|
|
| [Romance][Triste] Coeur de Nuit | |
| Auteur | Message |
---|
#Saldana Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 34 Localisation : Paris
| Sujet: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Mar 12 Mar - 16:46 | |
| Hellow everybrony Me voilà de retour pour vous jouer un mauvais tour.. Original ? jk j'ai autant de créativité qu'une loutre des Galápagos Jk² en fait je sais juste pas comment présenter cette nouvelle fic -_-"
- Citation :
- Synopsis: Un poney banal dans une capitale pas si banale avec une vie banale, chiante et sans intérêt pour personne. Forever alone ? Il semblerait que non, il va se retrouver propulsé dans le pire endroit pour un être tel que lui. Pour le meilleur et surtout le pire.
Passionnant hein ? Tellement hardcore. Comment ça, qu'est ce que c'est que ces soupirs exaspérés ? Je ne vous permet pas >< De retour avec les tags guimauves, pour une fic totalement wtf il faudra sans doute attendre le 1er avril =)
On garde les bonnes habitudes, liens de dl et d'accès directs aux chapitres à la fin de ce post ci
Sur ce je vous laisse apprécier, dévorer ou régurgiter ce chapitre.
______________________ Canterlot C'est un peu la ville dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Même si elle a une fâcheuse tendance à venir s'incruster dans beaucoup (trop) de conversations. Son ombre plane au dessus de nous et, parfois, vient s'écraser juste devant toi en hurlant « Parlez de moiiiiiiiiii ». Ne vous leurrez pas mais ne pas évoquer Canterlot dans une discussion c'est très dur. Hoofball ? La rivalité Canterlot-Manehatten qui a fait couler plus de sang qu'une demi-douzaine de campagnes contre les dragons. La mode ? Flash sur Canterlot en direct de ses trois cents boutiques de vêtements toutes plus prestigieuses les unes que les autres. Un plaisir pour faire ou refaire sa garde-robe, enfin si on a les moyens de dépenser le PIB de Ponyville en un après-midi. Par extension, Canterlot c'est LE centre du chic et du bon goût d'Equestria, LA référence pour mettre fin à tout débat. Si vous n'avez pas un magasin dans cette ville vous n'êtes pas vraiment un commerçant d'envergure. Si votre travail est proposée partout sauf dans la capitale et bien, désolé on vous rappellera mr/mme jsaispasqui. Canterlot, plus qu'un nom, une consécration, le Saint-Graal de la reconnaissance pour ceux qui veulent devenir quelqu'un. Une ville ou on peut trouver le meilleur de tout. Vous ne savez pas ce que c'est de vivre tant que vous n'habitez pas à Canterlot avec ses musés, ses bibliothèques de rêves, ses magasins où l'on peut trouver absolument de tout, ses parcs, ses bars, ses restaurants, sa vie nocturne que beaucoup cherchent à égaler sans jamais parvenir à s'en approcher. Écoles de prestiges pour obtenir ce diplôme qui vous ouvrira les portes du monde. Par extension un pourcentage très élevé de jeunes étalons et juments. On ne le remarque pas vraiment tellement cette ville est grande et peuplée mais Canterlot c'est un peu la Mecque de celui ou celle qui veut se trouver un partenaire. Parce que rester célibataire à Canterlot c'est impossible, pas vrai ? Il existe cependant un second Canterlot. Pas de paillettes, pas de glamour, pas de mode et de chic dans cet univers, c'est plus froid, plus gris, plus...terre à terre. Ici il faut travailler pour manger, comme partout ailleurs sauf qu'ailleurs, en général, on est pas harcelé par la perfection en permanence histoire de bien te faire sentir que tu es un raté à ne pas vivre toi aussi comme un pacha. Pas de belles maisons hors de prix mais juste quatre murs et un toit. Parce que oui, le prix de l'immobilier dans la capitale c'est quelque chose qu'il faut avoir vécu pour y croire avec plus d'aberrations au centimètre carré que dans un rêve de Discord....un Discord qui aurait sniffé trop de sucre. Et puis trouver un travail il faut encore que quelqu'un veuille de vous. Ben oui, il faut maintenir une réputation hein, donc on ne prend que le fin du fin pour faire...la plonge. Diplôme prestigieux et deux ans d'expérience pour distribuer le courrier. Pour rejoindre la cohorte des petits sabots de l'ombre qui font tourner le grand carrousel veuillez présenter patte blanche et CV irréprochable. Et comment tu le remplis ton CV si personne ne veut de toi ? Ok faut se bouger, se sortir les sabots du...bref. Mais pour certains c'est plus difficile que pour d'autres. Dommages, un monde de clones c'est ennuyeux pour trouver un truc de nouveau mais au moins tu ne te manges pas une morale en papier tous les deux mètres. Car certains montent sur la capitale avec des rêves pleins la tête et des étoiles dans les yeux. D'autres juste parce qu'ils n'ont pas des masses de choix. -Putain, les rêves c'est comme la confiture, moins tu en as...plus tu crèves de faim. Dans un geste de rage l'étalon claqua la porte de sa boîte d'allumette qui lui servait de logement. Il laissa tomber sa sacoche sur le sol avant de se jeter sur son lit. Rien de mieux après une journée longues et chiante que de se détendre sur un support doux et moelleux. Même si ledit support commençait à être particulièrement défoncé. Il faudrait qu'il en change...encore un truc à faire sur une liste qui ne cessait de s'allonger tellement il avait la flemme de...de tout en fait. Allongé sur le dos il essaya d'oublier à quel point ses membres lui faisaient mal. Huit heures, huit heures dans la rue à se faire traiter comme un moins que rien, à se faire ignorer comme une tache sur le sol, à essayer d'interpeller les gens pour se faire répondre qu'on n'avait pas le temps. Phoque, tu n'as pas deux minutes dans toute ta journée tellement remplie ? Pourtant c'est bien toi qui, même pas dix mètres plus loin, t'arrête pour fumer ta pipe en ne faisant rien d'autre que regarder les nuages. Même pas un sourire ou un bonjour, juste de l'indifférence voir de la haine. Tout ça pour s'entendre dire que désolé, tu n'as pas fait assez de chiffres donc tu ne reviens pas demain. Se défoncer, garder la pêche et le sourire et au final foirer là où l'autre poney qui a été rien moins qu'un rustre garde sa petite vie bien tranquille... -Chiant d'être idéaliste dans cette ville de fous, marmonna t-il avant de lâcher quelques jurons. Demain il devrait trouver autre chose. Encore. Incapable de garder un foutu travail parce qu'il manquait toujours un petit quelque chose. Pourtant il fallait qu'il s'enfuie d'ici, de cet appartement, de cette ville...et pourquoi pas de ce pays. Avec un soupir il se redressa et jeta un regard triste sur sa vie. Dit comme ça c'est vachement dramatique mais au final pas tellement faux. Ce logement c'était un peut tout ce qu'il avait et encore, ce n'était pas lui mais sa mère qui payais le loyer. Sinon il aurait été clairement en difficulté pour s'en sortir. Une salle de bain minuscule, une cuisine réduite à sa plus simple expression et à peine assez de place pour faire tenir un lit et son bureau. Alors que des prétentieux fini vivaient dans l'opulence lui il était bloqué dans un véritable réduit. Une soudaine envie de frapper quelque chose l'asticota mais encore une fois il lui répondit non. Par flemme sans doute, ou juste parce qu'il avait peur de se faire mal. En grognant il se dirigea vers le cercueil, surnom accordé à sa douche qui lui laissait à peut prêt autant de marge de manœuvre qu'un...cercueil justement . Un jour il allait finir par y rester bloqué et mourir de faim, de soif ou de ridicule. L'eau s'écoula sur son corps et il soupira de plaisir. Il râlait mais au moins il avait un toit, de l'eau chaude et un truc à manger. Enfin, peut-être, si il n'avait pas encore oublié de faire des courses. Surtout que vu l'heure tardive, ce serait un véritable parcours du combattant. Déjà qu'il détestait sortir en général, alors après ces derniers jours passés dans la rue il avait juste envie de s'ouvrir une conserve, de se connecter sur son ordinateur et de surtout, SURTOUT, ne voir ou parler à personne. Enfin, sauf à une seule. Avec un mouvement bizarre il ferma l'arrivé d'eau et sorti de la douche avec des mouvements...spéciaux. Attrapant une serviette il se dirigea tout en se séchant vers le recoin qui ressemblait vaguement à un réfrigérateur. Vide de toute denrée comestible hélas, à moins que le vert jaune bizarre soit le signe d'un sandwich sain et nutritif. Passage au plan B, les conserves, rangées sur l'étagère...et devenues apparemment transparentes. Peut-être un truc connu juste des cuisiniers, une règle qui dit : ne laissez pas les conserves à l'air sinon elles deviendront invisibles. Ou alors il les avaient juste toutes consommées. Pas cool. -Fait ch*** !! Il se retourna et attrapa rapidement son sac, son baladeur et ses écouteurs. Impossible de supporter les autres poneys sans de la musique dans les oreilles. Avec un peu de chance il arriverait à se glisser entre deux rush de clients et expédier vite fait bien fait cette corvée. Quoique... Tel un éclair il se rua vers un placard qu'il avait oublié. Non mais vraiment, il était une larve dès le moindre effort physique mais pour trouver un moyen de ne pas sortir il avait une endurance de Wonderbolt. Et là, derrière cette porte de mauvais bois, son précieux : des boîtes de pâtes. Avec des gestes presque religieux il en sorti une et la brandi bers le plafond -C'est l'histoire de ma vieeeeeee... Goguenard devant sa propre stupidité, il rangea rapidement ses affaires et se mis à la cuisine. Demain, promis, il ferait ces foutus courses, pour au moins un mois histoire de ne plus avoir à sortir. C'est qu'il détestait les corvées comme tout bon flemmard qui se respecte. Et aussi il détestait sortir, voir des gens... Il commença à rigoler tout seul comme un idiot en contemplant ses pâtes. Tellement darkrebelle cette attitude. C'était sa faute à lui si il ne pouvait plus supporter de croiser sans arrêt des couples tout beaux, épanouis et amoureux ? Au pays de la beauté absolu les poneys juste mignons sont mal vus. Et lui il n'était clairement pas mignon, sinon comment expliquer son célibat ? Ou alors il était juste imbuvable comme étalon. -Et merde. Encore une fois à se triturer les neurones. On lui avait dit un jour que pour commencer à s'aimer il fallait apprécier son reflet dans la glace. Hors à chaque fois qu'il se regardai dans un miroir le résultat n'était vraiment pas motivant. A chaque fois il voyait des yeux bleus banals, un pelage pas vraiment blanc mais pas non plus gris, terne, insignifiant. Des fois il se prenait à adopter une pose quelconque et se trouvait au mieux ridicule. Même pas un sourire de rêve, juste une version timide, presque douce...mais qui voulait encore de la douceur ? Les pâtes cuites, elles filèrent dans une assiette qui elle-même se retrouva posée sur le bureau. Oui, il mangeait devant son ordinateur et alors ? Il n'était personne, juste un poney pitoyable avec de grandes idées dans la tête mais une vie misérable. Nan mais sincèrement pourquoi il ne pouvait pas arrêter de réfléchir comme ça ? Personne n'allait l'entendre après tout, il se faisait juste du mal. Partir de la nécessité de faire les courses à une réflexions profondes sur le sens de sa vie. Enfin profondes...Juste doué pour se faire des scénarios dans sa tête, une fois en pleine action il n'était qu'une pâle réplique de lui-même, sans volonté, sans persévérance...merde qu'il ne s'aimait pas. Bon, finit le délire là, temps de rentrer dans un autre monde. Un monde virtuel où il n'était pas sans cesse mal à l'aise, un monde où il pouvait envoyer balader les cons et les abrutis, un monde où il n'avait pas à renter dans un moule pour avoir le droit à la parole. Même si au fond c'était juste un autre moule mais au moins celui-là il arrivait