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| [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville | |
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Auteur | Message |
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#Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 26 Mar - 17:02 | |
| EDIT: Voici la fic complète en Google Docs. Normalement, y a plus aucune faute. Mais si vous en trouvez, n'hésitez pas à me le faire savoir. https://docs.google.com/document/d/1ka3EFcWwjsc1bllTR2wEIlrAv6SoxjIA09X0R04N0aU/edit Plus un petit texte complémentaire, deux semaines après cette histoire: https://docs.google.com/document/d/1TEJdwMkG2W8tXreNqJvKfATIPD7t0HQQDqXX_JOjB9s/edit Yop les gens! J'avais précisé dans ma présentation que j'adorais écrire... Voilà le premier texte que j'ai jamais publié. J'ai décidé de le poster pour deux raisons: 1) Pour me forcer à la finir (même si je n'ai pas fait de cliffhanger) 2) Pour les critiques. En effet, comme je l'ai dit plutôt, c'est la première de mes œuvres que je rend publique. Ce premier chapitre (qui peut tout à fait être le seul de la fic) servira à affiner mon style et ma rédaction en fonction des critiques que je recevrai. Donc lâchez vous Merci de votre lecture! - Spoiler:
Les trois amis sortirent de la salle d'examen en riant. « Je n'arrive pas à croire qu'on a eu notre diplôme tous les trois! » commença le poney terrestre. « Et nous sommes les seuls de notre classe à l’avoir eu. Bon, t’étais sûr de l’avoir toi, Grimy… » continua le pégase à l’attention de la licorne grise. « J’avoue que la deuxième question m’a fait flipper » confessa ce dernier en écartant quelques cheveux bleu électrique de ses yeux. « Montrez qu’une somme infinie de termes décroissant est finie. Je me demande encore comment tu l’as réussi, Dimirah.» Le poney ailé blanc bomba le torse. « Moi aussi ! » Il se tourna vers le poney terrestre. « Et toi, Lanss, t’as trouvé comment l’examen ? » « Ben… Difficile, comme vous. Surtout la deuxième question. » Lanss changea alors de sujet : « Bon, maintenant, on fait quoi ? Vous avez déjà une idée de votre futur travail ? » demanda-t-il. « Pas du tout ! » répondirent Grim et Dimirah en cœur. La licorne pointa un sabot vers un large tableau sur le mur. « Regardez, toutes les offres d’emploi de Canterlot sont affichées ici. Et si on jetait un œil ? » Les deux autres poneys se rapprochèrent et se mirent à lire les annonces à voix haute. « Cuisinier… Garde… Fleuriste… Instituteur… Hey ! Pourquoi pas instituteur ? » proposa Dimirah. Lanss rigola. « Tu as décroché le plus prestigieux diplôme scientifique d’Equestria au bout de sept années d’étude pour enseigner les multiplications à des gamins ? » « Ouais, t’as raison, » grogna le pégase à la crinière verte. Il fut ensuite légèrement bousculé par un individu portant la tenue traditionnelle de serviteur du palais. « Oups, pardon, » s’excusa-t-il avant d’accrocher une feuille de parchemin sur le panneau déjà surchargé. Lanss s’avança, ajusta ses lunettes et examina la toute nouvelle proposition d’emploi : Cherche diplômé scientifique pour exercer la profession de
météorologue
dans la charmante bourgade de Ponyville
à seulement 30 minutes de Canterlot en chariot !
Cadre agréable, forêt et lac à proximité, logement offert
Pas d’expérience requise !
Veuillez envoyez vos réponses à la mairie de Ponyville Chapitre 1 « Merci encore de m’avoir hébergé, Twilight ! » dis-je en agitant le sabot. « Ce n’est rien du tout, Lanss. Bonne chance pour ton entretien, » répondit-elle avant de fermer la porte de la librairie derrière moi. Au moins, la publicité n’était pas mensongère Ponyville était vraiment charmante. Juste après avoir envoyé ma réponse, une convocation m’était parvenue me priant de me rendre à la mairie le lendemain. J’en avais déduit qu’énormément de poneys s’étaient déjà présentés pour que les inscriptions fussent closes aussi vite. De plus, madame le maire m’avait dégotté une place à la librairie locale, ce qui signifiait sûrement que les hôtels étaient pleins. Mauvais signe. Je sortis mes lunettes grises à large cadre, les ajustai, refermai mon sac et me mis en route. Il me restait encore un bon quart d’heure avant mon entretien d’embauche et j’avais déjà repéré le bâtiment municipal ; je ne me pressais donc pas. En chemin, je pensai à la ville. Les habitants étaient avenants, spontanés, voire un peu trop pour cette Pinkie Pie qui avait lancé une fête improvisée en mon honneur sous prétexte qu’elle ne me connaissait pas. Il fallait quand même admettre que la fête était une belle réussite et que j’y avais fait la connaissance de la bibliothécaire et de ses amies, ainsi que de quelques autres poneys qui géraient des commerces en ville. J’avais tout intérêt à nouer des relations avec eux au cas où j’étais embauché et que je m’installais définitivement (ce qui était encore loin d’être acquis). Justement, le « Pas d’expérience requise ! » de l’affiche m’inquiétait. Je ne savais pas grand-chose de la météorologie, sinon qu’elle consistait à décider du temps qu’il ferait. Je redoutais ainsi que, malgré mon parcours scolaire admirable, un candidat possédant quelques notions sur cette science méconnue ne fut privilégié. Perdu dans mes pensées, je sursautai lorsque l’horloge du clocher sonna dix heures. Je pressai le pas jusqu’à la mairie. C’était un bâtiment cylindrique tout en hauteur, faisant assez penser à une tour. La façade était soit neuve, soit très récemment rénovée. L’édifice trônait au centre de la grande place, au plein cœur de Ponyville, et dominait l’espace alentour. Ostentatoire. Je remarquai beaucoup d’activité autour de la mairie. Peut-être était-ce normal à cette heure et que tous ces poneys se promenaient simplement, mais mon pessimisme me susurra qu’ils étaient tous candidats au poste que je convoitais. J’atteignis enfin le perron et pris trois grandes inspirations. Quand je fus sûr d’être à peu près calme, je poussai le battant de la porte et entrai. La première chose qui me frappa était le silence. Un calme plat régnait dans le hall. En effet, les murs semblaient acoustiquement isolés et coupaient l’intérieur de la place bruyante. Mais surtout, il n’y avait pratiquement personne. Le hall était effectivement désert, à l’exception d’une licorne turquoise assise derrière un comptoir occupant le centre de la pièce. « Bonjour et bienvenue à la mairie de Ponyville, » me salua-t-elle. « Vous venez pour l’entretien ? » « C’est ça, » confirmai-je. « J’ai rendez-vous à dix heures. » « Madame le maire vous attend à l’étage, première porte à droite, » m’annonça-t-elle. Elle leva ensuite ses deux pattes avant et les pointa vers un escalier derrière elle qui épousait la courbe du mur. Je la remerciai et me dirigeais vers le fond de la salle. En passant à côté du poney d’accueil (Madame Heartstrings selon son écriteau), je pris conscience qu’elle était assise étrangement : son dos reposait sur le dossier de sa chaise et ses pattes arrière pendaient devant elle. C’était certes la manière de s’asseoir dans les établissements scolaires, mais les étudiants étaient soit par terre, soit sur des tabourets beaucoup moins hauts. En l’occurrence, ses pattes ne touchaient pas le sol, ce qui devait lui poser quelques problèmes d’équilibre, mais elle se tenait parfaitement droite. Quelle étrange jument. Je détachais mon attention d’elle et examinais plutôt les lieux. De