un chapitre rapide avant de partir demain en vacances. Ne vous inquiétez pas, je m'arrangerais pour sortir des chapitres pendant mon séjour en Bretagne.
Chapitre 4
leçon n°1
Olympius montait la garde devant la porte de la bibliothèque. Il affichait une expression avenante mais les poneys n’osaient pas insister pour renter dans la bibliothèque. Fluttershy parlait avec lui, Rainbow Dash à ses côtés.
« Alors… euh… c’était bien, au bal ?
- Ouais, ça c’est plutôt bien passé, même avec les nobles.
- J’ai rencontré les Wonderbolts ! Wouah ! Et ils m’ont trouvée super !
- J’ai… j’ai bien aimé… les animaux… j’ai rencontré plein de nouveaux ami/
- Ouais, c’était cool, trop cool, tellement cool ! Aussi cool que moi ! »
A l’intérieur, Aquarelle observait ses élèves depuis un moment. Ils étaient tous debout. Rarity s’agitait, le regard mauvais. Lorsque, vingt minutes plus tôt, elle avait demandé pourquoi ils restaient de bout à ne rien faire, Aquarelle avait pris son air princier et lui avait sèchement rétorqué de « fermer sa grande bouche et rester immobile ». Spike ne tenait plus, et piétinait sur place. Twilight restait le plus immobile possible, surtout depuis le rabrouement d’Aquarelle. Au bout de trente-cinq minutes, la princesse lâcha :
« Asseyez-vous. »
Spike et Twilight poussèrent un discret soupir de soulagement en s’asseyant sur les coussins posés pour eux. Aquarelle les fusilla du regard.
« TWILIGHT, SPIKE, DEBOUT ! » beugla-t-elle.
Elle-même resta parfaitement droite, comme depuis le début de la séance. Elle poussa un léger soupir.
« Vous manquez de tenue, c’est affreux ! Tant de travail ! À partir de maintenant, vous allez être debout très souvent, surtout lors des cérémonies à la cour. Spike, cesse de te tortiller, Twilight, pas de soupir en t’asseyant, Rarity, ferme ta bouche. Bon, on peut commencer. Spike, Twilight, assis. La prochaine fois, si vous faite une faute à cet exercice, c’est debout tout le temps. Aquarelle la gentille, c’est en dehors. Ici, c’est la prof et la princesse Aquania. Tout ce que je vous enseigne ici DOIT rester secret, est-ce bien clair ? REPONSE ! »
Les élèves opinèrent vigoureusement.
« Bien. Twilight, qu’a tu retenu de la conversation entre la princesse Célestia et moi ?
- Euh… un échange de banalités…
- Pitoyable ! Rarity ?
- Une conversation aimable…
- Fabuleux !
- C’est vrai ?
- Oui ! Fabuleuse analyse d’une idiote ! Spike ?
- Euh…
- Quelle éloquence ! Vous n’avez même pas les bases. Prenons la première phrase. »
Aquarelle écrivit « Chère Aquania, quel plaisir de te voir ! » au tableau noir. Elle aimait beaucoup les tableaux noirs, dédaignant les verts, qu’elle trouvait affreux. Les noirs étaient un peu old-school, mais pas trop quand même.
« Cette phrase contient une insulte. Oui, Twilight, Célestia peut insulter, mais ses insultes sont bien cachées. Elle a essayé de faire croire aux nobles que nous sommes proches, mais c’était la deuxième fois qu’on se voit. La première était à ma naissance. Elle a clairement avoué qu’elle ne me considérait pas comme apte à fonder une nation. Elle aurait dû dire « princesse Aquania ». C’est ce que je lui ai rappelé en la tutoyant et en l’appelant « Célestia », et non « princesse Célestia ». Elle est repassée au vouvoiement et à « princesse » la phrase après.
- Fonder une nation ? releva Twilight.
- Bien, t’as retenu au moins une chose. Mais t’as pas à questionner. Enquête, engage des détectives, mais pas frontalement. Jamais frontalement. Dans le pouvoir, on fait des messes basses, et un noble honnête c’est comme un être vivant dans le désert : c’est rare et ça survit pas longtemps. Tu veux vivre ? Tu mens. »
Elle écrivit « votre rêve », « le futur », « mes sujets » et « seule ».
« Elle a traité ma future nation de « rêve ». Elle a insinué que ce n’était rien, et elle le pense sûrement encore maintenant, mais je ne pouvais pas laisser passer ça, surtout devant les nobles, alors j’ai contré avec « le futur ». En proposant l’aide de ses sujets pour bâtir ma nation, elle m’a traitée comme un de ses sujet. Je ne le suis plus. Elle comptait sur un lien très fort entre Equestria et mon peuple. Pour mes plans, je dois m’écarter de sa façon de gouverner, et donc d’Equestria. Rien à signaler après. C’est ça que vous auriez dû voir.
- T’es pas un peu parano, là ? Osa Spike ? »
Aquarelle lui bondit dessus.
« C’est le POUVOIR, Spike ! Ce n’est pas un simple jouet ! Des milliers de vies sont en jeux ! Bien sûr que tout le monde est parano, mais on a nos raisons. Ce sont ces subtilités qui décident du destin d’une nation. Une seule erreur, et c’est la guerre ! Le pouvoir est un jeu dangereux. Ce n’est même pas un jeu, c’est la boîte de Pandore. Pourquoi croyez-vous que ma mère se soit contentée d’un duché misérable alors qu’elle aurait pu régner aux côtés de mes tantes ? Elle était lassée du pouvoir. Allez, déguerpissez, et pas un mot sur ce qui s’est passé ! »
Elle quitta d’un coup son expression austère et eût un rire léger.
« Aquarelle la gentille, celle qui ne parle pas au nom d’une future nation et dont personne n’analyse les paroles est de retour ! » chantonna-t-elle,