#edmondgildberg Brony passionné
Date d'inscription : 21/01/2012
| Sujet: [Triste][Romance][Aventure][Science-fiction][Slice of Life][Comédie][Crossover] De l'ascension de Sauvagerie et de sa chute dans l'oubli. Dim 5 Fév - 4:36 | |
| Toute l'organisation en chapitres a été revue, mais le contenu n'a pas beaucoup été modifié. Je n'ai pas vraiment de source précise à citer pour cette fic, a posteriori j'ai pensé à "Si par une nuit d'hiver, un voyageur" (Italo Calvino) mais la similitude de la structure est involontaire. Il s'agit juste d'un délire perso. Le style sera un peu bizarre, surtout dans les premiers chapitres. Dites-moi ce que vous en pensez! - Des premiers temps du monde:
Le monde d’Equestria respire l’harmonie. Pour beaucoup il semble un monde parfait ; mais il faut nous souvenir que jadis, son visage n’était pas celui qu’on lui connait maintenant. Le monde était encore jeune, et des choses telles que le jour et la nuit, qui nous paraissent bien évidentes, n’existaient pas encore. Le monde était à l’abandon, pas de pégase pour s’occuper du ciel, pas de licorne pour percer ses mystères, pas de poney terrestre pour entretenir son sol ; et bien sur pas de princesse pour mouvoir lune et soleil.
Les habitants de ce monde étaient très étranges et difformes, on raconte que les choses qui peuplent nos cauchemars ne sont que des réminiscences de ces Anciens. Ils étaient très différents les uns des autres. Les Anciens vivaient d’une manière très étrange. Leur unique point commun était leur obsession. Chacun avait la sienne : Sauvagerie ne désirait rien d’autre que voir couler le sang, quel qu’en soit le moyen; alors que Guerre recherchait seulement l’affrontement, sans se préoccuper de ses conséquences. Un ancien ne mourrait pas au sens ou nous l’entendons, il naissait quand le concept qu’il incarnait prenait sens, et disparaissait quand il devenait obsolète ; cependant il pouvait être blessé, et souffrir, mais sans jamais être vaincu définitivement. Le plus puissant d’entre eux était sans conteste Vide, Je ne saurais le décrire proprement car on dit qu’il était constitué d’une substance qui n’existe plus aujourd’hui. Vide régnait sur ce monde, secondé par Désespoir et Ennui, mais ce règne n’était pas apprécié de tout le monde. Certains Anciens étaient mécontents, Haine bien sûr, lança le mouvement, encouragé par Guerre et Discorde, qui ne pouvaient pas mettre à profit leurs fantasmes dans ce monde monotone. La plupart des autres Anciens était neutre, ils n’étaient souvent pas pleinement satisfaits du règne de Vide, mais soit étaient trop peureux pour s’y opposer, soit suspectaient que le règne de Haine serait bien pire, ce en quoi ils n’avaient, en un sens, pas tord.
Puis vint le jour de la révolte, les mutins s’attaquèrent à Vide, en conjoignant leurs efforts, et l’emprisonnèrent. Puis ils s’employèrent à se préparer pour son retour. Evidemment, ce système ne pouvait durer, les trois intrigants ne pouvaient, de par leurs natures, pas être d’accord. Ils n’avaient réussi à accéder au pouvoir que par la lutte, mais une fois celle-ci terminée, leur place n’avait plus de sens, aussi ils finirent par se faire oublier et le monde se retrouva sans régent.
Cette absence d’autorité permis à beaucoup d’Anciens d’enfin pouvoir assouvir leurs désirs, notamment Création, qui put -sans que Vide ou Haine ne les détruise- donner apparence à de nombreuses choses. Ce n’était au départ que des choses simples, mais bientôt apparurent des mondes entiers, complexes. Aidée d’Imagination, Création donna ensuite forme aux êtres vivants, capables d’agir par eux-mêmes. C’en était trop pour certains Anciens, comme Ordre, qui trouvaient que tout cela devenait bien trop complexe, ils s’en prirent aux œuvres de Création et Imagination. Ces derniers cependant avaient beaucoup gagné en puissance, en effet, les êtres vivants créaient eux-mêmes et imaginaient beaucoup plus de choses que les esprits étriqués des Anciens. Ainsi même si beaucoup d’univers furent bouleversés par la rage d’Ordre, imposant des lois physiques contraignantes comme la gravité, certains autres purent y échapper, c’est le cas de ce monde bien particulier qui est le nôtre.