à s'y placer sans trop se prendre la tête. Ordinateur lancé, casque équipé, musique sélectionnée, pâtes...en train d'être mangées. Rapide vérifications de quelques sites en quête de nouveautés. Rien d'intéressant hélas. Tant pis. Les pâtes trépassées, l'assiette à peu prêt rangée, le temps de passer aux choses sérieuses. Double clic, mot de passe, sélection de personnage et voici venu le temps des rires et des chants...pour lui. Rien de tel que d'envoyer d'autres poneys ad patres virtuellement. Pas à se soucier de qui était qui, de l'apparence ou du rang social. Et puis au moins ici il arrivait à délirer sans susciter des regards et des paroles gênés. Bref, un poney banal qui oubliait sa vie morose quelques heures comme des milliers d'autres. Un jour il faudrait vraiment qu'il fasse un truc pour ne plus être aussi fade. Mais pas ce soir il avait la flemme. #Myfree 2512 vient de se connecter-Merci à celui qui a inventé les listes d'amis. Sans plus attendre il lui envoya un petit message de salut. Puis il commença à discuter avec lui. Ou plutôt elle. Présentés par hasard au détour d'une partie par un tiers, ils avaient sympathisés entre deux séances de « pownage massif de noobs » comme elle disait. Il ne pouvait s'empêcher de parfois se demander qui elle était dans la vraie vie. Pas parce que, comme tant d'étalons, il bavait comme un toutou sur la première jument rencontrée, juste...ben de la curiosité. Car avec le temps ils avaient commencés à discuter de choses et d'autres en dehors du simple domaine des jeux. Elle parlait d'une façon tellement différente de ceux et celles qu'il croisait sans cesse, plus...naturelle ? En plus, pouvoir discuter avec une jument sans, tout de suite, devoir clarifier si oui ou non tu es en train de lui tourner autour avec l'intention de joueur au docteur c'était d'un rafraîchissant. Tellement matraqué d'informations dont le but ultime était de mettre un maximum de poney dans son lit, le simple fait de papoter en dehors de toute notion de drague, juste parce qu'on apprécie la personnalité de l'autre... Bon ok, il était un étalon jeune, marié au célibat, évidemment que plus d'une fois il s'était posé la question. Surtout que rencontrer du monde quand d'une part on n'aime pas sortir et que d'autres part on est presque maladivement timide en présence de l'autre sexe ce n'est pas une chose des plus évidente. En tout cas ce soir elle ne semblait pas super enthousiaste. Encore des problèmes avec sa sœur on dirait. Comme quoi il n'y avait pas que Celestia qui avait des soucis dans son couple même si, pour la princesse, c'était devenu quelque chose de banal depuis sa rupture spectaculaire d'il y a deux ans. D'après son amie c'était soirée karaoké façon « concours de cris » et elle semblait en avoir ras la croupe de ces disputes. Malgré sa totale inexpérience il lui avait donné deux trois conseils généraux mais rien ne semblait suffire à calmer cette hystérique. #désolé j'en peut plus, je vais faire quelque chose c'est insupportable, à toutes#Myfree 2512 vient de se déconnecterL'étalon s'étira sur sa chaise en poussant un soupir qui ressemblait fort à un grognement. -La prochaine fois je lui conseillerai la paire de claques. Pendant une vingtaine de minutes il continua à éclater et se faire éclater mais ce n'était plus pareil. Quand vous jouez avec des poneys que vous appréciez le plaisir est facilement doublé pour tout un tas de raison, chacun aillant sa préférée. Et puis bon, jouer en multijoueur peut rapidement porter sur les nerfs et un groupe d'amis permet de contourner agréablement ce problème. Mais dans tous les cas, avec son partenaire favori hors-ligne et aucun autre de disponible il était condamné à jouer seul ce soir. Ou simplement faire autre chose. Décision prise, il salua rapidement ceux qui allaient rester puis ferma le jeu. Il balaya alors son appartement du regard. Sa tour concentrait énormément de ses loisirs, entre films, musique, jeu, écriture et lecture. Cependant il avait également un bon nombre de volumes papiers disposés dans les coins et recoins. -Yep, soirée bouquin. Surtout qu'il avait du choix. Une dizaine de minutes plus tard il était allongé sur le flanc dans son lit, ses écouteurs bien placés sur la tête, la musique à fond et un roman entre les sabots. Il se plongea alors avec passion dans les aventures d'un poney confronté à une société dans laquelle les juments avaient encore plus disjonctés que celles d'Equestria. Difficile à croire mais pourquoi pas, vu ce qui était arrivé depuis deux ans. Totalement parti dans cet autre univers il ne réalisa pas tout de suite qu'on frappait à sa porte. Écouter du Ponydeth avec le volume chauffé au rouge n'aidait pas non plus. Pourtant il finit par réaliser que c'était sa porte qui était martelée et son nom crié. -Foutue soirée, qu'est ce que c'est encore ce délire ? Agacé il laissa tout tomber et alla vers sa porte ce qui lui prit même pas deux secondes vu la taille de son « palace ». Sa mine qui disait clairement « j'espère que c'est important pour que vous veniez me faire chier à cette heure » s'effaça cependant très vite lorsqu'il découvrit que le poney en train de le déranger n'était autre qu'un garde royal. Et même si il voyait très mal entre le manque de lumière dans le couloir et l'armure sombre de son visiteur, il était clair que ce garde n'était pas seul. Trois autres patientaient en effet derrière son visiteur, verrouillant le passage plus sévèrement qu'une ceinture de chasteté. -Heart Plush ? L'étalon leva la tête vers le garde qui le dépassait bien d'une demi-tête. Inutile de nier malgré un pic violent de stress. -Oui msieur. Intimidé ? Noooooon, absolument pas, personne n'est intimidé de voir débarquer chez soi tard le soir quatre gardes en armure sombre, au visage sévère et à la carrure imposante, surtout lorsque l'on est un poids plume plus habitué du clavier que de l'haltère. -Veuillez nous suivre. Le stress venait d'être doublé. ___________________ Chapitres Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Téléchargement (format Open Office) Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5
Dernière édition par Saldana le Ven 7 Juin - 3:15, édité 3 fois |
| | | #Bro-Nie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Mar 12 Mar - 17:09 | |
| J'étais intrigué et excité quand j'ai vu que tu te lançais dans une nouvelle fanfic. Un peu déçu quand tu annonçais à nouveau une romance, on avait déjà bien été servis avec le Miroir. Mais bon. Par contre mes impressions sur ce premier chapitre, c'est pas super-super. J'ai cligné des yeux plusieurs fois pour voir si j'avais bien lu et le pire, c'est que c'était bien le cas. Quand tu parles de Canterlot comme étant la Mecque, déjà. A moins de faire cotôyer les poneys et les humains (et dans cette fic, ça n'a pas l'air d'être le cas), l'expression n'a pas de sens. La Mecque n'existe pas dans MLP, du moins pas sous la forme qu'on connait. D'accord, on a l'Arabie Selloudite mais justement. Là, en ponyfiant le nom de la ville sainte, ça pourrait marcher. Puis y a eu le passage sur l'ordinateur. Je sais que la technologie MLPesque est cheloue. Ils s'éclairent à la bougie et se déplacent en train à vapeur pendant que Twilight à des trucs électroniques dans son labo et qu'elles se coiffent avec des fers électriques. Mais quand même là, Internet, les jeux en multi ? J'étais comme ça, je t'avouerais : J'ai une grande confiance en tes capacités de conteur Saldana, crois-moi. Mais là quand même, ça envoie sérieusement du steak de compet' dès le chapitre un en termes de WTF. |
| | | #Saldana Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 34 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Mar 12 Mar - 19:35 | |
| Hey, c'est des images, comme le dieu des ivrognes, le saint graal (d'ailleurs pas de réflexion dessus ? ^^) et tout ce genre de choses Note que les poneys n'en parlent pas, vois ça comme une illustration métaphorique Et si vraiment ça te gêne...dis-toi que c'est une ancienne légende perdue a travers les âges...mouhaha Quand aux jeux en multi...sache que ponynet aura une grande importance Wtf ? meuh non, juste un univers un chouia différent, les poneys peuvent pas rester arriér...heu sans internet toute leur vie - Citation :
- Un peu déçu quand tu annonçais à nouveau une romance, on avait déjà bien été servis avec le Miroir
Jdois avoir encore une trace d'un écrit totalement pas romantique mais jsuis nul en dehors de ce domaine on dirait En plus j'ai pas le grimdarkshadownightmmarehardcoregoreoftheevilchaosdestruction |
| | | #Saldana Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 34 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Ven 15 Mar - 5:35 | |
| Vous l'espériez...ou pas Vous l'attendiez...ou pas Vous allez l'aimez...ou pas En tout cas c'est un sacré pavé...ou pas
__________________ Chapitre 2 La calèche filait à pleine vitesse, faisait fi des obstacles aussi futiles que les signalisations, les limitations de vitesses ou les passants. Même si à cette heure la plupart des poneys étaient chez eux ou en pleine activité nocturne. Canterlot, la ville qui ne dort jamais. En l’occurrence Heart Plush aurait préféré être en train de dormir. Ou de lire. Ou de faire n'importe quoi d'autre plutôt que d'être coincé dans ce véhicule entre deux gardes à l'air beaucoup trop sérieux à son goût. Se faire extraire de chez soi avec une efficacité militaire, embarqué plus ou moins de force dans une calèche très légèrement intimidante et rouler à en perdre haleine ? Il était tombé dans un film ? Il s'était endormi ? Oui ça devait être ça. Même si il aurait préféré ne pas avoir de tels maux de ventre à cause de l'angoisse. Qu'est ce qu'il avait bien pu faire ? Il n'était personne, dans la vraie vie ou dans sa version virtuelle. Jamais de militantisme, jamais un mot contre le régime ou les princesses, aucun site, aucun propos haineux sur Ponynet. Bon, certes il rageait comme tous le monde ou presque mais c'était tout. Si il n'avait pas de crime à se reprocher, alors pourquoi une telle démonstration de force ? Ces derniers mois les interventions de la gardes royale de Canterlot s'étaient multipliés, ceux qui intervenaient sur le terrain étaient toujours, TOUJOURS, membres de la garde de Celestia. Ce qui était parfaitement logique dans un sens. Mais dans ce cas pourquoi ses « amis » faisaient-ils parti de la garde Lunaire ? Et pourquoi lui ? Jamais les gardes de la nuit n’intervenaient sauf urgence, cas exceptionnel... ...et instruction directe de la princesse Luna Sauf qu'il revenait au même point : pourquoi lui ? Son seul crime était d'être insignifiant. Une histoire de dark complot avec un criminel qui se serait fait passer pour lui ? Scénario de film tout ça...Un homonyme ? Nan sérieusement... Questionner ses compagnons, hors de question. Il avait entendu suffisamment de rumeurs sur ce qui arrivait aux poneys un peu trop curieux. Demander l'aide des autorité était une chose, se faire attraper par elles en était une autre et fort nouvelle pour lui. Et si il avait commis une faute, autant ne pas aggraver son cas en ouvrant sa bouche pour enquiquiner les gardes au risque de les énerver avec pour conséquence une probable « chute dans les escaliers ». Dire qu'il crânait sans cesse derrière son écran. Là il était juste à deux sucres de se faire dessus. Cinq, dix puis vingt minutes. Mais où l'emmenait-on donc ? Ils étaient sorti de Canterlot depuis longtemps, forcément. La ville était grande mais pas assez pour qu'à cette allure...Et jeter un regard à l'extérieur, comment faire entre ses deux gardiens qui sans doute scrutaient ses moindres réactions ? Un frisson parcourut sa colonne vertébrale tandis que les rumeurs sur les gardes