nombreuses fenêtres jalonnaient le bâtiment, l’illuminant voluptueusement. D’épais rideaux étaient retenus de chaque côté des carreaux. Entre les ouvertures, de grandes tapisseries relataient différents évènements survenus dans le passé. Je fus captivé par une représentation de Ponyville ravagée par des bestioles ailées multicolores qui dévoraient les maisons. J’arrivais au pied de l’escalier incurvé et commençai à le gravir. Les marches étaient recouvertes d’une moquette rouge qui s’alliait délicieusement avec la rambarde en bois massif. Arrivé à mi-parcours, je me rendis compte à quel point le plafond était haut. Un lustre doré y était suspendu. Ostentatoire, encore une fois, mais magnifique. Je parvins à l’étage supérieur. Un couloir le partageait en deux. Sur la première porte à droite était accrochée une plaque sur laquelle était gravée l’inscription « Bureau du maire ». Je me remémorai rapidement mon dossier, mon parcours, mes points forts… et frappai. « Entrez ! » Bon. Mon avenir était sur le point de se jouer dans les prochaines minutes. Allez, courage ! Je déglutis et ouvris la porte. Le mobilier était assez simple. Un bureau, deux chaises, une bibliothèque et une fenêtre qui me faisait face, comme la jument beige se tenant devant moi. « Bonjour ! » me salua-t-elle avant de me serrer vigoureusement le sabot. « Je suis le maire de Ponyville. Merci d’être venu ! » Elle contourna le bureau en trottinant et s’assit derrière lui. Elle attrapa ensuite une paire de lunettes en demi-lune et les mit. Elle me montra la chaise devant moi. « Asseyez-vous, je vous en prie. » Je m’installai nerveusement. Elle sortit quelques documents d’un tiroir et les étala sur le bureau. « Bien, monsieur Sita. Parlez-moi un peu de votre parcours, » m’enjoigna-t-elle d’un ton professionnel. Je transpirais déjà abondamment et ma voix tremblait quand je pris la parole : « Je… je viens juste d’obtenir mon diplôme général de l’ARP et… » commençai-je, mais elle m’interrompit tout de suite. « Pardon ? Vous avez dit ARP ? » J’acquiesçai. « L’Académie Ponytechnique Royale de Canterlot ? » « Euh, oui… Il y a un problème ? » m’inquiétai-je. Mon interlocutrice affichait une expression assez bizarre, un peu comme si elle venait d’avaler un citron. « Puis-je… voir… votre diplôme ? » demanda-t-elle enfin. « Bien sûr ! » J’ouvris fébrilement mon sac et en sortis le document à mon nom. Dans le coin supérieur gauche était imprimé l’emblème de l’école : une corne, des ailes et un fer à cheval blancs aux contours dorés ainsi que les trois lettres d’or A, P et R, le tout sur un fond bleu nuit. Je posai la feuille rigide sur le bureau. La jument la fit pivoter lentement et la lut attentivement. Les secondes passèrent. Puis les minutes. La tension montait progressivement en moi, mais je la dissimulais du mieux que je pouvais. Mes yeux étaient rivés dans ceux du maire, qui parcouraient méthodiquement l’attestation de l’achèvement de mes études. Après ce qui me parut une éternité, elle atteignit le bas de la page. Elle enleva ses lunettes, les posa et me dévisagea fixement. « Vous êtes embauché. » Stop. Mon cerveau tenta vainement d’analyser la situation. Venait-elle de dire que j’étais pris ? Comme ça, d’un coup ? La facilité était inquiétante. Il y avait sûrement un piège, une farce peut-être. Ce n’est que lorsqu’elle tira un parchemin vierge et rédigea dessus un contrat d’embauche que je m’autorisais à espérer. La jument secoua la tête en écrivant : « Je ne reviens pas de la chance que Ponyville a eu de vous trouver. Je renouvelle l’annonce depuis maintenant trois ans et le premier candidat de cette année est ponytechnicien ! » « Je suis le seul à m’être présenté ? » J’avais tout faux, donc. « Le premier en six mois, oui. Les poneys qualifiés préfèrent exercer dans une grande ville comme Manehattan ou Canterlot. Ceux qui se présentent ici, par contre, sont des bons à rien qui pensent pouvoir me berner avec de faux diplômes. » Apparemment, certains avaient essayé d’accéder à ce poste avant moi. Je ne comprenais cependant pas pourquoi. Ce métier très spécialisé nécessitait de solides bases scientifiques alors que de nombreux emplois plus accessibles étaient disponibles en ville. Je décidais d’en avoir le cœur net. « Et pourquoi veulent-ils être météorologues ? » Le maire éclata de rire et me tendis le parchemin rempli. Elle arbora un sourire entendu. « A cause du salaire, bien sûr. » Je baissais les yeux… et gémis de déception. « Des poneys se battent pour 300 pièces par mois ? » Je n’espérais pas un millier de pièces comme salaire, mais quand même, 300… Tss, j’aurais dû me renseigner au lieu de foncer tête baissée. Enfin ça m’apprendrait. J’essayais de trouver un moyen poli de décliner l’offre lorsque le sourire du maire s’élargit encore plus. « Pas par mois, » rectifia-t-elle. « Par semaine. » Par semaine ? 300 pièces par semaine ? 1200 pièces par mois ?! Je vérifiai rapidement. Le texte mentionnait clairement : Le météorologue soussigné recevra chaque mois un salaire de 300 pièces par semaine (après déduction des taxes). Ce montant peut être diminué en cas de manquement répété à ce contrat. Il peut également être augmenté, sous accord du maire de la ville où le météorologue exerce ou sous ordre écrit de la princesse Celestia et de la princesse Luna. La dernière partie du texte me fit rire. Est-ce qu’un poney avait déjà perçu une augmentation de salaire de la part des DEUX princesses ? Sinon, le début était parfaitement explicite. Je relus le contrat entier et ne trouvais rien de louche. Mes obligations étaient claires et normales : ponctualité, obéissance au supérieur hiérarchique (en l’occurrence le maire)… Je pris entre mes dents une plume qui traînait sur le bureau et signai fébrilement. « Félicitations, vous voici météorologue officiel de Ponyville ! » me congratula mon nouveau boss. « Maintenant, en ce qui concerne les détails… » J’étais léger, sur un nuage. J’avais trouvé un job extrêmement bien payé en deux jours ! J’écoutais donc ses explications totalement détendu. « En tant que météorologue, votre rôle est de décider de quel temps il fera sur Ponyville. Chaque jour, vous devrez remettre un rapport au chef de l’équipe de pégases chargée de la météo. Ce rapport devra indiquer clairement s’il pleuvra ou non, où et en quelle quantité. Une fois ce rapport remis, votre journée est finie. Je vous enverrai l’état des plantations de Ponyville que les citoyens me communiquent et votre boulot et d’utiliser ceci… » Elle se baissa et posa sur la table un volumineux ouvrage sur le bureau (il en résulta un gros POMF). « …pour me sortir un rapport tout frais ! » Je feuilletai « La Météorologie : Théories et applications ». Le livre était rempli de formules scientifiques, heureusement rien qui ne fut pas dans mes cordes. Le maire reprit : « Je vous laisse une semaine pour lire l’essentiel, ensuite j’attends mon premier rapport. Et une dernière chose ! » Elle me lança un objet que j’attrapai au vol avec ma bouche. C’était des clés. La jument se tourna vers la fenêtre. « Votre maison se trouve juste en face. Elle est entièrement à la charge de Ponyville. J’espère qu’elle vous plaira.» Je la remerciai chaleureusement. En fait, j’avais quasiment les larmes aux yeux. Elle m’autorisa ensuite à prendre congé. Avant de découvrir ma nouvelle demeure, je décidai de me promener un peu. Car Ponyville était vraiment une ville charmante.