« Qu’est ce que c’est que ce bouquin ? Où l’as-tu trouvé Owloysius ? -Où ? -Oui, où, c’est bien ce que je te demande ! »
Le hibou vola jusqu’à la réserve de la bibliothèque, ce local qui contenait tous ces ouvrages bizarres pour lesquels la place manquait dans la partie publique de la bibliothèque. Quand Twilight était arrivée à Ponyville, elle s’était promis de ranger tout ce fouillis mais –malgré sa ténacité- elle avait renoncé devant l’ampleur démesurée de la tâche. La réserve était probablement le plus grand ramassis désordonné de bouquins de tout Equestria. Quand on ouvrait sa porte on tombait tout d’abord face à un escalier descendant. Chacun des murs qui bordaient cet escalier était en fait composé d’étagères remplies de livres bien rangés. L’escalier descendait un étage et aboutissait dans une pièce ronde toute d’étagères encerclée. Twilight avait lu et rangé les livres de l’escalier, et en avait transféré une partie à la bibliothèque elle-même, mais ceux de la pièce en sous-sol étaient bien trop nombreux. De plus, plus elle s’enfonçait dans la cave et plus les livres était vieux, souvent en mauvais état, et elle devait passer de plus en plus de temps pour les rendre présentables. Derrière la première rangée d’ouvrages on pouvait en voir une autre, et Twilight supposait qu’il y en avait bien davantage. Peut-être bien que les livres s’entassaient sur un bon mètre là-dessous, mais Twilight Sparkle avait peur de « creuser » au vu de l’instabilité apparente de la structure livresque. Une fois elle avait cru entendre des soupirs en provenance du fond des étagères, mais après réflexion, c’était surement son imagination. Quoi d’autre aurait-ce pu être ? Et le hibou avait trouvé ce bouquin là-dedans, normal après réflexion, qui sait combien de livres allumés de ce genre on pouvait trouver dans cet endroit ? Une seule question se posait : pourquoi Owloysius avait-il ramené ce livre en particulier ? Mais cette question pouvait bien attendre, alors que le pique-nique de Pinkie Pie ne le pouvait pas.
- Le retour de la tumultueuse Marecules ou des conséquences d'un pique-nique automnal:
Marecules était à bout de souffle, sa crinière dégoulinait de la sueur de l’effort suréquestre qu’elle venait de fournir et du sang de ses ennemis défaits. D’autres arriveraient bientôt, mais elle serait loin, et avec le cœur d’argent du grand prêtre. Une tâche inutile de plus, mais son destin était de toutes les mener à bien. Elle songeait déjà à l’air mesquin que prendrait son oncle quand elle lui ramènerait la pierre et au mal qu’il éprouverait à cacher son désespoir de toujours la voir revenir en vie. Ce moment serait sa récompense, les seuls lauriers qu’elle recevrait, mais elle ne s’en plaignait pas ; pour l’instant elle était trop occupée à le savourer par anticipation.
« Mon oncle, je vous apporte le cœur d’argent de Darktwist, Grand Prêtre de la lointaine tribu des Aurochs. »
Comme prévu, il tressaillit ; comme à chaque fois il ne put que répondre :
« Bien, ma nièce. »
Et il ne trouva pas le courage de réprimer Marecules pour les taches rougeâtres que laissait sur le sol récuré ce qui s’écoulait de son corps. Elle sortit de la salle d’audience sous les hourras d’une foule inconsciente de la tension qui régnait entre le roi et la guerrière. Il était temps maintenant de s’informer, temps de prendre connaissance de ce qui se tramait de neuf en ville, et s’assurer que ses amis en étaient toujours. Marecules commença par celui pour qui elle avait le plus de doutes, à savoir le célèbre Blacksea. Ce dernier était un marchand, aussi bien officiellement qu’officieusement. Seule la nature de ses marchandises était à discuter, et leur provenance aussi en fait, et la manière utilisée pour se les procurer. Pour l’instant il ravitaillait ses braillards à l’ « hippocampe desséchée », infâme bouge notoire, pendant que sa galère mouillait au port sans protection apparente.
