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| [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine | |
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Auteur | Message |
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#Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 14:16 | |
| Hum, je veux la suite |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Valentine, chapitre 12. Dim 5 Fév - 14:52 | |
| Tes désirs sont des ordres Valentine, chapitre 12. Pavé incoming. - Spoiler:
"Cher Directeur,
Tout les préparatifs ont été effectués en vue de la célebration de cette grande occasion, qui devrait réunir plus de convives qu'il n'y en a jamais eu entre ces murs. Toute la cour du château est impatiente de faire la connaissance de la future Princesse du Carré du Pré de la Tour Cendrée. Pourquoi ne donnez-vous que si peu de nouvelles? Nous prépareriez-vous une surprise?
Vous connaissez mon goût immodéré pour les surprises. Vous connaissant, je suis certain que ce sera quelque chose de grandiose.
Amicalement votre,
Son Excellence le Baron du Carré du Pré de la Tour Cendrée."
Le directeur de la pension des Jolis-Nuages relut le texte joliment caligraphié, et s'affaissa sur le cuir de son large bureau; toute cette histoire le fatiguait. Souhaits-Sifflotés murée dans un autisme hors duquel elle ne semblait pas vouloir sortir le fatiguait, ce qui s'était passé la veille l'épuisait, et quand il avait vu la luxueuse enveloppe posée en haut de la pile de courrier à trier, il avait cru défaillir; trois cigares avaient à peine suffi à le motiver suffisament pour déchirer le fin papier et affronter la réalité, et le bureau baignait dans une atmosphère brumeuse, quasiment opaque; les mots du psychiatre en chef de l'institut des Chardons-Bleus résonnèrent alors dans sa tête alors qu'il se morfondait.
"Si nous avions un autre patient présentant les mêmes symptomes, nous éliminerions déja la plupart des causes les plus incurables quand à l'origine de sa maladie"
"un autre patient"
Si une autre de ses chères pouliches devait perdre les pédales, alors qu'elle le fasse vite. Le temps manquait.
Dans une autre partie du bâtiment, au beau milieu du réfectoire, Crépuscule Etincelant vanta à ses amis cette nouvelle technique qu'elle avait trouvée pour gagner du temps, et passant derrière Brumeuse, lui flanqua les naseaux dans l'assiette de purée d'orties brûlante que celle-ci entamait à peine; même pas besoin de jouer aux devinette, dit-elle, et toutes ses amies gloussèrent et s'escaffèrent. L'une d'entre elles tapota amicalement le dessus de la tête de leur victime, et lui assura que ce n'était pas grave et qu'elles lui pardonnaient d'être comme elle était. Valentine aussitôt partie, Brumeuse était devenue la cible de toutes les méchantes farces et humiliations du groupe de la nouvelle dominante de chambrée, Crépuscule Etincelant, et cette fois, elle n'avait plus personne de son côté. A part peut-être cette pouliche rose qui se planquait Celestia savait où quand les choses commençaient à chauffer.
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Ce jour-là, Crépuscule Etincelant connût une humiliation publique.
C'était pendant le cours de service du thé, un cours qu'elle honnissait; au moment où vint son tour, pendant qu'elle officiait sous le regard silencieux de ses camarades, elle se rendit brutalement compte qu'elle servait le thé à la gauche de leur professeur, et non à droite comme il était coutume; le fâcheux incident la déconcentra tellement qu'elle fit déborder la tasse, dégouliner du thé sur la nappe, et poussa même un juron sonore; au moment de faire son appréciation, la jument acariâtre qui assurait ce cours-là ne prononça même pas un mot; elle se contenta de lui jeter le thé au visage.
Quelques licornes des plus téméraires laissèrent échapper un rire qui mourût aussitôt que leur camarade, furieuse, honteuse et encore dégoulinante, se retourna et parcourut la salle du regard, à la recherche des fautives; ses yeux croisèrent ceux de Brumeuse, qui détourna aussitôt les siens, mais ce fut déja trop pour Crépuscule Etincelant.
A la sortie du cours, elles et ses amies se précipitèrent sur Brumeuse, qui comprit trop tard ce qui se passait.
"Mais, qu'est-ce que vous voulez?! Lâchez-moi...!" gémit-elle.
"Redressez-là et tenez-là par les épaules, je veux voir son ventre." ordonna la jument crépusculaire, sourde aux supplications de son souffre-douleur
Brumeuse sentit des sabots agripper ses épaules et un genou lui presser le dos, la forçant à se cambrer; avant même qu'elle n'aie eu le temps de protester ou de se débattre, Crépuscule Etincelant se retourna d'un bond et lui administra une violente ruade dans les tripes qui lui arracha un glapissement surpris; les acolytes de celle-ci la laissèrent choir au sol, elle vit Crépuscule Etincelant s'éloigner du pas digne qui la caractérisait, sans même regarder en arrière, et ce fut tout; l'élan de souffrance intenable fit alors son entrée, la tétanisant au sol en position foetale, les sabots sur l'abdomen et les paupières crispées, la bouche ouverte mais incapable d'émettre le moindre son.
Ce soir-là, Brumeuse eut même peur d'aller prendre sa douche; en allant se mettre au lit, elle regarda tristement la neige tomber par la fenêtre, se demandant si un jour, son Casaneighva à elle viendrait lui rendre visite.
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"Brumeuse, ouvre les yeux." ordonna une voix.
Brumeuse entendit cette voix, mais elle ne voulait pas obéir. La chaleur réconfortante des draps était son refuge, et elle ne voulait pas affronter cette réalité qui lui était de plus en plus difficile à vivre.
"Ouvre les yeux. Vite, il reste peu de temps." insista son interlocuteur. La licorne se demanda alors qui lui parlait, et se rendit compte qu'elle ne parvenait pas à mettre de visage sur cette voix, qu'elle connaissait pourtant.
Brumeuse obéit, et ouvrit des yeux ronds en voyant la jument, debout au bord du lit, qui lui parlait. Et pour cause: cette jument... c'était Brumeuse.
Brumeuse se redressa dans ses couvertures, et regarda autour d'elle; elle reconnut la chambrée, mais sa vision était floue, et aucun détail ne lui était familier. La pièce était éclairée par le carré de lumière blafarde de la pleine lune qui filtrait à travers les carreaux sur le plancher, et sur les autres lits, reposaient des ombres. L'autre Brumeuse était la seule autre pouliche de la pièce.
