La vie est une aventure bien étrange, chaque personne né avec pour final la mort, c’est le premier des paradoxes humains à mon sens. Souvent je me laisse prendre à ces réflexions existentielles qui finissent toujours par avoir raison du peu de bon sens que j’ai. Mais qu’y a-t-il à faire d’autre dans un train en direction pour Poneyville et que l’on a plus un seul livre à lire ni musique sur son inutile portable high-tech ? La route depuis Manehatan prenait environs cinq heures, cinq longues et ennuyeuses heures pour me remettre à broyer du noir.

J’avais dû quitter ma grande ville natale pour aller vivre en province. Je me souviens précisément encore du jour où je suis rentré du lycée en fin d’après-midi et que j’ai vu ma mère assise sur le canapé en cuir blanc dont je préfère ne pas imaginer le prix, son thé noir sur notre table a chevet outrageusement chère. Sa seul présence à cet heure-là de la journée m’avait laissé perplexe, aussi quand elle m’a demandé de m’assoir sur le fauteuil en cuir blanc à sa droite je me suis immédiatement demander ce qu’elle avait découvert à mon sujet qui aurais pu justifier autant d’intérêt pour moi de sa part. Le souci était qu’elle pouvait être qualifié comme étant ce que ce qu’on appelle couramment un bourreau de travail aussi j’ai était naïf de croire qu’elle voulait me parler d’autre chose. Je dois reconnaitre cependant que ça avait ces avantages comme le fait de posséder un bel appartement au vint deuxième étage d’un immeuble de vingt-trois, réservé au jeune riche et autre fils à papa avec une impressionnante vue sur la métropole qui s’illuminé comme un ciel aux étranges constellations mouvante la nuit tomber. L’impression de vivre seul qu’elle me laisser était le revers de la médaille, mais étant plutôt d’une nature me poussant doucement vers la voie du marginal cela ne me posais aucun problème. J’étais libre et je n’avais de rendre compte à personne grâce à la mort plus que tragique de mon « père » qui avait léguer toute sa fortune de riche héritier a son seul descendant connu, son fils batard, moi. Dans son testament il avait bien précisé qui ne laisseraient pas un centimes à sa harpie de femme selon ses propres termes, femme qui n’était évidemment pas ma mère. Il m’avait même nommé comme bénéficiaire de son assurance vie. J’étais à la tête d’une grande fortune personnelle qui avait en grande partie payé l’appartement dans lequel je vivais avec ma mère qui gérer mes finances du fait que je n’étais pas encore majeur, et exceptionnellement elle était là. Je me suis donc exécuter et attendu qu’elle trempe les lèvres dans son mug et qu’elle le pose sur la jupe de son tailleur italien noir avant de prendre la parole.


« - eh bien qu’y a-t-il de si important a dire pour que je puisse te voir si tôt ? Demandais-je à ma mére.

-Tu es toujours aussi suspicieux ? N’ai-je donc pas le droit de vouloir discuter avec mon fils quand l’occasion se présente ? Éluda-t-elle.

- Oh si bien sûr. Loin de moi l’idée que tu puisses avoir une chose à m’annoncer.

- On te la fait a pas toi hein ?

J’émis une simple moue en réponse.

-Parfait alors venons en directement au fait si il en est ainsi bien que j’avais l’intention de te bombarder de question au préalable. Reprit-elle

- Vas-y. Au point où on en est plus rien ne peut m’étonner je crois.

- Si tu le dis…Alors je ne sais pas si tu es au courant mais ma société ouvre une nouvelle succursale au royaume de cristal et le conseil d’administration y a nommé un directeur aujourd’hui même.

- Et sa première mesure a était de t’y muter en tant qu’assistante c’est ça ? L’interrompis-je.

- C’est plus ou moins ça… » Elle ramena sa tasse a sa bouche est bu une gorger me laissant suspendu dans un souffle. « Pour être exacte tu parle au nouveau directeur en question qui est en fait une directrice. » Là j’étais surpris et très vite désabusée ; elle prit une autre gorgé le sourire ou lèvres.

« -Oh géniale, félicitation et tout le toutim. On déménage quand ? Demandai-je.

-On…C’est justement ça le problème…le système éducatif du royaume de cristal et différent du nôtre, tu devras étudier un an en plus de cet année si tu viens avec moi et au vu de ton implication dans ta scolarité je ne pense pas que c’est ce que tu désires aussi j’ai contacté ta tante a Poneyville et elle accepte de prendre soin de toi autant de temps que tu le souhaiteras… »


Inutile de préciser la suite. Passé mes protestations premières et mes hurlements seconds j’ai fini par me rendre à l’évidence que ma meilleure option était de rester à Equestria. Même si j’avais mis les pieds à Poneyville au grand maximum deux fois et que j’ignorais totalement ou placer ce village perdu dans la campagne. Une lacune qu’il me fallait combler de toute évidence. Je me demandais cependant si ma fainéantise l’avait emporté sur les sentiments que je partage avec ma mère ; je pourrais la rejoindre une fois sortis du lycée mais en avais-je réellement envie ? Sans doute notre relation déjà distante ne souffrirait pas plus de quelques milliers de kilomètre. Je pensais que au final j’étais déjà assez autonome et que je n’avais plus besoin de personne pour vivre même si le déracinement et l’éloignement inévitable de mes amis me ferait plus de mal encore à l’ avenir. Poneyville serais peut-être un endroit sympathique après tout. J’avais cet étrange sentiment en moi qui me faisait palpiter, j’allais emménager dans une nouvelle ville, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouveaux lieux ; je laissai derrière moi Manehattan si familière et sans plus aucun intérêt tant je l’avais écumé en dix-sept ans pour une nouvelle vie ; peut-être était-ce là mon premier pas vers la vie adulte me suis-je laisser penser. C’était une sorte d’aventure j’allais pouvoir me bâtir une nouvelle réputation, devenir une nouvelle personne ou bien rester naturel et voir comment ça se passe ce qui me ressemblait beaucoup plus.
La voix du conducteur de train me tiras de mes rêveries ou je me voyais avec une jolie campagnarde au bras dans un verger de pommier, il y en a une grosse exploitation a Poneyville il me semble, pour annoncer l’arrivée imminente tu train à mon arrêt. J’ai donc directement réunis mes affaires sur le siège a côté du mien, étant donné que je suis du genre à bien m’étaler, puis je me suis autorisé un coup d’œil au travers de la vitre pour y découvrir ma nouvelle bourgade. Poneyville vu de loin n’avait rien d’impressionnant ou tape a l’œil, seul trois bâtiments et un immense arbre semblait se distinguer des contours d’un ensemble plus ou moins compact de maisons a deux ou trois étages, la ville paraissait tracer d’une manière légèrement ovoïde avec un ruisseau la traversant en diagonal; au moins le ciel était très dégagé et l’après-midi semblait radieux ce qui me fit légèrement sourire. Il ne me rester plus qu’à prendre mes valises, me diriger vers la première porte de sortie et attendre, le nombre de personne s’étant levé était cependant quasi-nul rien ne presser dans ce cas-là, j’ai donc regarder une dernière fois les personnes assise dans le wagon au siège bleu en sortant mes valise du compartiment de rangement au-dessus de mon siège. Aucun d’eux ne réussit a interpellé mon regard. Dommage.
Enfin le train s’arrêta et je pus quitter ce train , le seul point positif qu’a eu ce moyen de transport fut l’arrêt de cinq minute a Canterlot qui m’as permis d’y poser les pieds pour la première fois en hurlant « CANTERLOT ME VOILA ! » avant de remonter immédiatement ,cet facétie m’as valu au passage toute l’attention des voyageurs dont certains ont fini par rire. La porte s’ouvrit sur un quai de gare au pavé rénové avec un préau semi-opaque digne d’une école maternelle sans-le-sou. J’inspirais profondément et posa le pied sur le sol de Poneyville, c’était mon premier pas dans une nouvelle vie dont l’odeur était un étrange mélange de foins, de pommes, de bouse, de fleurs et de pâtisserie. « Pourquoi pas ? » me suis-je dis. Je fis quelque pas sur le quai et regarda tout autour de moi en espérant voir le visage plus ou moins familier de ma tante Mili Sunshine, en vain. Je me suis donc assis sur un banc pour l’attendre en regardant les quelques voyageurs qui, descendu en même temps que moi, quitter la gare seul ou accompagner. J’entendis le sifflet signalant le départ du train pour sa prochaine destination et je restai là patient…


Il était déjà seize heures trente quand mon estomac se mit à gargouiller, évidement je n’avais pas pensé a acheté un encas pour la route ; avec un éclair de logique je me suis alors levé pour explorer les environs et trouvé un endroit pour me restaurer, j’aurais ensuite tout le loisir de trouver la maison de ma tante car après tout dans une petite ville comme celle-ci tout le monde devrait connaitre tout le monde. J’ai alors quitté le quai de la gare pour trouver une grande rue piétonne, probablement l’axe principal, de la ville il y avait des boutiques des 2 côtés de la longue et large rue, des personnes de tout type allait et venait en se saluant comme de vieille connaissance, « Assez étrange. » me suis-je dit avec mon regard de métropolitain fraichement débarquer ; c’est alors pour la première fois aujourd’hui mes yeux s’arrêtèrent sur une personne. Même en le faisant exprès je n’aurais pas pu la rater. Elle sautillé en direction du fleuriste un paquet a la main, elle était plutôt petite mais dégagé pourtant une aura immense, elle avait de très longs cheveux bouclé rose comme si on avait posé une barbe à papa ouvragé par un illustre sculpteur sur sa tête, cette crinière était si imposante qu’elle me masqué son visage. Elle portait un tablier sous lequel elle avait une robe jaune canari bordé de dentelle blanche et de rubans rose au niveau des bras et a ces pieds une paire de crocks jaune à moitié recouverte par de grosse chaussette de ski bleu découpé comme on le faisait dans les années 80. Brusquement elle s’arrêta et trembla de tous ces membres. Elle se mit alors à regarder partout autour d’elle, elle sembler chercher quelque chose qu’elle aurait pu faire tomber, puis ces grands yeux bleu claire se posèrent sur moi avec la froideur d’un scanner. Elle me fixa pendant plusieurs seconde avant de me regarder de bas en haut, elle inclina légèrement la tête à droite et un immense sourire s’étira sur son visage. Elle se mit à sautillé vers moi qui était comme figer par cet étrange personnage. Je me suis mis à chercher une phrase a déclaré pour me présenter sans pour autant en trouver une adapté à la situation, je l’avait fixer pendant ou moins une bonne minute alors il me fallait être convaincant pour ne pas passer pour un espèce de détraquer et ruiner ainsi toute mes chances de faire un bon départ dans ma nouvelle vie. Malheureusement il était trop tard la jeune fille barbe à papa se tenait maintenant à deux pas de moi en me fixant tel un étrange animal qu’elle n’aurait jamais vu. Elle avait une peau assez claire et des sourcils assez épais et sous son petit nez en trompète percé c’était figé en une mou insolite deux élégante lèvres d’un rose satiné sur un visage légèrement rond. L’alchimie de ses traits était aussi charmante que dérangeante. Elle devait être très jolie quand on lui ôté cette grimace du visage.

« - Salut ! T’es nouveau en ville ? C’est ça ? Parcequejet’aijamaisvuavantpourtanttumerappelquelquechosemaisjenesauraispasdirequoi.tut’appelscomment ? tuviensd’ou ?T’asquelage ? T’asfaim ? Out’adejampangerpeut-étre ? Ahj’aiuneidéesoyonsamisokay ?! déclara la jeune fille en un seul souffle d’une voix aigüe.

-Euh excuse moi j’ai pas tout compris, tu parles a deux cent kilomètre-heure. T’aurais pas une version normale de ce que tu viens de dire ? Répondis-je prudemment

-Si bien sûr ! S’exclama-t-elle en riant. Je suis désolé je parle comme ça quand je suis excité. C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de se faire de nouveaux amis donc je te disais en fait que je ne t’avais jamais vu ici mais que ton visage m’était familier alors je t’ai demandé comment tu t’appeler d’où tu venais ton âge si t’avais déjà vaincu un dragon et ce genre de truc.

Ce coup là j’avais tout saisie mais j’étais incapable de répondre quelque chose de cohérent à cet logorrhée.

-Salut moi c’est Seth Sunshine, ravie de te rencontrer.

- Cool enchanté moi aussi je m’appelle Pinakanema Diane Pie, mais mes amies m’appelle juste Pinkie. Mh…Sunshine tu as dit ? Tu ne serais pas de la famille de Mili Sunshine par hasard ?

- Si c’est ma tante je la cherche, tu la connait ?

- Bien sur je connais tout le monde à Poneyville. Tu veux que je te la présente ? Elle est un peu vieille pour toi. Non ?

- Euh non je l’as connais déjà…mais si tu pouvais m’indiquer où elle habite ca m’aiderais beaucoup.

- Je vais faire mieux que ça même je vais t’y accompagner. Laisse-moi juste deux petites minutes.

