps qu'elles ne s'etaient pas lavées. La gêne monta lentement à ses joues, et les mouvement de la tête de Celestia lui apprirent qu'elle n'etait pas la seule à se sentir oppressée. Après quelque minutes, la déesse du jour craqua et cessa de marcher.
-Le train part dans plusieurs heures, de toute façon, dit-elle. Je sais que ces poneys de valeur sont habitués a la puanteur, mais ce n'est pas un spectacle que je tiens a leur infliger. Je ne rêve que de rentrer à la maison, mais les choses n'iront pas plus vite en allait dessècher au soleil sur le quai.
-Ne reste pas au milieu de la route, voyons! dit Luna en les entrainant dans un coin ombragé. Etincelle du crepuscule, que font les.. Poneys normaux lorsqu'il n'y a ni rivière, ni chambre, ni serviteurs? demanda t'elle d'un ton sincère.
Le regard horrifié que laissa echapper sa grande soeur lui montra le culot de sa question. Luna l'ignora et claqua du sabot au sol, impatiente. Ce n'etait pas elle qui empestait autant qu'une bête de somme.
-En pleine ville, il peut y avoir des bains publics, répondit la pouliche. C'etait très utilisé lorsqu'il n'y avait pas d'eau courante, mais ils n'ont peut-être pas tous fermé..
-Cela signifique que nous allons partager l'eau saumâtre d'autre poneys? demanda avec un ton d'épouvante la déesse de la nuit, de manière aussi sincère et ignorante.
-L'eau est changée régulièrement, marmonna Celestia, rouge de honte. Ceux qui passaient à coté d'eux avaient certainement tout entendu.
-Je crois que nous n'avons pas de meilleur choix. Et puis, il y a longtemps que je n'ai pas eu de bain de foule, gloussa t'elle.
Les deux alicornes et l'étudiante se fondirent a nouveau dans la foule, a la recherche d'un établissement des bains. Au loin, un clocher emis un son que la distance déforma jusqu'a l'horizon, où il disparut.
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Vladimir, accompagné de ses compagnons de beuverie, ouvrit la porte d'une des cave du chateau, a l'aide des clés empruntées aux plus haut gradés du corps de garde. Le battant était lourd, barré de métal, constellé de serrures, inébranlable. Dans un autre temps on y aurait protegé d'innombrable richesses, des joyaux à perte de vue, des trophés de conquête qui auraient franchi les âges. Ce que Vladimir y cherchait était pourtant bien moins noble, mais les temps changeaient vite la valeur des choses.
-Allumez vos bougies, je n'y vois rien! souffla t'il en scrutant l'obscurité.
Quelque cornes brillèrent et des flammes jaillirent. Vladimir ne vit rien de plus. La cave semblait se perdre vers l'infini.
-On aurait dû prendre des torches, marmonna Automne Ardent. L'idée de s'enfoncer dans ce lieu lugubre faisait se dresser les tétons qu'elle avait entre les pattes arrière, là ou nul ne pouvait le remarquer, du moins, sans se rendre indiscret.
-Taisez vous! dit le régent, en avançant lentement. Il y a des traces de sabots.
Au sol s'étendait de fins sillon de traces. En fait, une véritable arborescence, vestiges des passages des visiteurs précédents. Les plus anciennes traces allaient vers la périphérie de la cave, et progressivement, le chemin se resserait vers le centre, à mesure que le contenu de la cave était vidé au fil du temps, et que les stocks rachitiques occupaient une surface de moins en moins importante. Vladimir avança droit devant lui, un sabot tendu devant sa tête au cas ou il aurait fallut éviter une colonne, suivi par les deux pouliches aristocrates et Gerbant Riche, qui titubait encore un peu après son intervention avec le miroir, dont l'explosion avait planté des morceaux de verre dans son visage et ses pattes. Après une minute passée dans le noir, ecrasés par le silence, Vladimir trouva enfin ce qu'il cherchait. Orphelins au milieu du vide, se trouvaient deux sacs de sucre, dont un à demi ouvert. Les dernières rations de sucre du palais, et peut-être du royaume.
-Oh, par Celestia, chouina Gerbant Riche en s'écroulant devant le sac crevé, les sabots joints dans une prière. Il fourra son nez dans le sucre, inspira avec force, et éternua tout au sol lorsque le prince régent le jeta au sol d'un violent coups de sabot dans l'aine.
-Cesse cela tout de suite! l'invectiva t'il. Ce n'est pas pour toi, parjure. c'est pour le Peuple! Les poils de son épine dorsale se hérissèrent après qu'il ait prononcé cette phrase, celle d'un justicier masqué qui aurait porté une cape rouge et des bottes.
-Pour le peuple? Demanda Rubis Précieux d'un ton de dédain, comme s'il s'etait agit de pornographie dont faisait mention Vladimir. Elle aurait bien fourré son museau dans la masse cristalline et lapé sans vergogne, mais le ton de Vladimir ne laissait aucun doute sur le coup de pied qu'elle allait recevoir comme Gerbant Riche. Le régent s'assit tranquillement devant les sacs de sucre, sortit un morceau de papier et ecrivit lentement.
-Ces sacs font cinquante kilos. Avec le sac ouvert, on va dire soixante-quinze kilos, oui? Les temps sont rudes, donc les gateaux contiennent peu de sucre, mais cela ne les empêche pas d'etre alléchant. Avec vingt-cinq kilos, et quelque tickets de rationnement, on peut faire une grande fête.
-Je ne comprend pas, gémit Gerbant-riche. Pourquoi on est venu ici?
-Pour le Peuple, idiot! brailla Vladimir. Le Peuple réclame du sucre! le peuple réclame du sang! Celestia a délaissé le Peuple!
Avec vingt-cinq kilos de sucre, on peut organiser une grande réception pour fêter l'ouverture de la nouvelle mine de sucre. Avec soixante-quinze kilos, on peut organiser trois réceptions. Nous inviterons de plus en plus de monde! ils ameneront leurs amis! C'est la fête, c'est le retour du sucre dans Equestria! hurla Vladimir, les bras tendus vers le ciel.
Le regard que lui jetaient ses amis lui renvoyaient l'image d'un fou.
-Vladimir.. Murmura Automne Ardent
-Oui? Demanda ce dernier, sachant pertinament ce qui allait suivre.
-Le sucre ne pousse pas dans les mines.
-Je suis un génie, tas de mollassons, dit Vladimir. Quand vous comprendrez ce qu'il va se passer, vous lècherez mes pieds - non, pas cette partie là pour vous, mes douces-.
Nous allons organiser une grande fête. Enfin, trois grande fêtes, pour être sûr. Avec le plus de monde possible. Pleins de poneys! Qui se fichent de savoir si le sucre pousse dans les mines, dans les arbres, ou a Vallée-de-Nuages!
-Et Celestia? Elle sera de retour avant trois jours, c'est sûr, dit Gerbant Riche.
Vladimir acheva ses calculs et son visage se déforma sur un rictus terrifiant. La quantité de gateaux allegés qu'ils pouvaient produire était astronomique.
-Eh bien, ça va etre sa fête.
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Le rideau du vestiaire du Palais des Bains s'écarta au passage de l'être de lumière. Celestia, entièrement nue, sortit de sa cabine et se dirigea vers le grand bassin. Ses effet personnels, dont elle ne se séparait habituellement jamais, etaient dans un placard, et ceux qui la virent furent surpris de la grâce du corps de l'alicorne. Sans sa couronne, son irréelle crinière couvrait son front et de longue franges colorées couraient le long de son cou dressé fièrement. La légereté de ses pas, la caresse de ses sabots luisants et impeccables sur le sol révelaient à tous sa nature d'alicorne, que soulignait encore plus sa grande taille et l'allure qu'elle avait, celle d'un cygne. Depuis qu'ils etaient en ville, Celestia devait se baisser pour passer des portes, des couloirs, se tenir couchée au sol ou sur un lit pour ne pas heurter le plafond du bout éffilé de sa corne. Le Palais des bains, l'un des plus ancien bâtiment, avait eu des architectes qui surent rendre hommage aux alicornes. Les hauts plafonds, supplantant les vitraux immenses, formaient l'une des plus belle architecture de la ville. Celestia penetra dans la grande salle, là ou des scultures de poissons versaient l'eau tiède dans le bassin couvert de mosaïques et ou s'étendaient quelque poneys qui hoquetèrent de surprise lorsqu'ils la virent.
-Ne vous prosternez pas, dit doucement Celestia. Sinon, vous allez boire la tasse.
Elle s'avança doucement dans l'eau, savourant la résistance du fluide sur ses grande pattes. Le bassin n'était pas très profond, aussi plia t'elle ses pattes dès qu'elle fut au milieu et laissa les flots lui recouvrir le dos.
-Vous existez.. Vraiment? hésita une pouliche verte assise maladroitement au bord du bassin, serviette en main.
Celestia n'était jamais venue dans cette ville. Du moins, ceux qui avaient dû la voir à l'époque n'etait certainement plus de ce monde.