du palais lui revenaient. Loyaux, presque fanatisés, prêts à tout pour protéger les princesses. Pour rentrer dans la garde il fallait être prêt à obéir à n'importe quel ordre sans discuter et sans hésiter. Ces dernières années la sélection avait été encore plus impitoyable, au point de faire frémir jusque dans les cercles les plus militaristes d'Equestria. Il avait lu quelque part que de plus en plus de poneys pensaient que c'était là une preuve supplémentaire que Celestia voulait renforcer un peu plus son emprise sur le royaume, surtout depuis qu'une partie de la garde était chargée de faire « respecter les bonnes mœurs ». Et là il était entre les sabots de la garde Lunaire. Pour y entrer il fallait faire une demande spéciale et passer de nouveaux tests. Enfin, d'après les rumeurs vu qu'autant la garde de Celestia était visible telle une vitrine de son influence, autant la garde de Luna était discrète, presque invisible. Heart Plush savait qu'un décret avait limité strictement la taille des gardes de la princesse de la nuit alors pour en faire parti... Un nouveau frisson parcourut son échine tandis qu'il réalisait être entouré des membres d'une unité sans doute encore plus fanatisée que la garde de Celestia qui pourtant flanquait la trouille à des étalons vétérans de plusieurs campagnes aux frontières. -Et merde, souffla t-il. Était-ce son imagination ou ses surveillants avaient échangés un bref regard ? Il tourna légèrement la tête dans l'espoir d'arriver à apercevoir quelques miettes du paysage...avant de se rendre compte que les fenêtres étaient assombries. Super, arrêté en pleine nuit par les gardes les plus dangereux d'Equestria pour être conduit à toute vitesse dans un endroit secret. Le début d'une mauvaise blague ou d'un roman. Ou d'une galère sans nom. Jusque là la le choc de la surprise avait réussi à masquer sa peur. Mais constater qu'il ne pouvait rien savoir le retourna complètement, lui tellement habitué à trouver des réponses en quelques clics. Angoissé chronique, sa vielle compagne se manifestait chaque seconde d'avantage, l'enveloppant dans ses sabots glacés pour mieux le noyer dans une panique absolue. -Cinq minutes !! Heart Plush sursauta. La voix venait de l'extérieur mais de qui ? Avant d'avoir pu comprendre le pourquoi du comment les gardes s'animèrent. L'un ouvrit un coffre situé à l'avant et en sorti un objet à l'allure sinistre. L'autre se plaça de telle façon à contrôler l'accès à la porte comme s'il allait devoir jaillir brusquement de la calèche. Déconcerté, l'étalon ne remarqua pas tout de suite que le premier garde lui avait passé les menottes. Le clic de la fermeture le ramena pourtant à la réalité et il contempla ses nouveaux « bijoux » : noirs, froids et d'un aspect impeccable. Mais ce n'était rien en dehors de ce qui l'attendait ensuite. -Baisse la tête, lui ordonna le garde d'une voix neutre. Il tenait entre ses sabots une sorte de sac dont l'ouverture était maintenue par un petit cercle de fer. Visiblement percé de trous mais trop petits pour y voir quoique ce soit. Sans rire il avait violé l'enfant caché d'une princesse ? Tremblant de peur, il fit ce qu'on lui ordonnait. La privation de sa vue fut brutale et littéralement terrifiante. Pas autant cependant que cette sensation d'étouffement qui le prit dès que le sac fut complètement en place. L'air qu'il respirait était chaud, lourd, lui brûlait les poumons. Que ce soit dans le noir ne faisait qu'amplifier et décupler le phénomène, comme se faire enterrer vivant. On l'observait, ils savaient qu'il allait finir par manquer d'oxygène, il allait y rester. Déjà paniqué, il commença à craquer totalement, remuant dans tous les sens et gémissant pitoyablement dans une vaine tentative pour faire entendre son calvaire. -Du calme. Facile à dire pour toi qui n'est pas en train de suffoquer sous un morceau de tissu. Malgré tout, l'absence de haine dans la voix le rassura un peu mais pas autant que le fait de recevoir un ordre. Respecter l'autorité toute sa vie n'était finalement pas qu'une mauvaise chose, les années d'obéissance couplées à la réputation sinistres des gardes Lunaires lui en imposaient suffisamment pour qu'il réussisse à se contrôler....pendant au moins quelques brefs instants, Dans un grand bruit la calèche stoppa, assez brutalement pour qu'Heart Plush soit déséquilibré. Mais avant de toucher le sol il sentit qu'un des garde le soutenait. Sans attendre, le son d'une porte qui s'ouvre à la volée se fit entendre et il sortit, ou plutôt vola, hors du véhicule. A peine ses sabots avaient-ils touchés le sol qu'il quasiment traîné vers une destination inconnue. Il protesta mais les gardes l’ignorèrent complètement et le poussèrent sans ménagement. Une, deux, trois portes s'ouvrirent puis se refermèrent, il avait quitté le gravier pour de la pierre, dur et froide. La folle course dura encore quelques minutes, combien il ne savait pas, la notion du temps s'effaçant au profit du simple fait de continuer à respirer avec un sac sur la tête et des fous à ses côtés. Soudain ce fut l'arrêt, brutal. Il chancela quelques instants suite à sa rencontre avec une plaque d'armure. Qu'il oublia dès qu'il s’aperçut qu'on lui avait retiré sac et menottes. Prenant de grandes bouffées d'air frais, il chercha à se calmer, reprendre son souffle, son cœur battant la chamade entre ses émotions fortes et la course bonus de la soirée. Pitié plus jamais ça. La salle était petite, toute en pierre, comprenant juste deux tables, quelques chaises et une armoire en bois sombre. Quatre torches illuminaient la pièce fermé de chaque côté par une porte d'apparence robuste et garnies de fer. Aucune fenêtre, aucune décoration, juste de l'utilitaire. Et quatre étalons musclés, armés et visiblement déterminés. L'un deux, au manteau sombre (comme tous les gardes de Luna dirait-on) s'avança vers lui. -A partir de maintenant, tu vas me suivre comme mon ombre. Pas un mot, aucune question, aucune remarque. Et ne t'avises pas de lambiner. Compris ? Heart Plush fixa le garde à la recherche de la moindre trace d'humour sur son visage. Perdu, celui-la était aussi amical qu'un bloc de roche. Avait-il juste remarqué qu'il était lui, pauvre étalon, en sueur, essoufflé, fatigué et un tantinet en panique ? A croire que rentrer dans l'armée vous fait oublier que tous le monde n'est pas aussi résistant. Là, c'était le moment idéal pour une petite bravade, un classique du genre : « Et si je refuse » ? Sauf qu'en l’occurrence il n'avait vraiment mais vraiment pas envie de jouer au plus malin, surtout avec un poney capable de l'envoyer manger les pissenlits par la racine en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Donc il hocha la tête, que pouvait-il faire d'autre de toute façon ? Il n'arrivait même pas à grogner tellement son souffle lui manquait. Le garde adressa un signe à ses camarades puis se dirigea vers la porte la plus éloignée. Heart Plush alla se placer à ses côtés, docilement. Il aurait pu jurer, la tête sur le billot, que le garde avait prit une grande inspiration. Puis il ouvrit la porte. Un flot de lumière vive inonda la pièce, à tel point qu'Heart cligna des yeux, incapable de distinguer quoique ce soit. Aveuglé, il fut poussé à la suite de son compagnon qui, sans tenir compte de lui, entama un trot rapide vers la gauche. Péniblement il essaya de le suivre, handicapé par sa vue réduite à sa plus simple expression et le rythme soutenu du garde qui mettait à rude épreuve ses capacités physiques déjà faibles. Mais bientôt sa vision revint...et il manqua de rentrer dans un mur alors que sa mâchoire inférieure échappait à son contrôle. Il se trouvait dans un palais. Pas une demeure ou une grande et très grosse maison, non, un véritable palais. Le plafond était tellement haut qu'il n'était pas sur de le distinguer correctement. Les murs, le sol...toujours en pierres mais finement travaillées, pas ce produit brut de décoffrage qu'il avait observé dans la première salle. La taille était démentielle, impossible de tout embrasser d'un seul regard. Et encore, il n'était que dans un couloir, il n'osait imaginer le reste. Les murs étaient couverts de tableaux, parfois de tapisseries, le sol disparaissait presque entièrement sous un tapis qui devait valoir à lui seul un an de son loyer. Sans arrêt ils croisaient des statues ou simplement des bustes. Malgré leur vitesse et ses connaissances quasi nulles en art, il aurait juré que ce qu'il voyait là coûtait une fortune. Et l’éclairage...on se serait cru en plein jour tellement les torches, les lustres et les il-ne-savait-pas-trop-quoi se succédaient sans fin. Clairement le cadre était à baver. Qui donc pouvait bien avoir les moyens de se payer pareil luxe ? Et surtout en dehors de Canterlot et avec des rapports avec la royauté et... Distrait il rentra une nouvelle fois dans le garde le précédant. Surprit, il tourna la tête vers lui et se figea : la mine de son guide était...sinistre ? Angoissée ? Inquiète ? Zut, il était vraiment nul pour deviner les pensées des autres juste en les regardant. A ce moment là un bruit se fit entendre et deux juments parurent à quelques mètres sur leur droite. Heart les dévisagea quelques instants mais fut ramené à la réalité par son « camarade » qui recommença son trot rapide et avec lui son lot de souffrances Ils enchaînaient les couloirs, certains luxueux comme le premier, d'autres plus ordinaires, moins décorés mais toujours d'apparence propre et soignée. Parfois ils croisaient un, deux ou même un petit groupe de poneys. Malgré la sueur qui lui piquait les yeux, Heart pensait avoir reconnu des uniformes, surtout noirs avec des dentelles blanches....le personnel sans doute, réussit-il à déduire alors que le sang à ses tempes battait la chamade du siècle. Le cadre incroyable n'arrivait plus à lui faire oublier à quel point il n'en pouvait plus. Chaque foulée le rendait un peu plus sourd, un peu plus aveugle, un peu plus oublieux de tout sauf de l'épreuve physique qu'il était en train de subir. Il avait le souffle court, son cœur menaçait de lui déchirer la poitrine et si ses pattes avaient la capacité de parler elles auraient été en train de hurler de douleur. Il n'avait cessé de perdre ses facultés depuis son arrestation mais il arrivait désormais au point de rupture, celui où l'on s'écroule en attendant la fin parce que l'on en a plus rien à foutre. Nouvel arrêt, toujours sans prévenir et avec les mêmes conséquences brutales. Sauf que cette fois il vacilla avant d'aller s'écrouler contre un mur, épuisé. Avaient-ils marchés, courut même, pendant des minutes ou bien des heures ? Sa bouche était pleine de salive mais il n'avait pas la force d'avaler, sauf que cracher sur un pareil tapis ? Ce serait la peine de mort au minimum. Et avait-il encore juste la force de cracher ? Avec effort il réussit à déglutir puis soupira à plusieurs reprises. Mais il était apparemment hors de question qu'on lui laisse le droit de reprendre ses esprits. Une nouvelle fois on l'attrapa et on le traîna. Sur quelques mètres cette fois, une salle dans laquelle il fut quasiment jeté tel un sac avant d'être enfermé à double tour. Nouvelle pause, nouvelle pièce et surtout nouvelles douleurs. Se faire transporter comme un paquet heurte autant l'ego que le corps. Heart avait mal à tellement d'endroit que recenser les zones non douloureuses aurait été plus rapide. Presque sourd et aveugle, il distingua ce qui ressemblai vaguement à un canapé. Il s'y traîna et tomba la tête la première dans les coussins agréablement moelleux et surtout frais. La douleur se fit plus lointaine et avec elle le brouillard qui peu à peu avait obscurcit son cerveau durant cette folle cavalcade.. Péniblement