Sur ces mot elle me donna un énorme sourire et couru à toute vitesse chez le fleuriste. « Voilà une fille bien singulière, j’espère qu’elles ne sont pas toutes comme ça dans le coin. » pensai-je. Mon estomac me rappela à l’ordre avec un grondement plus sonore.

-Toi t’as l’air d’avoir faim, suis moi on va y remédier. Tu veux de l’aide pour tes valises ?
Sans que je le remarque elle était déjà revenue à côté de moi.

- Non merci ça iras.

- Oki doki loki ! »

J’ai donc suivie Pinkie Pie sur l’avenue elle nous conduisit a trois cent mètre de chez le fleuriste dans une charmante pâtisserie nommé le Sugarcube. Une clochette retentit a notre entrer. Les murs étaient décorés de charlotte, religieuse et autre délice et les vitrines présentant les donuts, muffin et autres cupcake me firent saliver. Pinkie parcouru l’échoppe sans attendre la venue du propriétaire et passa en arrière-boutique. Elle me planta la pendant une longue minute au bout de laquelle elle revint les bras charger de paquet.

« - Je savais pas ce que t’aimais alors j’ai pris un peu de tout. Dit-elle enjoué.

- Euh ça ne va pas causer de problèmes au moins ? Demandais-je inquiet

- Mais non c’est ton cadeau de bienvenue, aller suis moi !

- D’accord… »
Je trouver cette Pinkie Pie de plus en plus bizarre mais elle devait être la fille du pâtissier pour ce permettre de se servir ainsi, du moins je l’espérer. En sortant je remarquais qu’elle avait enlevé son tablier ce qui me rassura un peu. Non contente de me guidé Pinkie m’offrit en plus une visite de Poneyville. Elle m’expliqua que nous étions dans le quartier nord et que ma tante vivait au sud du quartier ouest, au centre de la ville il y avait la bibliothèque et la grand place avec la mairie et que le dernier grand bâtiment que j’avais vu était le collége-lycée de Poneyville qui était dans le quartier est ou j’irais étudier dès le lendemain. La jeune fille se sentis obliger de me préciser qui vivais dans chacune des maisons qui serpenter notre trajet comme si j’aller être capable de tout retenir du premier coup.
Au bout de cinq minutes pour le moins insolite nous fûmes enfin arrivés.

« - Voila t’y est bon je dois te laisser je suis assez pressé, bye. »

Avant que j’eu le temps de répondre quoique ce soit Pinkie mis dans mes bras tous les paquets me tapota l’épaule et s’enfuis en courent. M’abandonnant une nouvelle fois sans savoir quoi faire.
Il fallut une bonne dizaine de seconde à mon cerveau pour se remettre à fonctionner correctement. J’ai alors déposais les paquets au sol et regarder la maison de ma tante. C’était une simple bâtisse de brique blanche tout ce qu’il y a de plus classique à l’exception des panneaux solaire recouvrant entièrement le toit. Mes souvenirs de ma tante se recomposèrent alors dans mon esprit en un instant. Elle était la propriétaire d’un café bio dans l’avenue principale, elle était le genre de personne étourdi à se lever à 13h car elle avait oublié de programmer un de ces neuf réveils, elle était une célibataire de trente-quatre ans passant tous sont temps libre dans son potager…Ma tante était une hippie et elle avait oublié de venir me chercher à la gare. Exaspérer par moi-même et aussi par elle je frapper à la porte espérant qu’elle m’entende. J’eus beaucoup de chance car ce ne fut qu’après deux minutes d’attente qu’elle apparut a l’embrasure. Elle plissa les yeux face à la lumière du soleil. Ma tante ne ressemblait pas à ma mère elle en était même l’exacte opposé à l’exception de son nez. Elle avait de longs cheveux châtains légèrement bouclé lui tombant au nombril, des yeux couleur noisette aux paupières imperceptiblement tombantes et des lèvres pulpeuses s’étirer progressivement à mesure que ça vue s’accommodait a la lumière du jour. Elle était vêtue uniquement d’un peignoir à moitié défait sous lequel on pouvait apercevoir des fragments de chaire nu légèrement bronzé.

« - Bonjour tante Mili…je te réveil ? Demandais-je ironique.

-C’est toi Seth ? Tu ne devais pas arriver à cinq heures ? répondit-elle en baillant

- Il est six heures. Rétorquai-je.

Elle regarda son poignet nu.

-Ah oui tu as raison désolé t’as trouvé ton chemin à ce que je vois, t’as vraiment bonne mémoire. Entre je vais faire du thé.

Elle se retourna et disparu dans le couloir. Je la suivis en prenant soin de laisser mes bagages à l’entrer tout en prenant les pâtisseries avec moi. En prenant la première porte à droite je suis arrivé dans ce qu’on aurait pu imaginer en entrant dans la roulotte d’une voyante. Tout d’abord une d'autres odeur d’encens me pris les narines je vis alors que le salon était surchargé de drap, tapisserie et autres tapis au motif métafo-mystique. Il y avait à la place d’une télévision qui aurait justifié la position des sofas une immense bibliothèque que j’imaginais remplis de livre sur les médecines traditionnelles ou la botanique.au centre de la pièce il y avait une table basse avec un service à thé complet et une tasse fumante remplie. A ce moment j’eu la désagréable intuition que j’aller passer du statut de neveu à celui de nounou.

« -Tante Mili je crois que t’as laissé le thé dans le salon ! Criais-je a travers la pièce pour être sûr qu’elle m’entende.

-Ah ça expliquerait pourquoi je ne trouve plus rien. L’entendis-je dire depuis la pièce à gauche de la véranda au fond de la pièce.

Elle revint a dans le salon et s’asseya à côté de moi et me servis une tasse de son thé.

-Tu veux du sucre ou du lait ? Me demanda-t-elle en me regardant d’un air ahuris. On aurait pu croire qu’elle dormait encore tant ses yeux était vide.

-Non merci c’est parfait. Répondis-je confus

- Tu as beaucoup grandis, j’ai du mal à te reconnaitre et pourtant. Dit-elle de sa voix endormis.

Elle but une gorgé ; comme ma mère elle s’interrompait au beau milieu de son discours pour boire.

-Je t’ai vu naitre. Poursuivit-elle

- J’ai pas mal changé depuis ce jour-là en effet. Répondis-je.

Elle eut alors une sorte de spasme et se mit à rire.

-AHahahaah…pffiou t’es comme ton père la dessus, toujours la blague au bord des lèvres. Oh mais regarde ma tenue ce n’est pas convenable de ce présenter comme ça un jeune homme. Je suis désolé mais bon on est de la même famille alors j’imagine que c’est bon.

Elle rajusta alors son peignoir, visiblement elle avait réussi à se réveiller totalement. Elle me jeta alors un regard en coin et me sourit avant de posé sa main sur ma cuisse et d’approcher lentement son visage du mien.

-Ah moins que tu ne préfères les femmes mure. Susurra-t-elle sensuellement à mon oreille.

- Euh merci tante Mili mais ça iras. Répondis-je embarrasser.

J’ai immédiatement saisi ma tasse de thé pour en prendre une lampé sans me soucier de sa température. Voyant mon geste ma tante recula et se recroquevilla à l’autre bout du sofa.

-Je ne te plais pas n’est-ce pas ? Je ne suis pas assez belle et je suis trop vieille ! dit elle la tête en ces genoux dévoilant ainsi ces cuisses.

-Nan ça n’as rien à voir tu es très bien. C’est juste vraiment moralement répréhensible et les rapports incestueux sont punis par la loi sans parler du fait que je sois encore mineur. M’empressais-je de dire.

-Bonne réponse ! Je vois que tu as quelques notions du bien et du mal alors je veux bien t’accepter sous mon toit, tu verras je vais bien m’occuper de toi, tu pourras tout dire à tata et si t’es sage et que tu as de bonne notes je pourrais même me montrer très généreuse.

- Cet ville est peuplée de fou et tu es malsaine ma chère tante. Dis-je alors désabuser

- Mais non tu te fais des idées, à moins que tu n’es rencontrer Pinkie Pie.

- C’est elle qui m’a accompagné jusqu’ici. D’où les pâtisseries.

- Je vois.laisse-moi m’en occuper dans ce cas. Vas t’installer pendant ce temps,ta chambre est la première pièce à l’étage. Je vais commencer a préparer le diner prends ton temps surtout.

- D’accord… »

J’ai donc bu mon thé cul sec, histoire de pas gâché le breuvage. A mon grand étonnement il était parfait, je n’avais jamais pu en gouter un avec autant de saveur. Mais la fatigue commença à retomber sur mes épaules aussi brusquement qu'un coup de massue sur la tempe vous assomme et je su qu’il était temps d’aller se reposer. Je pris mes bagages dans le corridor et emprunta l’escalier en colimaçon à gauche. Sans la moindre réflexion j’ouvris la première porte que je vis à l’étage. Elle donnait su une chambre d’amis tapisser de motif Indiens rouge et vert, la pièce était rectangulaire et assez spacieuse pour y faire tenir un lit en baldaquin un bureau et une armoire sans qu’on n’y soit trop à l’étroit. Fatiguer comme je l’étais j’eu juste la force de jeter mes valises dans un coin et de m’écrouler sur le lit sombrant quasi immédiatement dans l’inconscience…Mais qu’avait-elle mis dans son thé ?

Cette nuit-là, je naviguais entre semi-conscience, hallucinations et rêves psychédéliques. Je m’étais vu combattant des dragons aux cotés de Pinkie Pie, qui leurs lançait des éclairs au chocolat, et de ma tante, habillée comme la princesse Leïa prisonnière de Jabba, alors qu’ils nous crachaient des mandalas a la figure ; et quand j’en pourfendais un, il explosait en un million de papillons aux couleurs d'un arc-en-ciel.
Je me réveillâmes alors dans le couloir de la maison de ma tante, à la recherche des toilettes. L’instant d’après, j’étais en nage dans mon nouveau lit et je sombrais de nouveau dans un rêve avec des poneys multicolores. Je fus heureusement sauvé par le chant du coq aux premières lueurs du jour.
Ma nouvelle chambre était encore plongée dans l’obscurité et les couleurs chatoyantes de la tapisserie avaient laissé place de simples motifs indiscernables. Mon premier réflexe fut de chercher mon téléphone portable dans ma poche pour regarder l’heure. Il était cinq heure quarante du matin, j’avais passé un long moment au pays de l’étrange de toute évidence.

Je me suis redressé pour mieux observer la pièce que je n’avais que survolé la veille. Les rideaux oranges du lit en baldaquin étaient tous repliés sur les portants en bois, il y avait une table de chevet à ma gauche avec un réveil en forme d’œuf posé dessus. Je revis l’armoire de la veille à ma droite
qui semblait avoir été sculpté dans un tronc d’arbre plusieurs fois centenaires.

« Je trouverais peut-être un monde magique en l’ouvrant, qui sait ? » pensai-je, l’esprit encore embrumé. Je fus malheureusement déçu assez vite en l’ouvrant, étant donné qu’elle était totalement vide et impatiente d’accueillir mes vêtements, ce que je ne pouvais décemment pas le lui refuser. Je suis donc allé ouvrir mes valises en organisant -aussi méthodiquement que j’en suis capable- les étagères de l’armoire. Ceci fait, je pris mon temps pour installer le reste de mes affaires sur le bureau à côté de la fenêtre, qui me donnait une vue sur la ruelle et une chambre des voisins en face.

Je me suis contenté de sortir mon ordinateur portable et mes livres, je laissais mon classeur dans mon sac de cours et sortit ma trousse du fait que j’allais bientôt en avoir besoin. Mon estomac
se remis en route quelque peu brutalement, en émettant un son qui me rappela étrangement les camions-benne de Manehattan, c’était de tout évidence le repas que j’avais manqué la veille que réclamait maintenant mon ventre.
Mes neurones se sont visiblement reconnectés à ce moment précis, car je pris conscience que je pourrais avaler un élan avec ses bois. En conséquence, je descendis vers la cuisine et à ma grande surprise, je vis ma tante dans le salon déjà coiffée et habillée, elle portait une chemise noire et un jean, en lisant son journal. Elle me jeta un regard interrogatif avant d’ouvrir la bouche pour dire :

« Je t’ai réveillé ?

- Ah ? Euh... Non, c’était le coq. »

Elle me dévisagea, cherchant je ne sais quoi sur mon visage, il était de toute manière
trop tôt pour un interrogatoire.

« Le coq, dis-tu ? ajouta-t-elle en souriant. Tu n’y feras plus attention d’ici deux semaines. Tu as beaucoup dormi aussi, il faut reconnaître. Je m’en suis rendu compte après coup, mais tu as bu mon thé spécial hier, tu as bien dormi ?

- Mouais…

-Je vois…Evite d’en prendre, à l’avenir. Il y a les pâtisseries et le thé normal sur la table, fait comme chez toi. Ah, et j’y pense, si tu veux rentrer manger ce midi, j’ai mis le repas d’hier dans un Tupperware, dans le frigo.