-Evidemment. Sinon, comment se lèverait le soleil?
Les grands yeux noirs de l'alicorne parcoururent l'assistance. Ils avaient peur. Qui n'avait pas peur d'une souveraine? Jadis, un philosophe l'avait affrontée, alors qu'en passant, elle jeta son ombre sur lui. "Ôte toi de mon soleil." "Tu n'as pas peur de moi?" Lui avait demandé Celestia, etonnée de son comportement. "Es tu bonne ou mauvaise?" demanda le poney illuminé. "Bonne, répondit Celestia. Enfin, je crois.." Le poney sale la toisa d'un regard dédaigneux, et lança:"Pourquoi aurais-je peur de ce qui est bon?". Et Celestia continua sa route, ayant compris que c'etait la bonne.
Luna sortit des toilettes et rejoignit Etincelle du Crepuscule, qui l'attendait de l'autre côté de la porte. En entrant dans le grand bassin, elles virent Celestia, entourée de poneys assis çà et là qui la contemplaient avec fascination tandis qu'elle racontait d'épiques histoires, c'est à dire sa simple vie de tous les jours.
-Peut-être devrions nous la laisser un peu, murmura Etincelle du crepuscule.
-Il y a un autre bassin, dit Luna en se retournant. Il devrait y avoir moins de monde.
Etincelle du Crepuscule regarda dans la même direction qu'elle, au bout du couloir. Un petit panneau en bois posé au sol semblait indiquer la direction de l'autre bassin, et certainement sa température, mais la distance rendait les mots illisibles.
-Vous parvenez à lire à cette distance?
Luna lacha un rire.
-Ah, tu parle de ce ridicule petit panneau? Bien sûr que non, je ne peut pas lire à cette distance. Ni même lire tout court, d'ailleurs, je n'ai jamais eu le temp d'apprendre. Je regardais le mur.
Etincelle du Crepuscule prit alors conscience du motif en mosaïque qui tapissait le mur au bout du couloir. Des formes précises, millénaires, et mue par une logique qui échappait a son entendement etaient gravées dans la couleur. L'ecriture Royale. Même les livres dont elle s'abreuvait en permanence n'avait pratiquement aucune information a ce sujet. Celestia avait dit qu'elle avait presque oublié cette langue. Luna etait peut-être le dernier etre vivant au monde à la connaître parfaitement.
Le petit bassin était beaucoup moins chaleureux, les fenêtres étant tournées vers le Nord, mais en période de canicule, il devait être bénéfique. Luna jeta par surprise Etincelle du crépuscule qui hurla jusqu'a disparaître sous l'eau et elle sauta à son tour. Un sabot lui envoya une vague dans la bouche lorsqu'elle emergea et l'alicorne bleue se lança a la poursuite de la licorne violette. Lorsqu'elles eurent suffisament joué, inondé les bancs et fait du bruit, Luna s'accrocha au bord du bout de ses sabots et invita la pouliche à la rejoindre.
-Etincelle du Crepuscule, conte moi ta relations avec soeur Celestia.
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Lorsqu'elles emergèrent du Palais des Bains, à la fermeture, le ciel tirait lentement vers l'orange. Elles n'avaient que trop tardé. La tête de Celestia s'approcha de l'oreille d'Etincelle du Crepuscule et souffla:
-Cours!
La dernière citerne fut vidée dans la locomotive crachante et fumante du train Styx C. Les soutes etaient remplies de charbon et de vivre, l'équipage etait vidé et à bord, et le chef de locomotive fixait la grande aiguille des minutes du clocher de Detrot. Dans moins d'une minute, il fallait partir. La Mort n'attend pas. Lorsque les alicornes et la pouliche surgirent de derrière un entrepot, galopant furieusement, il ne s'etonna pas. Elles arrivèrent pantelantes, répandant une odeur de savon et de parfum saccagée par des relents de sueur sauvage.
-Ma reine, dit-il. Vous êtes à l'heure.
-Vous n'auriez, dit Celestia entre deux respirations rauques, jamais dit ça si ce n'avait pas été le cas.
-Oui, puisque nous serions partis. Pourquoi ne pas avoir volé?
-Nous sommes arrivés à l'heure, dit la déesse du jour en montant dans le wagon du personnel.
Et puis, elle ne tenait plus à s'élever au dessus du peuple, pour le moment. Après avoir raconté sa simple vie aux poneys qui étaient dans le bassin, ce fut eux qui racontèrent la leur. Celestia avait été submergée par l'émotion, bien qu'elle n'en ait rien montré, elle s'etait emerveillée de leur quotidien, de leurs problèmes, de leurs bons moments. Pégase, terrestre, licorne ou alicorne, la joie d'aller vers les autres ne discrimine personne. Le train cracha un peu de vapeur et se mit en branle avec une lenteur et une douceur infinie.
-Ou allons nous? Demanda Celestia au chef de bord après quelque kilomètres -Je crains que la réponse ne vous déplaise. Nous n'allons pas a Nombreux Galops. -Comment! ce n'est pas possible, murmura la déesse du jour. Nous n'allons donc jamais revenir chez nous?
Le poney noir de charbon se tourna nonchalament vers le tableau de bord de la locomotive et lança le pilote automatique.
-Le train Styx ne peut pas faire de détour supplémentaire. -Evidemment, murmura Celestia, etreinte de désespoir. -Nous allons a Stalliongrad. Nous arriverons bientôt, et là, nous nous séparerons. Il y a quelque trains qui passent, parfois, mais il y fait froid, et la desserte est incertaine. Il y a quelque calèches, aussi. Et sinon, la marche ou le vol. Le cynisme du chef de bord devait être un des moyen de lutte contre la dépression nerveuse. Lorsqu'on était aux commandes d'un train dont la quasi totalité des passagers étaient morts, il devait en falloir une bonne dose. Celestia abandonna la lutte et retourna péniblement en cabine.
-Alors? Demanda Luna.
-Ce train ne nous déposera pas chez nous.
Luna lacha un soupir.
-C'etait chez nous, avant.
-Pardon? Dit l'alicorne.
-Chez nous. Stalliongrad. Notre maison de vacance.
Celestia regardait le mur, au fur et a mesure que de futile souvenirs revenaient lentement dans sa mémoire. Des bribes d'images, des sons lointains. La voix de sa mère. Le monde avait tant changé.
-La citadelle de Stalliongrad a été abandonnée après que les dernière provinces non rattachées au royaume aient accepté de le rejoindre, cita Etincelle du Crepuscule. Elle n'avait plus de raison d'être, et puis, plus d'occupants..
Celestia regardait toujours le mur. ces bribes de souvenirs, elle lui echappaient, revenaient, disparaissaient, elle aurait tant voulu les revivre. Jamais ils ne seraient reconstitués. Le Fardeau des Alicornes. Une vie tellement longue que les souvenirs meurent inexorablement, rongés par l'oubli.
-Alors nous irons a Stalliongrad, et nous rouvrirons les portes de la citadelle.
Luna s'étendit par la fenêtre du train, vérifia qu'il n'y avait pas de tunne ni d'arbre alors que le soleil jetait ses dernières lueurs rouges dans les collines, et tira lentement la nuit dans le ciel. Le train s'engouffra dans l'obscurité et les volets metalliques furent fermés. Au petit matin, après une nuit inconfortable, ils se rouvrirent sur de la neige.
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-Stalliongrad! hurla le chef de bord. Tout ceux capable de marcher descendent!
La gare de Stalliongrad était en pierre lourdes. Le ciel avait la lueur violacée du petit matin et un air glacé cinglait le quai scintillant de cristaux de givre. Les bâtiments de la ville, fantôme noirs encore endormis, se confondaient avec le versant de la montagne enneigée qui surplombait l'horizon. Les deux alicornes et Etincelle du Crepuscule sortirent en grelottant. Elles n'avaient pas amené de couverture de voyage.
-Nous n'avons pas le temps de faire du tourisme, haleta Celestia en crachant de gros nuages d'haleine qui se perdirent au loin. Elle sentait ses tétons sensibles essayer de rentrer dans son corps et redouta le moment ou elle aurait besoin d'uriner. Le visage tourné sur le coté, Luna et Etincelle du Crepuscule attendaient péniblement qu'elle ouvre la route.
-La citadelle familiale est en haut de la ville!