"C'est un rêve? Nous sommes dans un rêve?" demanda Brumeuse.
"Difficile à dire, répondit Brumeuse. Nous sommes plutôt dans une sorte de vestibule, un endroit protégé de la conscience, dans lequel le temps ne s'écoule pas de la même manière."
"Et qui... Etes-vous?"
"Je suis toi... En quelque sorte. Je suis une projection alternative de ta personne, à la fois ton alpha, et ton oméga. Le temps manque pour les explications; elles veulent encore te faire du mal."
"Mais que faire? Elles sont à plusieurs contre moi, et ne reculent devant rien!" geignit Brumeuse.
"Rien. Ne fais rien. Laisse-moi la main, et je m'occuperais de les corriger à ta place. Elles ne te feront plus mal, je te le promets."
"Comment je-"
"Ferme simplement les yeux, et détends-toi. Ce sera comme un rêve, tu verras."
Brumeuse s'exécuta; aussitôt, les ténèbres refirent leur apparition, et c'est à peine si elle entendit la voix de l'autre Brumeuse, très, très loin: "Tu as bien fait. De toute évidence, j'arrive..."
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Silencieuses comme des chats, Crépuscule Etincelant et ses complices s'étaient glissées au pied du lit de Brumeuse, qui dormait paisiblement sur le dos, sa poitrine soulevant la couverture à un rythme régulier. L'une des amies de la chef de chambrée tenait un seau métallique rempli d'eau, dans lequel flottait encore un amas de neige ramassée sur le rebord de la fenêtre; cette blague-là, elles s'en souviendraient encore longtemps.
"Comme c'est mignon, elle parle dans son sommeil, regardez ça." chuchota t-elle à l'intention de ses amies; effectivement, Brumeuse faisait de petits murmures inaudibles. Sans doute était-elle dans un rêve, ce qui rendrait la blague d'autant plus amusante.
Crépuscule Etincelant quitta un instant le visage paisible et assoupi de Brumeuse pour faire un discret signe de tête à celle qui tenait le seau, et reposa les yeux sur Brumeuse; ce qu'elle vit lui imprima un sursaut de terreur. Les yeux s'étaient ouverts en grands, et fixaient le plafond; un rictus affreux fendait la figure de la licorne, dévoilant la rangée blanche de toutes ses dents.
"... JUSTE A TEMPS." éructa Brumeuse, d'une voix qui n'était pas la voix de Brumeuse.
Les pouliches reculèrent vivement, mais trop tard; en un instant, Brumeuse avait jeté ses draps sur le côté, et s'était emparée du lourd seau grâce à sa magie de poney. Celui-ci tournoya dans les airs en sifflant, et frappa deux fois; deux des camarades de Crépuscule Etincelant furent projetées au sol. l'une d'elles sombra instantanément dans l'inconscience; l'autre, moins chanceuse, fut saisie de spasmes et offrit à ses amis le spectacle d'une pouliche agonisante comme un poisson à l'air, les yeux hagards, la bouche écumeuse. Les pouliches de la chambrées qui n'avaient pas été réveillées par le raffut furent tirées du sommeil par le bruit du seau qui traversa les battants de la fenêtre à la vitesse d'un boulet de canon.
Brumeuse se mit debout; elle tremblait, ses pattes semblaient avoir du mal à la porter. Personne n'osait bouger; Crépuscule Etincelant regardait la scène complètement hébétée, la respiration sifflante, tout juste bonne à attendre la suite des événements. Quand Brumeuse tourna la tête vers elle, affichant toujours son sourire de démente, la licorne émit une plainte aigüe et tenta maladroitement de reculer, le plancher faisant écho du contenu de sa vessie; son ancienne victime fila alors en direction de la porte d'entrée et les laissa seules.
Après quelques pas trottinants dans le couloir obscur, Brumeuse sembla saisie d'un accès d'asthme.
"Oh par Celestia, qu'est-ce que j'ai fait? QU'EST-CE QUE J'AI FAIT?"
"Laisse-moi faire! ordonna Brumeuse. Son alter ego se tenait juste à côté d'elle. Ferme les yeux, pense à autre chose. Vite!"
La licorne avala a grand-peine et s'exécuta; au bout de quelques secondes, elle reprit sa course à travers le long couloir. Crépuscule Etincelant avait besoin d'être corrigée, et ils allaient le faire de la manière classique. D'une ruade, Brumeuse défonça la porte du bureau de Madame la Gouvernante; dans la pièce voisine, celle-ci se réveilla en sursaut, mais le temps qu'elle réalise ce qui se passait, la jeune licorne s'était emparée de la badine en bambou et avait fait demi-tour, regagnant la chambrée à bride abattue.
Certaines pouliches regardaient les corps sanglants de leurs camarades désormais toutes deux inconscientes avec des yeux ronds; d'autres avaient déja commencé à pleurer et à enfouir leur tête dans leur oreiller. Au milieu du chaos, Crépuscule Etincelant tentait de reprendre ses esprits et de ne pas céder à la panique; les quelques étincelles de stabilité de son esprit s'évanouirent quand Brumeuse refit son entrée, la baguette de Madame la Gouvernante flottant à ses côtés, et elle se ramassa dans le coin opposé de la pièce avec de petites exclamations de terreur.
"Tu as été une pouliche vraiment désobéissante, dit Brumeuse sans s'adresser à elle en particulier. Tu mérites une bonne correction."
La baguette se leva, et s'abattit avec une force incommensurablement plus grande que celle de la gouvernante; Crépuscule Etincelant poussa un cri perçant en sentant son cuir se déchirer à l'endroit où Brumeuse avait frappé. Avant même qu'elle n'eût le temps de vider ses poumons, son bourreau lui leva une jambe et fit claquer la baguette sur la peau sombre et tendre de ses seins; Crépuscule Etincelant suffoqua.
Brumeuse se retourna, et les pouliches qui essayaient de se glisser derrière elle s'arrêtèrent, figées de terreur.
"Vous attendez votre tour? RETOURNEZ VOUS COUCHER!" ordonna t-elle, fouettant le flanc de la plus proche pour les motiver. Une fois en sécurité, la licorne reprit sa macabre besogne. Cinq ou six claquements assourdissants plus tard, elle parut soudain hésitante; puis, elle regarda autour d'elle, paraissant prise d'un accès de panique.