- Merci. »

Je suis le genre de personne peu loquace le matin. Je me suis contenté de m’assoir à la table entre le salon et la véranda, sur laquelle était posé un plateau en bois couvert de pâtisserie en tout genre ; une théière ; deux tasses et deux cuillères. C’était une simple table en bois ronde avec des chaises assorties, pourtant, elle avait quelque chose de spécial, mais dans l’état ou j’étais, ce n’était même pas la peine d’essayer de trouver quoi.

Je me servis machinalement une tasse et pris un suisse au chocolat, que j’engloutis avec le plus grand plaisir, le moelleux de la pâte brioché, complété par une douce crème et des pépites de chocolat, me mis directement aux anges. Je n’avais pas goûté un gâteau aussi bon depuis mon anniversaire. Ce n’était pas le plaisir subtil des papilles raffinés que cherchait les grands pâtissiers de ma ville natale, mais c’était excellent.
Je ne pouvais vraiment pas me contenter de seulement ça, je devais confirmer ma première impression ; aussi j’ai avalé tous les délices présent sur le plateau et même une fois repus, je pris plaisir à savourer ma part de tarte au citron meringué. Voilà ce dont j’avais besoin à l’évidence, je saisi ma tasse de thé en jeta un regard en coin vers ma tante, qui semblait captivée par son journal.
La brume dans laquelle mon esprit semblait baigner commença à se dissiper au fur et à mesure que je savourais le liquide chaud. Ma tante me rappela son existence au moment où elle semblait partir, elle avait mis son manteau marron et prit son sac à main sans que j’en eu conscience, peut-être n’étais-je pas aussi éveillé que je le pensais, après tout.

« Je dois y aller, si tu as un quelconque souci, n’hésite pas à m’appeler. Je t’ai laissé ta clé sur la table basse et un plan pour trouver le lycée avec mon numéro au cas où. Passe une bonne journée ; me dit elle.

- Merci ; toi
aussi. répondis-je. »

Sur ce, elle s’en alla sans verrouiller la porte derrière elle. J’étais désormais seul dans une maison que je connaissais à peine. Mon propre odorat me signala l’urgence de trouver la salle de bain avant de penser à partir en cours. Je me mis en quête de cette dernière après avoir fait la vaisselle. Mon exploration de la maison pris vite fin, du fait qu’elle ne comportait que quatre pièces à l’étage, dont la salle de bain.

A peine sous la douche, je me mis à voir se profiler dans mon esprit une nouvelle routine. Se lever ; manger, puis faire la vaisselle ; prendre une douche avant d'aller en cours et rentrer pour m'endormir… Rien de passionnant en tout point de vue, il me parut impératif de trouver de quoi me distraire a Poneyville au plus tôt. Une fois propre, je retournais dans ma chambre, mis des vêtements propres avant d’allumer mon ordinateur. Je l’ai vite éteint du fait que je n’avais pas encore le code du réseau Wifi de ma tante.
Sans raison particulière, je regardais alors par ma fenêtre et vis une jeune fille se lever chez les voisins. Son lit devais apparemment jouxter sa fenêtre. Elle devait avoir entre dix et douze ans, ses cheveux bouclés violet teinté de rose était emmêlés autour de son petit visage dont je ne pus discerner que de grands yeux verts. Je suis vite descendu en prenant au passage mon sac pour éviter une situation gênante au cas où elle me remarquerait. Il était déjà sept heures et j’avais l’intention de me promener un peu avant d’aller au lycée.

C’est donc sans trop me poser de questions sur le temps que me prendrais la recherche du bâtiment que je suis partit en vadrouille. L’air était encore frais de la rosée du matin et le soleil pointais timidement ses rayons sur les pavés des rues de Poneyville, qui semblait doucement se réveiller. Je regardais les commerçants s’affairant pour ouvrir leurs boutiques au plus vite et les passants se
dirigeant vers leurs différents lieux de travail en saluant presque tout ceux qui croisaient leurs chemins.

On me salua moi-même à plusieurs reprise et je n’osais que répondre a mi-voix à ces inconnus pourtant amicaux. Arrivé devant l’hôtel de ville, je trouvais judicieux de regarder le plan que m’avait fait ma tante. A mon grand damne, on aurait dit une carte aux trésors dessinée par un
enfant de cinq ans, pour le coup, elle ne m’était d’aucun secours, cependant la description exhaustive de la ville que Pinkie m’avait faite la veille me revint en mémoire, il me suffisait de me rendre dans le quartier Est et de trouver le bâtiment le plus imposant, un jeu vrai d’enfant.

Contrairement à Manehatthan, tous les quartiers de Poneyville se ressemblait, mais en prenant la
gare en point de repère, j’ai pu trouver le quartier Est très vite et voir le lycée s’élevant sur une minuscule colline par-delà le ruisseau qui traversé la ville. Je marchait à travers les ruelles séparant les maisons quand j’entendis quelqu’un crier derrière moi.

« -Chaud devant ! »

J’eus à peine le temps de me retourner que je fus violement projeté au sol après avoir était percuté. Par chance, ma tête ne heurta pas le béton sous mes mains. D’instinct, j’ai cherché la chose qui m’a fait chuter et vis à deux mètre de moi une fille en roller, se débattant étrangement dans le vide pour garder l’équilibre avant de tomber misérablement sur les fesses. La première chose que je remarquai chez elle fut l’étonnante couleur qu’avait ces cheveux, ou plutôt les couleurs car tout autour de son visage pendait des mèches désordonnées des différentes couleurs du spectre lumineux, à l’exception du rose.
Je crus d’abord à une illusion d’optique, mais après avoir cligné des yeux plusieurs fois, je compris qu’ils étaient réellement de ces couleurs, même ses sourcils fins avais ce motif arc en ciel, ce qui me laissa plus que perplexe. Je me suis levé pour aller voir si elle n’avait rien de cassé. Mais avant même que je puisse ouvrir la bouche, elle se releva d’un bond et me toisa d’un air mécontent.
Elle avait un visage aux traits fins, son regard perçant et ses prunelles écarlates semblait se combiner avec un nez mutin, percé d’un point d’argent, et des lèvres fines, légèrement vermeille, pour donner à cette fille la grâce menaçante d’un royale rapace. Il y avait cependant quelques cicatrices de chutes ou de combat stigmatisant sa peau au teint de miel. Je remarquais alors que ses oreilles étaient ornées de tous parts avec des petits bijoux de plus ou moins bon goût.

« Rien de cassé ? Me demanda-t-elle, sur le ton d’une accusation.

- Non, ça va, et toi ? » Répondis-je, troublé.

Ses traits se détendirent alors, lui rendant sa beauté originale.

« Quoi !? Tu rigoles ? Il en faut plus pour amocher la Grande Rainbow Dash, l’idole du tout Poneyville ! Dit-elle en riant.

-Okay, je vois... Tu devrais quand même rouler moins vite, tu vas finir par blesser
quelqu’un sinon, « Grande Rainbow Dash ».

- Ouais je sais, je suis désolé euh… Comment tu t’appelles déjà ? Je ne crois pas t’avoir
déjà vu dans le coin.

- Je m’appelle Seth, je viens d’arriver en ville.

- Okay. Désolée de t’avoir renversé, Seth, je ne faisais pas attention et tout-ci tout-ça, enfin, t’as pas l’air du genre de gars à prendre la tête pour ce genre de truc, alors je t’abrège le discours habituel...

- Donc c’est habituel ?…Ai-je réagit, amusé.

- Ah-euh, Nan, c’est pas ce que tu crois. J’étais en retard pour euh…Le truc au machin… Et
donc euh…Enfin tu vois quoi…Non ?

- Laisse tomber, ce n’est pas grave, l’essentiel, c’est qu’il n’y ait pas de blessés, alors relaxe, Ok ?

Elle soupira.

- Ouais, t’as raison. Bon, je vais te laisser, Seth, on pourra se dire que c’était une rencontre percutante, d’accord ?

- C’est le moins qu’on puisse dire, mais ça me va. A plus, « Grande Rainbow Dash »...


- A plus. »

Elle s’en alla presque aussi vite qu’elle était venue. Elle n’en avait pas l’air, mais elle avait en fait un physique d’athlète, après observation. Elle était plutôt fine sans être décharnée ; elle avait le même genre de morphologie que les gymnastes, a l’exception du fait qu’elle était un peu plus grande, mais je n’avais pas aperçut ce que l’on pourrait appeler une poitrine digne de ce nom à travers son débardeur sur laquelle auraient pu rebondir ses multiples colliers.
Elle avait aussi une belle collection de bracelets en tout genre au bout des bras qui menaçait a tout moment de se prendre dans les chaînes qu’elle avait attaché à son pantacourt, j’avais là sûrement trouvé la cause de notre rencontre. Quand je la vit tourner à droite tout au bout de la ruelle, un dernier détail m’interpella, elle avait le même sac que moi.


Il ne m’a pas fallu plus de cinq minutes après l’accident « Rainbow Dash » pour arriver à destination. Le lycée de Poneyville était protégé par un muret d’enceinte à hauteur d’homme, par-delà le portail, il y avait la cour et on pouvait voir derrière le seul bâtiment un terrain de sport. Je m’interrogeais alors sur le nombre d’élève qu’accueillait l’établissement, au vu de la taille de la ville, il ne devrait pas y en avoir plus de deux cents, pourtant le bâtiment pouvais en accueillir facilement le double.

Je n’avais évidemment pas fait attention à l’heure qu’il était et chose totalement inédite pour moi, j’étais en avance le jour de la rentrée. Il n’y avait encore personne dans la cour déserte, aussi j’ai décidé de me diriger vers le bâtiment afin de trouver l’accueil. Ce dernier avait quatre étages et une bibliothèque exposé par une immense baie vitrée au premier, de toute évidence, il était récent, du fait qu’il échappait aux normes en vigueur dans les années soixante-dix, il était pourtant très polygonal comme si un Pantagruel l’avait bâti avec des Legos géants.

J’arrivais au niveau de la porte quand une douce mélodie parvint à mes oreilles, une voix
comme je n’en avais jamais entendu…Une mélodie familière qui me renvoya aux après-midi que je passais chez ma grand-mère il y a très longtemps…Une voix qui m’avais était figé, je n’avais plus qu’une chose à faire : trouver la chanteuse.
Je suivis donc mon instinct et pénétrais à l’intérieur du bâtiment. Le hall d’entrée était totalement vide et ni les tableaux d’affichage à ma droite, ni le bureau de l’accueil à ma gauche, ne purent retenir mon attention, car sa voix et ses pas résonnait dans la pièce vide. Je me suis donc aventuré dans les couloirs du rez de chaussé, en quête de cette fille.

Le son d’une porte se refermant à droite se fit entendre. Je me suis immédiatement dirigé vers la source de ce bruit et trouva, au fond d’un corridor, une porte vitrée menant à l’extérieur. Je m’en approchais avec précaution et plaqua mon oreille contre le verre froid. Elle était bien là. C’est avec toute la discrétion d’un ninja que j’entrepris d’ouvrir la porte qui émis un grincement strident. A peine entrouverte de trente centimètres, étant persuadé
d’avoir raté mon entrée en scène, je fermais négligemment la porte avec mon pied en jetant un coup d’œil à ma droite. La chanteuse que je cherchait était juste là, accroupie devant une cage ou était enfermés des lapins qu’elle nourrissait.

Elle portait une robe jaune pastel, qui couvrait à moitié ses bras blancs, avec des bottes marrons. Son visage m’était caché par une longue chevelure rose claire digne d’une Raiponce. Ils étaient si longs que dans cette position, ils traînaient au sol, et au lieu d'en sembler abîmés, il paraissait si soyeux que j’aurais juré les voir miroiter à la lueur du soleil levant.
Malgré le bruit de la porte, elle semblait ne pas avoir remarqué ma présence. Elle continuait à chanter avec insouciance, de sa voix si tiède à mes oreilles. Comme en un flash, je me souvins de cette chanson : il s’agissait d’un titre de Joan Baez, Love is just a four letter word. Un joli morceau pop-folk sous acide des années soixante.

Je restait immobile à attendre qu’elle me remarque, en me laissant bercer par sa voix mélodieuse. Elle chanta du Bob Dylan et du John Lennon sans la moindre erreur de prononciation. Enfin elle s’appuya sur ses genoux, se releva et tourna les talons dans ma direction. Elle se figea instantanément à ma vue. Elle était de taille moyenne et ses cheveux couvraient la moitié de son visage d’une épaisse mèche qui lui arrivait bien au-delà des hanches, l’autre moitié me laissa sans voix.
Elle avait de fins sourcil du même rose que celui de sa chevelure, surplombant un grand œil en amande vibrant d'une couleur azur qui avait dut être volé aux mers d’un paradis tropical ou méditerranéen. Ses jolies joues rosirent sous l’effet de la surprise et commençait à prendre la même teinte que ses envoutantes lèvres en cœurs sous son fin nez grec. Elle avait une parfaite peau diaphane qui semblait se sublimer sous n’importe quelle type lumière de telle manière qu'elle semblait s’illuminer presque imperceptiblement.
Si son visage était définitivement celui d’un ange, le reste de son corps devait être celui d’une soucoupe, car malgré le fait qu’elle portait une longue robe, on pouvait clairement discerner chez elles les atouts d’une bombe sensuelle. Elle était, et de très loin, la plus belle fille que je n’ai jamais rencontré. Je devais lui dire quelque chose pourtant je savais que si j’ouvrais la bouche, je ne pourrais rien faire de plus que meugler comme un élan à l’agonie ou dire une imbécillité, incongrue, gênante, déplacé ou tout ça à la fois.