Elles progressèrent entre les maisons endormies, les sabots dérapant sur le verglas et la roche lisse. Comment des poneys pouvaient vivre ici? Cette ville etait morte. Celestia repensait aux poneys de Detrot, certains découvrant son existence. Est-ce qu'ici, ils la connaissaient? Avaient-ils tous eu le choix? Au dessus de la ville, semblable a un éboulement, la forteresse des alicornes était encore plus sinistre que tout le reste. Qu'est-ce que cela faisait de vivre au pied d'un chateau définitivement vide? Celestia se rendit compte que des larmes gelaient au coin de ses yeux, et reserva ces questions pour plus tard. Il n'etait pas encore l'heure de faire pointer le jour, même si elle aurait enfreint le cycle éternel en faisant se lever le soleil un peu en avance pour offrir un peu plus de chaleur aux habitants de cette ville. Lentement, elles progressèrent le long de l'étroit chemin qui menait au pied de la forteresse, et arrivèrent devant la porte. L'enorme plaque de bois completement pourrie et rouillée, creusée de trous et d'impacts, aurait suffit a repousser n'importe qui, de peur qu'elle s'écroule au mauvais moment. La déesse du jour, grelottant pitoyablement, tatonna dans l'obscurité, effleura le métal du bout de sa corne, et rien ne se passa. Elle réessaya, sans succès, et se tourna par réflexe en direction de la gare, au cas ou il faudrait se réfugier quelque part pour survivre au froid. Luna la bouscula et enfonça sa corne jusqu'au cuir chevelu dans l'interstice, où elle fourragea avec intensité.
-Cette porte, croassa t'elle, a toujours été dure a ouvrir.
Un bourdonnement monta du fond de la montagne, et les plaques s'entrebaillèrent lentement, oscillant au vent. Les charnières réduites a l'état de poussière tinrent bon une dernière fois, et après des centaines d'années, une alicorne remis le pieds dans la citadelle de Stalliongrad. Une lueur naquit au loin, crispant Etincelle du Crepuscule d'horreur, qui se réfugia contre la patte de Celestia. D'autres lueurs naquirent, les vestiges d'un sort millénaire allumant doucement les bougies décomposées qui n'etaient pas tombées des lustres. Une lueur de plus en plus chaleureuse inonda la piece, et alors que les portes furent refermées, la vie sembla revenir dans le lieu. Et les souvenirs revinrent à Celestia. Les paroles douces d'une mère, contant les innombrable tâches incombant a celui qui règnerait sur Equestria. Des jeux avec Luna, qui n'avait même pas sa marque mignonne. Des festins menés dans le hall d'accueil de la petite forteresse, dans la chaleur etouffante du feu de l'immense cheminée. Du sucre, tellement de sucre. Tout disparut dans un flash, alors que Celestia revint a la réalité en voyant Luna et Etincelle du Crepuscule explorer les environs
-Nous devons aller dans la cave, dit-elle d'une voix tremblante, en se jurant silencieusement de revenir un jour.
Personne ne voulait aller dans la cave. Luna ouvrit la porte avec sa fougue habituelle, la délicatesse de Celestia semblant trop peu motivante, et dévoila un lointain escalier s'enfonçait dans les ténèbres. La lueur de deux longue cornes jaillit, eclairant les murs, et elles descendirent, accompagnée par l'echos. Etincelle du Crepuscule était transiede peur, a chaque porte pétrifiée dans le mur, elle esperait que ce fut l'étage voulu, mais Celestia marchait encore. Luna la couvrit de son aile, et elles descendirent. Et puis, l'escalier s'arreta. Devant elles s'étendait un gouffre béant, une caverne d'une profondeur inimaginable. Elles ne pouvait pas aller plus loin. Nul n'ignorait les cognement fracassants du coeur de l'autre, mais Celestia effleura un mur, poussa une paroi qui se déroba, et elles arrivèrent dans une piece dont l'unique mobilier consistait en un enorme miroir dressé au bout de la piece. Les décorations infinies entourait la surface lisse, qui renvoyait la lueur des alicornes avec une clarté parfaite.
-Je ne connaissais pas l'existence de cette piece, murmura Luna.
-Un miroir, commença Celestia d'une voix tremblante, n'est qu'un objet de fantasme. De fantasme, ou de folie. Les poneys se regardent dans un miroir comme si c'etait le dernier être a qui ils pouvaient faire confiance, alors qu'il leur renvoit une image inversée. C'est le mensonge du miroir. Les poneys se regardent dans un miroir, et si ils se trouvent laids, le miroir leur renverra de la laideur. Si ils se trouvent beau, même si ce n'est pas le cas, le miroir leur renverra la beauté qu'ils s'imaginent. Un miroir n'est qu'un catalyseur d'emotions, et de désirs. Un miroir peut rendre fou celui qui y verra l'image de sa propre folie. Certains se regardent jusqu'a en mourir, car un miroir est un piege.
-Celestia.. Est-tu devenue folle? gémit Luna.
Celestia la regarda furtivement.
-Que dit le miroir?
Luna s'approcha d'un air méfiant
-Il n'y a que nous, dans cette piece minuscule. Tu es folle, Celestia!
-Faux, dit la déesse du soleil. Il n'y a que nous, dans une prairie magnifique.
Luna regarda le miroir et s'etrangla. -Et je ne suis pas folle.
Luna se vit dans une immense prairie, proche de la cascade de VillePoney. Au loin, la ville s'éveillait, des papillons volaient, et elle etait là, entourée de sa soeur et de la licorne, regardant droit devant elle d'un air fasciné. Comment etait-ce possible? -Le miroir ne fais que renvoyer une image, dit Celestia a toute vitesse, mais le miroir ment! nous n'y sommes pas encore!
Ses ailes se déployèrent avec fracas tandis que ses sabots se nouaient autour du cou des deux juments. Celestia s'élanca en direction du miroir, dégageant une véritable tornade, et ils ne traversèrent pas de vitre, elle avait disparu. L'image de la prairie disparut au moment ou ils l'atteignirent, et ils se retrouvèrent flottant dans le vide, ballotés par des souffles d'une force colossale qui parcouraient un vide d'une obscurité infinie. Le cadre du miroir disparut derrière eux, et Celestia se tourna vers une fine lumière au loin, qui dégageait la même lueur que le ciel de la prairie. La sortie.
Les muscles des ailes de Celestia battaient l'air frénétiquement, luttant contre l'ouragan qui tentait de l'eloigner de son but. Son coeur battait de plus en plus fort tandis que l'objectif se rapprochait, mais Luna sentit qu'elle faiblissait
-Lache moi!
Celestia ne répondit pas, continuant d'essayer d'atteindre la porte de sortie.
-Lache moi! Celestia, je peut voler!
Luna tenta de se débattre mais la patte de Celestia etait tétanisée.
-Lâche là! hurla Etincelle du Crepuscule, paniquée.
L'écume naquit aux ailes de Celestia, qui volait désesperément contre le courant d'air.
-Je ne vous, gargouilla t'elle, abandonnerai pas..
La porte de sortie etait de plus en plus proche, et un craquement terrible retentit. Celestia cessa immédiatement de battre des ailes, et le sang coula doucement de la fracture ouverte qui avait transpercé la base de son aile droite. Elle contempla le vide, les yeux grand ouverts, et quelqu'un hurla.
La chute s'accelerait de plus en plus, Luna se dégagea tant bien que mal, et se rendit compte qu'une tache grise etait apparut au loin. Une autre sortie. Leur dernière chance avant le vide. Ses ailes claquèrent, déviant la trajectoire et elles traversèrent la tache grise. L'inertie du mouvement les jetèrent contre un mur de roche froide, et Luna manqua de se fracturer le crane.
Etincelle du crepuscule se sentait d'une légereté infinie. Autour d'elle, Luna etait inconsciente et Celestia s'etait relevée, pitoyable et gémissante, le regard halluciné.
-Princesse Celestia!
Celestia tremblait, en etat de choc, pendant que la licorne la fit s'allonger et lapa sa blessure. Ou etaient-elles? Certaines choses semblaient avoir changé. La grotte etait froide, les murs rugueux etaient meurtris, la pierre lisse par laquelle ils etaient arrivés avait repris un aspect de miroir grossier.
-Etincelle du Crepuscule.. Qu'ais-je fait? grelotta Celestia, le visage sali de larmes et de bave. Jamais elle n'avait eu l'air aussi pitoyable, et cela fendit le coeur de la licorne.
-Ou sommes nous? Demanda Celestia.
-Je ne sais pas, dit Etincelle du crepuscule. Luna!
L'alicorne bleue semblait vouloir se relever en grognant, du sang maculant sa crinière et coulant au sol. La licorne vint a son aide, laissant Celestia qui s'interessait de nouveau aux murs. Les déplacement etaient devenus difficiles. tout semblait plus facile, plus leger, et Etincelle du Crepuscule eut le sentiment qu'elle aurait pu marcher sur les murs, si elle avait voulu. Celestia, elle, regardait les murs parcourus de lezardes. Ce n'etait pas des failles naturelles. Ses yeux usés s'habituaient progressivement a l'obscurité, et elle comprit soudain ou ils étaient. "Celestia est une salope" "Celestia me le paiera" "Il fait si froid ici.."
Des ecritures parcouraient les murs. l'ecriture Royale. L'alicorne se leva lentement, fascinée, et remonta le long des murs. Les symboles mal gravés firent place a des entailles de plus en plus précises au fur et a mesure que les murs manquaient de place et que le temps s'etait écoulé.