il se passa un sabot devant les yeux dans une tentative d'en chasser la sueur mais ne réussit qu'a se l'incruster plus profondément dans les yeux. Couinant, il attrapa un tissu au hasard et s'essuya soigneusement. -Tendez une minute, murmura t-il. Sa nouvelle prison n'avait rien à voir avec l'ancienne : vaste, bien éclairée par des chandeliers luxueux, elle était sobrement meublées mais avec goût et sans aucun doute pour une coquette somme. Les murs étaient décorés et des armureries étaient visibles derrière les divers rideaux et autres morceaux de tissus qui contribuaient à réchauffer l'ambiance de la pièce. -Définitivement...ouate de phoque ? Heart Plush secoua la tête dans un signe évident de résignation. Sa situation était totalement incompréhensible, comme sortie tout droit d'un cerveau malade, dérangé et complètement tordu. Un cliquetis se fit entendre et il sursauta. Aussi vite que son corps douloureux l'y autorisa, il se retourna pour faire face à ceux ou celles qui s’apprêtaient à se présenter devant lui. Son instinct lui hurlait de se cacher mais la fatigue le cloua sur place, résigné. Le petit groupe qui entra le laissa profondément perplexe. Deux soldats, toujours en armures sombres, protégeant visiblement deux poneys à l'allure nettement plus âgée et surtout civile. Le plus vieux se retourna vers l'entrée et sembla interroger silencieusement un cinquième invisible larron. Après quelques secondes, son regard se porta sur l'étalon objet de tant de délicates attentions depuis le début de la soirée. -Heart Plush ? L'intéressé avala difficilement sa salive. Plus possible de prier pour une erreur d'identité ou quoique ce soit d'autre . -Oui msieur, souffla t-il. -Vous savez pourquoi vous êtes ici ? Il fit signe que « non » avec la tête. Pourquoi sentait-il autant de tension dans cette pièce ? Après tout il était particulièrement insignifiant pour deux poneys visiblement assez important pour être protégés par des gardes d'élites. -Putain, marmonna le second VIP, on a pas le temps pour... -Bon, nous allons faire vite et bien : nous avons besoin de vous pour gérez une crise qui a le potentiel destructeur d'une tornade. Un clown le demandant en mariage n'aurait pas plus surprit Heart que la déclaration gravissime de ce poney dans la force de l'âge. Une partie de lui-même avait envie de simplement s'écrouler de rire et de demander qui les avaient payés pour monter la farce du siècle. Mais une autre partie ne pouvait nier, avec angoisse, que personne jusque là n'avait semblé blaguer. Au contraire ils avaient des mines mortellement sérieuses. -Vous...vous plaisantez là, hein ? Hein... ? Les regards échangés étaient rien moins qu'exaspérés. Le plus jeune des deux poneys franchis le barrage des gardes et planta un méchant sabot dans son torse. -On a l'air de plaisanter ? On essaye de sauver les meubles alors on a clairement pas le temps pour qu'un débile comme toi... -Il suffit ! Tout le monde se figea au son de cette voix, le palpitant d'Heart cessa de fonctionner durant de longues secondes. Dans l'embrasure de la porte, drapée dans un halo sombre aux reflets bleus se tenait Luna, princesse de la nuit, immortelle alicorne au sombre et trouble passé. La grande jument fit quelques pas dans la pièce, chacun d'eux envoyant une vague de peur croissante dans l'âme d'Heart Plush dont le regard fixait désespérément un point situé dans le dos de la princesse, dans une tentative futile de nier jusqu'à la royale présence. Son pelage était dans un désordre sans nom, la sueur le recouvrant d'une couche de saleté, la crinière ébouriffée de façon ridicule mais il n'en avait cure. Car à chaque seconde la jument se rapprochait de lui, chaque instant qui passait figeait d'avantage son corps dans la terreur la plus pure. Enfin elle fut là, juste devant lui, bloquant sa vision qui désormais fixait directement la plaque d'ornement de son torse. Une soudaine pression se fit sentir sous sa mâchoire et sa tête se redressa, envoyant ses yeux bleus croiser le regard de la princesse. A cet instant là il était comme la plus pure des paniques emprisonnées dans une statue de roche glacée. Chaque fibre de son être lui hurlait de fuir, de galoper si vite et si loin que jamais plus il ne croiserait de créature vivante mais l'étalon se retrouvait avec autant d'énergie qu'une feuille morte piétinée par des centaines de passants. Une poupée, il était une poupée pour l'instant vivante entre les sabots d'une jument immortelle. Impossible de faire pire, pas vrai ? -Écoutes-moi bien, poney, commença la princesse. Le ton était calme mais sérieux, proche de la voix royale traditionnelle mais à volume raisonnable, même si cela n'empêchait pas Heart de trembler à chaque lettre. -Nous pensons que tu es le bon candidat pour résoudre un petit problème que nous avons ici. Donc tu vas aller où nous allons te dire d'aller et tu feras ce que tu as à faire sans poser de questions. Est-ce clair ? Incapable de desserrer les lèvres, l'étalon au bord de la folie hocha la tête autant qu'il le put, entravé par la magie de la princesse. -Bien, fit celle-ci avec un minuscule sourire. Soudain il se retrouva à flotter quelques centimètres au dessus du sol. Retrouvant son rôle désormais classique de vulgaire bagages, l'alicorne le transporta avec célérité, traversant plusieurs couloirs à vive allure. Les autres poneys suivaient tant bien que mal le rythme de la jument qui semblait ne pas avoir une seconde à perdre. Compréhensible. Heart se trouva soudain les quatre fers en l'air derrière....une barricade ? Faite en sac de sables, elle protégeait trois gardes en armure lourde. L'étalon eut un mouvement de recul qui lui fit percuter une des jambes de Luna. Sursaut paniqué, il sauta de l'autre côté de la barricade pour s'étaler de tout son long sur le tapis. Mais alors qu'il levait les yeux, il constata la présence du même type de construction à une cinquantaine de mètres devant lui. Depuis quand les soldats dressent des remparts de fortune dans la demeure qu'ils sont censés protéger... ...si ce n'est lorsque le danger est déjà à l'intérieur des murs. C'est alors qu'il les entendis. Ces éclats de voix, depuis combien de temps étaient-ils là ? Désorienté par sa course folle, anesthésié par les conséquences de celle-ci il n'avait jamais prêté attention aux sons, le peu de raison restant étant consacrée à analyser (ou baver) sur ce qu'il voyait, négligeant totalement ses oreilles. L'écho d'une dispute qui semblait venir de...oui, de la double porte massive située à mi-chemin entre les deux barrages des gardes. Sans rigoler il allait devoir entrer là où même des militaires triés sur le volet n'osaient pénétrer ? -Allez !! Le commandement royal claqua tel un fouet transperçant le brouillard de ses pensées. On peut penser ce que l'on veut des raisons profondes qui nous poussent à agir mais la peur, la peur profonde, viscérale, totale, cette peur là peut faire avancer même le plus méprisable des poneys. C'est quasiment en rampant qu'Heart Plush atteignit les portes fatidiques. Il n'osait regarder dans aucune autre direction que celle de la poignée qui allait lui montrer le passage vers un autre genre d'enfer, à en juger par la haine qui transpirait des bruits de la dispute se déroulant à l'intérieur. Lentement il la tourna et entrouvrit la porte...avant de vaciller, les oreilles transpercées par le volume insupportable de la joute verbale qui se déroulait dans cette pièce. Dans un suprême effort, dicté par la peur des représailles de la princesse de la Nuit, il réussit à franchir le seuil et à refermer derrière lui les épais battants. Il se retrouva alors plongé dans une obscurité oppressante, digne de celles rencontrées dans les films d'horreurs les plus glauques, peu avant l'assaut final des créatures démoniaques. Qui ici parlaient haut, très très fort avec un vocabulaire tout droit sorti des plus beaux bouges de la campagne profonde. Soudain le silence. Heart mit plusieurs seconde à le percevoir tellement l'absence de bruit était inattendu au possible. Là, devant lui, deux paires d'yeux se matérialisèrent petit à petit. En même temps que les corps de leurs propriétaires. « Et merde » jura silencieusement l'étalon. Finalement, il avait échangé une princesse pour une autre. ______________ Hope you enjoy this wtf |
| | | #Saldana Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 34 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Dim 14 Avr - 9:47 | |
| J'étais tombé en page 2, snif _________________
Chapitre 3 Tout autour de lui était flou. C'était comme regarder au travers d'une fenêtre recouverte de buée. Aucune forme n'était distincte, il savait juste qu'il était dans une chambre mais celle-ci aurait pu être n'importe où dans l'univers. Même s'il s'en fichait royalement. Parce que ce qui comptait en ce moment, ce n'était ni le lieu ni le moment. C'était pourquoi il avait si chaud, pourquoi tout son corps était en sueur, pourquoi sa vision était trouble, ses membres tremblants, son échine sans cesse parcourue de frissons. La raison était devant lui. Si belle, si magnifique. Il était vaguement conscient qu'elle portait une robe mais, même si sa vie avait été en jeu, il n'aurait jamais été capable de la décrire. Il savait juste que cet ensemble la rendait plus parfaite encore, épousant sa forme tel une seconde peau, accentuant ses formes déjà si délicieuses auparavant, gommant de minuscules imperfections que certes il n'avait jamais remarqué mais qui désormais renforçaient un peu plus le vertige qui le prenait chaque fois que son regard se posait sur elle. Surtout ce soir. Car s'il ne distinguait que vaguement sa silhouette, son visage en revanche brillait avec la force d'une centaine de soleils. Il pouvait y lire l'attente, l'envie, la peur et le soulagement, toutes ces sensations qui pulsaient également au plus profond de lui. Chacun fixait les yeux de l'autre, dans l'attente de celui qui ferai le premier mouvement, qui céderait le premier à ses désirs. Ils attendaient ce moment depuis tellement longtemps que la dernière ligne droite les effrayaient un peu. Lui surtout. Il avait patienté encore et encore dans l'espoir futile de cet instant. Maintenant il était arrivé mais il avait peur de tout gâcher avec une gaffe quelconque. Alors il essayait de garder ses envies sous contrôles, de se retenir de franchir la désormais infime distance qui les séparait pour enfin embrasser ces lèvres si délicieuses, caresser ce pelage si beau, si doux, s'enivrer encore et encore de ce parfum si particulier, adorer ce corps irréel de perfection qui le rendait fou depuis des lunes. Toutes ces émotions finirent par briser leurs entraves. Brusquement il céda et fit quasiment un bond vers ce qui promettait d'être un plaisir sans nul autre pareil. Apparemment elle ressentait la même chose que lui car ils bougèrent en même temps, se retrouvant en une fraction de seconde avec leurs bouches entrelacées dans un baiser langoureux. Elle avait visiblement plus d'expérience que lui dans ce domaine mais il s'en fichait, ce soir, elle était à lui et à lui seul. Enfin. Son cœur battait la chamade, sa dernière lueur de conscience vacillait. Plus, il voulait juste plus d'elle, un simple baiser ne pouvait suffire malgré son intensité. Alors il l'embrassa, encore et encore, tel le déshydraté en plein désert trouvant enfin l'oasis tant attendue. Désormais ils n'étaient plus qu'un tourbillons d'émotions, sa vison se troublant devant tant de délices. Sans trop savoir comment ils se retrouvèrent à s'entrelacer sur un lit dont les draps avaient une texture tellement soyeuse qu'ils semblaient tout droit issus d'un rêve. Il sentait qu'il lui faisait de l'effet. Il se sentait beau, séduisant