Aussi j’ai préféré laisser l’étrange silence s’installer, le temps que mon cœur arrête d’essayer de se jeter à la figure de cette vénus. Elle me regarda elle aussi sans rien dire, une main devant sont anguleux menton. Quand je parvins à me contrôler suffisamment pour compter les secondes de silence qui passait, il se passa trois minutes avant que je puisse lui adresser la parole.

« Bonjour ; dis-je avec la gorge si sèche que j’eus l’impression de paraître pour un robot.

Elle marmonna quelque chose entre ses dents que je n’ai pas réussi à saisir.

-Excusez-moi, je n’ai pas trop compris ce que vous venez de dire...

Autre signe d’anxiété visible chez moi : le vouvoiement. J’aurais aussi bien plus l’appeler
Madame à ce moment-là, histoire de la vexer en plus de paraître pour un drôle d’animal.

-J’ai dit bonjour... Murmura-t-elle timidement.

- Ah, et bien bonjour à vous aussi.

-Vous l’avez déjà dit…

-Ah euh…Je cherche le secrétariat et j’ai entendu du bruit donc euh voilà…Je devrais y
aller. Dit-je en me retournant brusquement.

-Au revoir…

-Merci et euh... Au revoir. »

« Bravo, Seth ! C’était clairement la plus pathétique rencontre de tous les temps, tu t’es
officiellement affiché comme le mec le plus flippant du coin et il ne te reste plus qu’à t’acheter un compte World of Warcraft pour définitivement annihiler les restes de ton éventuel vie sociale maintenant. » Me suis-je dis à moi-même.

« Bien joué, mon cerveau. »dis-je à haute voix.

Quand je revins dans le Hall d’entrée, certains élèves étaient déjà arrivés et regardaient le tableau d’affichage pendant dix minutes, comme il était de coutume dans tous les lycées à la rentrée. J’attendais donc patiemment à côté du secrétariat qu’ils se décident à aller autre part quand je fus interpellé.

« SEEEEEEEEETH !!! »

Pour en avoir rêvé je reconnus immédiatement cette voix trop aiguë. C’est donc sans surprise que je vis Pinkie Pie courir dans ma direction. Elle avait troqué robe et tablier contre une salopette trop grande pour elle qu’elle maintenait en place avec un keffieh blanc en guise de ceinture et un t-shirt vert pomme. Sa crinière en barbe à papa semblait différente de la veille sans que je puisse dire en quoi.

« Pourquoi tu m‘as pas dit qu’on serait dans le même lycée et dans la même classe ?! me cria-t-elle

-Parce que je l’ignorais. Répondis-je sans surprise

- Tu dois pas être très malin si tu n’avais pas deviné qu’il n’y avait qu’une classe de terminale au lycée de Poneyville, enfin j’imagine qu’on peut pas t’en vouloir.


-Ouais, j’imagine aussi que -si tu n’avais pas parlé tout le temps qu’on a était ensemble- j’aurais pu te dire que j’irais dans ce lycée. Tu pensais que je faisais quoi dans la vie ?

-Ben je t’imaginer chasseur de prime ou champion d’échec. Bien que je t’ai imaginer en
clown , taxi, et agent secret. Au fait, t’aime bien la pizza ? »


Une longue journée s’annonçait a l’évidence.

Pinkie me traîna à travers tout l’établissement en énumérant l’utilité de chaque
salle en seulement une demi-heure, un vrai record en soi même si elle parlait tellement vite que je dût saisir a peine la moitié de ce qu’elle me racontait. A la fin de la visite, elle m’amena au deuxième étage où une horde d’étudiant attendait leurs professeurs. Elle s’arrêta devant la salle 203 et se tourna vers moi, toujours avec un sourire exubérant.

« Voila, c’est ici que la classe de terminale a rendez-vous. J’espère que t’as tout retenu, au pire t’auras qu’à suivre les gens qui ont les mêmes cours que toi. Bon, je vois mes amies là bas, à toute. M’annonça-t-elle joyeusement.

-Je croyais que tout le monde était tes amis ? Répondis-je sarcastiquement.

-Ben oui justement, tu vas pas me demander de te consacrer tout mon temps, ça serait bizarre. Les autres commenceraient à se poser des questions et croiraient qu’on fait des trucs salaces. A moins que ce soit ce que tu veut, auquel cas faudrait qu’on ait une discussion plus tard mais bon, pour te préciser ma pensée tout le monde est mon ami mais là bas ce sont mes meilleures amies au monde, ciao. Dit-elle en se retournant vers un groupe de fille à droite du couloir parmi lesquelles je reconnu celle qui avait failli m’envoyer a l’hôpital un peu plus tôt.

Cette Pinkie Pie faisait malgré tout un tri dans ses relations, contrairement aux apparences.

- Peut être, à toute à l’heure alors.

Elle me répondit par un simple signe de la main, m’abandonnant à mon sort de nouvel élève. Je regardais autour de moi les jeunes étudiants passer et discuter les uns avec les autres, comme si il se connaissait depuis toujours, ceci renforçant mon impression d’être le facteur inconnu. Parmi le flot irrégulier des discussions diverses, je perçus une voix proche de moi.

-« Hey oh ! Ça va ?

Je tournai alors la tête pour apercevoir le locuteur. C’était un jeune garçon plus petit que moi d’au moins dix centimètres. Il avait des yeux ronds d’un vert assortis à la couleur de ses cheveux coiffés en une sorte de crête. Il avait un petit nez fin et un visage arrondi comme celui d’un enfant. Il me dévisageait l’air interrogatif ; ce qui me poussa à lui répondre, interrompant ainsi son analyse de mon visage.

-Euh, oui ? Excuse-moi, tu t’adressais a moi ? Lui demandais-je.

-Bien sûr, je te demandais si t’était nouveau ? Répondit-il, pas le moins du monde vexé
par mon inattention.

-C’est bien le cas, je m’appelle Seth. Dis-je en lui tendant la main qu’il saisit sans poigne.

- Enchanté, moi c’est Spike. Je suis un ami de Pinkie, j’ai vu que tu lui parlais en arrivant.

-Ah oui ? Ben apparemment, et aussi étrange que cela peut être, elle est vraiment amie avec
toute la ville.

-Ben je te confirme que c’est bien le cas. Elle est un peu une sorte de phénomène local, t’y feras plus attention bientôt, sauf si elle te met le grappin dessus mais elle est assez changeante donc tu seras vite libéré.

-…Ok, répliquais-je, perplexe.

Un court silence s’installa dans la conversation que mon interlocuteur s’empressa de combler par une question.

-Alors tu nous viens d’où ?

« C’est parti pour le festival des banalités, ça va être lourd…au moins Pinkie me
surprend elle. » Pensais-je. Afin de vite y mettre un terme je décidais de répondre à toutes ces éventuelles questions.

-Je suis de Manehattan, ma mère a été mutée au royaume de cristal donc je suis venu vivre ici avec ma tante, elle tient le café bio dans l’avenue centrale.

- T’es le neveu de Mili Sunshine alors ? C’est un phénomène aussi dans son genre, plaisanta-t-il.

Spontanément je ris a ce trait d’humour, il n’avait pas tort non plus.

-Je ne te le fais pas dire et encore tu ne vis pas avec elle, surenchéris-je »

Nous rions de bon cœur quand notre professeur principal apparut par-delà la masse compacte
de la quarantaine d’élève de la classe. Elle était très jeune et avait une sorte d’attitude hautaine, elle portait une chemise sous un pull violet et un pantalon beige. Elle ouvrit la porte de la salle et nous invita a entrer. Je suivis la file et pénétra dans la salle aux murs totalement vierges.

Je suivis Spike jusqu’au troisième bureau à côté de la fenêtre. Je passai devant lui d’un mouvement fluide et expérimenté de plusieurs années de métro aux heures de pointe. Je pris ainsi la place la plus proche de la fenêtre en lui adressant un sourire moqueur.

« -Désolé, mais c’est ma place, me justifiais-je.

-Pas de problème, tu m’as juste un peu surpris, répondit-il naturellement.

-T’as déjà eu cette prof ?

-Mlle Octavia ? Ouais, elle est arrivé l’année dernière, c’est une prof de litté, on dit qu’elle a été renvoyée de l’orchestre royal de Canterlot.

-Okay… »

J’espérais que son cours me plairait, étant donné que je devais l’avoir cinq heures par semaine et que j’étais un littéraire. Mon attention se reportât sur ma nouvelle classe. J’aperçus Rainbow Dash et Pinkie Pie a la dernière table de la rangée la plus à droite a côté du mur. Pinkie s’étirait le cou a la manière d’un opossum pour me sembler mémoriser les places de tout le monde ou chercher quelqu’un ; Rainbow quant qu’à elle semblait déjà s’ennuyer fermement en se balançant sur sa chaise .

Alors que toutes les places était occupée, je remarquait que le bureau devant le leur était vide comme si il y avait un monde entre les deux personnalités et le reste de classe. Les deux garçons derrière moi bavardait tranquillement et les deux filles en face était silencieuse et attendait sagement que le professeur prenne la parole. Quand toutes les voix se turent, cette dernière pris une grande inspiration et ouvrit ses lèvres quand quelqu’un frappa a la porte, sûrement un retardataire.

Bien que j’eus raison, cela ne m’empêcha d’être surpris quand je vis l’ange à la voix de miel passer par la porte en s’inclinant face à Mlle Octavia, elle semblait avoir remué les lèvres mais une fois de plus, je ne pus l’entendre. Elle jeta un bref coup d’œil à la classe et alla s’installa sur le bureau inoccupé devant celui de Rainbow et Pinkie. C’était donc une place réservée en fin de compte.

La professeure commença l’habituel discours de rentrée auquel je ne prêtait qu’une oreille distraite. Je préférait observer mes camarades. Il semblait y avoir pas mal de personnes quelconques -et quand je dis ça ce n’est pas une critique mais un constat, car on reconnaît facilement les fortes présences ; ce sont souvent ceux qui attire le plus le regard ou suscite le plus d’attention autour d’eux. Après tout on reconnait toujours un leader dans un groupe ?-

Mon problème étais qu’ici, il y avait un manque cruel de ces personnes,en passant outres les canons lycéens habituels et ce sont justement ces personnes-là qui m’intéresse le plus. Mon voisin Spike semblait être un gentil garçon dévoué prêt a accorder son amitié à quiconque se sent seul mais ça ne faisais de lui qu’une personne gentille, bien que cette qualité se fasse de plus en plus rare. Je ne doutais pas de prendre plaisir à sa compagnie a l’avenir mais je doutais de ne pas m’ennuyer.

Vers qui pouvais-je me tourner alors ? Pinkie avait déjà des meilleurs amies et le fait d’imaginer tenir une conversation avec elles me paraissais étrange. Rainbow Dash aurait pu être une option mais je ne savais rien d’elle a part qu’elle avait un gout prononcé pour les accessoires fantaisistes et les sports extrêmes, le soucis étant que j’avais abandonné tout type de sport il y a des années alors que cet dernière semblait avoir du mal à tenir en place sans oublier qu’elle était une des meilleurs amies de Pinkie. Il ne rester plus que la belle chanteuse mais encore fallait-il que je trouve le courage de lui parler.

« Félicitations, tu t’es encore embourbé dans tes inutiles réflexions. Voyons voir combien de
temps tu vas dormir ce soir. » M’annonça mon cerveau.

Je reçus un coup de coude dans les cottes et me tournait aussitôt vers mon voisin qui me
désigna la prof avec un mouvement de tête.

« -Euh, oui ? croassais-je gêné

Elle me dévisagea avec un mélange de consternation et de mépris sur son visage. Une expression qui me déplut fortement car me rappelant a certains visages de mon passé.

-Je vous demandais, M.Sunshine, si vous daignerez vous présentez à la classe du fait que vous êtes le seul nouvel étudiant cet année. Allez au tableau je vous prie. » Dit-elle trop poliment.

Je me suis levé en élève obéissant en espérant que je n’aurais plus jamais a refaire une chose pareille. Sur les quelques mètres qui me séparait du tableau, je tachais de penser a ce que j’allais dire mais étrangement seul la façon dont j’allais me présenter m’importais. Devais-je mettre les mains dans les poches pour paraître décontracté ? Devais-je me tenir droit pour paraître sérieux ? Sourire pour paraître sympathique ? Rester naturel (c’était certainement la plus mauvaise idée qui m’étais venu, celle-là) ?

Je n’avais aucune réponse à me formuler et j’étais déjà face aux yeux inquisiteurs de la classe. J’allais leurs sortir le même couplet que j’avais donné a Spike, c’était la chose la plus sage qui me vint à l’esprit. Comme on me l’avait appris en cours de théâtre, je me raclais la gorge et inspiré un
grand coup pour mettre mon masque publique. Sans plus d’hésitation je me lançais.