"Les caillous m'ennuient tellement.." "Je vois la terre, mais je ne voit rien de plus" "Quelle saison fait-il ici?" "Celestia, Trainée!" "Celestia, par pitié.."
"Celestia, je t'aime toujours" "Tu me manque" "J'ai peur"
La respiration de Celestia etait devenue sifflante. Des dizaine, des centaines, des milliers de messages etaient gravés sur les murs, les pierres, pas un centimetre carré n'etait resté libre, des messages etaient gravés en tout petit entre des symboles d'autre messages plus grand, certains a l'envers.
Une vie entière gravée dans la roche.
Elle n'eut pas le temps de lire plus. Le sabot de Luna heurta sa tête et elles volèrent au dessus du sol, jusqu'a ce que la faible gravité de la Lune les fasse rouler dans la fine poussière grise. Celestia se protegea maladroitement quand le sabot tenta de frapper a nouveau
-Luna!
Il n'y avait plus de Luna derrière les yeux fous de l'alicorne bleue. Celestia la repoussa violemment, et la douleur de sa fracture eclata en elle, la forçant a vomir. Luna revint sur elle, rugissante, et elle frappa a nouveau, détruisant l'arcade sourcilière de la déesse du jour. Celestia tenta de la repousser à nouveau et revint sur sa décision. Ses sabots attrapèrent le corps tendu et meurtri de l'alicorne bleue, et elle l'attira contre elle.
-Luna, arrete toi!
L'alicorne se débattait vainement, plaquée contre le corps de sa grande soeur. Elle ne parvint plus a attaquer, et tomba d'épuisant, le râle de sa respiration se muant en pleur, et elle cria de désespoir jusqu'a ce que sa voix se brise.
-Luna.. Stop..
Celestia avait envie de hurler a cause de la douleur physique, mais hurla cause de la douleur psychologique. Luna pleurait sans retenue, inondant Celestia de ses larmes, et Celestia s'abandonna aux sanglots, meurtrie de culpabilité. Toute ces lettres que Luna avait gravé dans la roche, faute de pouvoir les envoyer. Toute ces injures, ces supplications, que nul ne pouvait entendre, ces questionnements restés sans réponse, ces cris qui se perdirent dans le vide.
-Celestia.. Je suis désolé, souffla Luna.
-Tu n'as pas a être désolée, répondit Celestia en serrant sa tête contre la sienne. -Nul.. Ne doit.. Lire ces choses. -Nul ne les lira plus, souffla Celestia, je te le promet.. -Mon miroir.. Sera brisé, dit Luna.
Je n'ai pas pu le faire lorsque je suis.. retourné sur terre.
Il m'a permis de me voir grandir.
Je n'en ai plus besoin a présent.
A des milliers de kilomètres de là, au déla de l'espace, une fête gigantesque se préparait.
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| | | #lightning helix Floodeur compulsif
Date d'inscription : 10/01/2012 Age : 33 Localisation : Boisseuil et Brive
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Lun 9 Juil - 23:47 | |
| Ça devient trop ouf ! Je kiff sa race ! >< - Spoiler:
Je need aussi voir Celestia à poile ! Mmh, je m’emballe un peu là.
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| | | #gg totalement Frony
Date d'inscription : 12/09/2011 Age : 30
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mar 10 Juil - 0:10 | |
| Y'a pas de pisse, j'espère que cette incohérence scénaristique sera bientôt fixée. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mar 10 Juil - 0:33 | |
| Mais si, bien sûr qu'il y en a! "Luna sortit des toilettes " Je fais ce que je peut, hein. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 9:51 | |
| Sweet ! - Spoiler:
Au Palais Royal, tout le personnel s'affairait en prévision des fêtes à venir. Mais l'endroit le plus agité était sans contestation possible la cuisine, que Vladimir surveillait avec une attention toute particulière.
"Prince Vladimir?" fît la cuisinière en chef lorsqu'elle le vît passer dans le couloir.
"Appelle moi, Vladimir, je t'en prie." répondit-il avec un sourire charmeur. Depuis quelques jours, l'étalon s'efforçait de soigner son apparence à l'extrême ; contrairement à ses deux parentes, il n'était pas né entouré d'une aura mystique, et ne jouissait ni d'une carrure spécialement imposante ni de la terrible voix royale. Désormais, il ne se montrait dans les couloirs qu'avec ses plus beaux costumes et se faisait brosser 3 fois par jour. Il se considérait comme absolument charmant, et avait tout à fait raison ; il n'y avait en fait pas un seul poney dans tout le palais capable de l'ignorer du regard.
"Vladimir ..." Elle rougît, et poussa un hennissement nerveux. Dans les cuisines du palais, on était rarement habitué à être traité avec plus de considération qu'un légume. "Dois-je donner l'ordre de décapiter les poulets?"
"Non." Vladimir secoua impatiemment la tête, et posa les deux sabots sur la table. "Pas de poulet farci aux trois fromages, pas de rôti de dragon sur son lit de légumes avec sa sauce aux fines herbes, pas de steak de bison fumé. On s'en fout. Ce que le Peuple veut, c'est du sucre! Ils mangent à leur faim. Ils n'ont qu'à trouver une prairie ou personne n'a pissé et s'abaisser pour remplir leur estomac." Il fouilla dans les étagères, en sortît un livre de recettes intitulé "Desserts et Gourmandises" et l'ouvrît en grand sur la table. "Soyez un amour, et préparez moi tout ce que vous pouvez avec un sac de sucre. Vous avez carte blanche, veillez juste à en faire autant que possible." La cuisinière acquiesça chaleureusement, et Vladimir quitta la pièce, sûr et certain qu'elle y mettrait de toute la bonne volonté du monde. S'il avait appris quelque chose pendant ces quelques jours ou il avait tenu les rênes, c'est qu'être sympathique portait toujours ses fruits.
Enfin, presque toujours.
Vladimir se posta devant la chambre d'ami, prît une grande inspiration, et entra sans prévenir. Bien sûr, il ne s'attendait pas à voir ses "invités" en train d'aider sérieusement à la préparation de la fête, mais au moment même ou il poussa la porte, il réalisa qu'il n'y aurait définitivement rien à tirer de ces trois-là lorsqu'il s'agissait de faire autre chose que de s'amuser. Gerbant Riche était confortablement allongé de tout son long sur une pile de coussins, et faisait des ronds des fumées alors que deux pouliches qui n'appartenaient sans doute pas au personnel s'affairaient à lécher du sucre répandu le long de son intimité. A côté, Automne Ardent et Rubis Précieux se partageaient passionément une glace au chocolat, alors que deux autres pouliches de petite vertu enfouissaient leurs museaux entre leurs pattes respectives.
"Je ne vous dérange pas trop, j'espère?" fît Vladimir d'un ton glacial, en refermant avec empressement la porte derrière lui.
"Oh, Vladimir, tu tombes bien!" Gerbant Riche écarta une des pouliches de sa virilité, et pointa un sabot vers l'imposante forme sombre encore à moitié recouverte de sucre. "Il en reste encore pour toi!" Toute la salle éclata de rire, sauf Vladimir, qui ne trouvait pas ça drôle du tout. Il nota du coin de l'oeil la pouliche mise de côté, qui paraissait plus qu'impatiente de terminer son ouvrage.
"Quelqu'un vous a vu amener ces pouliches ici?" demanda Vladimir une fois l'hilarité retombée, en s'efforçant d'ignorer du regard l'orgie saphique qui prenait place à côté de lui. "Ce n'est peut-être pas la meilleure chose à faire, vu ce qui se sait sur Celestia."
"Voyons, Vlad-AH! Vladimiiiir, c'est pas la même chose, elles-OH! sont en âge et parfaitement consentantes ... pas vrai, les filles?" miaula Automne Ardent, et les pouliches en question hochèrent la tête sans se retirer, provoquant un nouveau gémissement de plaisir chez les deux bourgeoises.
Vladimir jugea qu'il en avait assez vu, et sortît en marmonnant un vague "vousfaitespastropremarquerquandmême". Il n'y avait aucun problème. La fête s'organiserait sans eux, et alors? Plein d'autres poneys infiniment plus efficaces étaient prêts à exaucer le moindre de ses souhaits. La fête serait une réussite. Il ne pouvait en être autrement. Au milieu du couloir, un majordome l'accosta. "Prince Vladimir, on me signale que l'ambassadeur de Zébraïca est arrivé. Dois-je le faire attendre?"
"Parfait!" s'exclama le prince. "Dites lui que j'arrive tout de suite."
--
La première fête fût prête le lendemain. Les invitations fûrent envoyées à des boîtes postales au hasard à travers tout Equestria, sans discrimination aucune ; les paysans étaient autant les bienvenus que les barons. Ce point là était absolument essentiel pour Vladimir, qui jugeait avoir besoin du soutien de tout Equestria et pas seulement des hautes castes. Nul besoin de dire qu'à l'aube, une foule immense de poneys se pressait déjà devant la grille, réclamant leur sucre et leur reines. Caché dans l'ombre d'un pilier du palais, Vladimir interpella le capitaine de la Garde. "Hey! Vous croyez qu'ils sont combien?"