et incroyablement heureux, plus qu'il ne l'avait jamais été dans sa vie. Cette nuit serait leur nuit, parfaite, fantastique et surtout inoubliable. Souriant de toutes ses dents, il abandonna cette bouche simplement magique avant de commencer une exploration plus approfondie. Chaque centimètre était plus merveilleux que le précédent. Soudain quelque chose attira son attention. Grognant, il essaya d’ignorer cette distraction très mal venue mais rien à faire, cette petite lumière si brillante refusait de le laisser en paix. Alors il tourna son regard directement dans sa direction. A cet instant précis la lumière grandit, passant de la taille d'une tête d'épingle à celle d'un soleil. L'éclat gagna en intensité, la douleur ressentie par ses yeux lui vrillant instantanément la tête. Grognant, il détourna le visage dans la direction opposée de cette agression et chercha sa jument mais celle-ci avait disparues. Tout comme les formes brumeuses de ce qui avait été une chambre. Comme les premiers rayons du soleil transperçant le brouillard du matin, tout avait disparu, il ne restait plus que lui, poney aux contours vague flottant dans une grande lumière aux teintes rouge sang. Il cligna alors des yeux à plusieurs reprise devant pareille sorcellerie. A chaque fois cela semblait dissiper quelque peu cette illusion diabolique. Alors il le refit, encore et encore pour faire disparaître ce cauchemars et retourner auprès de celle qu'il désirait plus que tout. Ultime test sans doute pour savoir s'il était digne ou non de la splendide récompense. Ce qui était sûrement le cas. Rouvrant une dernière fois les yeux, il était de retour dans la chambre. Elle était plus lumineuse, il arrivait à distinguer le plafond blanc au travers de la fine pellicule de larmes qui recouvrait ses yeux. Comme elle refusait de disparaître d'elle même, il roula sur le flanc et enfonça sa tête dans les draps, s'en servant pour essuyer ses yeux endoloris. .Avec un soupir qui ressemblait fort à un gémissement, il émergea finalement des couvertures. Pour se retrouver museau à museau avec une autre jument. Avec des yeux d'un bleu presque aussi clair que les siens. Pendant quelques instant il resta complètement figé, la bouche légèrement entrouverte, le regard trouble. Son cerveau moulinait furieusement mais ses neurones semblaient avoir été trempés dans un bain de mélasse. Mais petit à petit une pensée émergea des brumes pour s'imposer à lui avec une force irrésistible. Jument. Devant lui. Pas normal. Jument. Danger. Poussant un grand cri il se recula soudainement. Avec des mouvements rien moins que chaotiques il se débattit avec ses draps, tentant de rouler loin de celle qui n'avait rien à faire dans son appartement. Il devait fuir, se cacher, fuir vite et loin avant de comprendre ce qu'il se passait, mais qui était-elle, que faisait-elle ici avec lui en train de dormir et depuis quand sont lit était aussi grand et... Sa chute fut bruyante et douloureuse. Quasiment ligoté par le tissu il ne pouvait pas espérer sortir de façon élégante de ce lit. Littéralement la tête la première il bascula vers le sol, le heurtant de plein fouet sans aucun moyen d'amortir sa chute. Grognant à cause de la douleur qui transperça son corps, il tenta néanmoins de se relever puis, devant ses échecs successifs, de ramper pour loin d'ici. Mais cette gymnastique matinale l'avait solidement lié avec le lit et, complètement paniqué, ses mouvements désordonnés n'avaient pas d'autre chance que de l'étrangler dans ses propres couvertures. Finalement, vaincu, épuisé et en nage, il se recroquevilla dans le recoin formé par la jonction du lit et du mur, tentant de reprendre son souffle. Il fixait résolument le sol en essayant de toutes ses dernières forces de se persuader qu'il n'y avait personne dans sa chambre dont le sol venait brusquement de changer de couleur. Mais difficile d’ignorer la paire de sabot impeccablement entretenus qui apparurent dans son champ de vision. La jument toussa faiblement mais il refusa de lever les yeux. -Je venais juste vous réveiller.... La voix était mignonne, dépourvue de toute trace indiquant qu'elle avait été perturbée par ce qui venait de se passer. Intrigué, il releva alors la tête afin de savoir à qui il avait à faire. Il nota tout d'abord qu'elle était jolie. En tout cas selon ses critères à lui. Un pelage d'un brun clair, une crinière de la même couleur mais dans des tons bien plus foncés , un visage avec des traits calmes...pour ce que cela voulait dire. Tout à coup un détail le frappa, un détail suffisamment important pour qu'il se mette à trembler : la jument portait une tenue complète maid. Ou de domestique, de servante, de n'importe quel nom en fait. Pas un costume de carnaval ou une tenue coquine, non un vrai vêtement de travail. Une jument, jeune et jolie, portant un ensemble qu'il avait toujours trouvé attirant et mignon, le tout dans sa chambre, il ne manquait plus qu'un détail pour que le tableau soit complet. -M... « erde » fit Heart dans sa tête. -...onsieur ? Heart soupira, il avait frôlé la catastrophe. -Heu...o...ou...oui ? -Velvet Dress à votre service. J'ai frappé à votre porte mais comme vous ne sembliez pas vous réveiller, j'ai décidé de vous aider un peu. Il semblerait que je m'y suis prise d'une façon incorrecte. -Non, pas du tout mais...qu'est ce que vous faite chez moi ? -Vous avez un petit-déjeuner à prendre à 8h30, il est donc de mon devoir de m'assurer que vous puissiez être à l'heure. Je suis donc là pour vous aider à vous préparer étant donné que je suis à votre service. -Mais... -Navrée Monsieur mais nous n'avons pas beaucoup de temps pour que je puisse répondre à toutes vos questions. Si vous voulez bien passer dans la salle de bain, fit-elle en désignant du sabot une porte à moitié ouverte à l'opposé de la pièce. Ce n'est qu'alors qu'Heart Plush commença enfin à réaliser qu'il n'était pas dans son appartement. Il était dans une immense chambre qui affichait dans ses moindres recoins le mot « luxe », élégant, raffiné mais pas tape à l’œil. En transe, se demandant pourquoi dans ce rêve cette jument ne lui avait pas encore sauté dessus, il se leva et se traîna du mieux qu'il put vers ladite salle de bain. Sur le seuil il eut le souffle coupé de nouveau : en lieu et place de sa douche minuscule s'étalait devant lui une vaste pièce, chaleureusement éclairée et disposant d'une douche-baignoire-piscine de la taille d'un lit double, ainsi que de tout un tas d'autres trucs dont en ce moment il n'avait cure, fasciné qu'il était par cette installation et toutes les opportunités qu'elle pouvait offrir. Une succession de bruits le tira de sa rêverie. L'aillant précédé dans la salle de bains, Velvet avait commencée à sortir tout un tas de serviettes, shampoings, gels douches et autres produits de corps avant de les disposer avec une efficacité redoutable sur divers espaces visiblement conçus à cet effet. Le travail achevé en quelques instants, elle se retourna et fixa un étalon complètement perdu. -Monsieur, vous ne devez vraiment pas être en retard. S'il vous plaît, prenez place, je vais vous aider à faire une rapide toilette, vous vous devez d'être présentable pour votre premier jour. Heart se figea. Dans tout ce flot d'information, il n'arrivait pas à comprendre l'une d'entre elles. -Pardon ? Vous allez m'aider à quoi ? -A vous nettoyer Monsieur, vous êtes visiblement très mal réveillé et, de plus, nous ne pouvons nous permettre de perdre trop d'un temps dont nous manquons déjà. -Je suis parfaitement capable de me laver seul et... -Monsieur... Velvet leva un sourcil, première entorse à son calme professionnel. -Je vous jure je ferai vite. La jument secoua la tête mais abdiqua. Une fois seul, Heart se dépêcha de prendre sa douche pour ne pas contrarier la maid. Depuis quand les domestiques donnaient des ordres ? Ils n'étaient pas censés être aux services d'autres poneys ? Et qu'est ce que c'était cette chambre ? Ce luxe ? Une servante pour lui ? Un véritable délire. Il n'avait vraiment aucune idée de ce qu'il se passait, impossible de se rappeler quoique ce soit de la nuit dernière. L'eau chaude détendait ses muscles, l'enveloppait dans un cocon de douceur, il pourrait rester ici toute sa vie si... Plusieurs coups brusques à sa porte le firent sursauter. A oui, il était pressé c'est vrai.. Coupant l'arrivé d'eau, il s'extirpa maladroitement de la douche format XXL avant de commencer à s'essuyer. Soudain d'autres sabots se saisirent de la serviette et entreprirent de le sécher bien plus vigoureusement. Un courant d'air froid lui fit réaliser que la jument avait vraiment décidée d'expédier au plus vite la session de lavage. Heureusement qu'il avait presque finit cette tâche avant son arrivée sinon... -Désolé Monsieur mais nous allons vraiment être en retard à ce rythme là. -Mais en retard pourquoi ? Et j'aimerai savoir... La jument le poussa de force devant un grand miroir. Saisissant divers peignes et brosses, elle entreprit de mettre de l'ordre dans son pelage et sa crinière sans se soucier de la douceur. Heart grimaça plusieurs fois alors qu'elle s'accrochait à des nœuds de poils mais n'osa protester. Il avait l'impression d'être une peluche tout juste sortie de la machine à laver et en train d'être préparée pour participer à un concours. -J'aurais aimé faire beaucoup plus mais le temps nous manque. Monsieur est relativement présentable pour l'instant, nous nous occuperons du reste plus tard dans la journée. S'occuper du reste ? De quoi ? Et plus tard dans la journée, mais qu'est ce que... La domestique jeta un rapide coup d’œil sur l'heure et n'arriva pas à s'empêcher de grogner de mécontentement. Sans plus attendre, elle tira Heart, le forçant à se remettre debout et l'entraîna jusqu'à la double porte de sa chambre. Visiblement pressée, elle le fit sortir dans un couloir qui réussissait l'exploit d'être encore plus luxueux que sa suite. -Suivez moi. D'un trot alerte, elle le guida parmi de multiples couloirs. La mémoire revenait à Heart par bribes, ses muscles rappelant à son bon souvenir l'exercice similaire de la nuit précédente. Même si cette fois le rythme était infiniment moins soutenu, il devait quand même faire des efforts pour suivre, suffisant pour lui couper l'envie de poser les centaines de questions qui se bousculaient dans sa bouche. Il nota que bien plus de poneys étaient présents dans les couloirs mais peu d'entre eux semblaient se soucier de sa présence. C'est essoufflé qu'enfin il arriva devant une porte que la jument avait déjà ouverte pour lui. -Si Monsieur veut bien se donner la peine d'entrer. -Que.. ? -Les étalons qui vous attendent pourront répondre à toutes vos questions Monsieur. Les ? De toute façon il n'avait visiblement pas le choix. Résigné, il entra donc, la tête basse, soupirant en entendant sa seule issue de secours se refermer sur lui. Cette nouvelle salle était bien plus petite que sa chambre et se composait essentiellement d'un bureau en chêne, de plusieurs étagères de même facture et de deux canapés en croissant entre lesquels était disposée une table ronde recouverte d'une nappe et garnie de tous les ingrédients pour un solide petit-déjeuner. Le grognement qui monta de son ventre lui rappela qu'il n'avait pas mangé depuis un certain temps déjà et qu'il avait vraiment faim. Cependant sa volonté de se restaurer se figea, tout comme le reste de son corps, quand il reconnut les deux poneys assis dans le canapé de droite. -Vous êtes en retard, Heart Plush, remarqua le plus vieux des deux. |
| | | #Rainbow Flash Brony squatteur
Date d'inscription : 07/01/2012 Age : 26 Localisation : A Cloudsdale... Attendez, le temps de le dire, je suis déjà à Manehattan!