- Bonjour à tous et à toutes, je suis Seth Sunshine et je viens de Manehattan. Je suis arrivé seulement hier en ville et vis actuellement chez ma tante qui est la propriétaire du café bio. J’espère que nous apprendrons à nous connaître et nouer des liens cordiaux. Merci de votre attention. Dis-je comme si je récitais un discours (merci la langue de bois).

-Bien, quelqu’un voudrais t-il poser une question a notre nouvel ami ? demanda la professeure a l’ensemble de la classe, ce qui eut pour effet de me raidir en un bloc de marbre.

A mon grand damne, une de mes voisine de devant, une jeune fille typé indienne avec une frange, leva la main. La prof lui fit signe de se lever pour poser la question. La jeune fille se leva et je pu estimer qu’elle faisait a peu près ma taille. Elle avait un troublant regard observateur et des pupilles violettes qui me firent frissonner, elle me fixait comme une simple équation à résoudre. Son front était masqué par sa frange dont certaines mèches était coloré de violet ou de rose. Le reste de sa chevelure était d’un noir de jais. Elle avait aussi un nez rond qui semblait éclore d’une très petite bosse au milieu de son visage qui devait être son arrête nasale et une plaisante courbe de lèvres formant sa bouche. Il y avait une certaine alchimie à l’œuvre dans son visage qui lui donnait un certain charme, pourtant il se dégageait d’elle une maturité rare chez les lycéennes. J’aurais juré aux premiers coups d’œil qu’elle pouvait facilement être en fac. Elle portait un simple chemisier violet découvrant légèrement ses épaules et un jean in-identifiable.

-Je pense que tu as oublié de nous préciser à quel espèce tu appartiens, non pas que ce soit important mais il y a des activités de club qui pourrait t’intéresser en fonction de ton origine.

Et voilà la question que je voulais totalement évité. La magie dans ce monde c’était faite de moins en moins puissante à mesure de l’avancée technologique. On dit que dans les temps anciens, les marcheurs de ciel ou pégase, comme on les appelait, pouvait voltiger indéfiniment dans l’azur et que les magiciens pouvait accomplir des miracles par leur volonté.

Pour compenser l’absence de ces dons dans notre espèce, les terrestre développèrent des machines de plus en plus sophistiquée durant la renaissance. Equestria connu alors sa première révolution industrielle. Selon les récits de l’époque, c’est à ce moment que toutes les autres espèces se mirent a convoiter l’avancement des humains et les tensions économiques lié au taux de croissance exceptionnelle d’Equestria finirent par avoir raison de la paix. La première guerre mondiale éclata.

Cette dernière pris fin quand les éléments d’harmonie furent détruits, libérant ainsi leurs pouvoirs sur le monde entier, transformant toute les espèces intelligentes en races humanoïde. Après cela, la magie s’est faite de moins en moins puissante chez chacune des races. Pour arriver à nos jours ou les mages peuvent a peine user de télékinésie et les marcheurs de ciel léviter a peine plus d’une minute pour les meilleurs.

Le fait est que même quasiment absente de nos vie, la magie semblent encore couler en nous par les marques de beauté, des sortes de tatouage qui apparaissent sur notre corps une fois atteint l’Age de raison…Ma mère et moi appartenons a l’une des trois races fondatrice comme on les appelle. Je commençais à m’agiter et une multitude de tics commençât a pointer le bout de leurs nez, aussi je répondis le plus naturellement possible à la question de ma camarade, du moins pas mon naturel étant donné que je n’avais qu’une envie, c’était de retourné à ma place pour attendre que tout le monde oublie que je ressemblais a un robot tant je me crispait petit a petit.

- Je suis de la race des mages, mais je suis pas vraiment doué. Répondis-je, en me frottant la nuque.

-Ah, ce n’est pas grave merci.

La jeune fille se rassit et nota quelque chose sur une feuille.

-Bien y a t-il d’autre question ? Dit la prof.

Un silence de mort s’installa et Pinkie agitait sa main frénétiquement sans que l’enseignante ne lui accorde la moindre attention.

-Parfait, vous pouvez allez-vous rassoir, monsieur Sunshine.

Je m’exécuter sans me faire prier et ce peu importe le ton qu’elle employait. Ma voisine au yeux violet se tourna vers moi et posa un morceau de papier su mon bureau avec un sourire énigmatique. Je récupéré le mot pour en découvrir le contenu.

Je suis aussi une mage.

C’était clair est concis au moins.

La suite de la matinée fut très calme, notre prof principal nous fit une leçon magistrale sur l’orientation, le bac etc… J’appris que du fait que le lycée accueillait peu d’élèves aucune section n’était ouverte. Chacun devait choisir les matières qu’il voulait étudier. On regroupait ensuite les résultats pour fournir un profil en vue du bac et un emploi du temps.

J’avais banni du mien tout ce qui ressemblait de près ou de loin a de la science. J’aime beaucoup comprendre le monde qui m’entoure mais j’ai toujours était nul en math, aussi les épreuves préliminaires de l’année dernière m’avait définitivement libéré de ce fardeau. J’étais désormais libre de ne plus suivre que des cours d’art, de philosophie et d’histoire. J’avais eu beaucoup de chance dans mon emploi du temps étant donné que j’avais deux demi-journée de libre par semaine, contrairement à mon voisin qui devrait aller en cours a huit heures du lundi au vendredi.

Quand la sonnerie se fit entendre à midi, je me sentis comme un détenu libéré de prison. Je n’avais rien a faire. J’allais quitter mon bureau quand je remarquais que Spike se dirigeait vers Rainbow Dash avant que j’eu le temps de lui demander si il avait des projets pour cet après-midi. Cependant, ma voisine de devant se retourna vers moi en me tendant la main.

« -Twilight Sparkle, ravie de te rencontrer. Dit-elle avec un joli sourire sur les lèvres.

Je lui serrais la main par réflexe de politesse.

-Moi de même. Répondis-je à défaut de trouver quelque chose d’original.

- Tu sais si tu souhaites t’améliorer en ce qui concerne la magie, je te conseille de passer voir le club des arts occultes, j’en fais partie d’ailleurs, sinon tu peux toujours aller à la bibliothèque, on a tout ce qui faut sur le sujet là bas, bien qu’on sois assez peu nombreux en ville.

- Ah c’est gentil de ta part de me le proposer mais je ne suis pas vraiment intéressé par tous ces trucs. Je me sers assez peu de mes dons en vérité. Mais je n’ai rien contre une visite de la bibliothèque,mais je ne sais pas encore ou elle est.

- Alors t’es tombé sur la bonne personne étant donné que j’y vis. Je veux dire littéralement, plaisanta-t-elle.

- Attend t’es une magicienne qui vis dans une bibliothèque ? T’as pas plus cliché
que ça ? la raillais-je gentiment.

Elle ris a ma plaisanterie de la manière la plus innocente qui soit.

-Nan je ne rigole pas, j’y vis vraiment avec mon frère tu sais.

-Sérieux ?! T’as un frère ! C’est choquant comme révélation !

A cet instant nous riions tous deux.

- Et c’est ça qui t’étonne dans ce que je dis ? T’as était assis à côté de lui toute la matinée. T’es plutôt singulier, Seth Sunshine.

Mon fou rire commença à s’apaiser un peu grâce à cette étrange révélation.

-Attends, t’es en train de me dire que Spike est ton frère ?

-Oui, c’est si étonnant ?

-Nan, c’est juste que vous ne vous ressemblez pas du tout. C’est ton frère adoptif ou quelque
chose comme ça ?

-C’est ça. Confirma-t-elle en regardant sa montre du coin de l’œil.

-Qui a un fou rire sans moi ? S’exclama soudain Pinkie Pie sortie de je ne sais où.

Nous nous sommes tus instantanément et en l’espace d’un regard, Twilight et moi étions repartis de plus belle. La pauvre Pinkie semblait décontenancé quelques seconde avant de se mettre à rire avec nous.

-Désolé Pinkie, il se trouve que le nouveau se trouve être très drôle. Expliqua Twilight la larme a l’œil.

-Ouais je sais, on ne dirait pas comme ça mais t’es un comique en fait. Déclara Pinkie, sûr d’elle.

-Je n’ai pas cette prétention, tu sais…enfin... Répondis-je

-Pinkie on devrait lui organisé une fête de bienvenue ce week-end, non ?

-Ah ben justement je voulais t’en parler mais vous vous étiez mis à rire alors voilà.

Le nombre d'expression qui défilait sur le visage de cette fille me fascinait. on pouvait même croire que plusieurs personne essayais de réagir en méme temps avec un seul corps au point ou s'en était..

-Bon Seth on va te laisser, je ne voudrais pas plus gâcher la surprise. Me dit Twilight. Passe me voir à la bibliothèque si t’as besoin de quoique ce soit.

-D’accord, a plus Twilight, ciao Pinkie.

-A demain. Me répondirent–elles en chœur. »

Je regardais les deux filles quitter la classe penchées l’une vers l’autre comme de mauvaises conspiratrices. Jusque-là tout se passait bien, tout le monde était sympathique avec moi. Même cette Twilight qui m’était apparu comme une intello psychorigide était finalement assez prompt à la plaisanterie. J’allais même être invité à une fête en mon honneur ce week-end apparemment. Comment imaginer une meilleure rentrée ?

« Avec quelque chose à faire de ton après-midi peut-être ? » me dit mon cerveau. Il était vrai que j’avais totalement occulté ce détail. Petit à petit la salle se vidait et notre prof déserta sans crier gare en laissant la salle ouverte. La belle chanteuse avait déjà disparu et les seuls visages reconnaissable qu'il restait étaient ceux de Spike et Rainbow Dash qui semblait se disputer. J’étais tiraillé entre ma curiosité lié à mon envie de trouver quelque chose à faire et ma pudeur qui m’empêchait d’aller les voir au risque de les déranger. La curiosité l’emportât finalement et je pris mon sac en me dirigeant vers les deux personnages pour entendre ce qu’ils se disaient.

-Aller, Rainbow, elle le ferait pour toi, implorais Spike.

-Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans non ? La dernière fois, je me suis retrouver avec un de ces chapeaux géants sur le crâne alors non merci, je passe mon tour aujourd’hui. Demande à Jack, c’est plutôt son genre ces trucs-là. En plus j’ai promis d’emmener le nouveau faire un tour de la ville, mentit-elle en me voyant arriver.

-D’où tu le connais ?

-Je l’ai percuté accidentellement ce matin donc je lui ai promis de faire un truc pour lui, pas vrai Seth ?!

J’allais devoir servir d’alibi, visiblement.

-Euh, oui c’est vrai on y va ? Mentis-je

-Okay, laisse-moi juste mettre mes rollers dans mon sac. Répondit-elle avec un sourire solaire

Elle empaqueta ses affaires en un rien de temps et se leva pour quitter la pièce en saluant cordialement Spike. Je la suivis dans le couloir et ajusta mon pas au sien quand elle se tourna vers moi avec ses yeux perçants emplis de gratitude.

-Tu m’as vraiment sauvé sur ce coup là , merci. Dit-elle

-Oh je ne fais que mon devoir, qu’est-ce qu’il te voulait ? Demandais-je

-Que j’aille avec lui chez une amie.

- Et c’est si terrible que ça ?

-Quand tu la connais ça peut l’être. Ria-elle. Enfin, je manque a tous mes devoirs, c’est la deuxième fois aujourd’hui que tu me sauve d’une situation gênante alors qu’est-ce que je peux faire pour te rendre la pareille ?

-Eh bien, pour être honnête je n’ai rien à faire cet après-midi et je ne connais personne dans le coin alors tu pourrais peut-être me montrer ce qu’il y a faire par ici ? »

Elle s’arrêta net a la sortie du hall ou nous étions arrivé, ce qui me forças à me retourner pour lui faire face. Ses traits aquilins se figèrent et ses fines lèvres formèrent une moue étrange. L’intensité du regard qu’elle me lança me fit hésiter sur ses intentions, soit elle allait me sauté à la gorge soit m’assener une terrible révélation. Chaque muscle de mon corps commença a se raidir lentement.

« -T’es pas en train de me draguer là au moins ? demanda t-elle suspicieuse.

Cette question me désarçonna au point que je faillis éclaté de rire ce qui aurait était le comble de l’indélicatesse (ce que j’avais appris à mes dépends).

-Nan je te rassure. C’est juste que t’as faillit m’envoyer a l’hosto il y a peine cinq heures, ce qui fait de toi ma connaissance la plus proche a Poneyville, tu sous-estime vraiment les liens profonds qui lieent une victime a son agresseur, tu sais ? Dis-je avec le plus d’ironie possible.

Elle se détendit immédiatement et ris même a ma plaisanterie (j’allais finir par croire que j’avais un don).

-Okay gros malin, je m’excuse, j’ai juste pas l’habitude qu’un garçon me propose un plan quelconque. Les gars du coin semblent distants pour une raison que j’ignore. Enfin t’es pas comme eux, c’est rassurant. Bon voyons voir ce que l’ont peut faire de marrant…Mmh…T’as pas faim ?

je marquais un temps de reflexion pour m'octroyer le loisir d'imaginer ce qu'elle me réservé.