« Black, faut qu’on cause, ramènes-toi. »
Même le gros tatoué qui ne perdait presque jamais une occasion de déclencher une bagarre se tint coi. Il fallait admettre que Marecules aurait découragé plus imposant. On en avait beaucoup raconté sur elle : elle aurait à elle seule tué plus que n’importe quel autre poney. Dans ce quartier on la surnommait « la rouge », « la hache virevoltante » ou encore « le glaive affamé », et personne ne voulait savoir ce qu’on en disait ailleurs.
Blacksea le savait, il se ramena, et ils causèrent.
« Où as-tu trouvé ce bouquin ? - Hier quand je suis passé rendre le dernier Daring Doo, Spike m’a conseillé ça. - Ca à l’air pas mal. Il faudra que je le lise quand tu l’auras fini. »
Les six amis terminèrent leur pique-nique sans événement notable, à part peut-être le moment où Rarity s’aperçut que pendant qu’ils discutaient quelques limaces avaient déjà commencé le repas. Elles passèrent un après-midi tranquille, puis vint le moment de rentrer. Twilight ne s’était pas autant reposé qu’elle l’aurait espéré ; au lieu de se sentir énergique comme il l’aurait fallu pour mettre à jour les étiquettes du rayon B5 selon les nouvelles normes de Canterlot elle se sentait simplement amolie par l’après-midi passée en compagnie de ses amies. Il lui faudrait pourtant mener à bien sa tache car ce ne serait pas Spike qui l’aurait fait à sa place. En effet le petit dragon avait un comportement étrange ces derniers temps. Il lui arrivait de disparaitre, parfois pendant toute une journée. Quand il rentrait il restait toujours silencieux sur son escapade. Twilight avait prévu de lui tirer les vers du nez le plus tôt possible mais le dragon violet semblait avoir organisé ses sorties de manière à ce que Twilight ne le croise qu’aux moments où elle n’avait pas de temps à lui consacrer. La dernière fois qu’elle l’avait aperçu elle était au beau milieu de sa vérification hebdomadaire de l’inventaire de la bibliothèque, et la fois d’avant elle avait du lui dicter sa lettre à la princesse dans la précipitation, avant de se précipiter au défilé de mode auquel elle avait promis à Rarity d’assister pour admirer ses créations. Elle se jura de remonter l’interrogatoire de Spike d’au moins six rangs sur sa todo list.
- Où on suit la recette:
Commencez par vous procurer un grand plat, il ne doit être ni trop grand pour rentrer dans votre four, ni trop petit. La taille idéale est de cinq sabots sur six si vous pouvez l’enfourner. Une fois en possession de votre moule vous pouvez commencer à préparer la pâte. Remplissez un demi-saladier de farine tamisée. Puis ajoutez les œufs un à un, en prenant soin de mélanger à chaque fois. Vous pouvez vous-y prendre en creusant du sabot un petit puits, et en rassemblant petit à petit la farine en une boule. Vous devriez avoir besoin de six à huit œufs pour amalgamer toute la pate. Ensuite, ajoutez le lait par petites quantités, en l’incorporant à la pâte. Celle-ci devrait prendre alors un aspect beaucoup plus fluide. C’est votre dernière chance de faire disparaitre les grumeaux alors n’hésitez pas à passer du temps sur cette étape. Une fois que la pâte est lisse il est temps d’y mettre la crème.
L’expression d’Angel ne laissait pas de place au doute : il avait faim et il ne mangerait pas de ça. Fluttershy pourrait bien le supplier, il resterait là, à bouder. Il avait quand même sacrément faim. La ponette jaune, elle, assistait son amie. Toutes deux préparaient je-ne-sais quoi en suivant à la lettre les instructions d’un gros livre écorné à la couverture de cuir constellée de taches plus ou moins anciennes.
