#Sir Coltington Frony
Date d'inscription : 30/12/2011 Age : 36 Localisation : Un peu partout
| Sujet: Re: [Aventure] [Suspense] Shadowbolts Dim 27 Mai - 18:07 | |
| Alors, Soarin, c'est lié au Mythe oui, mais c'est un truc en particulier. Bon, après, ce n'est pas grave si vous ne le trouvez pas, parce que bon, si je reste fidèle à l'esprit de Lovecraft, je peux tout aussi bien mettre "fin" de suite ^^. Sinon, envoie moi donc cette fameuse histoire que je me fasse une idée. Merci de votre accueil à nouveau, et voici le nouveau chapitre. - Spoiler:
Je m’appelle Dawn ? Qui crois-je encore tromper de toute façon ? Je m’appelais Dawn, puisque si jamais une âme égarée découvre ces écrits, je ne serai plus de ce moment.
Cela fait trois mois que j’ai élu domicile dans cet endroit, fuyant tant que je pouvais les horreurs de la guerre. Je sais que ce que j’y ai vu de quittera jamais mon esprit malade et embrumé par l’alcool et par les drogues, mais j’espérais alors pouvoir trouver un minimum de répit, ici, au-delà des frontières même d’Equestria, au cœur de l’Everfree Forest. Les premières semaines ici semblaient presque avoir réussi ce dessein, et passé les premiers moments d’incertitudes et d’étonnements de trouver une si grande bâtisse si loin de tous les territoires colonisés, je me pris à espérer pouvoir me reconstruire ici.
La seconde surprise de la demeure fut de constater que je n’avais pas été le premier à y mettre les sabots depuis son abandon. En effet, au grenier où je me trouve actuellement se trouvait plusieurs coffres remplis à ras bord de livres aux titres divers et aux illustrations étranges. Quel fou ai-je été de vouloir les lire ! Les livres parlaient de mystères et de choses si dérangeantes pour notre conception mais qui ouvraient des fenêtres vers des dimensions incommensurables. Je cherchais une échappatoire, espérant ainsi pouvoir diminuer ma dépendance aux poisons que j’absorbais depuis les horreurs des champs de bataille, et j’espérais sottement que les mystères révélés pourraient alléger ma conscience.
C’est vers le milieu du second mois que les choses ont commencés à empirer. Tout d’abord, ce fut la nuit, où les ombres me paraissaient plus noires, plus longues qu’elles n’auraient du être en temps normal. Puis ce furent des bruits, d’abord très faibles, comme un fond sonore, puis de plus en plus distincts : des voix me murmuraient des choses étranges, des menaces, des avertissements, des invitations ou des conseils. Je ne parvenais plus à trouver le repos autrement qu’en absorbant d’importantes quantités de morphine, qui me permettaient de sombrer dans un sommeil sans rêves, car sinon, ceux-ci étaient si étranges et peuplées de visions d’horreur qui manquaient à chaque fois de peu d’anéantir le peu de ma santé mentale.
Chaque fois que la nuit tombait, je me terrais dans le grenier, dessinant fébrilement sur le sol les quelques symboles sensés me protéger selon les livres, plongé sous les couvertures et complètement drogué. Mais bientôt, ce fut également le jour que les manifestations se produisirent : dans les coins d’ombre du manoir, je voyais parfois une silhouette, une silhouette évanescente, faite de brumes, qui me fixait l’air mauvais. Et quant je m’approchais, elle disparaissait simplement.
J’ai voulu partir, j’ai voulu fuir, mais de manière inexplicable j’en étais incapable : à peine parvenu devant la porte d’entrée, ma tête commençais à tourner et je me sentais engourdi, sur le point de défaillir, tandis que du coin de l’œil je pouvais voir la silhouette sous sa cape sourire d’un air carnassier, n’attendant que mon évanouissement pour se jeter sur moi. A chaque fois j’ai du utiliser mes dernières forces pour escalader péniblement jusqu’à mon fragile refuge.
Au milieu du deuxième mois, je ne sortais plus de mon antre, tandis que chaque matin je trouvais à l’extérieur de mes barrières de la nourriture fraîche, préparée à mon attention par je ne sais quel geôlier sadique prenant plaisir à mon agonie. Au début, je refusai d’y toucher, de peur d’être empoisonné. Mais au bout de plusieurs jours, la faim eût raison de mon esprit et je me décidai à prendre le risque. A ma grande stupeur, le plat était excellent et tout à fait sain. C’est avec étonnement que je me risquai alors à retourner dans la demeure.