"Je dirais, 500, et encore, ils ne sont sans doute pas tous arrivés. Êtes vous toujours sûr de vouloir les faire entrer, mon Prince? Je ne crois pas que Princesse Celestia appréciera l'état dans lequel ils vont laisser les jardins ..."
"Je me fiche de ce que Celestia apprécie ou pas." le coupa sèchement Vladimir. "Vous êtes MON capitaine, désormais, et croyez moi, ça va vous plaire. Ouvrez les grilles, je vous prie."
"Bien, mon Prince." Il s'inclina brièvement, et s'envola vers les grilles dorées du Palais. "OUVREZ LES GRILLES!" cria-t-il pour couvrir le bruit de la foule. Aussitôt, deux gardes actionnèrent chacun une lourde manivelle et les grilles s'ouvrirent lentement. Les poneys n'attendîrent même pas l'ouverture complète pour s'engouffrer à l'intérieur de la cour, quitte à se faire piétiner, et se précipitèrent vers les buffets remplis de délicieuses pâtisseries. Les cuisiniers avait fait du très bon travail, et il y en avait largement assez pour tout le monde, pour une fois. Il n'y avait plus de rivalités, de riches ou de pauvres, seulement des poneys malades qui guérissaient dans l'ivresse collective. Devant le besoin, ils étaient tous égaux. Du haut d'un balcon, Vladimir observait la scène d'un air réjoui. Son plan marchait à merveille. Il était temps pour lui de passer à l'action. Il s'entoura d'une petite escorte de gardes royaux, et traversa la foule en direction d'une petite estrade qu'il avait fait installer au préalable. Contrairement aux Princesses, il n'avait pas voulu prononcer son discours du haut d'une tour ; d'une part parce que sa voix ne portait pas aussi loin, et surtout car il trouvait ça affreusement condescendant. Il monta les marches, et s'installa en face de la tribune. Un des gardes en armure s'envola vers une des plus hautes tours, celle qui abritait l'antique cloche du palais, et lui donna un bon coup de sabot. Le bruit résonna à travers tout Nombreux Galops, et les poneys s'arrêterent de manger un instant, assez pour offrir 10 secondes de silence au palais. C'était tout ce dont Vladimir avait besoin. Il se saisît du mégaphone.
"Pouliches et gentils poulains d'Equestria, écoutez moi!" cria-t-il, assez fort pour pouvoir être entendu par toute l'assemblée, mais pas assez pour faire peur. "Je suis le prince Vladimir!"
Le silence se fît parmi la foule, on entendît quelques toussotements, quelques mâchonnements, jusqu'à ce qu'un étalon lève la patte et trouve le courage de demander : "Euh, qui ça?"
"Je m'attendais à cette question. Et je ne vous en veux pas. Il y a peu, j'ignorais même que j'étais Prince. Car j'ai toujours été comme vous, mes chers poneys. Je vivais dans l'ombre du Soleil et à l'abri de la Lune."
Un murmure parcourût l'assemblée. Les poneys les plus stupides ne comprîrent pas, et se faisaient expliquer la métaphore par leurs semblables plus doués. Vladimir laissa faire jusqu'à ce que les chuchotements se soient à peu près tous tûs. Il était très important d'être compris par tout le monde.
"Mais ou étaient le Soleil et la Lune lorsque vous aviez besoin d'elles? La réponse est toute simple, et pourtant vous n'osiez jamais y répondre. Alors je vais le faire pour vous. Ailleurs! Occupées à se gaver de VOTRE sucre, à résoudre LEURS problèmes, ou à CALINER des POULICHES!" lança-t-il, en tapant du poing sur la tribune. L'onde de choc résonna à travers touts les jardins, et se mêla aux cris de stupeurs de la foule.
"Equestria est en crise. Ce n'est pas de votre faute, vous n'avez jamais demandé que le bonheur et celui de vos amis et de vos proches. Mais désormais, plus personne ne reprendra le contrôle à votre place. Les alicornes ont fait leur temps, elles ont oubliés ce qu'est le monde. Elles l'ont même fui. Et elles nous ont laissées toutes leurs erreurs sur le dos." siffla-t-il. "Mais rien n'est perdu. Je le sais. Je le sens en vous. Nous devons nous adapter, pour notre propre survie. Il est temps de faire d'Equestria un monde à votre image, pas à celle de déesses archaïques!" Grand cri d'approbation. Vladimir sourît. C'était presque gagné."Et c'est moi, Vladimir, qui vais vous aider à construire ce monde. Car je veux y vivre autant que vous."
Il marqua une pause. La foule attendait, silencieuse, pendue à ses paroles, plus délicieuses à leurs yeux que n'importe quelle sucrerie ici présente.
"Et ce monde, c'est avant tout ... Un monde avec du sucre" fît-il avec un grand sourire. "Et je vous donne ma parole que vous n'en manquerez plus jamais."
Les cris d'approbation se transformèrent en clameurs hystériques, et Vladimir hurla : "Demain, il y aura une nouvelle fête! Je veux que tout Equestria sache qu'elle est entre de bons sabots. Mangez, et retournez chez vous, mes amis. Demain, le monde des alicornes ne sera plus." Il quitta l'estrade, et la foule retourna à son bafrâge frénétique. Alors qu'il se dirigeait vers sa chambre pour un repos bien mérité, un étalon sorti de nulle part l'empoigna brutalement et le plaqua contre le mur.
"Jolie performance, mon Prince" siffla Gerbant Riche. "On en aurait presque oublié que tu n'es pas le seul censé diriger, ici."
"De quoi tu parles?" couina Vladimir. Il aperçut sur le côté Rubis Précieux et Automne Ardent, qui le regardaient d'un air de défi insolent. "Bien sûr que vous êtes avec moi! Sans vous, je serai encore à écrire des poèmes merdiques dans ma chambre."
Gerbant Riche le lâcha, et Vladimir réarrangea son costume. "Il y a plutôt intérêt, ouais. Automne Ardent, montre lui les photos." La top-model sortît une pochette cartonnée et en retira 4 clichés couleur. A leur vision, le sang de Vladimir se glaça dans ses veines. C'était lui, photographié en train de se faire prendre par derrière par un jeune poulain debout sur un tabouret. Ce n'était évidemment jamais arrivé, mais ils avaient l'air plus vrais que nature. "Si tu commences à vouloir nous éjecter de la scène, tu sais ce qui arrivera à ces photos. Elles vont être en une de couverture pendant un bout de temps, je crois" ricana-t-il.
"Mais ... comment?" bredouilla Vladimir, qui ne pouvait détacher ses yeux de la pochette.
"Oh, voyons, ça fait des années que l'on retouche les photos prises pour les magazines de mode." Automne Ardent roula des yeux. "N"importe quelle licorne peut le faire. J'admet que ceux-ci sont très bien réussis, par contre. Salut, Vladimir."
Ils tournèrent les talons, laissant Vladimir seul avec son désarroi. Il réalisa qu'il était encore loin d'être tiré d'affaire.
- Spoiler:
A Equestria, les poneys se déplaçaient rapidement. N'importe quel pégase, même pas spécialement athlétique, pouvait aisément plier la distance de 100 kilomètres en une bonne heure de vol, et les licornes les plus talentueuses dans les arts occultes pouvaient virtuellement se téléporter d'un bout à l'autre du royaume. Par conséquent, dès lors que la fête fût terminée, il ne fallût pas longtemps pour que tout Equestria et la plupart des royaumes environnants soient au courant des petits plaisirs coupables de la Princesse Celestia, et de la situation au château. Platine avait eu la chance d'être un des premiers informés ; aussitôt après avoir eu vent de la nouvelle par une jument à qui elle achetait un paquet de pop-maïs salé, une certaine pégase à la crinière couleur arc-en-ciel s'était empressée de couvrir la distance Poulichedelphie-Stalliongrad à l'allure d'un avion de chasse, car elle croyait en des valeurs telles que la Loyauté, et même si la distance et le temps avait fini par la séparer de son ancien compagnon d'infortune, elle ne s'était jamais privée de lui rendre service. Après deux heures à percer les nuages et la pluie, évitant éclairs et montagnes, elle était parvenue à la porte de la vieille bâtisse décrepie qu'occupait l'étalon ; à peine l'eût-il reconnue qu'ils tombèrent l'un dans les bras de l'autre, avec une chaleur que seuls les poneys qui ont traversés de dures épreuves ensembles peuvent espérer connaître. Après de longues minutes d'étreinte, Platine invita la pouliche détrempée à se sécher et à justifier la raison de son voyage autour d'une tasse de mauvais café, qu'elle avait pris "juste avec du lait s'il te plaît" car la question du sucre ou non n'avait même plus à être posée. C'est ainsi que, tenant le breuvage chaud et revigorant entre ses sabots rayés par le sable, la pégase aux yeux d'habitude si fatigués, mais aujourd'hui pétillants lui annonça la nouvelle : Celestia avait commis un crime infâme, celui d'être une câlineuse de pouliche récidiviste, et son cousin-neveu-elle-ne-savait-plus-mais-quelle-impor tance allait lui succéder et reprendre dignement les rênes du royaume, épaulés de 3 fidèles assistants qui avaient tout de parfaits gentilpoulains, et chez qui le sang était aussi rouge que celui de la plèbe. Elle raconta l'histoire avec un enthousiasme tel, ne s'arrêtant que pour reprendre sa respiration, que lorsqu'elle toucha à nouveau à son café, il était glacé, et Platine se leva pour lui en préparer un nouveau.