PS: Désolé pour la forme, le google doc est mieux, mais je peux pas encore poster de lien ^^' Je vous promets de mettre le lien dès que je peux Edit Alister : Référencée
Dernière édition par Dimirah le Ven 20 Avr - 10:00, édité 3 fois |
| | | #Bro-Nie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 26 Mar - 17:17 | |
| Première vraie fanfic à quinze ans ? Et ben bravo, tu pars déjà avec un certain niveau qui ne pourra que s'améliorer. C'est un peu dur d'avoir un avis encore très net sur tes écrits, un seul chapitre, c'est encore un peu maigre mais ça sent déjà bon. L'histoire me semble partir dans le slice of life mais pourquoi pas. J'avoue avoir eu un peu peur que Lanss ne soit un mary-sue mais pour l'instant, ça a l'air d'aller. Reste à creuser un peu plus le personnage pour voir ce qu'il en découle.
Ah oui question, pourquoi passer du narrateur omniscient au POV de Lanss entre le prologue et le premier chapitre ? |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 26 Mar - 17:24 | |
| Wow, merci pour ta réponse rapide...
C'est vraiment encourageant de recevoir une première critique positive! Bon, maintenant je suis sûr de la continuer maintenant ^^ En ce qui concerne les Mary Sue, je tente de les éviter autant que possible, mais vu comment c'est parti, ça va être dur... Je vais essayer de lui donner une qualité exceptionnelle (les sciences, donc) et la composer par des défauts pour voir.
Ensuite, le prologue sert à introduire les seuls trois OC que j'utiliserai massivement dans mes histoires. Je vais d'abord finir celle-là, ensuite je me concentrerai sur les prochaines. |
| | | #Magicpixel Floodeur compulsif
Date d'inscription : 19/02/2012 Age : 34 Localisation : Drôme (26)
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 26 Mar - 17:28 | |
| Ta fic est plutôt agréable à lire, elle n'est pas parsemée de fautes d'orthographe. Maintenant je peux difficilement me faire une vraie opinion sur l'histoire, je ne sais pas du tout où tout cela va mener, ni même si tu as soigneusement préparé ton scénario. Bon boulot en tout cas, surtout pour un jeune écrivain de 15 ans. J'attends donc la suite avec intérêt |
| | | #Bro-Nie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 26 Mar - 17:43 | |
| - Dimirah a écrit:
- Wow, merci pour ta réponse rapide...
C'est vraiment encourageant de recevoir une première critique positive! Bon, maintenant je suis sûr de la continuer maintenant ^^ En ce qui concerne les Mary Sue, je tente de les éviter autant que possible, mais vu comment c'est parti, ça va être dur... Je vais essayer de lui donner une qualité exceptionnelle (les sciences, donc) et la composer par des défauts pour voir.
Bah déjà le point positif, c'est que tu as collé ton héros au poste de météorologue. A priori, il sera pas en première ligne pour aller sauver Equestria du plus grand danger de son histoire. Mais d'un autre côté, ça risque peut-être de manquer de rebondissements. Mais bon, tout ça c'est à voir. Une idée qui pourrait être sympa à creuser dans les chapitres suivants : la difficulté à Lanss de s'imposer comme chef à l'équipe météo étant donné qu'il sort tout juste de l'école et qu'il n'a pas de formation sur le terrain. Je vois bien Dashie moyennement chaude à lui obéir, au moins au début Mais la suite de l'histoire n'appartient qu'à toi |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 27 Mar - 19:56 | |
| Voilà le deuxième chapitre! Ne vous inquiétez pas, j'ai une idée du scénario global, et je vais essayer de finir cette fic le plus vite possible. Bonne lecture! Ah oui! Je hais la conjugaison du français. - Spoiler:
Chapitre 2 Toc toc toc. La partie supérieure de la porte s’ouvrit et Twilight passa la tête par l’ouverture : « Oh, bonjour Lanss. Entre, je t’en prie ! » m’invita-t-elle en ouvrant la porte en grand. Je pénétrai dans la librairie végétale. Twilight referma le battant et se tourna vers moi. « Alors, qu’est-ce qui t’amènes ici ? Tu veux emprunter un livre ? » me demanda-t-elle. « Pas vraiment, » répondis-je. « Je cherchais juste un endroit tranquille pour lire… ça. » Je sortis de mon sac « La météorologie : Théorie et applications » et le posai sur une petite table ronde à proximité. « Oh… Mais pourquoi tu ne le lis pas chez toi ? » s’étonna-t-elle. Elle ajouta ensuite rapidement : « Ce n’est pas du tout que ça me gêne, mais je suis juste curieuse de savoir pourquoi tu… enfin… » Je ris des piteuses tentatives d’explications de la licorne. Quand je fus sûr qu’elle s’était calmée (et que mon hilarité ne l’avait pas vexée), je pris un air plus grave et me rapprocha d’elle. « J’ai perdu ma clé, » lui avouai-je, penaud. « Tu as… quoi ? » Elle essaya alors de se retenir de rire, mais échoua lamentablement. « Désolé, » s’excusa-t-elle en essuyant une larme. « Mais… Tu n’es donc jamais entré dans ta maison ? » Je secouai la tête et elle repartit dans un rire effréné. « C’est pas drôle, » maugréai-je, mais je dus admettre que la situation était plus que comique. La jument violette me demanda ensuite si j’avais déclaré cette perte à la mairie. Je la regardai fixement. « Twilight, je ne tiens pas vraiment à ce que mon nouveau patron soit au courant de ça. Je ne pense que ce soit très bon pour mon image… » Elle acquiesça. « Bon, je dois te laisser, j’ai des recherches à terminer. » Elle trotta jusqu’à l’étage et me laissa seul au rez-de-chaussée. Lorsque j’avais passé la nuit ici, la veille, elle s’était éclipsée de la même façon. Lorsque je lui avais demandé de quel genre de recherches il s’agissait, il me semblait qu’elle avait répondu « sur l’amitié ». Néanmoins, elle avait baillé au même moment et j’étais maintenant pratiquement sûr d’avoir mal entendu. Franchement, des recherches sur l’amitié ! Je m’emparai de ma lecture imposée et m’installai sur le tapis, près de la cheminée. Je m’attardais plusieurs minutes sur la couverture marron foncé et sur les lettres d’or du titre. Je ne regardai même pas l’auteur. Je consentis enfin à ouvrir le livre après un soupir. Une page blanche… Puis le titre… Puis une autre page blanche… Puis mon premier contact avec le livre : Avant-propos