Celle-ci avait changée du tout au tout pendant ma retraite : ce qui jadis était en ruines brillait à présent de milles feux, et les lieux avaient retrouvés leurs splendeurs d’antan. Alors que je m’approchais du premier étage, j’entendis une musique retentir de l’antique salle de bal. Ce que je vis à l’intérieur dépassait l’entendement : une orchestre fantôme jouait une valse endiablé pour quelques poneys aux regards vides, tandis qu’un autre, de plus belle stature, assis à une table semblait se délecter du spectacle, deux verres remplis à ses cotés.
A peine eut je poussé la porte qu’il me fixa de ses yeux bleus et clairs comme le cristal, et que d’un sourire transpirant la confiance et la bonté, il m’invita à venir le rejoindre. Je sais, je savais, que je n’aurais pas du accepter cette invitation. Mais mon esprit déjà amoindri par les drogues et abattu par la tension ne parvint pas à lui résister, et c’est avec horreur que je sentis mon corps se diriger vers la table et s’y asseoir.
« Bonsoir Dawn, dit le poney à la crinière d’or et à la robe blanche. Comment était le repas ? - Délicieux… mais qui êtes vous ? - Croyez vous que cela ait une quelconque importance ? - Vous connaissez mon nom. Il me semble juste que j’ai le vôtre. - Alors appelez-moi Mister White. - Mister White ? - Ce n’est qu’un des mes noms. Mais parlez moi plutôt de vous Dawn. Que faites vous dans la vie ? Ne me dites rien, vous êtes tellement amusant avec vos marques…. Médecin ? - …..C’est exact. Chirurgien militaire pour être exact. - Ah ! Sauver des vies sur le champ de bataille ! - En temps normal probablement… - La guerre a quelque chose de fascinant n’est-ce pas ? J’aime cette beauté primale, ces couleurs, ces pleurs, ce chaos ! - Vous êtes un monstre de dire des choses pareilles ! répondis-je, outré - Nous sommes tous des monstres ! Et vous n’êtes pas le plus mal placé pour le savoir, n’ai-je pas raison, docteur ? - …. - Ca n’a de toute façon plus aucune importance maintenant. D’ici deux semaines votre esprit sera le mien. Et je serai enfin libre ! - De quoi parlez-vous ? - Vous le verrez bien professeur. En attendant, comme je ne suis pas le plus mal élevé des miens, profitez comme vous le voulez de cette demeure ! Buvez les meilleurs vins ! Dégustez les mets les plus fins ! Lisez les livres les plus beaux et amusez vous avec toutes les juments qui vous plaisent ! Mais n’oubliez jamais que vous ne vous appartenez déjà plus. Quant la lune aura atteint sa totalité, votre âme sera mienne pour l’éternité. Comme il est dit ailleurs, dans d’autres lieux et dans d’autres temps : Momento Mori ! Souviens-toi que tu vas mourir. »
Je n’y tiens plus : prenant conscience que la chose à laquelle je m’adressais n’avait rien d’équidé, je m’enfuis au grand galop retrouver mon antre. Là, je triplai ma dose habituelle de morphine (j’en avais un stock conséquent, dérobé à l’infirmerie lors de ma désertion), espérant trouver l’ultime repos. Mais las ! Même dans les vapeurs embrumées de la drogue sa présence continua à marquer mon esprit de sa terrible et implacable empreinte.
Cette nuit, je vois par la lucarne que la Lune est pleine. Je suis terrifié. Il est venu tout à l’heure. Il m’a dit qui il était. Il m’a révélé des mystères et de secrets d’un air mauvais sous sa cape, sachant pertinemment que je ne suis pas fait pour entendre ces choses. Il a décrit tous les tourments qu’il se délectera à faire subir à mon âme, mais aussi aux habitants de ce monde. Il m’a dit comment il avait rendu folle une princesse, la transformant en un monstre de haine vouée au chaos et à la destruction.
Partout où je regarde à présent, je vois la terrible vérité. Mensonges ! Tout n’est que mensonges ! La vie, la mort, les princesses ou la magie ! L’amour, la haine, la colère, la terreur, ce sont des choses dont ils se délectent. Nous ne sommes rien pour eux, pas même le plus minuscule des insectes. Ils ne veulent que jouer avec nous, se délecter de nos âmes et se repaître du chaos.