"Et donc, pour quand est prévue l'exécution? J'imagine qu'il faudra réserver nos places au plus tôt" fît Platine d'un ton excité, en concassant les graines de café entre ses sabots avant.
"Heuuuu ...." Ruée Arc-en-Ciel regardait la table, comme si la réponse pouvait être écrite dessus, et hésita un moment avant de reprendre. "C'est justement ça que je voulais te dire, personne ne sait ou elle est. Elle semble s'être volatilisée il y a quelques jours, avec sa soeur et cette ... sale traître qui lui sert d'étudiante." Elle grogna au souvenir d'Etincelle du Crépuscule, sa prétendue "amie" qui avait contribuée à la mettre à la rue et à revenir sur terre, littéralement. Platine, ne voulant pas faire ressasser de mauvais souvenirs, prît un instant pour faire bouillir de l'eau et la versa au fond des tasses tapissées de poudre de café, et les posa sur la table en demandant :
"Personne n'a une idée? Ca m'étonnerait qu'elles abandonnent le pouvoir sans rien à dire personne pour se faire bronzer l'intrigue sur les plages de Zebraïca ..."
"Je n'en sais rien" Elle haussa les épaules. "J'ai aussi entendu dire qu'ils essayent de lever le soleil sans elle, et que quasiment tout Nombreux-Galops avait dû se réunir pour le faire. Il paraît même que certaines licornes sont mortes d'épuisement, c'est absolument affreux!" s'indigna la pégase en tapant du sabot sur la table, faisant trembler le liquide poisseux qui reposait dessus.
"Hm-Hm" acquiesça Platine, en avalant une gorgée de la boisson amère. "Les alicornes, c'est peut être comme les éléphants. Ca a une grosse intrigue (la plaisanterie fît ricaner Ruée Arc-en-Ciel) et lorsque ça sent que sa fin est proche, ça se retire pour mourir ..." Il porta la tasse à ses lèvres, et les caprices de l'esprit lui fîrent avoir une illumination à ce même moment, et il recracha le café brûlant devant lui avec des grands yeux écarquillés.
"Qu-quoi?" fît timidement la pégase en face de lui, paralysée par la surprise, à moitié trempée.
"L'ancienne forteresse ..." haleta Platine. Hier, toute la ville (ce qui ne représentait pas grand monde) avait eue l'occasion d'observer au dessus de la forteresse abandonnée des alicornes des phénomènes étranges, tels que des rayons lumineux qui semblait émaner de l'intérieur et avaient dansés dans le ciel pendant cinq bonnes minutes. Personne n'avait toutefois jugé utile d'enquêter, et on avait simplement conclu à un caprice météorologique sans importance. Platine, lui, venait d'être saisi d'une énorme intuition, le genre qui vous torture pour le reste de la vie si elle n'est pas confirmée ou infirmée de préférence dans l'immédiat. Il releva les yeux et croisa le regard toujours stupéfait de Ruée Arc-en-Ciel, qui n'osait pas demander une serviette. "Ruée, on reprend du service" lança-t-il avec un grand sourire enthousiaste.
--
Plus personne n'était censé avoir mis les sabots à cet endroit, et pourtant, les traces ne trompaient pas. Au moins 3 poneys avaient parcourus le chemin de terre boueux qui rejoignait l'ancienne et sacrée demeure des alicornes, aujourd'hui complètement délabrée et lugubre au possible. Platine, qui ne tenait plus en place depuis qu'il avait expliqué a Ruée Arc-en-Ciel que les trois fuyardes se terraient FORCÉMENT ici et qu'il était absolument impossible qu'il en soit autrement, sautilla presque jusqu'à la porte de bois gorgée d'humidité, et aussitôt qu'il la poussa, son enthousiasme retomba brutalement. En vérité, l'endroit flanquait sacrément la frousse. Les murs de pierres suintaient d'une humidité noirâtre et malsaine, des insectes d'une taille hors du commun rampaient bruyamment sur les parois, et les tableaux qui restaient reconnaissables semblaient ricaner au visage de l'intrus profane ; mais ce n'était pas ça le pire, le pire était la forme blanchâtre et squelettique qui se détachait progressivement de l'obscurité épaisse et avançait vers le visiteur d'un trot sûr et régulier. Lorsqu'elle ne fût plus qu'à quelques mètres de lui, et que Platine reconnût en elle un de ces étalons sans visage qui s'était libéré des chaînes de la machine, et qui désormais hantait l'ancienne demeure de ses tortionnaires, il trouva la force de pousser un cri de terreur pure et referma brutalement la porte de la forteresse en se calant dos à elle, tremblant comme un poulain après un cauchemar, pleurant de peur et de honte mêlées. Il lança un regard suppliant à Ruée Arc-en-Ciel, qui s'avança avec précaution et jeta un oeil dans le couloir.
"Il n'y a absolument rien, Platine." soupira-t-elle. "Tu es sûre que tu veux entrer? De toute façon, c'est sans doute les traces de pas de quelques clochards cherchant un abri ..."
"Ou-Oui" fît Platine d'un ton déterminé en se remettant sur ses sabots, singulièrement humilié par les tentatives de Ruée Arc-en-Ciel pour lui épargner d'autres frayeurs. "Elles sont ici. Je le sais, je le sens. C'est le café qui me rend nerveux." Il sortît d'un sac autour de son cou une feuille de coca, qu'il se mît à mâcher consciencieusement. "Restons ensemble, c'est tout." Il déglutît, et poussa la porte à nouveau. Ruée Arc-en-Ciel s'avança dans le chateau avec moins d'appréhension ; l'exploration de ce vieux château lui rappelait une de ces histoires dont elle raffolait tant, ou il était question d'une aventurière intrépide en quête de trésors inestimables. Mais elle veilla bien à couvrir les arrières de son compagnon, qui semblait beaucoup moins assuré qu'elle, à son grand étonnement. Le Platine qu'elle connaissait n'aurait fait qu'une bouchée de ce vieux tas de pierres abandonné depuis des lustres.
"Ces bougies ont été allumées il y a très peu de temps." observa la pégase. "Par Tarnation, je crois que tu as raison, Platine!"
"J'aurais aimé que Trixie soit là" soupira l'étalon blanc. "Elle aurait pû mettre un peu de lumière, on y verrait peut-être quelque chose." Ruée Arc-en-Ciel grimaça à l'évocation de la saltimbanque, qui, alors qu'ils avaient tout les trois trouvés repos dans une auberge après être descendus du train, avait jugé adéquat de disparaître pendant la nuit pour ne plus jamais revenir. Mais Platine avait néammoins raison, son absence se faisait dûrement sentir.
"J'ai l'impression qu'on tourne en rond" gémît-il. "Ce château est un vrai labyrinthe, et on a déjà visité chaque pièce au moins deux fois et ..."
"OH!" Ruée Arc-en-Ciel poussa un cri de surprise qui fît sursauter Platine. "Regarde! Une cave!" Elle pointa du sabot une ouverture béante qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre elle-même, plus noire que toute l'obscurité environnante. Il frissona rien qu'à l'idée d'y entrer. "Comme dans Ose-le-Faire!" gloussa-t-elle. "Tu crois qu'il y aura des pièges? Des serpents géants et des ...Oh, euh, pardon, Platine." Elle s'arrêta et reprît son sérieux en remarquant le regard mortifié de l'étalon, qui fixait toujours l'entrée de la cave comme s'il craignait que quelque chose en bondisse si par malheur il lui tournait le dos. "Tu veux peut-être qu'on revienne avec une lampe?"
"Ca ira." répondit ce dernier en avalant sa salive. "Terminons en tout de suite, et ne remettons plus jamais les sabots ici." Il prît une profonde inspiration et passa devant Ruée Arc-en-Ciel, avant de s'élancer dans l'escalier glissant d'humidité d'un trot rapide mais prudent. La descente semblait ne pas avoir de fin, et Platine sentait la panique l'envahir lentement mais sûrement au fur et à mesure que les ténèbres paraissaient l'engloutir ; heureusement, juste au moment ou il croyait que ses nerfs allaient lâcher, il tomba sur une porte dérobée et s'engouffra dans la pièce secrète, ivre de soulagement. Le pégase se colla contre un mur et inspira/expira profondément, et retrouva peu à peu son sang-froid ; Ruée Arc-en-Ciel pénétra dans la pièce quelques secondes plus tard, visiblement tout aussi heureuse d'en avoir terminée. Elle roula sur le dos et étira langoureusement ses pattes en poussant un petit gémissement plaintif. "Cest escaliers sont une véritable torture pour les mollets" soupira-t-elle. "Dire que tu les as descendus sans faire de pause, je suis jalouse." Elle étendit son aile et asséna une légère claque sur le flanc de Platine, qui répliqua par un grognement joueur. Elle parcourut du regard la pièce, s'arrêtant un moment sur l'imposant miroir, et revînt aux yeux du Platine, qui la regardait comme s'il attendait qu'elle pose une certaine question. "Attends, on a fait tout ça pour ça? Pour admirer notre reflet?"