Le métier de météorologue est l’un des plus complexes d’Equestria. Cette ancienne science, fruit de plusieurs siècles d’expérimentations et de calibrage faisant montre de la plus grande précision et rigueur scientifique, est ainsi essentielle au bon fonctionnement socio-économique de toute ville. Cependant, le météorologue reste discret. Les conséquences de son travail sont omniprésentes : chaque fleur, chaque jour ensoleillé, chaque pluie rafraichissante est son œuvre. Rares pourtant sont les marques de reconnaissances des autres poneys. C’est pourquoi le météorologue doit avant tout exercer au nom de la conscience professionnelle et du bien-être général. Ses seuls et uniques paiements sont les sourires des heureux citoyens qui…« Et 1200 pièces par mois, » ajoutai-je avec un sourire. J’arrêtai ici ma lecture. Je n’avais jamais rien vu d’aussi pompeux, à part peut-être le discours de bienvenue aux nouveaux membres de l’APR, sept ans auparavant. Je sautais ce passage et abordai le premier chapitre. Chapitre 1 : Formules générales
La météorologie se base sur une formule générale qui lie chaque végétal V à la quantité d’eau qu’il doit recevoir par jour. Cette valeur est appelée « arrosage quantitatif » et sera abrégée en A dans ce manuel. Pour chaque végétal, il existe un indice d’hygrométrie h variant selon la température T, l’inclinaison du terrain I, la fréquence d’arrosage f et la durée d’ensoleillement journalier E. Attention ! Cette formule est extrêmement importante. Il est donc primordial que vous la maitrisiez avant d’aller plus loin.Je relevai la tête. Waouh ! Voilà qui commençait à devenir intéressant ! Je m’empressais donc de découvrir cette formule magique. A=h.VQuoi ? C’est tout ? Je relus plusieurs fois cette équation ridicule avant de me rendre à l’évidence : la formule à la base même de la météorologie comportait trois variables. Je continuai ma lecture en sifflotant. Finalement, une semaine, c’était bien trop long. ____________________ L’indice hygrométrique du cactus est de 7.4. De plus, il augmente de 0.2 tous les degrés à partir de 30°. Attention donc à cette famille particulière des Caryophyllales. Il n’est pas utile de développer ce cas particulier, car les autres règles de conservation de l’humidité sont respectées (cf page 28).
Horrible. C’était juste horrible. Je retirai TOUT ce que j’avais dit à propos de ce maudit livre. Seule la première page était entièrement compréhensible, j’en venais même à regretter l’avant-propos. « Tu es toujours levé ? » Je sursautai… mollement. J’avais reconnu la voix de Twilight, mais j’étais trop crevé pour me retourner. Je le fis quand même par politesse et la salua : « Bonjour Twilight. Tu as bien dormi ? » Je remarquai aussi que la soleil de Celestia avait déjà entamé son ascension dans le ciel d’Equestria. « Et toi, as-tu seulement dormi ? » riposta-t-elle. Je fis non de la tête. « Et bien tu devrais ! Tu as une mine horrible. Tu veux un café ? » me proposa-t-elle. J’acceptai avec joie. Elle pénétra dans la cuisine et se mit à préparer un petit-déjeuner. Pendant qu’elle s’affairait, je me forçai à lire le passage suivant Les formules précédentes sont somme toute assez simples. Nous allons donc maintenant y rajouter l’inclinaison du terrain, notée I. Cette variable est fondamentale et modifie les formules de bases selon cette relation :
h=(π+2f)/[〖tan〗^(-1) T^2×i%(√3f/(E-1)) ] 〖×8,11325〗
8,11325 est une constante est doit être connue par cœur. Nous ne nous attarderons pas dessus, même s’il est néanmoins nécessaire de développer cette formule pour pouvoir l’utiliser.Oh ma Celestia. Une tasse de café flotta devant moi. « Oh, merci, Twilight… ». L’intense soulagement était palpable dans ma voix, ce qui inquiéta Twilight. « Tu n’es pas obligé de travailler aussi dur, Lanss. Tu devrais vraiment dormir un peu. Tu réfléchiras mieux, crois-moi ! Etre trop stressé n’apporte rien de bon, et peut même provoquer une catastrophe. » Sa voix s’éteignit et elle regarda dans le vide, comme si elle se remémorait un ancien souvenir. Désagréable, semblait-il. Je levai les bras au ciel. « Merci de tes conseils, mais je n’ai PAS LE TEMPS de me reposer. » Je les laissai tomber sur le livre qui encaissa stoïquement le choc. « J’ai une semaine pour lire ce bouquin entier, ce qui signifie que je dois lire au minimum 128,145857… » Je sortis ma machine à calculer et vérifiai rapidement le résultat. « …142857 etc page par jour ! ». A bout de force, je me laissai tomber sur le livre grand ouvert, qui, une fois encore, ne broncha pas. « Et je suis à la page 42… » La licorne se gratta pensivement la tête. « Es-tu sûr que le maire t’as demandé de tout lire ? » questionna-t-elle. « En fait, elle a dit de lire l’essentiel. Mais j’ai l’impression que tout est important ! C’est horrible, » concluai-je. Finalement, une semaine, c’était beaucoup trop court. ____________________ Je finis de sangler mon sac sur mon dos et me préparai à partir. Twilight avait décidé de m’accompagner au moins jusqu’à la mairie, car « je ne tenais pas sur mes jambes », ce qui n’était pas très loin de la vérité. J’avais donc accepté avec reconnaissance. A part quelques difficultés pour passer la porte (Twilight me fis ensuite remarquer que c’était une fenêtre que j’essayais de franchir), le trajet se déroula sans problème. Nous n’échangeâmes pas un mot, ou alors j’étais trop groggy pour entendre ses paroles. En approchant de la mairie, nous vîmes un attroupement de pégases autour du bâtiment. Ma compagne de route m’apprit que c’était l’équipe météorologique de Ponyville, dirigée par Rainbow Dash. Je la reconnus aisément, d’une part parce que c’était le seul poney arborant une crinière arc-en-ciel, d’autre part parce qu’elle était en train d’épater la galerie avec des figures acrobatiques impressionnantes. Après encore quelques mètres, Madame le maire elle-même sortit de la mairie et m’accueillit avec entrain. « Bien le bonjour, Lanss ! Comment s’est passé