-Un peu, pourquoi ?

-Parce que moi j’ai une faim de loup. Allez suis moi .dit-elle en repartant avec un pas plus rapide. »

En sortant du batiment, le soleil à son zénith nous baignait de ses derniers rayons estivaux. Je descendais la colline en direction du centre-ville en compagnie d’une jolie casse-cou au look punk sans me douter au final d’où elle pourrait m’emmener en ce bel après-midi.

Le repas de midi fut une double épreuve. Premièrement parce que Rainbow nous fit manger au Café de ma tante. Elle n’avait pas fait le rapprochement entre elle et moi, ce qui entraîna donc le fait qu’elle n’anticipa pas le moment gênant qui allait suivre. J’ai bien tenté de lui expliquer, mais elle était de si bonne humeur qu’elle n’écoutait qu’à moitié mes tentatives d’opposition, en me répondant à chaque fois « T’inquiète, ça va être génial ».

A mi-chemin, j’abandonnai le combat, après tout, ma tante semblait lucide et sérieuse ce matin, me rappelant un peu ma mère avec le recul que je pris sur le petit déjeuner. Je m’inquiétais peut-être sans raison après tout. Mon instinct ne m’avait cependant pas trompé car a peine arrivé dans le champ de vision de ma tante, elle me détecta comme un prédateur au sens sur-aiguisés et me salua très vivement au milieu des clients qui semblaient accoutumés a son excentricité.

Rainbow me lança un regard interrogateur, et le temps de lui expliquer de quoi il retournait, ma tante trouva le moyen de nous faire asseoir a une table en terrasse sans que l’ont puisse protester.

« Je vais commencer à croire que les gens du coin on de sérieux problèmes d’écoute, soupirais-je.

Un sourcil multicolore se dressa d’une manière insolite sur le visage de la jeune fille me faisant face.

-Pour qu’on puisse t’entendre, faudrait que t’arrêtes de parler dans tes dents comme tu le fais. Je déconne pas, on dirais 'Shy quand on écoute, rétorqua-t-elle, amusée.

-Qui est 'Shy ? demandais-je pour éluder l’accusation.

-Elle est dans notre classe, c’est l’espèce de hippie avec de longs cheveux roses en face de moi.

Le mot hippie me fit sourire, deux personnes peuvent donc voir deux facette de la même chose après tout. Au moins le nom de cette belle plante ne m’était plus inconnu, il restait à voir si je pouvais glaner quelques informations supplémentaires de Rainbow.

-Ah oui, je vois qui c’est. Je suis tombé sur elle en arrivant ce matin, et quand je dis tomber, c’est une façon de parler, au moins.

-Ah…Ah, très drôle. Je me suis déjà excusé a propos de ça.

-Je ne suis pas sûr. C’est assez flou, je dois avoir des trous des mémoires…Je me suis peut-être cogné après tout.

-Okay, okay j’ai compris, je t’invite pour me faire pardonner…

-Pas la peine, c’est la maison qui régale, l’interrompis ma tante, ayant surgit de nulle part.

Je ne l’avais même pas vu s’approcher, et impossible de savoir depuis combien de temps elle nous écoutait, car un instant plus tôt elle devait être dans mon angle mort. Rainbow parut aussi surprise que moi en réussissant a sauter sur sa chaise, ce qui me rendit plus perplexe.

-Oh Seth, on croirait voire ton père, t’es un vrai tombeur dis-moi ? Il t’aura suffi de quelques heures pour mettre le grappin sur la meilleur acrobate des environs. C’est donc ça, ton genre de fille ? Moi qui espérait que tu préférait les femmes mûres, enchaîna-t-elle en me collant contre sa poitrine avec une vigueur peu commune.

-Tu fais fausse route, chère tante, c’est elle qui m’as mis le grappin dessus, répondis-je en espérant que son attention se détourne de moi.

-Ah non-non-non ! C’est pas du tout tout ça, enfin un peu, mais pas dans ce sens-là vous voyez ?! s’empressa de justifier une Rainbow parfaitement mal à l’aise.

Sans me relâcher, ma tante se pencha vers Rainbow Dash ce qui resserra l’étau de sa poitrine sur mon crâne.

Une sensation aussi plaisante que malvenue, songeais-je.

-Alors comme ça la grande Rainbow Dash a des vues sur mon neveu ; tu ne perds pas de temps, ma jolie, voilà qui te ressemble bien, persifla la femme mûre.

La pauvre jeune fille s’empourpra, incapable de répondre quoique soit. Apparemment satisfaite, ma tante me lâcha et se posta en bonne serveuse à côté de la table.

-Ah je vous jure, les jeunes de nos jours sont si vite a court de répartie. Bon, qu’est-ce que vous sers ?

Ou l’art de passer du coq à l’âne.

-Une salade Flillydelphienne avec un jus de goyave, commanda Rainbow tête baissé.

-Ce qui se rapproche le plus d’un hot dog et un thé glacé a la pèche pour moi, complétais-je.

-Bien, je vous apporte ça, déclara ma tante en se retournant vers la salle avec un pas de danseuse.

Mon attention se reporta sur ma camarade au mèches arc en ciel lui masquant le visage. Elle semblait pour le moins crispée sur les accoudoirs de chaise en bois.

-Elle est partie ? Demanda-t-elle.

-L’ovni à quitté notre orbite.

-C’était quoi ça ?

-Le prix d’un repas gratuit, je présume.

La jeune fille releva la tête et me lança de nouveau son regard de prédateur.

-Tu m’as jeté en pâture a cette chose n’est-ce pas ?

-Pas du tout, t’as juste été prise dans un feu croisé.

-Je comprends pas trop où tu veux en venir.

-C’est pas nécessaire. Ma tante est la personne la plus bizarre que je connaisse, tu sais ?

-Pff…Ce n’est pas croyable quand même. souffla-t-elle, affligé.

Je devais à l’évidence remettre la conversation sur une bonne ligne pour ne pas décevoir encore plus la jeune fille qui avait accepté de couvrir mon première après-midi à Poneyville.

-Alors comme ça t’es une acrobate renommée ? la questionnais-je.

Visiblement le changement de sujet sembla lui convenir car une étrange lueur s’anima dans son regard.

-On peut dire ça dans les grandes lignes. La voltige et autres acrobaties aériennes sont ma spécialité, dit-elle, non sans une certaine fierté.

-C’est amusant, je pensais que t’étais plus adepte des sports extrêmes.

-L’un n'empêche pas l’autre tu sais ? Je te montrerais le style Rainbow Dash un peu plus tard. Mais assez parler de moi, ça va faire une heure qu’on discute et je ne sais encore rien de toi, Seth Sunshine.

-Ah…C’est qu’il n’y a pas grand-chose a dire tu sais…

-Mais si voyons, tu faisais quoi de particulier dans la grande ville ?

-Bah les choses habituelles, je sortais avec des amis, j’allais au cinéma, j’allais voir des concert dans des petites salles ou des bars, je sortais sans réel but quand je m’ennuyais, des trucs comme ça.

-Tu connais DJ Pon3 ?

-Ouais, je l’ai déjà vu une fois au Ground Station. Elle mixe plutôt bien.

-Plutôt bien ? Elle est carrément géniale tu veux dire ?! Tu sais qu’elle vis ici à Poneyville avec notre prof ?

-Quoi ?! Notre prof de litté super coincée vit avec une DJ hype ? Tu te moque de moi là ?

-Non je te jure, je sais pas ce qu’il y a entre elles mais ça c’est un fait. »

Nous continuions de papoter et je pris plus de plaisir à la compagnie de la jeune fille que je ne l’aurais pensé de prime abord. Ma tante finit par nous servir non sans avoir commenté le fait que Rainbow mangeait une salade pour me faire bonne impression. Je conseilla a cette dernière de l’ignorer tout simplement, ce qui eut pour effet de faire fuir ma tante avec une mine boudeuse qui ne manqua pas de déclencher notre hilarité.

La deuxième épreuve fut la digestion. Sans être copieux, le repas m’avait repu plus que de raison. Aussi Rainbow jugea juste de m’emmener au parc situé au sud-est de la ville. Les rues étaient toujours animées par les gens aimables et une jeune fille visiblement exaspérée par mon pas traînant. Elle se permit même de me comparer à sa tortue de compagnie qu’elle avait baptisé Tank.

Le parc municipal était étonnement grand pour une si petite ville et assez désert aussi. Seul quelques vieux joueurs d’échecs ainsi qu’une poignée de jeunes semblait y avoir trouvé refuge. Je continuais de suivre Rainbow qui nous emmena jusqu’à un étang à la limite du parc. Ce denier nous présentait fièrement son petit écosystème avec ses grenouilles, libellules, nénuphars en forme de cœur et même des lotus. La vie qui animait cet endroit était pour le moins insolite, une petite famille de canards se jetant à l’eau et d’étranges poissons semblait les attendre sous la surface pour les dévorer.

Rainbow tourna son visage dans ma direction avec un sourire jovial.
« Alors t’en pense quoi ? S’enquit-elle.

-C’est sympa, plutôt joli. Je comprends pas vraiment ce qu’on fait la, mais bon ce n’est pas grave.

-C’est un des lieux à connaître à Poneyville voyons ! C’est le meilleur spot possible pour un pique-nique, gros malin, décréta t-elle en m’envoyant une bourrade à l’épaule.


-Mh…Okay, donc le truc le plus fun à faire ici, c’est de pique-niquer ?

-Mais non voyons, on va y aller en crescendo et si t’es sage, je te montrerais en exclusivité ma nouvelle figure.

-Soit, je te suis alors. »

Rainbow fit de son mieux pour me montrer tout ses lieux favoris en ville et les rendre attrayant à mes yeux. Je dois avouer que les visites d’un magasin de sport, d’un disquaire et d’un micro-skate park ne furent pas dénuées de tout intérêt. J’appris cette après-midi-là que la jeune fille qui m’accompagnai était une fanatique de punk ,de métal alternatif et d’électro. Elle s’étonna à plusieurs reprises que je connus un de ses groupes favoris en mentionnant que jusqu’ici seul une certaine Diane partageait ses goûts. Elle arriva même à m’arracher la promesse que je lui prête le DVD d’un live.

Sans que je m’en aperçus le temps s’écoula a son rythme aussi il était presque dix-huit heure quand elle me proposa de l’accompagner dans un dernier endroit. Je remarquais alors qu’a ses cotés la conversation n’avait rien d’artificielle, elle n’essayer pas de combler un blanc et ne me poser presque aucune question, ce que j’appréciais réellement. Nous allions au sud de la ville de ce que je pouvais en dire, les habitants semblait prêts a rentrer chez eux après leurs journée de labeur, le Café de ma tante faisait salle et terrasse comble. Les rues sembler avoir elle aussi des horaires de fréquentations alimenté par les routines de chacun. Ma guide m’emmena jusqu’à une praire a la sortie de la ville.

« Bon, ben j’espère que tu t’es autant amusé que moi aujourd’hui. Pour te remercier de m’avoir sauvé d’une séance de torture a base d’essayage et tout ça tu vas avoir le droit a un petit Show-case privé, dit-elle

-Ça me parait équitable, plaisantais-je.

Une fois de plus, elle pouffa sans rire, comme pour se retenir, ce qui avait pour effet de figer quelques instants son visage dans une expression si grotesque que je ne put m’empêcher de sourire. Elle posa son sac, s’éloigna de quelques pas et se mit face a moi. Elle resta immobile plusieurs seconde le corps droit et inflexible.

Ses yeux avaient beau êtres fixés sur moi que je sentais tout de même que son regard flottait ailleurs, à la recherche d’un je ne sais quoi inaccessible pour le commun des mortels. Le vent plaquait ses mèches arc-en-ciel sur son visage sans la perturber le moins du monde tandis que le soleil orangé baignait sont profil droit donnant à travers ses brillants cheveux une once de couleurs miroitante sur le voile d’ombre recouvrant son profil gauche.

Elle ferma ses yeux de rubis et inspira profondément en relevant la tête lentement, dévoilant son long et fin cou avant de le faire disparaître sous un rideau multicolore en la baissant. Soudain tout son corps se mit en mouvement et en un instant son dos s'arc-bouta pour soustraire a ma vue son torse alors qu’en un battement de cils il réapparut sous ses jambes. Elle enchaîna 3 fois ce premier mouvement avant de partir sur une rondade, qu’elle coupla avec un long salto avant.

Elle atterrit avec la grâce d’une plume sur la neige avec son pied droit, sans laisser le gauche toucher le sol pour s’en servir afin de partir sur une rotation piquet de danseuse classique combiné à une figure qui ressemblait a un Excel arrière de patineuse artistique. Elle semblait se mouvoir dans l’air telle une sylphe facétieuse. Ses mouvements a la fois rapides et retenus, pleins de souplesse et d’agressivité ,défiait toutes les lois de la physique.

Confirmant ce que je pensais, elle s’arrêta en apesanteur a un mètre du sol dans une lente rotation, flottant lentement dans l’azure orangée, les bras ouverts dans un geste presque sacré. Sans un bruit, ses pieds atteignirent l’herbe. Rainbow, revenant ainsi à sa position initiale, laissait un énigmatique sourire planer sur ces lèvres. Le vent balayant la pris de son souffle en emportant avec lui toute la magie de cette créature.