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Dim 14 Avr - 11:02 | |
| C'est... Etrange! J'ai vraiment envie de connaître la suite! *w* |
| | | #Saldana Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 34 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Lun 6 Mai - 5:23 | |
| Dr dr dr DROP THE WALL OF TEXT Ben quoi ? :p_________________ Chapitre 4
Heart commençait à avoir l'habitude des situations perturbantes ces derniers temps. Non pas que cela l'aide en quoique ce soit, non, il était de nouveau paralysé comme une vache attendant de se faire percuter par le train lancé à grande vitesse. Pourtant, rien, ni dans la gestuelle ni dans le regard de ces deux mystérieux poney n'indiquait de l'hostilité...cette fois-ci. Au contraire, ils semblaient serein, comme attendant un événement qui promettait d'être une simple formalité. -Mais je vous en prie, asseyez-vous mon cher. Mon cher ? Ce n'est pas comme si leur de leur dernière rencontre cet étalon ne lui avait pas quasiment craché à la figure ? Mais maintenant qu'il le voyait sans une tonne de plomb à la place du cerveau il se rendait compte qu'il était finalement assez jeune...enfin, relativement jeune, clairement bien plus vieux que lui mais pas non plus au point de se faire qualifier d'ancêtre. Entre deux âges plutôt, ce qui expliquait peut-être sa...perte de contrôle. Ou alors était-ce le manque de sommeil car, plus Heart s’approchait et plus il distinguait les cernes sous les yeux de cet étalon. En tout cas il prenait soin de lui, sa robe bleue nuit était impeccablement brossée, sa crinière savamment disposée dans une coupe (sans doute) à la mode et ses vêtements transpiraient la recherche du style qu'Heart qualifiait de « Je dépense une fortune en fringues pour avoir l'air chic et classe alors que j'ai aucune personnalité ». Tandis qu'il s’asseyait face aux deux protagonistes, il posa les yeux sur le doyen de cette réunion. La fatigue se lisait également dans ses traits ainsi que l'âge, des rides commençaient à pointer le bout de leur nez sans toutefois être encore trop marquées. Comme pour son camarade, sa toilette était très soignée quoiqu'un peu plus discrète, comme si l'âge avait donné la crédibilité suffisante pour ne plus avoir besoin de la traduire en termes de simple apparence même si, à titre personnel, il n'aimait pas vraiment la combinaison de couleurs avec ces poils jaunes ternes. Quoiqu''il en soit, Heart se sentait de nouveau extrêmement mal à l'aise à se retrouver comme ceci, seul face à deux poneys visiblement bien plus charismatiques que lui et surtout, surtout, sachant le pourquoi du comment de cette histoire de fou tandis que lui continuait de nager dans un océan d'incompréhension. -Thé, café, jus de fruits ? -Je...heu...café, merci... -Excellent ! Le canapé était très confortable, moelleux à souhait, à la texture agréable et soyeuse. Pourtant il avait l'impression d'être assis sur des charbons ardents. Il était en train de se faire servir par un étalon d'un rang social bien plus élevé que le sien (ce qui n'était pas dur vu qu'il n'était personne) dans un cadre que très peu de poneys avaient un jour contemplé, sans même parler d'y vivre. Tout cela lui paraissait si...déplacé, comme proposer des sucreries lors d'un meeting sur l'addiction au sucre. Comme se pointer à une fête habillé en blanc quand le thème était le noir. Comme...bref, il sentait qu'un truc ne collait pas dans ce tableau juste démentiel qu'était sa vie depuis hier soir. -Dites... -Vous mangerez bien quelque chose ? -... -Servez-vous, ne vous gênez pas. Si quoique ce soit manque ou vous fait envie, nous pouvons sonner les cuisines. -Merci mais... -Vous devriez vraiment goûter à ces petits gâteaux, ils sont succulents. Ok, ce n'était donc pas encore le moment des révélations sonnantes et trébuchantes. A son malaise et son incertitude s'ajoutait désormais une pointe d'agacement devant cet étalon qui le prenait pour un crétin. Il avait faim mais il préférerait de loin avoir des réponses à ses questions plutôt qu'un luxueux repas. Heart décida cependant de faire plaisir à ses...hôtes ? Il grignota quelques (délicieuses au demeurant) céréales, croqua la moitié d'un des petits gâteaux et avala deux tasses de café qui, en sus d'être de grande qualité, lui avaient éclaircies les idées. Le tout en un petit quart d'heure durant lequel lui et le plus jeune des étalons échangèrent deux-trois banalités culinaires. -Je pense, monsieur, que vous aimeriez connaître le fin mot de cette petite aventure dans laquelle vous êtes plongé depuis peu ? Surpris, Heart reposa sa troisième tasse de café. On passait désormais aux choses sérieuses, surtout que c'était le « vieux » poney qui venait de s'exprimer. -Et bien, oui je... L'autre leva calmement un sabot dans les airs pour l’interrompre. -C'est fort simple. Nous avions une crise à gérer et nous avons fait appel au plus apte poney disponible. -Fait appel, vous m'avez quasiment enlevés, marmonna Heart. -Nous ne pouvions risquer un refus ou de perdre la moindre minute en explication longue et vagues. Au vu de la situation et des protagonistes nous nous devions d'agir au plus vite. Et nous avons visiblement eus raison compte tenu du succès que nous, pardon vous, avez remporté. -Je ne com... -Comme vous l'avez sans doute constaté, les relations entre notre princesse Celestia et son compagnon sont quelque peu...tendues, ces derniers temps, l'interrompit le poney à la robe bleue. -Tendues, tendues...vous aviez construit des barricades... -On ne sait jamais ce qu'il peut se produire lors d'une dispute entre deux poneys disposant de grands pouvoirs magiques. Il vaut parfois mieux prendre trop de précaution, au risque de paraître ridicule, plutôt que de s'exposer à un danger facilement évitable. -D'autant plus lorsque le capitaine de la garde, censé diriger les troupes, est justement directement...concerné par cette dispute. -Ah c'était lui le... -Oui. -Et je peux savoir pourq... ? -Une sombre histoire de glaçage à la vanille qui à hélas dégénérée. -Dégénérée... -Quoiqu'il en soit, nous vous avons invité pour vous mettre au courant des dispositions dans lesquelles vous exercerez votre nouveau métier. Les papiers seront prêt cet après-midi mais d'ici là vous... -Tendez là...nouveau métier ? De QUOI ? -Oh, nous ne vous l'avions pas encore précisé, s'étonna le plus jeune des deux. En raison de votre succès hier soir quant à apaisement des tensions de couple et compte tenu de vos aptitudes, nous avons décider de vous embaucher en tant que conseiller spécial chargé de la paix dans le ménage princier. A mi-chemin entre le « Non » de tragédie et le « What the fuck » d'une série, Heart se figea dans une pose qu'il aurait sans doute jugée grotesque si son esprit n'avait pas été en plein blackout. Alors que sa bouche grande ouverte menaçait à tout instant de laisser échapper quelques filets de baves, il tentait d’assimiler les propos du jeunot. Tâche difficile au demeurant, tellement l'absence totale de logique de cette histoire commençait à lui faire perdre la raison. Depuis quand on kidnappait un inconnu pour le propulser à un poste de conseiller royal ? Ou plutôt, depuis quand un zombie social spécialiste de la vie nocturne et solitaire se retrouvait chargé de ramener la paix dans un couple, surtout un couple aussi prestigieux ET dangereux. Même complètement retourné après 25 litres d'alcool fort, lui aurait trouvé ce script nullissime. Cela n'avait simplement aucun début de foutu sens. Autant dire que, perdu dans un océan mental de colle à prise rapide, il n'écouta pas un mot prononcé par les deux poneys durant les 10 bonnes minutes qui suivirent. Ce n'est qu'une fois que ceux-ci se furent levés, excusés et eurent pris congé et qu'il se retrouva seul dans la pièce devant les restes d'un copieux petit-déjeuner qu'il réussit à sortir de son bug mental. -Vous n'avez toujours pas compris ce qu'il se passe à ce que je vois ? Demanda une voix féminine qu'il lui semblait connaître. Tournant la tête, il constata que Velvet, la servante, venait de faire son apparition dans son si jolie petit costume de... Heart secoua la tête, repoussant dans un recoin de son esprit ses fantasmes alors que la jument commençait à débarrasser la table. -Attendez je vais... -Monsieur, c'est à moi de le faire. -Mais... -C'est mon travail. Il renonça à protester et se contenta de la regarder ramasser divers plats et assiettes pour les empiler adroitement sur un petit chariot. -Vous n'êtes pas très curieux comme étalon. -Hmmm ? De quoi ? -Et bien, sans vouloir vous offenser, vous avez été amené au palais de façon arbitraire, envoyé de force dans une chambre abritant au moins une alicorne en pleine rage, venez de vous faire imposer un nouvel emploi, le tout en moins de 24 heures et vous n'avez visiblement pas l'air de comprendre un traître mot du fin fond de cette histoire. -Désolé de ne pas exploser les scores de ce délire, j'ai comme un léger mal de crâne à force d'essayer... -Ce n'était pas comme si, dans un lieu tel que celui-ci, le personnel pourrait avoir de précieuses informations. -Comme une cachette d'anti-douleurs ? La jument acheva de nettoyer la table et, une fois la dernière assiette sur le chariot, attrapa divers ustensiles et entama un nettoyage minutieux de la pièce. Heart soupira. -Visiblement personne ici n'a envie de m'expliquer et se contente de me dire quoi faire. Vous devriez être bien placé pour le savoir, non ? -En effet, pourtant je me ferai une joie de vous répondre si vous m'interrogiez. Et il en connaissait des méthodes d’interrogatoire qu'il aurait aimé pratiquer...stop, ce n'était toujours pas le moment...Heart se tortilla un peu sur le canapé et se pencha en avant. -Donc, si je vous demandai de m'expliquer en détail cette histoire de fou qui semble avoir été écrite par un alcoolique après la cuite du siècle vous le feriez ? -Non. -Mais... ? -En revanche, je pourrai vous raconter une très belle et intéressante histoire à la place. -Heu... -Il était une fois, dans un magnifique royaume, vivait deux princesses. L'une était réputée pour être belle et sage, un dirigeant remarquable avec de grands pouvoirs magiques. Hélas, elle était aussi immortelle, ce qui l'empêchait d'avoir un compagnons qui ne finisse par mourir en la laissant de nouveau seule. Pourtant elle gouvernait son pays sans rien laisser paraître. -Je... -Elle avait eue par le passé un grand, un mortel ennemi, qui lui aussi était un immortel très puissant mais d'une race complètement différente, à tel point qu'aucun autre membre de son espèce n'avait jamais été vu dans le royaume. Il était en revanche totalement incontrôlable et cherchait à faire sombrer le monde dans un comique chaos. -Dites... -Vint un jour où cet immortel, d'une façon totalement imprévue et hautement surprenante, abandonna son rêve de domination chaotique et décida de revenir du côté du bien, aillant après des millénaires enfin comprit le pouvoir de l'amour et de l'amitié. -C'est D... -La vie sentimentale de la princesse attisait depuis longtemps les rêves les plus fous de ses sujets et admirateurs. Ils avaient échafaudés par le passé tout un tas de romances possibles pour leur vénérée princesse. Beaucoup pensaient que ces deux immortel avaient entre eux des liens anciens et que jadis ils avaient été plus que des ennemis ou même de simples amis. D'aucun imaginaient des scénarios divers et variés pour qu'ils vivent un amour parfait et, surtout, éternel Avec la rédemption du seigneur chaotique, cela ne semblait plus être une chimère. -Passionnant mais... -Le temps passa. Petit à petit, les graines de cette relations germèrent. Était-ce à force de s'entendre dire qu'ils étaient fait l'un pour l'autre ? Étaient-ils vraiment déjà amoureux depuis longtemps ? La lassitude d''être seul ? Ou encore la curiosité ?Personne ne le sait. En revanche, les débuts de cette relation absolument folle furent effectivement...flamboyants. -Mais ? -Cela ne dura hélas pas. L'une était sérieuse, peut-être trop et plaçait son devoir avant toute chose, pour le bien de son peuple. Lui en revanche aurait aimé la voir s'amuser, se détendre et faire des choses folles plus souvent. Chacun essayait de faire changer l'autre, de l'amener à adopter son point de vue. Ce qui entraîna nombre de disputes de plus en plus intenses, la nature aillant dotée ces deux êtres d'un très grand ego Heart grogna, sentant venir le mal de tête cosmique. - Alors, un jour, après une grande dispute, l'ancien seigneur du chaos décida de s'en aller vers d'autres contrées où il pourrait s'amuser librement, en jurant toutefois de ne pas essayer de dominer à nouveau le monde. La princesse vécu très mal ce départ. Durant des mois, elle se consola en enchaînant des relations à un rythme effréné. -Mouais...elle n'aurait pas plutôt pu se gaver de glace et de chocolat ? -A cette même époque, son neveu, un prince égocentrique et difficile au possible, rencontra enfin l'élue de son cœur et se maria. Sa nouvelle épouse se lia très vite d’amitié avec la princesse régnante, devenant une conseillère très écoutée et une confidente de premier choix. -Et ? -La nouvelle venue persuada