cette semaine ? » « Euh… Très bien, » mentis-je. « On dirait pas ! » Je me retournai pour découvrir à qui appartenait cette voix. C’était Rainbow Dash qui s’était posée… et qui avait focalisé l’attention de toute son équipe sur moi. « Alors, c’est toi notre nouveau patron ? » Elle me toisa dédaigneusement. « Je l’imaginais plus… hum… » Elle ne finit pas sa phrase, mais je perçus des gloussements parmi les autres pégases présents. « Du calme, du calme ! » ordonna le maire. « Lanss vient de sortir de l’école Ponytechnique de Canterlot ! J’espère que vous le regarderez d’un autre œil maintenant. » Il y eut quelques « ooooh » d’admiration. Puis un poney jaune à la crinière bleu clair qui me fit immédiatement penser à Grimy se posta devant moi. « Et alors ? On se fiche de son niveau d’étude. Un poney terrestre n’a jamais dirigé des pégases, » me dit-elle avec véhémence. Tout le monde, même le maire, se figea. Je me dirigeai vers la porte de la mairie, mon nouveau bureau. Arrivé à son niveau, j’annonçai assez fort pour que tout le monde l’entendit : « Techniquement, en absence de météorologue, le supérieur de l’équipe météorologique est le maire. Vous avez toujours été dirigé par un poney terrestre. » Un silence gêné s’installa, jusqu’à ce que Twilight le rompît : « Touché. » La tension monta sensiblement, mais l’absence de tout bruit persista. Le maire tenta de changer de sujet pour éviter que la situation ne tourne au vinaigre. « Bon, Lanss, je suppose que vous avez bien lu l’essentiel ? » Je regardai nerveusement autour de moi. La jument ailée citron n’avait pas bougé. « Oui, bien sûr. C’était assez long d’ailleurs. » La jument beige me regarda étrangement. « Long ? Il me semble que le texte n’excédait pas quelques pages, pourtant, » s’étonna-t-elle. Hein ? Je sentis mon sac s’animer et Twilight lévita l’imposant volume en face d’elle. Elle tourna les premières pages et se mordit les lèvres. « Lanss, tu as dit que tu devais lire l’essentiel, c’est ça ? » Le livre flotta ensuite devant moi, ouvert à la page de l’avant-propos. A la fin du premier paragraphe, un nouveau texte commençait : Après cette introduction (bien niaise, il faut l’avouer), nous allons aborder les notions essentielles. Elles sont très simples, mais, comme leur nom l’indique, sont absolument fondamentales. Il est même probable que vous ne compreniez rien aux chapitres suivants sans elles.
Et mince. Petit à petit, je réalisais que je venais de perdre une semaine entière à la librairie. D’un autre côté, cela m’avait empêché de me soucier de ma clé perdue. La compréhension s’afficha graduellement sur le visage de mon boss. « Ne me dites pas… que vous avez lu le livre en entier ? Plus de 800 pages de charabia mathématique ? Oh, Lanss… » Elle porta le sabot à son visage. Le silence revint, mais changea de nature. Cette fois, ce fut Rainbow Dash qui le brisa en se roulant par terre de rire. « Bwahahahahaha ! Le livre entier ! » D’autres poneys se joignirent à elle et bientôt, la grande place de Ponyville fut rempli d’éclats de rire. Je n’osais même pas regarder le poney qui m’avait pris à parti il y a quelques instants. Les oreilles rabaissées de honte et de colère, j’entrai dans la mairie et claquai la porte. Même les parois insonorisées ne parvenaient pas à masquer totalement les rires à l’extérieur. Quelle charmante ville.
PS: Les formules n'ont pas rendu, dommage ça pète plus sur Word |
| | | #Sabots-Vortex Brony squatteur
Date d'inscription : 14/03/2012 Age : 35 Localisation : Clermont-Ferrand (ou Brou ou Saran, selon la période)
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 27 Mar - 20:06 | |
| Intéressant, tu décrit le métier de météorologue à Poneyville. C'est très lisible et très aéré. Juste une question: les théorèmes mathématiques sont de ton invention? Ou proviennent de réels données météorologiques? J'ai jamais rien compris aux maths.... |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 27 Mar - 20:46 | |
| Raaaah, je sais pas où-est ce que j'ai foiré, mais Lanss est un mâle...
Et pour l'autre question, les formules utilisées sont un ramassis d'âneries ^^ |
| | | #Bro-Nie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 27 Mar - 20:51 | |
| Ca prend doucement corps et j'aime toujours aussi bien. Bien qu'on se questionne quand même où est-ce que ça va aller tout ça. |
| | | #Akihiro#IIDX Brony confirmé
Date d'inscription : 28/12/2011 Age : 29 Localisation : Hyères
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 27 Mar - 22:44 | |
| J'aime beaucoup, ça se lit tout seul et c'est frais, et tu as réussi pour moi à rendre plutôt crédibles tes formules avec un souci du détail assez agréable. Tout comme Bro-Nie, jattends de voir ou ça mène |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Sam 31 Mar - 17:40 | |
| Yop yop! Vraiment désolé pour le retard, mais je suis un peu occupé ces temps-ci: représentation de théâtre, compétition d'escrime aujourd'hui et demain... Je vais essayer d'être plus régulier. Quoi qu'il en soit, voici le chapitre 3. Bonne lecture! - Spoiler:
Chapitre 3
« Bonjour, Lanss. Vous avez l’air fatigué aujourd’hui. »
J’ignorai les rires à l’extérieur de la mairie et me focalisai sur le poney qui me parlait. C’était Madame Heartstrings, de derrière son comptoir.
« Je n’ai pas beaucoup dormi cette semaine, » avouai-je. Je n’avais aucune envie de rentrer dans les détails. Malheureusement, cette maigre réponse ne satisfit pas la licorne turquoise.
« Ah bon ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »
Je m’étais résolu à mentir lorsque la porte s’ouvrit une nouvelle fois. Le brouhaha s’était manifestement apaisé. Le maire entra et secoua la tête, faisant voleter sa crinière blanche. « Ah làlà, j’ai eu du mal à les calmer. Evitez de les exciter comme ça, Lanss. »
Comme si c’était ma faute ! Bon, légèrement, mais quand même... Ce n’était pas elle qui venait de se ridiculiser devant une foule censé lui obéir à partir d’aujourd’hui !
« Lyra, puis-je avoir la clé du bureau du fond, je vous prie ? » reprit la jument beige.