De nouveau elle ouvrit les yeux qui semblaient briller de leurs propres lumières.
« Alors, t’as trouvé ça comment ? Demanda-elle.

Je mis plusieurs secondes à répondre tant les mots se bousculait dans ma tête pour rendre hommage au spectacle livré sous mes yeux.

-Incroyable, génial, fantastique, magique, somptueux, poétique, renversant, magnifique, sensationnel, merveilleux…

Elle m’interrompit d’un geste de la main.

-Merci, je crois avoir compris. Ça me fait plaisir que tu ait apprécié…

Elle gratta le sol avec ses pieds sans trouver quoi ajouter, je sentais qu’il fallait que j’ajoute quelque chose.

-Tu étais très belle.

Mais pas ça. Elle rougit soudainement en essayant d’articuler quelque chose heureusement je me repris avant de commettre la bourde du siècle.

-Je veux dire dans tes mouvements et ta maîtrise, franchement je suis étonné, t’es une marcheuse de ciel pas vrai ?

Ça, c’est ce que j’appelle se rattraper aux branches, pensais-je.
Rainbow se calma instantanément, l’air soulagé.

-Ah… ben, merci… C’est gentil.

-C’est mon deuxième prénom.

Elle pouffa et se détendit totalement.

-Très drôle… Bon c’était sympa, faudra qu’on se refasse ça à l’ avenir.

-J’approuve.

-Okay…Ben a demain Seth. Dit-elle en me frappant de nouveau l’épaule.

-Ouais a demain.

La jeune fille repris son sac et partis d’un pas vif en me saluant une dernière fois en se retournant. Je pris mon temps pour rentrer chez ma tante. Je me repassais mentalement tous les événements de cette journée en tentant de faire le tri dans mes pensées embrouillées. Je revoyais Shy la chanteuse timide, le sympathique Spike, Twilight la mage, Pinkie dont je ne savais définitivement pas quoi pensé , Rainbow la talentueuse punkette , la petite fille d’à côté et Mili qui me paraissais prendre un malin plaisir à mettre les gens mal a l’aise.

Je ne m’étais définitivement pas ennuyé pour une rentrée. Il ne me rester plus qu’a réitérer cet exploit tout les jours jusqu’à la fin de l’année. J’ignorais pourtant totalement ce que j’allais bien pouvoir faire après, mon destin semblait toujours aussi obscur et je ne trouvais toujours rien qui mériterait que je m’y dédie corps et âme. J’enviai Rainbow ou Pinkie qui ne semblait pas avoir ce genre de préoccupation.

Dans un monde comme celui-là une personne comme moi avait-elle réellement une place à occuper ? Pourquoi le destin m’avait mis de telle cartes en mains ? Que devais-je faire tout simplement ? Toutes ces question auxquelles je ne pouvais évidement répondre, je les traînait jusqu’à la maison que j’occupai désormais. Longeant les murs la tête baissé, je me traînais, ne prêtant aucune attention au monde extérieur qui me percuta sans crier gare à l'intersection devant la maison.

Je me trouvais nez à nez avec une jeune femme ravissante a la peau d’albâtre et aux yeux de saphir cerné de noir, ombré de bleu. Le seul mot qui me vint pour définir son visage fut harmonieux. Chaque détails semblait être a la place qu’il fallait pour lui donner l’exquis raffinement nécessaire a sa beauté, que ce soit ses sourcils violets légèrement arqués , son nez aquilin , ses lèvres roses légèrement pulpeuses et brillantes parfaitement proportionnées.

Tout cela avait pour but de sertir ses magnifiques traits, a la manière dont les joyaux devait sertir leurs couronne, qui aurait sublimé ces magnifiques anglaises, dont seul une longue mèche s’échappait, couvrant ainsi une partie de son front. Cerise sur le gâteau, elle avait même un grain de beauté sous l’œil droit. Je me fondit aussitôt en excuses.

-Je suis désolé mademoiselle, je ne regardais pas ou j’allais, dis-je

-Oh mais ce n’est rien, tu ne pouvais me voir arriver non plus, il n’y a pas de mal, très cher, répondit la jeune femme avec un accent que je ne sut identifier.

-Vous avez mal quelque part ?

Cette dernière me détailla alors de bas en haut une main de porcelaine caressant son âpre visage. Son regard était aussi mystérieux qu’envoûtant.

-Non je vais bien. Il est rare pour un homme de la ville d’avoir de si bonne manière. Me confiriez-vous d’où vous venez ? Sans vouloir être indiscrète.

-Je suis de Manehattan, je suis arrivé en ville hier.

-Mh…Je vois et ce que vous portez là, c’est ce qui est a la mode là-bas en ce moment ?

-Euh pas vraiment…Mais comment saviez-vous que je ne suis pas d’ici ?

Je vis son regard se tourner un bref instant sur un bracelet a son poignée.

-C’est une petite ville, et je reconnais les articles de ma boutique quand je les vois, or je ne mettrais jamais…Ça en rayon. Bien, je dois y aller, passe me voir quand tu voudras faire sortir le cygne qui se cache là. Bye.

Sur ce, la jeune femme me contourna en me caressant l’épaule au passage, je la regardait s’éloigner en observant sa chemise blanche rayée rentrer sur une jupe haute et serrée découvrant une sublime chute de reins roulant a chacun de ses pas et des jambes vertigineuses.

-Au revoir…

Je restait planté là comme un idiot jusqu’à ce qu’elle disparaisse a l’intersection suivante. Charmante rencontre.

La soirée fut bien moins riche en sensation que la journée, j’attendis le retour de ma tante pour manger les restes elle semblait épuisée et étonnamment normale. Notre conversation fut des plus banales ; je lui ai montré mon emploi du temps et elle me demanda de l’aider au café le lendemain matin étant donné que j’avais ma matinée de libre, je me sentis obligé d’accepter même si cela signifiait perdre quelques précieuses heures de sommeil. J’étais quand même logé et nourri, alors le moins que je pouvais faire était de lui donner un coup de main quand elle le demandait.

Je ne m’attardai pas au rez de chaussée, ma tante étant déjà partie dans une sorte de méditation. Je montai dans ce qu’il fallait que je m’habitue à nommer ma chambre. Je m’assis au bureau pour me reconnecter avec le monde. Je naviguait ainsi sur le web pendant plusieurs heures, répondant au mail de ma mère, effaçant ceux de mes grands-parents , réagissant sur certains forums, regardant des vidéos et un film avant de lire un scan que j’avais raté et d’aller me coucher a une heure et demie du matin.

Cette nuit-là, aucun rêve ne vint chatouiller ma conscience, me laissant dans une sorte de transe. Bientôt je repris contact avec mes sens et sentis quelques chose sur mon ventre. J’ouvris péniblement mes yeux et fut surpris par énorme visage de bois aux orbites vides me laissant pousser un cri de terreur.