"Pas n'importe quel miroir... J'en ai déjà vus des pareils dans un vieux bouquin ..." fît Platine en se levant sur ses pattes musclées. Il s'approcha de l'antique meuble et caressa le bois du sabot, avec une sorte de fascination respectueuse. "On raconte que bien avant que la magie soit maitrisée par les premières licornes, les alicornes défiaient le temps et l'espace en voyageant d'un bout à l'autre d'Equestria grâce à ses miroirs. Si la plupart sont maintenant vides de toute magie, celui-ci me paraît encore en parfait état. Nos trois fuyardes sont passées par là, j'en mettrais ma crinière à couper." Dans les ténèbres de la pièce, ses yeux brillaient comme des saphirs incandescents.
"Wah..." Ruée Arc-en-Ciel. Au fur et à mesure qu'elle observait le miroir, son reflet semblait disparaître pour laisser la place à un paysage fantômatique, comme une réminiscence d'un tout autre monde. "... Qu'est ce qu'on fait? On y va?"
"Faut voir ... Ca ne te fait pas trop peur?" taquina Platine, en agitant les ailes comme pour imiter un violent frisson.
Les lèvres de Ruée Arc-en-Ciel se retroussèrent en un rictus de défi, et elle se plaça en position d'envol, la croupe en l'air, les ailes tendues et bien droites, la tête rasant presque le sol. "Reste dans mon sillage, beau poulain!" lança t'elle, et elle fonça à travers la paroi qui sembla l'absorber magiquement. Platine ricana, et sauta à son tour. A sa grande surprise, il ne trouva pas le sol sous ses sabots, et réalisa avec effroi qu'il était en chute libre ; au prix d'un effort considérable, il réussit à déployer ses ailes et se laissa planer dans le vide, remerciant silencieusement la nature de l'avoir doté d'appendices aussi utiles. Devant lui, Ruée Arc-en-Ciel volait avec aisance, et les traînées couleur arc-en-ciel qu'elle laissait derrière elle naissaient et disparaissaient dans le vide astral avec une grâce inouïe. Au loin, il distinguait des petites tâches lumineuses, qui devaient sans doute correspondre à une sortie. Platine accéléra et se plaça aux côtés de la pégase.
"Hey, Ruée, partante pour une course? On a tout le néant devant nous!" s'exclama-t-il avec enthousiasme.
"...." La pouliche bleue marmonna quelque chose, mais ses paroles se perdîrent dans le bruit du vent. Plus inquiétant encore, elle était livide.
"QUOI?"
"PLATINE, JE SUIS MALADE, FAUT QU'ON ATTERRISSE!" hurla-t-elle, et l'effort sembla lui coûter toutes ses forces, et elle commença à tomber en piqué. Platine la rattrapa entre ses pattes sans effort, et fonça à travers le vide, qui lui semblait nettement plus terrfiant dans une telle situation. Plus le temps de traquer Celestia et sa bande, il y avait urgence. Il repéra la tâche la plus proche, et passa à travers d'elle sans prendre le temps de freiner ; la brutale transition entre les mondes lui fît perdre l'équilibre, et lorsqu'il vît le sol approcher, il eût le réflexe de pivoter sur le dos pour ne pas atterrir directement sur la pouliche, et il heurta douloureusement la surface rocheuse. Sa tête rebondît sur le sol, et il perdît conscience instantanément.
---
"Oh ..." gémit-il en revenant à lui. Son crâne l'élançait douloureusement, et il saignait abondamment là ou la peau semblait s'être fendue, à la naissance de la crinière. Rien qui ne guérirait pas, constata-t-il avec soulagement. Puis il se rappela la raison de son atterrissage forcé, et bondît sur ses sabots. "Ruée Arc-en-Ciel!" Platine la vît allongée de tout son long juste à côté de lui, heureusement en un seul morceau. Mais une des ailes formait un angle dérangeant avec le reste du corps, et il profita du fait qu'elle était inconsciente pour la remettre en place. Ceci fait, il la retourna sur le dos, et il déglutît avec difficulté. Ruée Arc-en-Ciel était plus blanche que jamais, et ses yeux révulsés laissaient présager le pire : au bord de la panique, Platine lui pencha la tête en arrière et commença à lui masser la cage thoracique, et du sang jaillit instantanément de tout ses orifices. Platine poussa un cri horrifié, et lorsque la réalité lui tomba brutalement dessus, il se prît la tête entre les sabots et se laissa aller aux larmes. Ruée Arc-en-Ciel était morte. Il n'y avait plus rien à faire.
"... Mais qui êtes vous?" Platine tourna brutalement la tête et manqua de défaillir lorsqu'il reconnût la Princesse du Jour en personne, accompagnée de sa soeur et d'une pouliche violette qu'il ne connaissait pas. Cette dernière, en reconnaissant le corps de Ruée Arc-en-Ciel, poussa un cri perçant et galopa vers elle.
"Mon bel étalon!" s'exclama Luna d'une voix aigüe, et elle courût vers lui et lui sauta au cou, lui faisant perdre l'équilibre. "Tu m'as tellement manqué!" Platine sentît un flot d'adrénaline l'envahir, et il saisît brutalement le cou de la jument entre ses pattes, dans une étreinte tout sauf amoureuse. "Ah! Tu me fais mal!" gémît-elle. Il roula sur le côté et s'abrita derrière l'imposante stature de la princesse, comme s'il s'agissait d'un bouclier équin.
"Celestia!" hurla-t-il. "Ranime-la!" Il pointa d'un sabot tremblant le corps inanimé de la pégase, que la pouliche violette secouait vainement en poussant de brefs sanglots.
Celestia s'approcha d'un pas lent et tranquille vers le cadavre, poussa gentiment son étudiante sur le côté et l'étudia un moment du regard avant de soupirer. "Vous êtes passés par le miroir, n'est ce pas?" Platine hocha la tête, serrant les dents. "Pauvres fous. Ces chemins ont été fabriqués pour le corps royal. Aucun autre poney n'est censé les emprunter. Tu ne savais pas ça, pas vrai, Platine?"
Non, en effet, pensa-t-il. Il n'avait jamais fini le livre. Voila donc pourquoi il était encore vivant, et Ruée Arc-en-Ciel morte. Il avait servi dans la garde royale, elle n'avait jamais mis les pieds au palais. Il l'avait entraînée la dedans, et elle avait payée pour son enthousiasme aveugle et sa volonté de revanche égoïste.
"Oh, par Tarnation ... C'est ma faute ..." gémît Platine. Il sentît les larmes lui envahir les yeux à nouveau.
Celestia, par contre, ne semblait montrer aucune compassion. "C'est fort dommage. Maintenant, tu vas lâcher ma soeur, Platine. Et nous expliquer ce que tu fais ici."
"Non!" rugît l'étalon, en resserrant son étreinte. Il était si proche du but. Tout allait se terminer dans les 5 prochaines minutes. Ruée Arc-en-Ciel aurait tout le temps d'être regrettée après. "Je suis venu pour toi, Celestia ! Il est temps que tu payes pour tout ce que tu as fait."
Le silence s'étira pendant un long moment, seulement troublé par les sanglots étouffés de la pouliche violette qui étreignait toujours le cadavre entre ses pattes. Soudain, la corne de Celestia éclata d'une lueur intense et une effroyable douleur explosa dans l'entrepattes de Platine, qui tomba sur le dos, les yeux écarquillés, le souffle coupé. Luna se dégagea en couinant et courût s'abriter derrière un rocher, alors que Celestia s'approchait lentement de l'étalon gémissant. Elle se plaça au dessus de lui, le surplombant de toute sa hauteur, et lui murmura à l'oreille. "Tu as de la chance que ma soeur te trouve à son goût, Platine. Sinon, je les aurai tout simplement faites exploser." Elle toucha du sabot les testicules douloureuses de l'étalon, qui poussa un nouveau glapissement de souffrance aigu. Platine pleurnichait silencieusement. Il ne s'était jamais senti aussi impuissant, aussi humilié, à gémir comme une pouliche sur le sol, à la merci de la déesse qu'il s'était juré de combattre, jusqu'à la mort s'il le fallait. Et il avait échoué sur toute la ligne. Encore une fois.