« Bien sûr, Madame. » La tête de Lyra disparut sous son comptoir. Quelques secondes plus tard, elle y déposa une clé argentée. Le maire s’en saisit et se dirigea vers l’escalier. Elle m’intima de la suivre. Je fis un petit signe à l’hôtesse d’accueil et m’exécutai.
Nous accédâmes en silence à l’étage. « Que fait l’équipe météorologique ici ? » demandai-je soudain.
« Elle attend votre rapport, » me répondit la jument en me lançant un regard en coin.
Oui, plutôt logique. Je décidai de me taire avant de sortir une autre bêtise. Nous passâmes devant la porte de son bureau et continuâmes jusqu’au bout du couloir. Le maire se tourna vers la dernière porte du niveau. Elle introduisit la clé dans la serrure, la tourna et actionna la poignée.
« Voici votre lieu de travail, Lanss, » m’annonça-t-elle. Il était similaire au sien à l’exception de la bibliothèque qui était vide. J’entrai et trottinai vers le bureau en bois. Des piles de papiers y étaient déjà entassées. Je demandai ce que contenaient toutes ses feuilles. « La pile de droite est la carte complète du relief de Ponyville. »
« Ah oui, pour l’inclinaison I, » remarquai-je. Un frisson me parcourut l’échine à cette pensée.
Elle leva un sourcil interrogateur, mais continua. « Celle de gauche est l’état des récoltes aux environs de Ponyville. Le relief ne risque pas de changer, mais ces informations-ci changeront régulièrement. Je vous les transmettrai dès que je les recevrai. »
Je soupirai. Il était temps de vraiment travailler. Alors que je m’apprêtais à commencer les longs et fastidieux calculs, une question me vint à l’esprit. « Au fait, Madame, comment gériez-vous le temps avant mon arrivée. »
« Eh bien… » Elle hésita avant de continuer. « En fait, nous déclenchions une grosse averse générale par semaine. »
« Pardon ? » Je n’étais pas encore un expert à la matière, mais le livre indiquait clairement que c’était une très mauvaise décision. « Et si vous manquiez une averse ? » m’enquis-je.
« C’est arrivé il n’y a pas très longtemps, » avoua-t-elle. « On a juste déclenché une averse deux fois plus forte la semaine d’après, » me dit-elle en souriant nerveusement.
« Quoi ?! » Cette fois, j’étais sûr et certain que c’était la plus mauvaise chose à faire. Je me calmai avant de m’assurer une dernière chose. « Et elles sont grosses comment, vos averses ? »
« Bah, environ deux ou trois épaisseurs de nuages. »
C’en fut trop. « Mais c’est énorme ! Ca équivaut à au moins… » Je réfléchis rapidement : « …25 mm ! Vous asséchez les plantes une semaine avant de les noyer ! Vous voulez leur mort ? »
Le maire fut d’abord surpris par mon emportement, puis son regard brilla de colère contenue. « Monsieur, ce n’est pas ma faute si personne ici n’avait le niveau pour comprendre ce livre ! J’ai dû prendre une décision pour maintenir les cultures en vie, et personne ne m’a contredit. Alors soit vous faites votre boulot et arrangez tout ça, soit je vous vire immédiatement. Est-ce que c’est clair ?»
« Mais… » essayai-je.
« Est-ce que c’est clair ? » répéta-t-elle.
Je baissai les yeux. « Oui Madame le maire. »
Son sourire revint. « Très bien ! Maintenant, pouvez-vous me dire quel temps fera-t-il aujourd’hui à Ponyville ? »
« Oui, certainement. A quand remonte la dernière pluie ? »
« Elle remonte à… trois jours. La veille de votre arrivée, » m’annonça-t-elle.
« Seulement trois jours ? Dans ce cas… » Je sortis « La Météorologie etc. » et le feuilletai jusqu’au passage qui m’intéressai. « Il faut d’abord éliminer le surplus d’eau. Donc beau temps pendant au moins quatre jours. » Ce qui signifiait quatre jours de repos gratis !
« Si vous le dites… » me dit le maire. « Bon, puisque tout semble réglé, je vous laisse. N’oubliez pas que vous dirigez l’équipe météorologique, donc c’est à vous de distribuer les rôles. »
« Ce n’est pas au chef d’équipe de le faire ? » m’étonnai-je.
« Si… en l’absence de météorologue. Ah oui ! Vous avez aussi le droit de baisser ou d’augmenter leur salaire. Mais attention aux abus, car j’ai le même droit sur le vôtre.» Elle quitta ensuite mon bureau et ferma la porte.
Très intéressant ! Néanmoins, je n’avais pas envie de m’attirer des ennemis ou de faux amis de cette façon. Je choisis donc de n’utiliser ce privilège pour aucun poney. Je soupirai à nouveau –de soulagement cette fois- et pris une feuille blanche. Je saisis une plume, et rédigeai mon premier rapport en m’inspirant des modèles du précieux livre. Il indiquait simplement : Ciel dégagé sur Ponyville et ses environs. Je le signai, le pris entre les dents et me dirigeai vers la sortie.
Quand je franchis le seuil, les gloussements reprirent, mais étaient contrôlés. Je m’éclaircis la gorge pour attirer l’attention et me postai au centre de la foule : hors de question de faire preuve de faiblesse dès le premier jour ! Rainbow Dash vint naturellement se camper devant moi.
« ‘oichi ‘e ‘apport, » marmonnai-je entre mes dents.
« Enfin ! » La jument cyan prit la feuille et la posa à terre. « Pffff, on te paie pour ça ? » dit-elle après l’avoir lue. Elle se tourna vers son équipe. « Hey, tout le monde ! Faut juste dégager le ciel aujourd’hui ! » Il y eut quelques soupirs de soulagement, puis le pégase reprit : « Bon… Raindrops ! » appela-t-elle avec autorité. LE poney jaune et bleu (tiens donc, c’était son nom…) leva la tête. « Occupe-toi de l’ouest avec… »
« Une seconde ! » la coupai-je. « C’est moi qui répartis les tâches. »
« Hey, l’intello, JE suis le chef d’équipe. Alors reste dans ton bureau pendant que nous faisons NOTRE boulot. »
J’allais répondre, mais j’étais persuadé qu’ils ne me croiraient pas si je répétais bêtement les paroles du maire. J’attrapai donc mon contrat d’embauche du sac et le parcourrai rapidement jusqu’au passage qui stipulait que le météorologue (moi !) était en charge de la distribution des rôles. Je le montrai calmement à la chef énervée.
« Quoi ! Mais c’est n’importe quoi ! » s’emporta-t-elle. « Tu ne connais même pas mon équipe ! »
Je haussais les épaules. « Je ne fais qu’appliquer les règles, » me défendis-je.
« Tss, je savais bien que le maire avait fait une erreur. Bon ! Raindrops, tu prendras le secteur… » continua-t-elle.