Deux de ses camarades gisaient sur le sol, et elle n'était pas sûre qu'elles soient encore vivantes; en face d'elle, Crépuscule Etincelant était roulée en boule, tremblait et sanglotait silencieusement, du rouge ruisselant des longues coupures qui barraient son corps autrefois joli. Alentours, certaines pouliches tombaient en syncope, et c'était elle, Brumeuse, qui était l'auteur de ce carnage!
"P... Par Tarnation...? gémit-elle, terrifiée.
Les trois quarts des occupantes pétrifiées de la chambrée la virent alors distinctement s'adresser à un interlocuteur invisible.
"Ferme les yeux! Laisse-moi prendre les choses en main!"
"Elles... Elles sont peut-être mortes! Et Crepuscule qui va probablement garder des marques toute sa vie... C'était de mauvais tours! Rien qui ne justifierait... Ca!" couina Brumeuse, tremblante.
"Fais-moi confiance, je vais nous sortir de là. Vite, ferme les yeux!"
"Mais... Comment?!"
"FERME LES YEUX!"
"D-d'accord..."
Brumeuse s'exécuta, considérant qu'elle n'avait pas d'autre choix. Un instant plus tard, Brumeuse s'éclipsa sans prévenir; quand Brumeuse reprit le contrôle d'elle-même, elle se rendit compte avec effroi qu'elle venait de sauter par la fenêtre.
La couche de neige était épaisse, mais pas assez pour jouer le rôle d'un matelas; la licorne se brisa les deux pattes avant sur les dalles de la cour, et finit sa folle escapade trois étages plus bas. Terrassée par la souffrance et l'incompréhension, couverte de neige et incapable de bouger, elle rompit le silence de la nuit avec un vagissement déchirant; quand elle eut épuisé tout l'air de ses poumons, elle fut incapable de reprendre sa respiration, et son corps mit un terme à cette folie en débranchant sa conscience.
Là haut, quelques pouliches contemplaient le corps inconscient de Brumeuse, étendue dans la neige; enfin, l'une d'entre elles prit l'initiative qui s'imposait, et poussa un cri suraïgu, bientôt rejointe par toutes ses camarades.
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| | | #Naomie64 Brony squatteur
Date d'inscription : 16/09/2011 Age : 28 Localisation : Dans un champ. Sisi, regarde Google Map.
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 15:14 | |
| Superbe chapitre, peuvre Brumeuse |
| | | #FitzTheBard Choupi Kaiser
Date d'inscription : 13/09/2011 Age : 30 Localisation : 38
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 15:17 | |
| Vraiment bon, vous avez un réel talent. On s'y croirait, et je parle sérieusement ! |
| | | #FuckYeah Brony squatteur
Date d'inscription : 30/05/2011 Localisation : [Insérer ici une blague merdique]
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 15:21 | |
| Ah ouais, quand même ! Violent. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 15:23 | |
| J'aime beaucoup cette fic' quoique un peu violente, on est pris dedans |
| | | #Magnuclean Brony passionné
Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 28 Localisation : France, Nord
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 15:23 | |
| Bon chapitre mais je m'attendais à un chapitre de 3000-3500mots ... Mais bon 2185 ça reste raisonnable . |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 15:26 | |
| Ouais, je me suis légèrement trompé sur la taille, pardon Le prochain sera plus long, il me semble. Et merci pour tout vos compliments, j'ai une bonne nouvelle pour vous : elle n'est pas encore à moitié finie. |
| | | #Purple Cloud Petit nouveau
Date d'inscription : 14/01/2012 Age : 30 Localisation : Quelque part, avec des cupcakes
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 16:08 | |
| Je sais que j'arrive on peu tard mais est-ce que je peut avoir l'intégralité des chapitres censurés depuis le début ? Au fait magnifique fic (oh j'ai fait une rime ) soarin' ! Tous les auteurs font un merveilleux travail ! |
| | | #lonelywalkerdream Floodeur compulsif
Date d'inscription : 26/01/2012 Age : 29 Localisation : devant son pc / à nevers (forever alone)
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 17:13 | |
| DE LA DÉMENCE! DE LA FOLIE! DE LA FOLIIIIIIIIIIIIIIIIE!
gé-ni-ale cette fic
Dernière édition par lonelywalkerdream le Dim 5 Fév - 17:28, édité 1 fois |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 17:16 | |
| Bon je viens de rattraper mon retard dans les chapitres (4/5 non lus), et ma réaction : Cette fic est franchement passionnante ! Entre la nouvelle vie de Valentine et ses nouveaux "amis" (j'ai explosé aux noms VF ), la crise d'autisme de Souhaits (j'espère qu'on la reverra ), et la schizophrénie digne d'une Pinkamena de Brumeuse, j'adore Je la verrai très bien adaptée en BD Continue |
| | | #FlutterPie Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 31 Localisation : 91
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 17:45 | |
| Dommage que je soit pas super Fan de Fic mais en tout cas tu a l'air très bon Keep hard working ! |
| | | #lightning helix Floodeur compulsif
Date d'inscription : 10/01/2012 Age : 33 Localisation : Boisseuil et Brive
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 19:23 | |
| Très très bonne suite ! On en redemande :3 |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Valentine, chapitre 13 Dim 5 Fév - 21:33 | |
| Aujourd'hui est un grand jour! Today, le compteur de vues a dépassé les 3000. C'est non sans une certaine fierté que je vous annonce qu'elle est donc statistiquement la plus populaire du forum. Soyez sûrs que nous vous sommes extrêmement reconnaissant d'avoir fait de cette histoire un tel succès. Un petit succès à grande échelle, certes, mais un succès quand même. Pour fêter ça, voila le chapitre 13 de Valentine, un peu avant l'heure. Mais vous le méritez Valentine, chapitre 13. - Spoiler:
Une sonnerie, venue du fin fond de l'horizon, arracha Valentine Intrigue de sa rêverie hallucinée. Lorsqu'elle se redressa, sans trop savoir où se trouvait le haut et le bas, elle eût l'impression que son cerveau était resté sur la moquette en velours violet couverte de transpiration et ressentit le besoin de vomir immédiatement. Elle se rappela l'endroit dans lequel elle se trouvait, se rua vers la portière en piétinant l'entrejambe d'Oréal, tenta de l'ouvrir. La portière du carrosse etait verrouillée, alors Valentine vomit sur un fauteuil.