« Fluttershy, attention ! » Dit Pinkie à une Fluttershy encombrée d’une pile d’ustensiles que lui avait demandé de lui tenir la ponette rose. On y comptait des spatules, des fouets, des couteaux, mais aussi un tournevis, une boite de dragées contre le mal des transports, et un embout de râteau cassé ; autant de matériel qui tomba bruyamment au sol quand celle qui les transportait sursauta, effrayée par l’irruption soudainede Pinkie Pie. « Je t’avais bien dit de faire attention, mes sens de Pinkie ne me trompent jamais ! -Pardon, je, je n’ai pas fait exprès… -C’est rien ! Ramassons tout-ça maintenant ! » Conclut Pinkie Pie en ramassant un tire-bouchon que Fluttershy aurait juré ne pas tenir quelques secondes plus tôt. Les deux amies continuèrent leur cuisine, sous le regard bougon du lapin. La chose commençait à prendre forme, et il ne pouvait pas se permettre le moindre relâchement, sans quoi il risquerait de trouver ce gâteau presque appétissant, ce qui était inenvisageable puisqu’il en avait décidé autrement une heure plus tôt. Elles s’amusaient beaucoup : quand Fluttershy était épuisée de sa lutte contre les coriaces grumeaux, son amie la relayait, et les terrassait d’un coup de sabot expert ; Fluttershy alors souriait et reprenait sa tâche, un sourire sur son visage. Elles donnaient toutes deux l’impression de savourer cet instant de bonheur simple, en appréciant le calme de leur existence. « Tu sais quoi, Fluttershy ? -Non ? -Je crois que je pourrais passer ma vie à suivre les recettes de ce livre, et je n’aurais besoin de rien de plus pour mon bonheur. »
- L'évasion ou de l'intérêt d'un avis constructif:
Alfonstale de Hoofington avait toujours eu l’esprit d’aventure, jamais il n’avait été capable de tenir en place. Le jour de sa majorité, quand son père, le baron de Hoofington, lui avait annoncé sa volonté qu’il épouse la marquise de Summerpeach, il n’avait bien sur pas accueilli la nouvelle avec l’enthousiasme qu’on attendait de lui. On voulait qu’il se marie. Qu’il laisse de côté sa liberté et s’enchaine à une famille comme son père l’avait fait avant lui. Il avait été plusieurs fois mis en garde, à de nombreuses reprises on l’avait présenté à de jeunes juments de bonne naissance afin qu’il se décidât par lui-même à suivre l’ordre naturel des choses. Sa seule réponse avait été l’ignorance. Il ne ressentait simplement rien envers ces dames aux manières ridicules. Lui ce qu’il aimait dans la vie c’était les récits que les bardes lui racontaient, il rêvait de partir lui aussi, de voyager à travers le monde. Il doutait qu’aucune de ces pimbêches ne le laisserait vagabonder une fois que l’alliance le tiendrait prisonnier. Enfermé dans sa chambre en attendant le lendemain où lui serait présenté la marquise, il ruminait des plans d’évasion. Il ne lui suffirait pas de sortir du château, il faudrait aussi qu’on ne se rende pas compte trop vite de son absence, sans quoi son père ne tarderait pas à envoyer à ses trousses les plus fins limiers, qui auraient tôt fait de le ramener au château manu militari. L’idéal serait qu’on ne remarque son départ qu’au moment de l’arrivée de la promise, pour cela il faudrait qu’on le croie dans ses appartements toute la nuit, ce n’était pas très difficile. Il lui suffirait de sortir par la poterne pour que les chances que son départ soit remarqué soient infimes, il fallait simplement que la femme de chambre qui passait à l’aube vers six heures croie le voir en train de dormir. Cela ne marcherait jamais, on n’abuse personne en glissant quelques coussins sous ses draps. On allait se rendre compte de son départ avant même qu’il ait quitté le bourg qui entourait le domaine familial ! Tant pis, il fallait absolument qu’il quitte cet endroit, il trouverait bien un fermier chez qui loger, en attendant de pouvoir partir plus loin. Ensuite, il serait libre, il pourrait envoyer une lettre à sa famille, en espérant qu’ils lui pardonneraient. Il le ferait dès qu’il serait sur de ne plus être retrouvé. Son baluchon fut préparé en un tournemain : quelques joyaux pour ses frais, une miche de pain, une couverture au cas où il ne trouverait nulle part où loger, ainsi qu’une carte de la région et bien sur, une cape pour passer plus inaperçu. Il hésita un peu et finalement prit aussi un couteau, on racontait assez d’histoires pour qu’il prit ses précautions. Dans la nuit silencieuse, sans prévenir personne, Alfonstale quitta la maison Hoofington et se glissa tel une ombre jusqu’au bourg voisin.