Je l’interrompis en toussant à nouveau et récitai l’article le plus intéressant de la liste. « Le montant du salaire des membres de l’équipe météorologique peut être diminué ou augmenté par le météorologue, » lus-je à voix haute. Bien sûr, le maire et les princesses avaient aussi le même pouvoir, mais je gardais cette information pour moi.
Rainbow Dash se figea et fronça les sourcils. « Tu n’oserais pas… » me menaça-t-elle.
« Pourquoi pas ? Après tout, je ne les connais pas, » répliquai-je.
Elle lâcha enfin prise. « Très bien ! Fais comme tu veux ! Mais ne t’étonnes pas si le travail est mal fait ! » Elle s’assit et croisa ses pattes avant.
Je jaugeai tout les poneys du regard (la plupart m’en rendirent un meurtrier) et fis mon choix. « Vous là, à ma droite, occupez-vous de Sweet Apple Acres. Vous, à partir du pégase blanc à la crinière bleue, vous nettoierez les alentours de Ponyville. Et le groupe de Rainbow Dash… » Je levai la tête et remarquai quelques nuages : « Je ne veux plus aucun nuage sur la ville. »
Personne ne bougea. Je patientai quelques instants avant de sortir une feuille blanche et une plume de mon sac et de faire semblant d’écrire. « Alors… Moi, soussigné, météorologue de Ponyville, demande la baisse du salaire de Rainbow Dash de 50% pour cause de… »
La concernée se leva enfin. « D’accord, d’accord ! Mais je te préviens, tu resteras pas longtemps. » Elle prit son envol et fut suivie par tous les autres pégases… Sauf un qui regardait avec confusion les trois groupes. Je souris. Mon partage était fait de telle sorte que Raindrops se trouve juste au milieu. Ainsi, elle ne pouvait pas savoir dans quel groupe aller, à moins de me le demander.
Je m’approchai doucement ; elle m’ignora superbement. « Quant à toi… » Je fis mine de réfléchir intensément. Elle consentit enfin à me regarder. « Je voudrais… un café. » Je me concentrai pour ne pas éclater de rire et guettai sa réaction.
Celle-ci ne tarda pas. Elle fut d’abord surprise, puis se pencha ver moi. Ses yeux lançaient des éclairs. « Tu sais comment j’ai été viré de mon ancien job ? » Je ne pus m’empêcher de reculer imperceptiblement. Elle continua d’approcher jusqu’à ce que nos nez se touchent presque. « J’ai fait tomber un pot de fleur sur la tête de quelqu’un. »Je tiquai. « Et une enclume. » Je frissonnai. « Et un chariot plein de foin. » Bon, là je tremblai presque. « Et un piano. » Cette fois, je ne pus me retenir. J’éclatai de rire et tombai à la renverse.
« Ahahahah ! Un… piano ! Et elle est encore vivante ta victime ? » Je n’avais jamais entendu quelques chose d’absurde. « Oh, salut Twilight ! » De ma position allongée sur le dos, je voyais la licorne violette renversée. Mais elle ne me répondit pas. En fait, elle ne me regardait même pas. Elle était totalement focalisée sur Raindrops. Sa corne et son regard brillaient d’une lueur mauvaise.
« C’était toi… » Raindrops bondit en arrière. « Sais-tu le nombre de plâtres que j’ai dû porter ? » Twilight frappa plusieurs fois sa patte avant sur le sol et le pégase commença à battre des ailes. « Oh, mais ne t’inquiètes pas. Tu vas bientôt le savoir ! »
Sur ce, Raindrops décolla et s’enfuit à tire d’aile et slaloma entre les passants. Twilight la prit en chasse en lui balançant avec sa magie tous les objets qui passaient à sa portée. Ironiquement, beaucoup de pots de fleur.
Moi, je restais là, hébété. J’hésitais entre rire et pleurer. Je ne savais pas si je devais être amusé par cette course-poursuite en pleine ville ou être effrayé par le récit que je venais d’entendre.
Je n’avais pas encore décidé lorsque j’atteignis le seuil de ma maison. J’vais inconsciemment marché jusqu’ici, ce qui était bien bête vu que je n’avais toujours pas la clé. J’allais me détourner, mais un parchemin collé sur la porte attrapa mon regard :
Tâchez de ne pas la perdre cette fois-ci. Le maire
En bas était attachée ma clé. Soulagé, un peu sonné et encore stressé, je dus réessayer à plusieurs reprises pour déverrouiller la serrure. Quand j’y parvins, j’avais malheureusement mis tout mon poids sur le bois. Résultat : je m’étalai par terre. Je me relevai promptement et vérifiai que mes lunettes n’avaient pris aucun dommage avant de me retourner. Apparemment, personne ne m’avait vu me ramasser lamentablement.
Je claquai la porte et errai jusqu’à la chambre. Je visiterais le reste plus tard. Je m’affalai sur le lit et m’endormis rapidement.
Au fait, pour les tags, à quoi correspond réellement "slice of life"? Le premier qui me dit "tranche de vie" s'en prend une... |
| | | #Bro-Nie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Sam 31 Mar - 18:00 | |
| - Dimirah a écrit:
Au fait, pour les tags, à quoi correspond réellement "slice of life"? Le premier qui me dit "tranche de vie" s'en prend une...
Ca veut dire "tranche de vie". Alors, si je reprends la définition de mon bon vieux site à FF : - Citation :
- Une 'tranche de vie' ou 'slice-of-life', s'arrête sur un ou plusieurs personnages, les montrant dans une situation que n'aborde pas l'histoire originale. La 'tranche de vie' est l'occasion d'inventer ou de développer un point particulier de la vie du personnage dans le passé ou le présent (plus rarement le futur) qui a été tu ou n'a été qu'évoqué dans l'œuvre au départ. En général la 'tranche de vie' s'attache à humaniser les personnages, en particulier lorsqu'elle parle des personnages secondaires (moins approfondis par définition), ou au contraire des personnages principaux, prisonniers de leur fonction et de leur statut (héros, super vilain). La 'tranche de vie' s'apparente à la 'side story' en tant qu'histoire à-côté de l'histoire principale.
Pour moi, c'est plus évoquer la vie quotidienne des personnages. Donner un côté plus ordinaire, plus commun aux héros. |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Sam 31 Mar - 18:06 | |
| Hmmm... Donc techniquement, il est incorrect de qualifier de "slice of life" une histoire sur un OC, c'est ça? Ou alors on peut si un personnage du show a un rôle important dans la fic? Ou alors on peut pas car le personnage n'existant pas, il y a une incohérence avec la série? Ou alors on peut, parce que ce n'est pas parce qu'on ne l'a jamais vu qu'il n'existe pas? Ou alors il est absurde de parler de quelque chose qui n'existe pas dans un univers fictif?