-Oh non, on venait de changer le revêtement, dit sans trop y accorder d'importance la pouliche rose, efflanquée en bas de la rangée de siège dans la pénombre.
-AaaaaAaaaaaAAAaaaaa... Faisait Oreal, roulé en boule. Ma tête. Ma fierté.
La sonnerie retentit a nouveau dans l'atmosphère piquante et surchauffée du carosse.
-Que quelqu'un réveille le vieux... chouina la pouliche rose en se bouchant les oreilles.
Valentine Intrigue aperçut le corps de Prétentieux effondré dans un recoin sombre. Elle avait peur de ce Terrestre aux dents longues, mais elle etait la seule a pouvoir a peu près bouger et l'atteindre, et la sonnerie etait trop atroce pour son mal de tête. Elle tendit une patte, fouilla dans les recoins de la veste défraîchie du poney, roula sur une bouteille vide et arrêta de justesse le coucou portable en renversant ce qu'il y avait sur la table.
Parmis les bouteille vides et les verre cassés, se trouvaient quelque feuille de papier carbone. Des contrats, aux caractère tellement petits qu'on les auraient pris pour des froissement de la feuille. Et en bas, écrit d'une main maladroite et visiblement aidée sur la fin, "VALANTINNE SABOTS-DE-SALOPE". Valentine resta un moment a contempler les mots qu'elle ne se rappelait pas avoir écrit, tout ça, et vomit sur la table. Les larmes lui montèrent aux yeux.
-C'est pas grave, croassa Prétentieux, j'ai des doubles. Enfin c'est toi qui les avaient, plutôt..
L'atmosphère devenait insupportable dans l'huis clos. Oréal etait occupé a se masser l'entrejambe, se rendant victime d'une très visible et gênante déformation du tissu, la pouliche rose lapait une flaque jaune de champagne (sans bulles?), Valentine etait perdue et Prétentieux décida qu'il etait vraiment temps de sortir. Il tapa un peu au hasard sur le rebord de la fenêtre, trouva le bouton de la porte, et l'air frais bienfaisant et la lumière s'engouffrèrent dans l'habitacle. Ce qui se trouvait derrière les yeux de Valentine explosa en éclat, et elle ne put retenir un cri aussi clair que du cristal.
Le lieu où Prétentieux règnait en maître etait effervescent. Des Terrestres allaient et venaient, transportant des dossiers, des crayons, des feuilles de papier gribouillées de tout ce qu'il avait pu leur passer par la tête. Des chariots remplis de tissus et de vêtement aux formes et couleurs à dormir debout traversaient les couloirs, et les poneys les évitaient comme ils pouvaient pour ne pas être en retard. Inscrite sur un mur figurait la maxime : "Si vous terminez les choses a temps, c'est que vous n'avez pas assez de choses a faire".
Le studio de mode, installé dans une grande demeure post moderne rénovée au coeur de Nombreux Galops, comportait de nombreuse pieces. Des chambres, des salles de photo shooting, des salles de bain, des entrepôts, des salles de dessin et le bureau de la direction. Autrefois, il avait dû etre une belle demeure. La frénésie et la recherche de design lui avait retiré tout son charme, le remplaçant par cette sorte d'atmosphère mystérieuse et un peu inaccessible dans laquelle le groupe s'engouffra tout droit.
-A droite, les chambres. A gauche, les salles de dessin. Tout droit, les salles de prise de vue. En bas, les réserves et porte-manteaux. En haut, mon bureau, où vous n'avez habituellement rien a faire sauf si je vous y mande. Ici, le couloir, ou vous n'avez habituellement rien à faire non plus car il y a toujours à faire! c'est le monde de la mode, mes enfants! expliquait Prétentieux en ouvrant le passage devant lui.
-Un monde tellement riche, tellement créatif. Nous sommes les fers de lance de ce monde, nous ne suivons pas la mode, nous la créons et ce sont les autres qui nous suivent. C'est une tâche colossale, une mission divine! nous sommes des élus!
-Et puis, il y a la salope, cracha Prétentieux. Non pas toi Valentine. Je parle de la Salope. Finitions Photographique. Ou Photo finition, je ne sais plus, et je n'en ai cure. Qui nous a volée notre marché, nous a traîné dans la boue, a fait scandale sur la maniere dont nous menons notre affaire! des manières, voila tout! Qu'est-ce qu'elle y connais, elle et sa prétendue magie? Voila ta chambre, termina t'il en indiquant une porte a la licorne blanche aux yeux rougis et hagards.
-Il y a une douche au fond, et il y aura des vêtement sur la chaise quand tu aura terminée. on commence dans dix minutes.
Valentine obtempéra, sans trop savoir quoi faire d'autre. Quand la porte se referma derrière elle, dans le silence et la pénombre, elle s'assit, ne sachant à quoi s‘occuper.
Le pensionnat l'avait jetée. Elle n'y rentrerait plus jamais. Fini, les repas à heures fixes, au menu simples et aux manières strictes. Finit, les nuits dans la chambre commune, a regarder la neige tomber et les étoiles filantes. Fini, la voix de la gouvernante, qui punit et félicite. Fini, les histoires racontées sous les draps et les voix qui se taisent au bruit de pas de l'autorité. Fini, les cours de service de thé. Elle servait si bien le thé, et tout cela ne servira a rien. Quel etait donc ce monde qu'elle ne connaissait pas? Elle n'avait amené aucune affaire a elle. Allongée sur le lit, quelque chose regardait la licorne.
Valentine la remarqua et eût un sursaut. De la lumiere jaillit de sa corne et illumina la piece. Etendue par dessus les couvertures mal bordées se trouvait une pégase, au corps bleu, aux cheveux violets et aux ailes légères, qui la contemplait d'un air calme.
-Qui êtes vous? Demanda la licorne d'une voix tremblante. Que faites-vous ici?
La pégase ne répondit pas. Après quelque secondes passées dans le silence, elle arrangea sa pose et regarda ses pattes croisées.
-Je cherchais un endroit ou dormir. Je vais partir.
Sa voix etait d'une douceur incroyable
-Non, restez! demanda Valentine. C’était presque une supplication. C'était la première fois de la journée qu'elle voyait quelqu'un prendre son temps.