petit à petit la princesse que ce n'était pas de sa faute et que les mâles étaient tous des êtres égoïstes, qui ne pensaient jamais à celles qu'ils prétendaient aimés alors, qu'en fait, elles étaient juste des objets, des trophées exposés pour le plaisir des yeux mais jetés dès qu'une nouvelle conquête arrivait dans leur lit. -C'est pas un peu exagéré ça ? -En tout cas, sous l'influence de sa nouvelle meilleure amie, la princesse entreprit une quasi croisade pour vaincre l'impérialisme mâle et rendre à elles et ses semblables leur vraie place, celle de dominante en bonne et due forme. Après tout, un mâle n'est-il pas destiné à servir une femelle sans poser la moindre question ? Pourquoi, dans un royaume avec autant de femelles, ne seraient-ils pas suspendus à leurs moindres désirs ? -C'est complètement... -Tordu, oui, fit Velvet avec un demi-sourire. Pourtant, malgré ses nouvelles résolutions, elle tomba sous le charme du nouveau capitaine de ses gardes. -Pitié, gémit Heart, pas ce cliché. Et je suppose qu'il était grand, beau, fort et avec un charisme fou ? -Presque, souri Velvet. A croire que le cœur à ses raisons que la raison... -...ne comprend pas, oui je sais, grogna l'étalon avec une mine d'enterrement. -En tout cas, ce capitaine ne correspondait pas exactement aux critères que la princesse cherchait à imposer à sa société. Il avait suffisamment de caractère pour ne pas être un vulgaire pion pour Son Altesse. -Ça j'ai constaté, marmonna Heart. -Ce fut alors le début d'une véritable tempête. La princesse était tiraillée entre son amie qui faisait écho à ses blessures sentimentale et son attirance pour un mâle en totale opposition avec ses précédente aspirations.. Les deux entamèrent bien une relation mais celle-ci était sans cesse entrecoupée de disputes spectaculaires, toujours résolues sur l''oreiller mais signe d'un ménage quelque peu...orageux. -Stop, stop, STOP. -Quoi donc ? -Vous êtes en train de me raconter une superbe histoire même si son scénario est plutôt.....bizarre. Mais j'ai demandé des réponses pas une énigme puissance 15. -J'y arrive monsieur, ne vous en faites pas. La nouvelle manie de la princesse avait entraînée beaucoup de départs plus ou moins volontaires parmi les membres masculins du palais, notamment chez ceux disposant jusque-là d'une certaine influence. Beaucoup d'entre-eux pensaient que, si le nouveau couple princier marchait, l'influence de la conseillère serait enfin contrebalancée et ils pourraient garder leurs postes. Plusieurs conseillers le faisait aussi pour d'autres motifs mais la peur de perdre le pouvoir était un moteur bien plus facile pour les fédérer. Ils entreprirent donc de sauver le couple en lui expédiant toute une série d'experts spécialisés dans ce genre de conflits. -Ah.... -Une véritable hécatombe. Trois se suicidèrent, plusieurs quittèrent le royaume, certains arrêtèrent tout simplement d'exercer mais la plupart s'en sont sortis avec de très mauvais souvenir et une envie pressante de ne jamais plus s'approcher à moins de 100 mètres de ce couple.. -Pourquoi... -Parce que raisonner une immortelle en couple avec ce qui était peut-être le plus gros ego mâle du royaume n'était pas une tâche aussi simple que prévue. Surtout quand les deux ont assez de puissance magique pour vous expédier à l'autre bout de la planète. -Question. -Oui ? -Si des experts avec des années d'études et une expérience de folie n'ont pas résolus ce genre de problème, pourquoi faire appel à moi ? Je sais même pas si un caillou ne serait pas plus efficace. -Parce qu'un caillou ne peut pas porter de chapeau. -Pardon ? -Jusque là la sœur de la princesse s'était peu impliquée dans ces histoires, malgré l'insistance de nombreux notables. Pourtant, quelques-uns de ses conseils avaient portés leurs fruits, dans les mêmes proportions que ceux des autres experts mais elle, au moins, ne s'était pas faite broyée par le couple déchaîné. Certains ont donc fait pression sur elle pour qu'elle prenne le rôle de médiatrice, ce qu'elle refusa en arguant qu'elle tenait ses conseils d'un autre. -Attendez là...je... -Une de ses servantes lui avait soufflée ces idées, venues d'échanges avec un inconnu durant son temps libre. Apprenant cela, les conseillers furent déçus mais plusieurs décidèrent de tenter tout de même quelque chose. -Comme ? -Comme placer cet inconnu au même poste occupé auparavant par des êtres infiniment plus préparés que lui. En cas d'échec, ils pourraient ainsi dire que personne quelque soit son statut social, son expérience, son nombre de diplômes ou même son sexe n'arrivait à éviter les accrocs de cette relation, que par conséquent ce n'était pas la faute des étalons en tant que mâles et donc que cette politique dirigée contre eux est une erreur. -Pitié... -Alors qu'en cas de succès, éclatante preuve que les mâles ne sont pas des moins que rien, que le talent ne dépend pas du sexe, de ses diplômes ou de son statut mais bel et bien de ce que l'on est au fond de soi. Une success story destinée à prouver que l'amie de la princesse a tord et qu'il faut cesser cette politique folle. Les conseillers retireraient une gloire énorme en s'attribuant la paternité de l'idée. -N'importe quoi... -Cet inconnu n'étant personne, il est sacrifiable facilement et, au pire, permettra de gagner un peu de temps pour permettre à d'autres de prendre leurs dispositions pour le futur. Un coup de poker avec peu de risques et un très gros bénéfice possible. Heart était affalé sur la canapé, écrasé par l'énormité de cette histoire. De temps à autre il jetait un rapide coup d’œil à la servante, rougissait un bref instant avant de recommencer comater en essayant d'analyser sa situation. -Captivant... -N'est-ce pas ? La jument se rapprocha et agita un plumeau devant le nez de l'étalon en mode larvaire. -Je suis sûre que personne ne pleurera si un obscur individu venait à se faire manger, digérer et recracher par le système. Tant que l'on peut le relier d'une quelconque façon aux princesses pour justifier son utilisation, le reste n'a pas d'importance. -Merci... -A votre service, fit-elle en rangeant l'objet dans le chariot avant de se diriger vers la sortie. -Hey !! -Oui monsieur ? -Et vous, c'est quoi votre rôle dans ce foutoir ? -Moi ? Je suis à votre service, il est donc de mon devoir de vous aider au maximum dans l'accomplissement de votre tâche. C'est ce que je fait … -En m'expliquant ce guêpier? -Non, en vous racontant juste une belle histoire qui pourrait vous aider à comprendre dans quoi vous venez de mettre le sabot. -Mais... Velvet ouvrit la porte et la franchit à la suite de son chariot, avant de s'arrêter sur le seuil, de se retourner et de fixer Heart dont le regard était toujours dirigés dans le vide. -Monsieur, vous avez un emploi du temps très chargé aujourd'hui et nous risquons d'être en retard si nous n'y allons pas maintenant. -Aller où ? -Mais à votre premier rendez-vous de la journée voyons. -Je...nan mais...attendez là... -Maintenant monsieur, coupa avec un ton autoritaireVelvet en fronçant les sourcils Le soupir de Heart résonna dans toute la pièce et même dans le couloir. Malgré tout, il se leva et se dirigea, les sabots traînants, vers la porte. Les juments, toutes des tyrans, pensa t-il avec amertume. |
| | | #the little tanker Frony
Date d'inscription : 20/03/2013 Age : 25 Localisation : En train de coller des affiches : chat de schrödinger, rechercher mort et vif devant chez vous
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Lun 6 Mai - 10:55 | |
| très bonne fic! je veux la suite |
| | | #Saldana Brony passionné
Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 34 Localisation : Paris
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Ven 7 Juin - 3:10 | |
| Chapitre 5 Les allées succédaient aux couloirs. Le décor était toujours aussi sublime aux yeux d'Heart, surtout que le trajet se faisait à un rythme tranquille cette fois-ci, lui laissant tout le temps d'admirer en détails les splendeurs qui l'environnaient. Malheureusement pour lui, il était encore trop retourné par cette succession d’événements délirants pour apprécier la décoration. « Pourquoi ? Pourquoi moi ? » Malgré ce que sa...servante lui avait dit ? Il avait tellement de mal à se l'imaginer à son service alors qu'il était en train de la suivre docilement, comme un animal que l'ont convoie d'un point A à un point B. Cependant, ce n'était qu'un détail, une goutte d'eau dans un océan de chaos. C'était fondamentalement ridicule tout cela. Quelle que soit la raison, jamais on ne faisait appel un parfait inconnu sans aucune qualification, issu de Ponynet, à la rescousse dans les affaires de cœur. Enfin si, mais pas de cette façon, pas en attendant de lui qu'il résolve miraculeusement un sac de nœuds de proportions galactiques. Encore moins lorsqu'il ne s'agissait rien moins que de la dirigeante de son pays. Et surtout, SURTOUT pas quand on était aussi peu calé à ce sujet que lui. En couple avec le célibat depuis toujours, abonné au clopping solitaire, spécialiste en isolation sociale, c'était du pur délire que de ne serait-ce envisager un miracle. Sans compter qu'il n'avait pas vraiment à sa disposition de manuel explicatif pour savoir quoi faire. Gérer la situation, lui ? Quelle blague. La nuit dernière, il avait soi-disant résolu la crise ? Ridicule. Il se rappelait juste s'être fait hurler dessus pendant des dizaines de minutes, unissant les deux amants dans une rage à son égard. C'était ça, la solution magique ? Fermer sa gueule et encaisser les cris de deux poneys furieux ? Drôle de méthode. Seulement, pouvait-il juste refuser ? Rien dans le discours des deux conseillers ne lui avait laisser entendre qu'il avait le choix. Qui sait comment tous réagiraient s'il disait non ? Refuser un poste aussi prestigieux, avec sans doute des avantages matériels considérables, dans un cadre de rêve tout en s'attirant, peut-être, les faveurs de deux très grands du royaume ? L'opportunité d'une vie, offerte alors qu'il n'était que peu de chose... des poneys auraient tué pour moins que cela. Plus il ruminait et plus il se disait qu'il ne pouvait pas se la jouer « j'en ai rien à carrer de vos problèmes ». Déjà, ce serait peut-être causer du tord à son amie, c'est en conseillant la princesse que tout avait commencé. En cas de refus, quelle garantie avait il qu'il puisse en ressortir sans conséquence ? Les conseillers semblaient suffisamment retors pour avoir envie de passer leurs nerfs sur quelqu'un. La princesse Luna, il en était persuadé, n'hésiterait pas à « évacuer » une servante pour oublier cette pantalonnade. Et vis à vis d'elle, il passerait pour le pire des lâches et des égoïstes. Ce qu'il ne pouvait supporter. Les autres juments le terrifiait, à des degrés différents certes, mais globalement les côtoyer était un enfer pour lui. Mais pas elle. Perdre son estime lui ferait un mal terrible. Et qui sait, peut-être arriverait-il à convaincre Velvet ou quelqu'un d'autre de les présenter. Un petit sourire se dessina sur son visage pensif. Un premier rendez-vous dans des circonstances atypiques mais il n'en était plus à ça prêt. Abonné depuis toujours à l'anonymat, il n'était pas contre un peu de reconnaissance. L'ego était un moteur puissant, une véritable drogue dont on pouvaitt facilement devenir l'esclave. Si refuser lui donnerait l'image du parfait connard, réussir en revanche lui accorderait un crédit immense. Les mises étaient grosses et le pactole final considérable... les conseillers avaient raison finalement, c'était un coup de poker pour tout le monde, qu'avait-il à perdre ? Et surtout, qu'avait-il à gagner en échange ? Cela ne pouvait pas être si terrible que ça de devenir l'expert en histoires de cœur du château, pas vrai ? Si profondément plongé dans sa rêverie, il ne remarqua pas tout de suite qu'il avançait désormais seul. Pendant un instant il afficha une expression de surprise mêlée de stupidité, ne comprenant pas pourquoi il était soudain seul. Instinctivement il sentit le stress monter en lui, perdu, seul et sans repère dans un palais gigantesque. Qu'est ce qui allait lui arriver si on lui demandait ce qu'il faisait ici et.... -Monsieur ? Soulager de reconnaître la voix de Velvet, il se retourna pour découvrir que la servante s'était arrêtée devant une porte plusieurs mètres derrière lui. -Heu... -Je constate que vous ne rêvassez pas à moitié. -C'est à dire que... -Peu importe, votre premier rendez-vous de la journée est ici. Heart se rapprocha, penaud, de la jument. Jetant un coup d’œil à la porte, il remarqua le petit encadré fixé dessus. « Toilettage et soin du corps - Sweet Bubble » Le regard qu'il jeta alors à Velvet Dress n'était rien moins que décontenancé. Elle dût s'en apercevoir car elle soupira légèrement avant de prendre le ton d'une mère s'adressant à son poulain un peu lent du cerveau : -Vous allez désormais travailler à la cour royale, au beau milieu d'étalons et juments de très haut standing. Vous ne pouvez continuer à paraître aussi négligé qu'en ce moment même, ce serait inconvenant et un manque de respect grave à l'étiquette. -Mais je... -La princesse a été claire à ce sujet : elle