Au bout d'un moment, Celestia se détourna de lui. Elle partît s'agenouiller au côté de son étudiante et du cadavre qu'elle pleurait. "Etincelle du Crépuscule, tu connais cette malheureuse?"
"Ou-oui ..." sanglota-t-elle, et elle essuya les larmes et la morve qui lui coulaient sur le visage. "C'est Ruée Arc-en-Ciel. C'était mon amie ... enfin, avant. Nous nous sommes quittées en mauvais termes, et ... mais elle n'a jamais méritée ça. S'il vous plaît, Princesse, ne la laissez pas dans cet état ...". Elle parlait aussi pour Platine.
Celestia comprît. Sa corne s'illumina, et une lueur bleue surnaturelle en sortît et enveloppa le corps sans vie de la pégase. La lumière redoubla d'intensité, et Ruée Arc-en-Ciel se consuma rapidement, et lorsqu'elle ne fût plus qu'un tas de cendres, elle se dispersa sur le paysage lunaire. "Repose en paix, Ruée Arc-en-Ciel." murmura la Princesse, aussitôt imitée par son étudiante et par sa soeur. Platine, qui observait la scène avec de grands yeux incrédules, formula silencieusement une petite prière. Celestia lui lança un regard glacial, et reprît :
"Quand tu seras en état de te relever, retrouve-nous, Platine. Je crois sincèrement que tu nous dois beaucoup d'explications." Elle repartît sans un regard en arrière, suivie de sa soeur et d'Etincelle du Crépuscule, qui avaient du mal à manifester la même indifférence. Et toutes trois disparûrent derrière une colline. Platine resta au sol, ne sachant pas si la suite de l'histoire valait ou non la peine de se lever.
Dernière édition par Soarin' le Mer 11 Juil - 17:12, édité 1 fois |
| | | #Magicpixel Floodeur compulsif
Date d'inscription : 19/02/2012 Age : 34 Localisation : Drôme (26)
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 14:31 | |
| Chapitre 16 ==> Sympa votre système de miroirs qui explique de quelle façon luna s'est retrouvée sur la lune. Je vous avoue qu'en lisant ce passage, je me suis senti un peu paumé pendant un moment. Quelques coquilles : - Citation :
- l'odeur l'odeur
n'iront pas plus vite en allait dessècher - Citation :
- vous lècherez mes pieds
une alicorne remist le pieds <( humans ! Chapitre 17 ==> Alors là je suis un peu surpris. Vous avez tué ruée, quelques paragraphes après sa réintégration dans l'histoire. Elle a payé cher son impétuosité (ou plutôt le fait que vous la détestiez tous les trois ). Du coup j'en viens à supposer que tout ceci n'est que du bashing envers un poney que vous aimez pas, j'espère me tromper . Le "ball-twisting spell" de célestia m'a vraiment fait marrer aussi. Autant que cette transformation soudaine de platine en couard pleurnichant. Une ou deux coquilles qui passaient par là : - Citation :
- fît Platine d'un excité
Elle pointant du sabot passa à travers à elle le corps snas vie de la pégase Pourquoi j'ai l'impression d'être le seul à apporter des commentaires constructifs sur cette fic ? |
| | | #caelacanthe Floodeur compulsif
Date d'inscription : 04/03/2012 Localisation : Nederlands
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 15:16 | |
| merci pour les coquilles. bon, l'auteur du passage 17 a déja été condamné aux petites claques humiliantes suivies du supplice de la tête-dans-les-WC matin et soir pendant un mois. pour info, c'est un récidiviste, il avait déja condamné berry punch dans l'histoire qui sert de préquelle à celle-ci. nous n'avions rien contre elle, à vrai dire nous l'apprécions même, malheureusement... ce n'était pas son histoire. je laisserai soarin' développer. "Pourquoi j'ai l'impression d'être le seul à apporter des commentaires constructifs sur cette fic ?" -> ce n'est pas une question de mauvaise volonté des gens, amha. à la base, on ne peut pas les forcer à lire et apprécier une histoire aussi imprévisible et ruisselante d'humeurs de poneys. non, la catégorie fanfic est simplement dans une période de basse fréquentation, sans doute due aux vacances scolaires. il doit y avoir une vingtaine de messages par jour. mais ça devrait revenir |
| | | #Magicpixel Floodeur compulsif
Date d'inscription : 19/02/2012 Age : 34 Localisation : Drôme (26)
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 15:40 | |
| Je suis pourtant certain d'avoir vu un post de soarin stipulant que vous étiez tous d'accord pour dire que vous haïssiez dash, mais impossible de retrouver le message en question Même si c'est un de mes poneys préférés, je vous en veux pas, hein, tout le monde mérite de s'en prendre plein laggle dans vos fics de toute façon |
| | | #caelacanthe Floodeur compulsif
Date d'inscription : 04/03/2012 Localisation : Nederlands
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 15:55 | |
| ça, c'est clair qu'on porte pas Dash dans notre coeur. Dash. pas Ruée. pour sa version alternative utilisée dans Saccharide, on avait exagéré ses défauts, particulièrement au début, et on les a remis dans leur contexte d'origine: quand on est une br4t, quelquefois, on perd des amis. d'ailleurs, Saccharide décrivait l'évolution du personnage. au cours de sa terrible aventure, Ruée corrige ses défauts, elle grandit, elle réfléchit, elle apprend à apprécier parmi les plus détestables des poneys qu'elle a eu l'occasion de croiser, et finalement, s'aperçoit que celles-ci deviendront les meilleures amies qu'elle aie pu imaginer avoir. Saccharide symbolise, en quelque sorte, le turbulent passage de l'enfance à l'âge adulte, avec ce qu'on gagne, et ce(ux) qu'il faut laisser derrière, quelquefois avec de la peine. c'était la personnification d'une des étapes majeures de l'évolution personnelle, et pour ça, on l'appréciait à sa juste valeur. mais tout le monde n'a pas droit à une mort épique... la sienne s'est faite sur la lune, aux côtés de l'un de ses compagnons d'infortune. |
| | | #Amélie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 27/07/2011 Age : 25
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 16:57 | |
| Je suis la seule choquée par le fait qu'ils mangent de la viande ? |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 17:09 | |
| Mais non, voyons, ce n'est pas du bashing ... On adore Ruée, sinon, on aurait pas fait toute une fic sur elle, durant laquelle elle s'en sort quand même pas trop trop mal Mais comme l'a si bien dit cael, ce n'était pas son histoire. En écrivant ce passage, je me suis d'abord dit "tiens, il faudrait un compagnon pour Platine, sinon son escapade va être ennuyeuse à mort". Bon, plutôt que d'inventer un poney au nom traduit de la G3, j'ai préféré lui faire retrouver Ruée Arc-en-Ciel, son amie de toujours Seulement, voilà. Quand j'en suis arrivé au passage dans le miroir, j'ai réalisé qu'accorder à la pégase un rôle durable ne serait pas top. Ça posait déjà tout le problème des retrouvailles avec Twara, et puis bon, reconstituer la "bande" de Saccharide ne m'enthousiasmait pas particulièrement. Alors j'ai fait ce que je sais faire le mieux, une mort tragique, inutile et soudaine Après tout, dans la vie réelle, les gens n'arrivent pas toujours à désamorcer la bombe juste avant qu'elle explose, rate parfois le méga saut d'un immeuble à l'autre où crèvent d'un anévrisme, au milieu de la file d'attente de la boulangerie. Les poneys que je décris sont pareils Il suffit d'une erreur pour leur coûter la vie, qu'ils soient des héros ou des inconnus. Tu nous manquera, Ruée. PS : Merci pour les fautes, Magic |
| | | #caelacanthe Floodeur compulsif
Date d'inscription : 04/03/2012 Localisation : Nederlands
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Mer 11 Juil - 22:52 | |
| "Je suis la seule choquée par le fait qu'ils mangent de la viande ?" -> voyons, tel que c'est décrit là c'est soft, c'est pas comme s'ils bouffaient d'autres poneys et que ça leur refilait des renvois immondes. |
| | | #Amélie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 27/07/2011 Age : 25
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Jeu 12 Juil - 9:35 | |
| Ouais mais les poneys c'est herbivores . |
| | | #caelacanthe Floodeur compulsif
Date d'inscription : 04/03/2012 Localisation : Nederlands
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Jeu 12 Juil - 9:56 | |
| les vrais poneys certes, de même qu'ils ne parlent pas et qu'ils ne volent pas. mais, pour rappel: - Spoiler:
mais je fais certainement erreur, c'est une tranche de tofu teinte en rosâtre pour faire joli, ou ils le réservent pour l'hydre si elle décide de prendre le thé avec les poneys. |
| | | #Sakiru Brony passionné
Date d'inscription : 21/04/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant Jeu 12 Juil - 10:06 | |
| Hmm, je ne pense pas qu'il faille se fier à cette image, les poneys sont herbivores sinon on les verrais bouffer du sandwich plus souvent |
| | | #Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant | |
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| | | | [Terminée][Violence][NSFW][Calinage] Soleil Couchant | |
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