-Ce n'est pas ma chambre, de toute façon. La mienne est emplie de tant de choses. Il n'y a pas tellement de place, alors je profite de l'absence de l'une ou l'autre. Mais ou est sa propriétaire? Es-tu une nouvelle occupante de ce lieu?
-Je crois que oui, dit la licorne. Avant, j'etais au pensionnat des Jolis Nuages, et puis ils n'ont plus voulu de moi, car j'ai.. J'ai.. Elle ne savait plus tellement. Elle avait été quelqu'un d'autre. Le regard noir de la pégase la scrutait toujours.
-Je suis Chant des Etoiles, dit la pégase bleue de sa voix si mysterieuse, et je suis ici depuis si longtemps. Quel est ton nom, mon cube de sucre?
-Valentine, répondit Valentine. Valentine Intrigue. J'ai également un sobriquet..
-Je ne veut pas le connaitre.
La pégase leva la tête, semblant chercher quelque chose. Ses narines bougèrent et ses yeux se plissèrent. Valentine se rendit compte qu'elle sentait l'alcool, la transpiration, le vomi, le maquillage de la veille, l'odeur d'un mâle qui avait dormi a côté d'elle sur la banquette du carrosse, et rougit de honte. Chant des Etoiles la regarda d'un air pincé, sourit affectueusement, puis se leva.
-Je vais te laver les cheveux.
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-Lève la patte. Lève la patte! Voila, très bien. Non, l'autre patte! c'est super, Valentine, maintenant fais dépasser le sabot! Oui, c'est ça!
Prétentieux etait derrière l'appareil photo, accompagné d'autre poneys qui prenaient des esquisses et réglaient les projecteurs. Vétue d'une légère robe blanche a dentelle, la troisième tenue qu'elle avait mise depuis le début de la séance, des foulards passés entre les oreilles et enroulés autour de la corne dans de gracieux plis, la licorne se laissait photographier en prenant les poses qui donnaient l'allure d'une princesse. Elle avait oublié la fatigue, la peur de l'inconnu qui l'etreignaient jusqu'alors et se sentait enfin redevenir heureuse.
Allongée dans le fond de la piece, Chants des Etoiles la regardait, et lui souriait. La licorne avait pleurée toute les larmes de son corps sous la douche, sans parvenir a s'arrêter, tandis qu'elle lui massait la crinière et lui passait une brosse en poil durs le long du corps. Elle l'avait coiffée, aidé a enfiler ses vêtements propres, et elle s'etait calmée, acceptant enfin que tout avait changé. Alors, elles étaient allées au studio photographique.
-Très bien Valentine! Redresse la tête! ferme les yeux! Non, pas comme ça, pas aussi fort. Imagine que tu es avec quelqu'un que tu aime! Imagine que tu embrasses quelqu'un que tu aime!
La licorne perdit toute grâce et laissa echapper un soupir qui tenait presque du rugissement. Décontenancé, Prétentieux regarda Oréal, comme si il avait fait une boulette.
-Désolé, dit Valentine d'un air sombre. On continue.
-On va passer a la suite, dit le Terrestre en faisant un signe du sabot. Changement de tenue!
Valentine alla derrière un rideau et en ressorti avec un tout autre habit.
-C'est très.. Estival, dit-elle, constatant a quel point la surface de tissus etait étroite.
-C'est pour la collection printemps/été, nous prenons de l'avance, expliqua Oreal en la faisant remonter sur l'estrade.
Valentine sentit que quelque chose avait changé dans l'atmosphère de la salle. Elle regarda Oréal, se rappela de ce qu'il lui etait arrivé au matin dans la voiture, et imagina la marque de sabot encore imprimée sur ses attributs. D'un provoquant mouvement du cou, elle ramena sa crinière du bon coté et sur l'ordre de Prétentieux, se mit en position. De coté, tend une patte comme si tu foulais ton adversaire vaincu, leve le sabot, tiens toi sur la pointe des pattes comme si tu échappais a une flaque d'eau, met toi a genou.
-Maintenant, on se tourne légerement, et on montre ses seins à la caméra.
Valentine s'était prise au jeu mais c'était le jeu qui l'avait prise, maintenant.
-Tout le monde l'a déja fait ici, allons! expliqua Pretentieux sur un ton qui se voulait rassurant et engageant en désignant la foule.
-Même vous, monsieur? Demanda Valentine sur un ton qui n'etait pas celui d'une vraie question. Un rire toussoté parcouru la salle.
Elle déglutit, hésita, se pencha légerement en avant et ecarta timidement les pattes arrières, dévoilant les délicats tétons qui pointaient de part et d'autres de la bande de tissus ventrale de sa courte robe.
Dans le pensionnat, c'était quelque chose qu'on ne remarquait pas tant c'était commun. Pour la premiere fois, Valentine eut conscience de la licorne qu'elle était devenue, objet de désir, féminité érotique. Son regard croisa celui de Oréal, qui détourna le regard a temps mais n'empêcha pas sa tenue moulante de dire la vérité. Les mitraillements de l'appareil photo et les flashes aveuglants n'empêchaient pas le regard de Valentine d'écraser celui du Terreux qui recouvra tant bien que mal une certaine assurance et un certain professionnalisme, et croisa pudiquement les sabots devant son séant. Je n'ai qu'un amant, disait le regard de Valentine. Je n'en ai qu'un seul, et ce n'est pas toi. Je veux te voir souffrir le martyr devant ce que je suis, pour que le cadeau que je lui offrirai soit encore plus délectable.
-C'est bon, fin de la pellicule! dit Prétentieux en claquant des sabots. C'était super. Ca sera dans tout les magazines la semaine prochaine, vas te reposer, tu vas etre célèbre, sabots-de-salope!
Valentine réprima un grondement. C'etait le nom sous lequel ils la connaissaient, c'est tout. Elle avait été trop ivre pour se rappeler du vrai au moment de signer. Elle regarda Chants des étoiles, qui avait tourné la tête a l'évocation de ce surnom, et ne put percevoir son ressenti a cet instant.
Confortablement allongée sur son lit refait et propre, la licorne se remémorait les évènements de la journée. Ca n'avait pas été difficile, c’était même plaisant. Travailler dans le milieu de la mode etait plutot intéressant, peut etre même bien plus que passer sa vie a servir le thé.