Il connaissait bien ces rues, mais, réciproquement, elles devaient bien le connaitre aussi, il lui faudrait donc quitter le village au plus vite. Il galopa aussi silencieusement que possible jusqu’à sortir du village, et arriver dans un petit bois bucolique. Ce bois avait l’air rassurant, même en pleine nuit, avec ses arbres espacés qui laissaient entrevoir les étoiles. Il avisa une cabane de bucherons qui se dressait fièrement au milieu de ces bois, comme le château de Hoofington au milieu du bourg. Soudain emprunt de timidité il hésita un instant, puis se décida à frapper à la porte. On lui entrouvrit doucement la porte, un œil gris perle lui demanda alors la raison de sa venue. « Je suis un voyageur et je cherche asile pour la nuit, je peux payer si il le faut ! » Répondit-il timidement, se sentant comme intrus dans cette maison. Son mensonge sonnait terriblement faux, jamais on n’allait le laisser rentrer. A sa grande surprise la porte s’ouvrit toute grande, et une jument d’à peu près son âge lui enjoignit d’entrer. Le mobilier était simple, la maison rustique, mais on s’y sentait chez soi. Son hôte le dévisageait toujours d’un regard suspicieux. « Vous pouvez dormir à l’étage, la deuxième chambre est libre. -Merci beaucoup, madame… ? » Dit-il en espérant avoir droit au nom de l’inconnue « Mademoiselle » Lui répondit-on sèchement. Comprenant qu’il n’aurait pas droit à plus d’explications, il monta les escaliers de bois, en sentant sur sa croupe peser le regard de la demoiselle.
« Sérieusement, Rarity, c’est nul ! Je n’arrive pas à comprendre comment tu peux apprécier ce genre d’histoires molles ! - Il suffit d’un minimum de bon goût, Rainbow Dash, le talent de l’écrivain ne se mesure pas au nombre d’explosions à la page. - Si au moins la couverture était rembourrée, je ne dirais pas, on pourrait s’en servir comme oreiller après avoir lu la première page, mais même pas, c’est dur comme du bois ! - C’est parce que c’est du bois, darling ! C’est un exemplaire très ancien est c’est cette méthode qu’on utilisait autrefois pour protéger les livres. - Ca reste un vieux bouquin, tu devrais sortir faire un peu d’exercice sinon tu finiras toute poussiéreuse comme lui. »
Conclut Dash en partant brutalement en chandelle, sans laisser le temps à Rarity pour une réplique. Cette dernière sourit, peut lui importait ce que son amie pensait de ses lectures, elle finirait bien par changer d’avis. Arrivée chez elle, elle ne put ignorer le magnifique rubis en forme de cœur qu’un inconnu avait déposé là. Ce serait mentir que de prétendre douter de la provenance de ce cadeau, mais Rarity préférait croire qu’il puisse s’agir de n’importe qui. Après tout, il n’y avait pas que le petit dragon à la lorgner du regard. Quand elle le croiserait elle lui glisserait malicieusement quelque chose comme « regarde, quelqu’un m’a apporté ça, c’est joli, non ? », ou peut-être autre chose, il fallait qu’elle y réfléchisse. Ensuite elle observerait la réaction du dragonnet. Mais que cherchait-elle au fait ? Partageait-elle les sentiments du reptile ? Bien sur que non, il était beaucoup trop jeune. Jeune et fringant, plein d’énergie… Jeune tout court, et bien trop insouciant.
« Hey, sucre d’orge ! Ca t’dirais de t’inscrire pour le rodéo ? C’est la semaine prochaine ! - Je suis outrée que tu songes seulement à me le proposer. - C’est une blague, mais promets-moi au moins d’y passer, cette année je me suis entrainée comme une folle. Cette fois je l’aurais ma première place ! - C’est bon, je serai là. » - Promis ? - Oui, promis, mais je ne serrerai pas ton sabot plein de ton crachat, bon, j’ai quelque chose d’urgent à faire, tu veux bien me laisser ? »
C’était étrange, pourquoi Rarity était-elle aussi pressée, cela avait-il un lien avec le livre qu’elle portait en essayant de le cacher ?
- L'instrument de mon retour:
On croit à tort, que moins de contraintes permettent d’accéder à la puissance. C’est inexact. Nous avions la possibilité de faire ce que nous voulions, de modeler entièrement l’environnement selon nos désirs sans la moindre difficulté ; nous nous sommes bien vite lassés de cette facilité. A quoi bon accumuler du pouvoir si c’est aussi facile ?