Le repas de midi fut une double épreuve. Premièrement parce que Rainbow nous fit mangé au café de ma tante. Elle n’avait pas fait le rapprochement entre elle et moi, ce qui entraina donc qu’elle n’anticipa pas le moment gênant qui allaient suivre. J’ai bien tenté de lui expliquer mais elle était de si bonne humeur qu’elle n’écoutez qu’à moitié mes tentative d’opposition en me répondant à chaque fois « t’inquiète ,ça va être géniale ». A mi-chemin j’abandonnais le combat, après tout ma tante semblait lucide et sérieuse ce matin, me rappelant un peu ma mère avec le recul que je pris sur le petit déjeuner. Je m’inquiétais peut-être sans raison après tout. Mon instinct ne m’avait cependant pas trompé car a peine arrivé dans le champs de vision de ma tante elle me détecta comme un prédateur au sens sur-aiguisé et me salua très vivement au milieu des clients qui semblait accoutumé a sont excentricité. Rainbow me lança un regard interrogateur et le temps de lui expliquer de quoi il en retourné ma tante trouva le moyen de nous faire assoir a une table en terrasse sans que l’ont puisse protester.
« -Je vais commencer à croire que les gens du coin on de sérieux probléme d’écoute. Soupirais-je
Un sourcil multicolore se dressa d’une manière insolite sur le visage de la jeune fille me faisant face.
-Pour qu’on puisse t’entendre faudrait que t’arrêtes de parler dans tes dents comme tu les fais. Je déconne pas on dirais Shy quand on écoute. Rétorqua-t-elle amusé.
-C’est qui Shy ? demandais-je pour détourner l’accusation.
-Elle est dans notre classe c’est l’espèce de hippie avec de longs cheveux roses en face de moi.
Le mot hippie me fit sourire, deux personnes peuvent donc voir deux facette de la même chose après tout. Au moins le nom de cette belle plante ne m’était plus inconnue, il restera voir si je pouvais glaner quelques informations supplémentaires de Rainbow.
-Ah oui je vois qui c’est. Je suis tombé sur elle en arrivant ce matin et quand je dis tomber c’est façons de parler au moins.
-Ah…Ah très drôle. Je me suis déjà excusé a propos de ça.
-Je suis pas sûr. C’est assez floue je dois avoir des trous des mémoires…je me suis peut-être cognait après tout.
-Okay , okay j’ai compris je t’invite pour me faire pardonner…
-Pas la peine c’est la maison qui régale. L’interrompis ma tante surgit de nulle part.
Je ne l’avais même pas vu s’approcher et impossible de savoir depuis combien de temps elle nous écouter, car un instant plus tôt elle devait être dans mon angle mort. Rainbow parut aussi surprise que moi en réussissant a sauté sur sa chaise ce qui me rendit plus perplexe.
-Oh Seth on croirait voire ton père, t’es un vrai tombeur dis-moi ? Il t’aura suffi de quelques heures pour mettre le grappin sur la meilleur acrobate des environs. C’est donc ça ton genre de fille ? Moi qui espérait que tu préféré les femmes mures. Enchaina-t-elle en me collant contre sa poitrine avec une vigueur peu commune.
-Tu fais fausses route chère tante c’est elle qui m’as mis le grappin dessus. Répondis-je en espérant que son attention se détourne de moi.
-Ah nononon ! C’est pas du tout tout ça enfin un peu mais pas dans ce sens-là vous voyais ?! S’empressa de justifier une Rainbow parfaitement mal à l’aise.
Sans me relâcher ma tante se pencha vers Rainbow Dash ce qui resserra l’étau de sa poitrine sur mon crane.
« Une sensation aussi plaisante que mal venus » songeais-je.
-Alors comme ça la grande Rainbow Dash a des vues sur mon neveu ; tu ne perds pas de temps ma jolie, voilà qui te ressemble bien. Persifla la femme mure.
La pauvre Jeune fille s’empourpra incapable de répondre quoique soit. Apparemment satisfaite ma tante me lâcha et ce posta en bonne serveuse à côté de la table.
-Ah je vous jure les jeunes de nos jours sont si vite a cours de répartit. Bon qu’est-ce que vous sers ?
Ou l’art de passer du coq à l’âne.
-Une salade Flillydelphienne avec un jus de goyave. Commanda Rainbow tête baissé.
- Ce qui se rapproche le plus d’un hot dog et un thé glacé a la péche pour moi. Complétais-je
-Bien je vous apporte ça. Déclara ma tante en se retournant vers la salle avec un pas de danseuse.
Mon attention se reporta sur ma camarade au mèches arc en ciel lui masquant le visage. Elle semblait pour le moins crispé sur les accoudoirs des chaises en bois.
-Elle est partie ? demanda t’elle
-L’ovni à quitter notre orbite.
- C’était quoi ça ?
- Le prix d’un repas gratuit je présume.
La jeune fille releva la téte et me lança de nouveau son regard de prédateurs.
-Tu m’as jeté en pature a cette chose n’est-ce pas ?
-Pas du tout, t’as juste était pris dans un faux croisait.
-Je comprends pas trop ou tu veux en venir.
-C’est pas nécessaire. Ma tante est la personne la plus bizarre que je connaisse tu sais ?
- Pff…Ce n’est pas croyable quand méme. Souffla-t-elle affligé.
Je devais à l’évidence remettre la conversation sur une bonne ligne pour ne pas désappointé encore plus la jeune fille qui avait accepté de couvrir mon première après-midi à Poneyville.
-Alors comme ça t’es une acrobate renommé ? La questionais-je
Visiblement le changement de sujet sembla lui convenir car une étrange lueur s’anima dans son regard.
-On peut dire ça dans les grandes lignes. La voltige et autres acrobaties aériennes sont ma spécialité. Dit-elle non sans une certaine fierté.
-C’est amusant, je pensais que t’étais plus adepte des sports extrêmes.
-L’un empêche pas l’autre tu sais ?je te montrerais le style Rainbow Dash un peu plus tard. Mais assez parler de moi ça va faire une heure qu’on discute et je ne sais encore rien de toi Seth Sunshine.
-Ah…C’est qu’il n’y a pas grand-chose a dire tu sais…
-Mais si voyons, tu faisais quoi de particulier dans la grande ville ?
-Bah les choses habituelles, je sortais avec des amis, j’allais au cinéma, j’allais voir des concert dans des petites salles ou des bars, je sortais sans réel but quand je m’ennuyais des trucs comme ça.
-Tu connais DJ Pon3 ?
-Ouais je l’ai déjà vu une fois au Ground Station. Elle mix plutôt bien.
-Plutôt bien ? Elle est carrément géniale tu veux dire ?! Tu sais qu’elle vis ici à Poneyville avec notre prof ?
-Quoi ?! Notre prof de litté super coincé vit avec une DJ hype ? Tu te moque de moi là ?
-Nan je te jure, je sais pas ce qu’il y a entre elles mais ça c’est un fait.
Nous continuions de papoté et je pris plus de plaisir a la compagnie de la jeune fille que je ne l’aurais pensé de prime abord. Ma tante finit par nous servir non sans avoir commenté le fait que Rainbow manger une salade pour me faire bonne impression. Je conseilla a cette dernière de l’ignorer tout simplement, ce qui eut pour effet de faire fuir ma tante avec une mine boudeuse qui ne manqua pas de déclencher notre hilarité.
La deuxième épreuve fut la digestion. Sans être copieux le repas m’avait repu plus que de raison. Aussi Rainbow jugea juste de m’emmener au parc situé au sud-est de la ville. Les rues étaient toujours animées par les gens aimable et une jeune fille visiblement exaspéré par mon pas trainant. Elle se permit même de me comparer à sa tortue de compagnie qu’elle avait baptisé Tank. Le parc municipale était étonnement grand pour une si petite ville et assez desert aussi seul quelque vieux joueurs d’échecs ainsi qu’une poignée de jeunes semblait y avoir trouvé refuge. Je continuais de suivre Rainbow qui nous emmena jusqu’à un étant a la limite du parc. Ce denier nous présentait fièrement son petit écosystème avec ses grenouilles, libellules, nénuphars en forme de cœur et même des lotus. La vie qui animé cet endroit était pour le moins insolite, une petite famille de canard se jettait à l’eau et d’étranges poissons semblait les attendre sous la surface pour les dévorer. Rainbow tourna son visage dans ma direction avec un sourire jovial.
« -Alors t’en pense quoi ? S’enquit-t ’elle.
-C’est sympa, plutôt jolie. Je comprends pas vraiment ce qu’on fait la ; mais bon ce n’est pas grave.
- C’est un des lieux à connaitre a Poneyville voyons ! C’est le meilleur spot possible pour un pique-nique téte d’œuf. Décrétas t’elle en m’envoyant une bourrade à l’épaule.
-Mh…Okay donc le truc le plus fun à faire ici c’est de pique-niqué ?
- Mais non voyons, on va y aller en crescendo et si t’es sage je te montrerais en exclusivité ma nouvelle figure.
-Soit je te suis alors. »
Rainbow fit de son mieux pour me montrer tout ses lieux favoris en ville et me les rendre attrayant. Je dois avouer que les visites d’un magasin de sport, d’un disquaire et d’un micro-skate park ne furent pas dénuées de tout intérêt. J’appris cette après-midi-là que la jeune fille qui m’accompagné était une fanatique de punk , de metal alternatif et d’électro. Elle s’étonna à plusieurs reprises que je connus un de ses groupes favori en mentionnant que jusqu’ici seul une certaine Diane partageait ces gouts. Elle arriva même à m’arracher la promesse que je lui prête le dvd d’un live. Sans que je m’en aperçus le temps c’écoula a son rythme aussi il était presque dix-huit heure quand elle me proposa de l’accompagné dans un dernier endroit. Je remarquais alors qu’a ses cotés la conversation n’avait rien d’artificielle elle n’essayer pas de combler un blanc et ne me poser presque aucune question ce que j’appréciais réellement. Nous allions au sud de la ville de ce que je pouvais en dire, Les habitants semblait prét a rentrer chez eux après leurs journée de labeur, le café de ma tante faisais salle et terrasse comble. Les rues sembler avoir elle aussi des horaires de fréquentations alimenté par les routines chacun. Ma guide m’emmena jusqu’à une praire a la sortie de la ville.
« - Bon ben j’espère que tu t’es autant amusé que moi aujourd’hui. Pour te remercier de m’avoir sauvé d’une séance de torture a base d’essayage et tout ça tu vas avoir le droit a un petit Showcase privé. Dit-elle
-Ca me parait équitable. Plaisantais-je.
Une fois de plus elle pouffa sans rire, comme pour se retenir, ce qui avait pour effet de figer quelques instant son visage dans une expression si grotesque que je ne pus m’empêcher de sourire. Elle posa son sac, s’éloigna de quelques pas et se mit face a moi. Elle resta immobile plusieurs seconde le corps droit et inflexible. Son yeux avait beau étre fixer sur moi que je sentais tout de même que son regard flottait ailleurs a la recherche d’un je ne sais quoi inaccessible pour le commun des mortelles. Le vent plaquait ces mèches d’arc-enciel sur son visage sans la perturbé le moins du monde tandis que le soleil orangé baignait sont profil droit donnant à travers ses brillant cheveux une once de couleurs miroitante sur le voile d’ombre recouvrant son profi gauche. Elle ferma ses yeux de rubis et inspira profondément en relevant la téte lentement en dévoilant son long et fin cou avant de le faire disparaitre sous un rideau multicolore en la baissant. Soudain tout son corps se mit en mouvement et en un instant son dos s’arcbouta pour soustraire a ma vue son torse alors qu’en un battement de cils il réapparut sous ses jambes. Elle enchaina 3 fois se premiers mouvement avant de partir sur rondade qu’elle coupla avec un longs salto avant. Elle atterrit avec la grâce d’une plume sur la neige avec son pied droit sans laissé le gauche touché le sol pour s’en servir afin de partir sur une rotation piquer de danseuse classique combiné avec une figure qui ressemblait a un Excel arrière de patineuse artistique. Elle semblait se mouvoir dans l’aire telle une sylphe facétieuse. Ses mouvement a la fois rapide et retenu, plein de souplesse et d’agressivité , défiait toutes les lois de la physique. Confirmant ce que je pensais elle s’arrêta en apesanteur a un mètre du sol dans une lente rotation. Flottant lentement dans l’azure orangé les bras ouvert dans un geste presque sacrée. Sans un bruit ses pieds atteignirent l’herbe. Rainbow revenant ainsi à sa position initiale laissa un énigmatique sourrie planait sur ces lèvres. Le vent balaya la pris de son souffle en emportant avec lui toute la magie de cette créature.
De nouveau elle ouvrit les yeux qui semblaient briller de leurs propres lumières.
« -Alors t’as trouvé ça comment ? Demanda-elle.
Je mis plusieurs seconde à répondre tant les mots se bousculait dans ma tête pour rendre hommage au spectacle livrer sous mes yeux.
-Incroyable,géniale, fantastique, magique, somptueux, poétique, renversant, magnifique, sensationelle, merveilleux…
Elle m’interrompit d’un geste de la main.
-Merci je crois avoir compris. Ça me fait plaisir que tu es apprécié…
Elle gratta le sol avec ses pieds sans trouver quoi ajouter, je sentais qu’il fallait que j’ajoute quelque chose.
-Tu étais très belle.
Mais pas ça. Elle rougit soudainement en essayant d’articuler quelque chose heureusement je me repris avant de commettre la bourde du siècle.
-Je veux dire dans tes mouvements et ta maitrise franchement je suis étonné t’es une marcheuse de ciel pas vrai ?
« Ça c’est ce que j’appelle se rattrapait au branche » Pensais-je
Rainbow se calma instantanément l’air soulagé.
-Ah… ben, merci… C’est gentil.
-C’est mon deuxième nom.
Elle pouffa et se détendit totalement.
-Très drôle… Bon c’était sympa, faudra qu’on se refasse ça à l’ avenir.
-J’approuve.
-Okay…Ben a demain Seth. Dit-elle en me frappant de nouveau l’épaule.
-Ouais a demain.
La jeune fille repris son sac et partis d’un pas vif en me saluant une dernière fois en se retournant.
Je pris mon temps pour rentrer chez ma tante. Je me repassais mentalement tous les évènements de cette journée en tentant de faire le tri dans mes pensées embrouillées. Je revoyais Shy la chanteuse timide, le sympathique Spike, Twilight la mage, Pinkie dont je ne savais définitivement pas quoi pensé , Rainbow la talentueuse punkette , la petite fille d’à côté et Mili qui me paraissais prendre un malin plaisir à mettre les gens mal a l’aise. Je ne m’étais définitivement pas ennuyé pour une rentrée. Il ne me rester plus qu’a réitéré cet exploit tout les jours jusqu’à la fin de l’année. J’ignorais pourtant totalement ce que j’allais bien pouvoir faire après, mon destin semblait toujours aussi obscure et je ne trouvais toujours rien qui mériterais que je m’y dédis corps et âme. J’envié Rainbow ou Pinkie qui ne semblait pas avoir ce genre de préoccupation. Dans un monde comme celui-là une personne comme moi avait-elle réellement une place a occupé ? Pourquoi le destin m’avait mis de telle certes en mains ? Que devais-je faire tout simplement ? Toutes ces question auxquelles je ne pouvais évidement répondre je l’ai trainé jusqu’à la maison que j’occupé désormais. Longeant les murs la tête de baissé je me trainais ne prétend aucune attention au monde extérieur qui me percuta sans crier gare à l'intersection devant la maison. Je me trouvais nez à nez avec une jeune femme ravissante a la peau d’albâtre et aux yeux de saphir cerné de noir, ombré de bleu. Le seul mot qui me vint pour définir son visage fut harmonieux. Chaque détails semblait étre a la place qu’il fallait pour lui donner l’exquis raffinement nécessaire a sa beauté, que ce soit ses sourcils violet légèrement arqués , son nez aquilin , ses lèvres rose légèrement pulpeuse et brillante parfaitement proportionné, tout cela avait pour but de sertir ces magnifique traits a la manière dont des joyaux devait sertir leurs couronne qui aurait sublimé sa ses magnifiques anglaises dont seul une longue mèche s’échapper couvrant ainsi une partie de son front. Cerise sur le gâteau elle avait même un grain de beauté sous l’œil droit. Je me fendis aussitôt en excuse.
-Je suis désolé mademoiselle je ne regardais pas ou j’allais. Dis-je
-Oh mais ce n’est rien tu ne pouvais me voir arriver non plus il il n’y a pas de mal très chère. Répondit la jeune femme avec un accent que je ne sus identifié.
-Vous avez mal quelque part ?
Cette dernière me détailla alors de bas en haut une mai de porcelaine caressant son âpre visage. Son regard était aussi mystérieux qu’envoutant.
-Non je vais bien. Il est rare pour un homme de la ville d’avoir de si bonne manière. Me confiriez-vous d’où vous venez ? Sans vouloir être indiscrète.
-Je suis de Manehattan, je suis arrivé en ville hier.
-Mh…Je vois et ce que vous portez là. C’est ce qui est a la mode la-bas en ce moment ?
-Euh pas vraiment…Mais comment vous saviez que je ne suis pas d’ici.
-C’est une petite ville et je reconnais les articles de ma boutique quand je les vois, hors je ne mettrais jamais…CA en rayon. Bien je dois y aller passe me voir quand tu voudras faire sortir le cygne qui se cache là. Bye.
Sur ce la jeune femme me contourna en me carressant l’épaule au passage je la regarder s’éloigné en observant sa chemise blanche rayer rentrer sur une jupe haute et serrer découvrant une sublime chute de reins roulant a chacun de ses pas et des jambes vertigineuse.
-Aurevoir…
Je rester planté là comme un idiot jusqu’à ce qu’elle disparaisse a l’intersection suivante. Charmante rencontre.
La soirée fut bien moins riche en sensation que la journée j’attendis le retour de ma tante pour manger les reste elle semblait épuiser et étonnamment normale. Notre conversation fut des plus banales je lui ai montrer mon emploi du temps et me demanda de l’aider au café le lendemain matin étant donné que j’avais ma mâtiné de libre, je me sentis obligé d’accepter même si cela signifier perdre quelques précieuse heures de sommeil. J’étais quand même logé et nourris alors le moins que je pouvais faire était de lui donner un coup de main quand elle le demandait. Je ne m’attarder pas au rez de chaussez ma tante étant déjà partis dans une sorte de méditation. Je montais dans ce qu’il fallait que je m’habitue à nommer ma chambre. Je m’assis au bureau pour me reconnecté avec le monde. Je naviguez ainsi sur le web pendant plusieurs heures répondant au mail de ma mère, effaçant ceux de mes grands-parents , réagissant sur certains forums, regardant des vidéo et un film avant de lire un scan que j’avais raté et d’aller me coucher a une heure et demi du matin.
Cette nuit-là aucun rêve ne vint chatouiller ma conscience me laissant dans une sorte de transe Bientôt je repris contact avec mes sens et sentis quelques chose sur mon ventre. J’ouvris péniblement mes yeux et fut surpris par énorme visage de bois au pupille vide me laissant un cri de terreurs.