Valentine se remémora Brumeuse. Son amie, qu'elle avait abandonnée. Les vestiges d'une autre vie. Valentine ne pleura pas, mais son coeur souffrit encore. Elle esperait qu'elle allait bien. Elle lui ecrirait une lettre tantôt, le papier et le crayon n'etaient pas ce qui manquait dans les environs. Elle y joindrait une photo.
De l'autre coté du plafond, allongée sur un tas de robe défraîchies dans une chambre minuscule, une pégase bleue aux cheveux violets contemplait le silence. Derrière ses yeux fermés, au plus loin de l'horizon de son imagination, gambadait aussi un étalon.
Dernière édition par Soarin' le Dim 5 Fév - 22:21, édité 1 fois |
| | | #Amélie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 27/07/2011 Age : 25
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 22:10 | |
| - Spoiler:
Ligne 2 : "etait" sans accent. Ligne 3 : velour m'a l'air mal écrit. Ligne 5 : "etait" sans accent Ligne 9 : "a" au lieu de "à". Ligne 10 : ".." au lieu de "...". Ligne 12 : "etait" sans accent, "a" sans accent deux fois de suite, "etait" sans accent. Ligne 14 : "arreta" au lieu de "arrêta". Ligne 15 : première virgule à la place de "et", deuxième virgule inutile, "se trouvaient quelque feuille" au lieu de "se trouvait quelques feuilles". Ligne 17 : "a" sans accent. Ligne 18 : c'est pas sérieux d'écrire "toussa" dans une fic. Ligne 21 : "insuppotable" au lieu de "insupportable". Ligne 23 : "etait" sans accent. Ligne 24 : "bienfaisant" sans espace. Ligne 25 : "derriere" sans accent.
Au boulot ! c: |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 22:21 | |
| Hey, merci. Mais "bienfaisant" s'écrit en un seul mot, sry |
| | | #Amélie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 27/07/2011 Age : 25
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 22:22 | |
| Y'a aussi un endroit où y'a écrit mande au lieu de demande c:. |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 22:29 | |
| C'est aussi un verbe. Mander. |
| | | #Naomie64 Brony squatteur
Date d'inscription : 16/09/2011 Age : 28 Localisation : Dans un champ. Sisi, regarde Google Map.
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 22:57 | |
| Lendemain de cuite, trop mortel Et je souhaiterais ajouter qu'un poney/cheval ne vomit pas, mais bon, on vous en veut pas |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 23:07 | |
| Les petits poneys, si, c'est canon ... |
| | | #Naomie64 Brony squatteur
Date d'inscription : 16/09/2011 Age : 28 Localisation : Dans un champ. Sisi, regarde Google Map.
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 5 Fév - 23:24 | |
| Okay Sinon, ben vivement la suite quoi |
| | | #dinomax Floodeur compulsif
Date d'inscription : 15/08/2011 Age : 32 Localisation : un monde de poneys
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Lun 6 Fév - 14:50 | |
| j'espère qu'on vera photo finish |
| | | #Invité Invité
| Sujet: Valentine chapitre 14 Lun 6 Fév - 18:06 | |
| Wait and see Valentine, chapitre 14. - Spoiler:
Ironiquement, la première nuit que Valentine passa seule depuis des années fût une des plus agitées. Non pas que sa couche fûsse inconfortable, ou l’agitation ambiante insupportable ; le lit était parfait, doux et moelleux, à des années lumières du matelas dur du pensionnat, et la maison, une fois la nuit tombée et vidée du personnel non-résident, retombait dans une douce tranquilité qui contrastait avec le brouhaha constant de la journée. Vraiment, elle n’aurait pas pu imaginer mieux. On avait même eu la gentillesse de lui préparer un pichet de tisane à la luzerne pour l’aider à dormir. Seuls quelques bruits de chasse d’eau, de pas ou poney qui se casse la figure dans l’obscurité venait de temps en temps briser le silence, mais les nuits passées à Joli-Nuages l’avaient habituée à ignorer ce genre de perturbations. Non, ce n’était vraiment pas ça qui l’empêchait de fermer l’œil.
Valentine avait peur. Elle le réalisa aussitôt après s’être glissée sous l’épaisse couette de velours rouge. Elle n’était pas habituée à la solitude, elle qui avait partagée sa chambre avec d’autres pouliches de son âge pendant tant d’années ; au pensionnat, les frayeurs primales de l’enfance n’avaient jamais eu lieu d’être, exorcisées par la tendre compagnie des semblables. Mais à présent, elle était seule, sans défense, dans une chambre trop grande pour elle, à la merci de tout ce que son imagination pouvait produire d’effrayant. La moindre ombre prenait la forme d’un Wendigo ; le plus léger craquement semblait signer la sortie d‘un mort sans repos du sol ; son cerveau paniqué faisait remonter les plus vieilles légendes urbaines d’Equestria, et les réunissait toutes dans la même pièce, comme s‘il s‘agissait d‘une macabre salle de bal. Tremblante sous la couette, Valentine se maudissait de sa faiblesse, mais son cerveau semblait décidé à lui jouer des tours, et elle attendait désespérément que le sommeil, ou n’importe quoi d’autre, vienne l’arracher à ces terreurs nocturnes et infantiles. Et ce fût le « quelque chose d’autre » qui s’en chargea.