En parallèle sur d’autres mondes, les règles mettaient les habitants à rude épreuve. C’était à eux de se plier à leur environnement. Au début cela fut certes difficile. Des tribus entières étaient cruellement décimées par des fléaux inévitables, les autres ne s’en sortaient qu’avec peine. Néanmoins à force d’épreuves ceux qui survivaient apprenaient, et s’endurcissaient. Lentement ils devinrent plus forts, mais aussi plus malins. Le challenge les poussait en avant, sous leurs sabots coriaces ployaient peu à peu les règles sévères de leur monde. Il leur fallait sans arrêt faire face à des disettes prolongées ? Il s devinrent capable de digérer la roche la plus dure. Il leur fallait pouvoir faire face aux bêtes sauvages qui peuplaient leur monde infernal ? Ils se virent pousser des griffes. Ils craignaient les éruptions de volcans ? Des écailles à l’épreuve de la lave recouvrirent peu à peu leurs corps. Ils ne nous ressemblaient plus guère, à vrai dire, et leur manière de vivre changea aussi. Beaucoup pour survivre essayaient de profiter des autres. La méfiance s’installa. Le danger changea de visage : les congénères étaient bien plus féroces que l’environnement ; chacun cherchait à dominer les autres. Ce n’était qu’une course sans fin vers la plus grande puissance.
« J’ai faim. »
- Où on mélange un bon coup:
Les clients de l’ « Hippocampe » retenaient leur souffle, en général quand une discussion commençait comme ça il n’en ressortait rien de bon. La tension montait, quelques marins se rappelèrent soudain qu’il fallait qu’ils réparent leurs filets. Enfin Marecules s’installa et ouvrit la bouche. « Alors comme ça tu pars sans moi ? - Mais non, que vas-tu imaginer, ma rouge. - Te fous pas de moi, j’ai bien vu que ton bateau était prêt à partir. Avoue, tu as voulu te faire la malle dès que tu as appris mon retour. - Comment peux-tu supposer une chose pareille ? Nous somme amis ! Pourquoi voudrais-je te fuir ? - Je n’en sais rien, mais tu vas me l’expliquer. Tu as déjà entendu parler de ma patience légendaire ? - Heu, non… répondit Blacksea, ne comprenant que trop tard. - C’est parce que je n’en ai pas. Conclut la jument rouge en ruant. La table valdingua à travers la taverne rompant le silence tendu. Alors tout se passa très vite. Les hommes de main de Blacksea dégainèrent leurs coutelas. Le barman disparut derrière son comptoir. Marecules cracha au sol. Un poulain qui observait la scène à travers la fenêtre décampa juste avant que la table ne la traverse, le glaive de Marecules décrivit un mouvement circulaire qui aurait tranché un membre de Blacksea si celui-ci n’avait pas bondi d’un mètre en arrière. Un marin poussa un cri, stoppé net par un sabot baladeur. Un verre mousseux fut renversé sur une crinière jaune. A partir de là, la situation devint indescriptible, la moitié des clients tentaient de fuir la bagarre alors que les autres y participaient activement. On se souvenait vaguement de la raison pour laquelle elle avait commencé. Marecules compensait son infériorité numérique face aux soudards par son habitude des combats de masse. L’indiscipline de ses adversaires les conduisait inévitablement à heurter d’autres joyeux lurons, qui se joignaient au chaos général avec des hennissements excités. Quand la garde prétorienne arriva l’auberge avait acquis une touche pittoresque qu’on ne voit guère qu’en ces occasions : des meubles dans des positions improbables, une coloration exotique des murs ainsi que, comme toujours dans ce genre de situation, un étalon assommé suspendu au lustre. Surpris par les événements, les fêtards qui s’étaient attardés furent bien vite ligotés et embarqués sur une charrette brinquebalante. Blacksea sourit à Marecules : c’était dans une situation semblable qu’ils s’étaient connus.
Fouettez fort le mélange, jusqu’à faire fondre la crème. L’objectif est d’avoir un résultat homogène. Il faut ensuite y incorporer le sucre. N’espérez pas vous débarrasser entièrement de celui-ci, il restera des grains qui caraméliseront à la cuisson. Versez ensuite cette pâte dans le moule choisi précédemment, faites-le cuire pendant environ vingt minutes à feu vif. Attendez qu’il refroidisse. Préparez ensuite une jatte de crème fouettée : mettez la crème bien froide dans un récipient à hauts bords et fouettez violemment, jusqu’à ce qu’elle prenne cet aspect léger et onctueux. Reste la partie architecturale : découpez le gâteau dans le sens de l’épaisseur puis garnissez la partie médiane de crème fouettée ainsi que de cerises. A conserver au frais.
Dernière édition par edmondgildberg le Mar 20 Nov - 19:48, édité 11 fois |
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