Mais il ne m’aura pas ! Si vous trouvez cette lettre, il est sans doute déjà trop tard pour vous aussi. Mais quoiqu’il en soit, peut être aurez vous encore la force de faire ce que le précédent visiteur n’a pas pu faire et ce que je n’ai jamais eu le courage de faire. Le talisman est censé vous protéger de ses pièges, si comme moi il ne vous tient pas déjà sous son emprise. La dague elle….
Vous n’avez pas à comprendre comment cela fonctionne. Vous ne devez pas chercher à comprendre comment cela fonctionne, cela vous rendrait fou. Il y a une caverne, située sous la demeure. Je ne sais pas comment on y accède. A l’intérieur doit se trouver un objet, je ne sais pas quoi mais il est là, c’est certain. Frappe- le avec la dague ! Frappez de toutes vos forces ! Ca devrait le retarder dans ses plans. Ca ou tuez vous pour qu’il n’ait pas de corps à possédez. N’oubliez pas : tout dans cette demeure ne veut qu’une seule chose : votre mort.
Je l’entends qui arrive ! Il ne m’aura pas. La corde est prête, je n’ai qu’à la nouer. Priez pour mon salut !
Rainbow, tremblante, reposa le carnet. Derrière elle, le parquet grinçait à nouveau. Se retournant, ce qu’elle vit lui fit monter les larmes aux yeux et crier de joie.
« Fluttershy ! » La pégase jaune lui fit son sourire si rassurant, celui qui semblait capable de réconforter n’importe quelle peine. « Rainbow ! dit-elle. Viens avec moi, j’ai quelque chose à te montrer ! »
Rainbow, à nouveau confiante, commença à se diriger vers son amie, qui était restée en dehors de la zone protégée. Mais, semblant oublier une chose, elle revint à la boîte et sortit le pendentif, qu’elle enfila, avant de saisir le poignard entre ses dents. Mais, alors qu’elle se retournait, Fluttershy n’était plus la même : ses couleurs avaient ternies, et son regard était de la dureté de la pierre.
« Pourquoi n’as-tu pas tout simplement écouté ? dit Fluttershy, d’une voix pleine de colère. Cela aurait été tellement plus simple si tu n’avais pas commencé à fouiner ! Il va venir et il va te faire connaître les tourments infinis de sa cruauté ! - Fluttershy…. - Que crois-tu faire ? Tu n’es rien ! Tu n’es absolument rien face à sa grandeur ! - Je suis désolée… »
Et Rainbow lança un gros volume sur la tête de son ami, ce qui eut pour effet de l’assommer sur le coup. Rapidement, la pégase se rendit jusqu’au corps de son ami, et entrepris de la tirer dans la zone. Mais alors qu’elles parvinrent au premier symbole, l’air se mit à crépiter et des étincelles sautèrent un peu partout. Comprenant le risque pour son amie, Rainbow la lâcha et sauta dans le cercle, fonçant parmi les livres, trouvant celui traitant des symboles de protection, le même que possédait Twilight.
Hors d’haleine, elle le feuilleta, trouvant enfin ce qu’elle cherchait, remerciant son amie licorne de lui avoir parlé ce jour là des choses mystérieuses de leur monde, et notamment des cas de possessions. Comme elle s’en souvenait, un symbole permettait de libérer une personne. Saisissant une craie laissée là par les précédents occupants, elle entreprit de recopier le diagramme, priant Célestia pour qu’il soit le plus exact possible. Puis, une fois sa tâche achevée, elle traîna à nouveau son amie jusqu’au centre du dessin. Une fois qu’elle y fut déposée, un flash de lumière se produisit, éblouissant la pégase. Titubant, Rainbow finit par s’asseoir pour éviter de tomber. Reprenant enfin ses esprits et recouvrant sa vision, elle vit alors son amie ouvrir les yeux.
« Fluttershy ? » dit elle, la voix pleine d’espoir.
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#benbrony A la réponse
Date d'inscription : 23/11/2011 Age : 30 Localisation : Sous un pont.
| Sujet: Re: [Aventure] [Suspense] Shadowbolts Jeu 31 Mai - 18:06 | |
| - Spoiler:
l'ennemi devrait être un boggart, c'est certain( je donne mon avis avant d'avoir lu la seconde partie ou tu décrit le monstre, mais je maintiens mon idée.)
Sinon, content de voir que tu est remis aux fan-fics, j'en suis très content |
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