En plein milieu de la nuit, un bruit de trot qui ne pouvait qu’être réel résonna dans le couloir adjacent, bientôt accompagnés par d‘autres. Valentine couina et s’enfonça sous la couette, déjà prête a voir la porte s’ouvrir avec fracas, et une quelconque abomination surgir dans sa chambre ; mais rien ne se produisît ; tout allait bien. C’était juste un poney qui va aux toilettes, pensa-t-elle. Ou chercher un verre de citronnade. Ou quelque chose du genre. En tout cas, je ne rêve pas, rien de mal ne peut arriver, car je suis de retour dans la réalité. Tout va bien. Mais quelque chose lui échappait. Pourquoi étaient-ils plusieurs? Valentine n’était pas encore totalement familière de la maison ou elle se trouvait, mais, concentrée sur le bruit de pas comme elle l’était, elle n’eût aucun mal à le localiser ; d’abord, il traversa le couloir, puis monta l’escalier métallique, et elle sût qu’ils arpentaient maintenant l’étage du dessus. Les poneys, à en juger par la lourdeur du pas, devaient être trois au minimum, trois étalons. Quoiqu’il se passe, pensa Valentine, il ne s’agit pas d’une coincidence. Puis le bruit s’arrêta juste au niveau de sa chambre. Deux secondes plus tard, elle perçût trois bruits sourds en rapide succession, qu’elle devina comme étant le bruit d’un sabot qui cogne à une porte ; puis le bruit de pas se déplaça à travers la pièce avant de s’arrêter à nouveau au dessus de son lit. A ce stade là, Valentine n’était plus la pouliche peureuse recroquevillée sous son édredon ; elle était debout sur son lit, allongeant le cou, cherchant à percevoir le moindre petit son et à comprendre le sens de cette mystérieuse mascarade qui l’empêchait de dormir. Mais malgré tout ses efforts, elle ne comprenait rien à ce qui se disait au dessus. Elle abandonna au bout d’une minute, se glissa à nouveau sous ses draps, et couvrît sa tête de son oreiller, pour oublier ce constant blabla qui l’obsédait. La bonne nouvelle est que cela fonctionna, et elle se sentait déjà tomber petit à petit dans les bras de Morphée, à défaut de ceux de Casaneighva. La mauvaise, c’est que dix minutes plus tard, un brouhaha encore pire commença.
Les murs se mîrent à trembler, de la poussière tomba du plafond et des meubles, et le grand lustre (en verre, et non pas en cristal, Valentine ne pût s’empêcher de remarquer) qui pendait au milieu se balançait d’avant en arrière, cliquetant à chaque fois comme de la vaisselle qu’on entrechoque. La licorne sursauta et poussa un cri de frustration. Elle se remît sur ses sabots, attrapa un porte-manteau avec sa magie, et commença à taper sur le plafond avec, bien décidée à faire savoir son envie de dormir à ces rustres insomniaques. Mais les occupants du dessus paraissaient ne pas l’entendre, ou juste ne pas l’écouter. Elle jeta le porte-manteau à travers la pièce en maudissant cet endroit, se rallongea, descendît en deux gorgées le reste du pichet de tisane, fût soudain prise d’une urgente envie de satisfaire un besoin naturel, se releva en maugréant et commença à enfiler ses épaisses chaussettes en laine. Au bout de la troisième, une plainte aigüe retentît et son sang se glaça instantanément dans ses veines. N’y tenant plus, elle bondît hors de sa chambre tout en dérapage sans même prendre la peine de fermer derrière elle, et sprinta vers les escaliers qu’elle gravît à toute allure. Arrivée devant la porte, elle essaya de tourner la poignée avec sa magie, mais c’était verrouillé. Elle présenta sa croupe à la porte et se prépara à donner une puissante ruade, quand soudain l’adrénaline retomba et elle réalisa la stupidité de ce qu’elle s’apprêtait à faire. Il se passait quelque chose de pas net à l’intérieur, et c’était sans doute l’œuvre de poneys dangereux. Ils la tueraient sans aucun doute si elle se montrait. C’est pourquoi elle décida plutôt d’aller chercher de l’aide. Mais aussitôt après avoir prise cette sage décision, le tintamarre stoppa, et un cliquetis se fît entendre. Le cœur de Valentine fît un bond, et elle sauta derrière une caisse en bois, faisant de son mieux pour retenir ses gémissements paniqués. La porte s’ouvrît en grinçant, et Valentine osa jeter un œil.
Trois étalons sortaient un par un de la pièce. Il faisait très sombre, et Valentine ne pût distinguer que leurs silhouettes et certains de leurs chuchotements : « Oh, par Celestia, ça faisait longtemps » disait l’un d‘eux, « Lui mettre ici, j’aurais pas osé », rétorqua un autre. Les trois firent un High-five, et deux partirent à droite, et le troisième à gauche, en direction de Valentine. Elle rentra la tête et se plaqua du mieux qu’elle pût contre la caisse, caressant l’espoir futile de passer à travers la cloison et de rentrer à l’intérieur par un quelconque miracle. Pire, la caisse était collée contre le mur, tout près d’une fenêtre, et elle se tenait en plein milieu de la zone éclairée par la pâle lumière de la lune. Elle était fichue. Elle se recroquevilla, la tête entre les pattes, implorant silencieusement Celestia de rendre cet étalon aveugle. Il planta ses sabots juste devant elle, et elle ouvrît des grands yeux terrifiés, prête à rencontrer le regard meurtrier du mystérieux étranger.
Mais non, elle ne vît que son flanc. Elle leva les yeux : l’étalon était simplement debout, à 1 mètre d’elle, et semblait occupé à inspecter son reflet dans la vitre. Au bout d’une minute passée à tripoter son visage, il sortît un pot rempli d’une substance gluante, et recoiffa soigneusement sa crinière ébouriffée en iroquois. Aucun doute, il s’agissait de Oréal. En pleine confusion mentale, luttant pour retenir son souffle, Valentine oublia pourquoi elle avait enfilée ses chaussettes en premier lieu, et ne s’en souvînt que passé l’instant fatidique ou sa vessie se relâcha brutalement. Sentant quelque chose de chaud lui couler sur les fanons, Oréal se détourna de son reflet et regarda tour à tour sa patte, Valentine, puis à nouveau sa patte ; il ouvrît la bouche pour prononcer un discours du genre « mais enfin Sabots-de-Salope, qu’Est-ce qui te prends, on ne fait pas ça sur les gens voyons », et avant d’avoir pu émettre le moindre de son, prît conscience de l‘ampleur du problème. Oréal poussa un cri de stupeur, et s’écrasa sur lui-même, accablé par l’embarras.
« Que … Qu’est-ce que tu fais ici? » bredouilla-t-il.
Valentine sortît de son état de panique, et trouva la force d’articuler « Euh … J’ai entendu des cris … qu’Est-ce qui se passe? »
« Tu as … Oh, par Tarnation, je … » Oréal sût qu’il ne pouvait s’en sortir avec une excuse bidon. Pas avec une licorne. Avaient-elles des pouvoirs télépathiques, ou autre sorcellerie du genre? Il avait lu ça dans un magazine. Il fallait jouer sur l’effet de surprise. Il feignît un sursaut, et pointa un sabot vers le bout du couloir. « OH! Regardes, c’est Prince Sang-Bleu! » cria-t-il, avant de partir au triple galop vers l’escalier.