n'apporte son soutien à cette entreprise que si vous arrivez à vous conformer aux us et coutumes du palais. -Et laquelle, de princesse ? Maugréa Heart. -La princesse Luna bien sur, rétorqua la servante en haussant un sourcil, comme si elle énonçait l'évidence même. L'étalon déglutit ostensiblement. Parmi toutes les juments de la planète, cette alicorne lui fichait une trouille carabinée. Autant Celestia lui fichait les jetons en raison de ses éclats de colères...redoutables, autant Luna....c'était comme faire face à une beauté mortelle, à la voix douce mais aux mots durs et glacés dissimulés sous un enrobage de miel. Ce genre de jument capable de vous prendre et de vous briser en un millier de petits morceaux puis de faire pleurer chacun d'eux, le tout en buvant son thé matinal un sourire aux lèvres. Une jument de fer, qui n'a pas besoin d’élever la voix pour vous faire trembler dans vos sabots. Il avait le dos en sueur juste en se remémorant leur brève rencontre... -J'ai pas le choix je suppose ? Velvet frappa brièvement à la porte avant de l'ouvrir et de la désigner du sabot à Heart. -Vous avez acceptez ce travail avec ses avantages et ses obligations Monsieur. L'étalon passa devant elle avec un rictus, se disant qu'on ne lui avait pas vraiment demandé s'il voulait ou non de ce poste. Cependant, son expression vira à la consternation quand il constata qu'on venait de l'attirer dans un véritable salon de beauté : une immense salle remplie de tout un tas d'installations dont il ne connaissait pas le nom au contraire de la fonction : le transformer en caniche de compétition. -Ah, Velvet, vous nous amenez notre défi du jour ? Lança une voix guillerette depuis la droite de Heart, qui sursauta. Tournant la tête, il découvrit une licorne grise à la crinière rouge, élégamment coiffée, accompagnée de trois autres juments plus discrètes mais, hélas, toutes diablement attirantes, visiblement les assistantes de la sexy jument grise. -En effet Miss Bubble, voici Monsieur Heart Plush. Comme vous le voyez, il a grand besoin de vos talents. -Ne vous inquiétez pas ma chère, j'ai connu des poneys dans un état bien plus désespéré que votre client, rétorqua Sweat avec un sourire en coin. L'expression de la licorne changea ensuite du tout au tout, détaillant Heart dans ses moindres détails, pinçant les lèvres de désapprobation, émettant de temps en temps un petit bruit de consternation avec sa langue. -Hum, Monsieur va néanmoins s'inscrire facilement dans mon top trois. Regardez moi cette crinière, un véritable meurtre visuel. Et ce poil, mon dieu mon ami, ne prenez-vous donc jamais soin de lui ? J'ai vu bien des horreurs capillaires dans ma carrière mais celle-ci me terrifie littéralement. Et cette mine, mon chou j'ai déjà rencontré des étalons à l'article de la mort avec une meilleure apparence. Vous ne sortez donc jamais ? Viviez-vous dans une grotte ; sale et humide ces dernières années ? Ah, et cette queue, jamais vous ne la brossez ? Ne la taillez ? Ciel mon ami, ce n'est plus de la négligence à ce niveau là, c'est un crime contre la mode et le bon goût. La jument se plaça devant un Heart rouge de honte et de confusion, se tortillant, mal à l'aise face à cette pluie de critiques. -Ne vous inquiétez pas, vous êtes entre les mains de la meilleure équipe d'esthéticiennes de ce royaume, nous avons déjà fait des miracles par le passé, nous en ferons un avec vous. Elle se tourna alors vers ses assistantes et choqua ses sabots à plusieurs reprises : -Mesdemoiselles, nous avons beaucoup de pain sur la planche, alors ne lambinons pas. Commençons par un nettoyage en règle de Monsieur, nous allons avoir besoin d'un terrain impeccable pour opérer. -Me net...non mais attendez là, hors de question, je suis déjà propre et... Comme dans un film d'horreur, Heart fût aggripé par trois juments avec une mine d'ange mais des intentions diaboliques et entraîné, sans arriver à se défaire de leur étreinte, vers une grande baignoire. -Je vous le rends dans trois petites heures ma chère. -Entendus Miss Bubble, je repasserai le chercher à ce moment là, répondit Velvet en tournant les sabots vers la sortie. -Velvet, vous ne pouvez pas m'abandonner là, Velvet ! Velvet !!!! La porte se referma et avec elle les derniers espoirs de fuite pour Heart, qui poussa un long gémissement misérable alors qu'une des juments commençait à faire couler de l'eau, un sourire réjoui aux lèvres. -Et le voilà, beau et enfin présentable dans le beau monde, annonça Sweet avec une mine visiblement réjouie. Je vous prie de croire que cela n'a point été facile, mais nous y sommes parvenues. -Excellent travail Miss Bubble, comme toujours. -C'est toujours un honneur de servir une princesse, fit la jument avec un petit hochement de tête appréciateur. Quoiqu'il en soit, il est entre vos sabots désormais. -Je vous remercie Miss Bubble, excellente fin de journée à vous. -A vous aussi très chère. Au plaisir de prendre à nouveau soin de votre corps, Monsieur Plush. L'intéressé grogna un vague remerciement avant de suivre sa traîtresse de servante dans le couloir. Elle remarqua sans doute sa mine sinistre car elle se planta devant lui avec une expression sévère sur le visage. -Je vous écoute, quel est votre problème Monsieur ? Pour toute réponse, Heart alla se planter devant une grande glace à quelques mètres de là et désigna, d'un geste du sabot rageur, son image dans le miroir. -C'est CA le problème, bordel. Je me suis fait toucher, nettoyer, laver, couper, brosser, shampouiner, démêler, astiquer, parfumer, sécher, manucurer pendant des heures par quatre juments pour ressembler à un putain de pingouin !!! La servante le rejoignit et se plaça à ses côtés pour détailler avec lui le même reflet. Ce n'était clairement plus le même poney qui lui jetait des regards noirs. La crinière autrefois trop longue, négligée et mal ordonnée était désormais taillée court, dans une coiffure à l'air jeune et dynamique. Le poil n'était plus d'un blanc/gris terne mais d'un blanc soyeux aux doux reflets gris qui en étaient presque argentés. La queue était délicatement brossée, longue et lisse au lieu d'avoir l'apparence d'une botte de foin trop longtemps oubliée au soleil. Les sabots étaient noirs et brillants, épurés de la moindre trace de saleté ou d'irrégularité. Sa cutie mark, un petit cœur rouge au centre du contour de la silhouette d'un ours en peluche noir, était désormais clairement visible et non plus vaguement repérable au milieu d'un chaos de poils. Du baume à lèvres lui avait été appliqué, pommades, laques et gels avaient été utilisés, un léger parfum de lavande flottait dans l'air. Même les cernes sous ses yeux étaient bien moins visibles. En bref, il paraissait jeune, beau, raffiné même, un étalon prenant bien soin de son apparence. Et il détestait ça. -Ça, ça...ce n'est PAS moi. -C'est vous désormais Monsieur. -J'ai l'air de porter un foutu déguisement !!! -Ou peut-être est-ce votre vraie apparence jusque là dissimulée, faute d'efforts de votre part ? -Mais... -On ne vous demande pas d’aimer ça, cette apparence vous sied à merveille mais aussi et surtout elle est nécessaire pour remplir votre rôle au mieux -Celui d'être le clown du palais ? Devant le regard sévère que lui lança la servante, Heart regretta aussitôt ses paroles. Il n'était vraiment pas en position de faire face à une jument en colère, pas en étant aussi épuisé après cette véritable torture qu'avait été sa séance de toilettage. Sweet Bubble ne plaisantait pas quand elle avait parlé de le nettoyer à fond, il ne s'était jamais senti aussi mal à l’aise et humilié de toute sa vie, alors que trois juments s'affairaient à quelques centimètres de sa peau, s'acharnant sur la moindre petite imperfection, allant le triturer jusque dans ses endroits les plus gênant... La douleur de ses muscles raidis par la peur et le stress rayonnait dans tout son corps. -Dites moi que je peux aller dormir pour le reste de ma vie après ça. -Hors de question Monsieur, nous avons encore à voir la coach royale pour travailler sur votre condition et votre apparence physique, la diététicienne pour mettre en place une alimentation saine et équilibrée, les costumières pour refaire entièrement votre pauvre garde-robes, les juristes pour remplir les documents de votre contrat, la conseillère en communication pour vous apprendre les bases de l'étiquette au palais et ce que vous pouvez dire ou non en public... Alors que la jument égrainait le programme de la journée, chaque nouveau rendez-vous était un lingot de plomb supplémentaire qui chutait sur le dos d'un étalon qui se sentait déjà plier sous la pression. Il n'avait plus du tout envie de faire ce travail si, rien que durant la première journée, il devait supporter autant d'agressions. -Velvet... ce sera tous les jours comme ça ? -Oh non Monsieur, aujourd'hui ce n'est que la mise en place du programme, ensuite ce ne seront que des visites régulières pour suivre votre évolution et corriger d' éventuels défauts. Cependant vous aurez de votre côté à suivre les instructions qui vont seront données. -Quelles instructions ? -Et bien, celles nécessaires à l'entretien de votre apparence physique et vestimentaire, les exercices à pratiquer, les règles d'hygiène à suivre. -Que... QUOI ? -Vous ne pensiez tout de même pas que le bien paraître ne nécessitait aucun travail régulier ? -Mais je... il est hors de question que je passe des heures chaque jour à me bichonner devant la glace comme un vulgaire poney de concours. Velvet se tourna vers lui et planta un méchant sabot dans son torse. -Vous avez désormais une place très en vue dans la cours royale de la princesse Celestia, dirigeante d'Equestria. Vous avez pour obligation et devoir sacré d'honorer ce poste avec une apparence et une attitude irréprochable. Car si vous échouez à cela, non seulement vous ferez honte à l'ensemble de ce château mais vous ternirez l'image de celui-ci, et donc du Royaume, partout dans nos frontières et même au-delà. C'est cela que vous voulez ? -Mais je... -Parce que si vous ne voulez pas de ce poste et de tous les avantages qui en découlent, si vous voulez retourner à votre vie pathétique et insignifiante d'avant, si vous voulez vous en laver les sabots parce que vous ne vous préoccupez que de votre petite personne et pas des choses bien plus importantes en ce bas monde, ce n'est pas à moi qu'il faut le dire. -Et à qui je dois dire que je veux pas devenir une bête de foire pour une stupide histoire de couple ? -Nous pouvons aller la réveiller tout de suite et lui annoncer votre désistement. -La réveiller ? -Je tiens à rappeler à Monsieur que si les conseillers sont ceux qui lui ont forcés le sabot, la jument en première ligne est la princesse Luna, car c'est elle qui chapeaute toute cette organisation. Sans son influence jamais personne n'aurait accepté l'idée totalement folle de quelques étalons paniqués à l'idée de perdre tous leurs avantages si durement gagnés. Donc si vous voulez ridiculiser celle qui a due, même contre sa volonté, mettre tout son poids dans la balance pour résoudre cette crise, soit, mais allez le lui annoncer vous même en face. -Je... -Cependant, je tiens à vous prévenir que le dernier poney à l'avoir réveillé en raison d'une plainte s'est retrouvé mystérieusement téléporté sur un autre continent. -Que... -Notre princesse n'aime pas être interrompue durant son sommeil pour des futilités, son humeur s'en ressent. -.... -Je vous conduis à ses appartements ? Le débat déchirait Heart en deux. D'un côté, subir encore plus d'humiliations et de situations gênantes, de panique et de stress auprès d'une quantité astronomique de juments qui allaient toutes l'explorer sous les moindres coutures, chose qu'il détestait par dessus tout, et ce pour l'objectif futile d'avoir une belle gueule pour la galerie. Et de l'autre, faire face à la princesse de la nuit en plein jour, lui dire qu'il s'en battait les flancs de ce bordel royal et qu'il voulait juste qu'on lui fiche la paix avec ces conneries...avant de se faire réduire en charpie par une créature immortelle vexée et en colère, dont l'histoire avait déjà révélée la capacité à être machiavélique au possible. Dilemme insoluble, comme tomber de Charybde en Scylla. Hélas il n'avait, encore une fois, pas le choix. -Quel est le prochain truc sur la liste ? Velvet Dress arbora un discret sourire de satisfaction devant sa victoire. |
| | | #Lazy Pencil Pixel Master
Date d'inscription : 13/06/2013 Age : 30 Localisation : Non merci, je préfère la VO.
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit Jeu 27 Juin - 17:49 | |
| T'as gagné un follower ! C'est magistralement orchestré, ce premier chapitre, là ! Bon, ça m'a donné envie de me tirer une ou deux balles mais au moins c'était très naturel et réaliste (tristement réaliste ) ! Je fonce lire la suite ! Par contre, pour une première impression, j'ai comme dans l'idée que l'aspect My Little Pony est anecdotique la-dedans, nan ? |
| | | #Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Romance][Triste] Coeur de Nuit | |
| |
| | | | [Romance][Triste] Coeur de Nuit | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|