« Quoi? Comment … » Valentine se retourna, ne vît rien, se retourna à nouveau et constata avec amertume qu’Oréal avait disparu. Elle songea à le poursuivre, mais elle ne connaissait pas vraiment l’endroit, et il devait être déjà loin. Elle se maudît de s’être faite bernée comme une stupide pouliche. Puis elle vît la porte encore entrouverte d’où les trois étalons étaient sortis. Elle s’en approcha à pas feutrés, passa la tête et l’horreur la frappa de plein fouet : Chants des Etoiles gisait au milieu du lit dans une flaque de sang épais et poisseux, la bouche ouverte, recroquevillée comme un énorme cadavre d’araignée. Puis les yeux de Valentine se firent plus précis, son esprit plus calme, et la flaque sanguinolente se transforma en couverture rouge, et lorsqu’elle vît la poitrine de Chants des Etoiles se soulever doucement au rythme de sa respiration., elle poussa un lourd soupir de soulagement. Mais il restait encore un problème ; la pégase pleurait.
« Chants des Etoiles? Tu vas bien? » murmura-t-elle en allumant sa corne. La pégase sursauta, s’emmêla dans ses draps pendant un moment et se couvrît avec, gémissant « Non! Eteins ça ! Ne me regardes pas! Ne me regardes pas… ». Néanmoins, Valentine regarda, et le regretta vite ; elle n'aurait jamais pu imaginer spectacle plus pathétique. Chants des Etoiles était avilie. Tout son être resplendissait le pêché et la honte, et pour la première fois, Valentine la vît telle qu'elle était vraiment : une jument malheureuse, souillée, vaincue. Réduite au rang de mouchour équin. Mais malgré tout son dégoût, elle s’approcha, sauta sur le lit et prît la pégase pleurnichant dans ses pattes, mûe par un élan de compassion comme elle n’en avait jamais ressentie auparavant. Lorsqu’elle se fût un peu calmée, elle tenta d’obtenir des réponses.
« Chants des Etoiles … Tu les as laissée faire, pas vrai? Mais … pourquoi? »
L’intéressée essuya une larme, et regardait le sol, incapable de soutenir le regard de Valentine dans un état aussi embarasssant. Elle aurait préféré mourir plutôt que de subir le regard de la licorne. Elle soupira, prît une grande inspiration, et conta son histoire, désireuse d’en finir le plus vite possible et de s’oublier dans le sommeil, après une bonne rasade de la liqueur de pomme qu’elle gardait sous son oreiller, pour effacer le goût âcre qui souillait ses papilles. « C’est la seule chose qui me retiens ici. Avant, j’étais comme toi ; belle, pleine de ressources, naïve. Toi, tu n’as pas pu me connaître, mais il y a un temps, j’étais l’idole de Nombreux-Galops. La chouchoute de Prétentieux et son mannequin favori. Mais … Le temps passe, et emporte avec lui tant de choses. La notoriété. La beauté. La dignité. L'amour. » Elle ravala un sanglot. « Maintenant … Il n'y bien qu'une seule personne que j'ai encore envie de voir. Je suis nourrie, logée. Dehors … Il fait tellement froid et … Je ne veux pas sortir, et mourir dans la solitude, au fond d’une grange. Je veux juste … Que tout ça se termine. » Elle marqua une pause, les yeux perdus dans le vide. Valentine écoutait, estomaquée. Jamais elle n’avait vue une pouliche aussi misérable, pas même Pincée. « Quoiqu’il en soit, ne t’inquiètes pas pour moi » reprît-elle. « Mais inquiètes toi pour toi, plutôt. Ne les laisses pas faire de toi une … une … »
« Salope. » acheva Valentine, avec un léger soupir. « Sabots-de-Salope. »
« C’est ton sobriquet? Charmant. »
« Au moins autant que ta coiffure, Chants des Etoiles. » Elles esquissèrent toutes deux un pâle sourire, et restèrent un moment dans l’obscurité, noyées dans un silence éloquent et réconfortant. Puis Valentine se leva.
« Tu t’en vas? »
« Il … Il faut que je dorme. Et ici … ça sent trop mauvais. Désolée, Chants des Etoiles. C’est trop pour moi. » fît Valentine, en rougissant un peu.
« Je comprends. Bonne nuit. » Chants des Etoiles, visiblement déçue, roula de l’autre côté et lui tourna le dos. La licorne sût que toute conversation était maintenant impossible, et elle repartît vers sa chambre, qui sentait moins la semence, mais qui semblait encore plus vide qu’elle ne l’avait laissée. Elle se coucha, commença à chuchoter le nom de Casaneighva, se berçant elle même, et sans s’en rendre compte, se mît à murmurer celui de Chants des Etoiles.
La beetch en question. Behold. - Spoiler:
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| | | #Evy Brony squatteur
Date d'inscription : 06/11/2011 Age : 29
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Lun 6 Fév - 18:29 | |
| C'est quoi, ce troll ? Je me tape 1H30 de lecture pour me remettre a jour, et toi le lendemain t'as deja posté 3 nouveaux chapitres ?! Da fuk ! Bon ben en éternel retardataire... J'en suis à la prise en charge de Valentine par Prétentieux Elle est toujours aussi excellente, cette fic. Souhaits Sifflotés en mode amorphe... je sais pas pour vous, mais ce genre de perses complètement ravagés, qui ne reçoivent que l'indifférence des autres et en contraste les efforts patients de certains (l'infirmière), ça m'inspire un profonde compassion. (Je veux pas faire psy pour rien^^) Après, le clin d'oeil à Berry Punch comme alcoolique ça m'as bien fait marrer Bonne continuation, cette nuit je vais (encore) devoir me mettre à jour Enfin, ça en vaut la peine.
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| | | #Invité Invité
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine Dim 12 Fév - 0:51 | |
| Surprise. Bon, j'ai pas grand chose à ajouter. Valentine, Brumeuse et Souhaits Sifflotés continueront leurs aventures comme au début, et ça jusque la fin. Seul changement, à partir de maintenant, les chapitres censurés seront postés sur un google doc que je posterais demain et qui sera updaté a chaque nouveau chapitre, histoire de pas avoir a me taper cette corvée à chaque fois Bonne lecture, et merci encore! |
| | | #Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine | |
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| | | | [Terminée][Shipping][Grimdark][NSFW] Valentine | |
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