En fait, je crois que je vais changer les tags que quand l'histoire sera terminée... |
| | | #Bro-Nie Floodeur compulsif
Date d'inscription : 25/01/2012 Age : 33 Localisation : Au fond à gauche
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Sam 31 Mar - 18:12 | |
| Pour moi, la tranche de vie raconte le quotidien de personnages, qu'ils soient canons, fanons ou de simples OCs. Ca peut très bien s'appliquer à ta FF selon moi |
| | | #Sabots-Vortex Brony squatteur
Date d'inscription : 14/03/2012 Age : 35 Localisation : Clermont-Ferrand (ou Brou ou Saran, selon la période)
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Sam 31 Mar - 19:00 | |
| Le pauvre Lanss... j'ai l'impression que Rainbow Dash va lui en faire voir de toutes les couleurs! Curieux de voir la suite. |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 2 Avr - 18:51 | |
| Ahah! Les choses sérieuses commencent. Voici le chapitre 4. Bonne lecture à tous! - Spoiler:
Chapitre 4 Grat grat grat. Je sursautai. Grat grat grat. J’étais sûr que ce bruit insistant m’avait réveillé. On aurait dit quelqu’un qui creuse, ou gratte quelque chose. Je le guettais, toujours blotti dans ma couverture, mais il ne revint pas. Renonçant à comprendre ce que je ne comprendrai sans doute jamais, je baillai longuement, m’étirai et me levai. La chambre était encore plongée dans la pénombre, mais des rais de lumière filtraient à travers les volets, ce qui m’indiqua qu’il faisait encore (ou déjà) jour. J’ouvris la fenêtre et fus immédiatement ébloui par le soleil. Je clignai des yeux plusieurs fois. Vu la position de l’astre du jour, on devait être en fin d’après-midi. Je me détournai de la ville en pleine activité et explorai la pièce du regard. A côté du lit, une table de chevet. Sur le mur en face de la fenêtre, une étagère. Et à côté de la porte, un grand miroir ovale. Je m’en approchai. Ma crinière noire, que je ne coiffais que très sommairement le matin, était pire que d’habitude. Des épis partaient dans toutes les directions imaginables. La frange, normalement sagement rangée sur mon front cachaient à moitié mes yeux dorés derrière leurs verres. J’avais dormi avec mes lunettes, une erreur à ne pas réitérer. J’avais une excuse cependant : j’avais quasiment enchaîné six nuits blanches. Pas de corne sur la tête. Pas d’ailes sur le corps. Seulement un poney terrestre à la robe bleue foncée avec comme seul atout sa tête. Elle fonctionnait particulièrement bien, cependant, comme le prouvait la cutie mark sur mon flanc. Un x élevé au carré. Elle avait été source de moqueries depuis l’école primaire, c’est pourquoi je ne sortais jamais sans mon sac qui la dissimulait. Justement, je saisis la double sacoche au pied du lit et la plaça sur mon dos d’un balancement sec de la tête. Sans ailes et sans magie. Après cette petite pause d’auto-contemplation, je partis à la découverte des autres pièces. Ma chambre donnait directement sur le séjour. La pièce centrale communiquait avec toutes les autres, soit la chambre à coucher, la salle de bain et la cuisine. Je repérai un coffre près de la porte d’entrée. Je le poussai jusque dans la chambre et l’ouvris. Il était bien évidemment vide, mais il possédait une serrure à clé. Je me méfiais des clés, maintenant, mais je n’avais pas le choix si je voulais garder mes plus précieuses affaires en sécurité. Je commençai à vider mes sacs. Une brosse, « La météorologie etc. », une grosse bourse, mon diplôme, ma clé de la maison, mon contrat d’embauche, une plume, des parchemins, ma fidèle machine à calculer et d’autres babioles tombèrent sur mon lit. J’en remis quelques-unes et déposai le reste dans le coffre. Mon estomac gronda alors et, pour la première fois depuis mon arrivée à Ponyville, je me souciai de ce que j’allais manger. Vu que je n’étais pas sorti de la bibliothèque, je n’avais pas réalisé que Twilight m’avait nourri pendant toute une semaine. Je me promis de la remercier pour cela en me peignant un peu, puis quitta le foyer. Je fis extrêmement attention à verrouiller la serrure ET à mettre la clé dans mon sac. Ce n’est qu’ensuite que je vis la plante qui avait été plantée juste devant ma porte d’entrée. Je me penchai pour l’examiner. « Tiens, une fougère ! » m’exclamai-je tout haut. Et une belle en plus. Un coup d’œil dans le manuel de météorologie confirma mes soupçons. « Onoclée sensible, » lus-je. « Son indice d’hygrométrie de base est celui des fougères, donc 75,7 mais son numéro V=318 en fait la plante la plus gourmande en eau d’Equestria. » Ohoh ! Intéressant ! Je rangeai le livre et pris ma machine à calculer. C’était plus fort que moi : un calcul pareil était plus attractif qu’une outre d’eau en plein désert. Je tapai les différentes variables en considérant que le sol était plat (pas de foutu inclinaison I !) et que cette plante n’avait pas encore été arrosée, ce qui était sûrement vrai. Une ombre flotta au-dessus de moi, mais j’étais trop absorbé dans mes formules pour y faire attention. J’insérai les derniers chiffres et appuyai sur la touche =. Le résultat était exorbitant. « 47,3 mm ? Oh ma Celestia ! 47,3 mm ! » « Oui, je suis arrivée au même résultat. » Cette voix était située pile au-dessus de moi. « Qu’est-ce que ?... » commençai-je. Et exactement 47,3 mm de pluie me tombèrent sur la tête. Je fus immédiatement trempé de la tête au pied. Ma machine à calculer, heureusement alimentée par la magie, ne pris aucun dégât. Je bondis sur le côté pour découvrir que, la où je me tenais une seconde auparavant, un énorme nuage gris déversait des litres et des litres d’eau sur la fougère. Mais la chose la plus ahurissante était le poney qui se tenait sur le nuage et qui sautait allègrement dessus. « Raindrops ! » Je grinçai des dents. « Comment oses-tu… » « Arroser cette pauvre fleur ? » me coupa-t-elle. « J’ai eu un peu de mal pour les calculs, mais apparemment, on a trouvé le même résultat. » Je me creusai les méninges pour répliquer, mais ne trouver rien. Je me contentai donc de rester planté là, à lancer des regards meurtriers au pégase jaune qui jubilait. Au moins, je savais à quoi correspondait le curieux bruit qui m’avait réveillé. Je décidé de m’éloigner de cette maudite jument pour ne pas faire quelque chose que je pourrais regretter. En fait, je m’en étais persuadé car je ne pouvais vraisemblablement rien faire contre elle, car elle était sauve à plusieurs mètres du sol. Et je refusais catégoriquement de commettre un acte qui me ridiculiserait encore plus. Côté positif des choses : je n’oublierais pas d’acheter une serviette maintenant. En trottinant vers un magasin général, je réalisai que, bien que globalement dégagé, plusieurs nuages me narguaient encore. Et sur l’un d’entre eux était paisiblement allongé un poney à la crinière multicolore reconnaissable entre mille. Encore plus en colère, je me postai juste en dessous d’elle. « Rainbow Dash ! » criai-je. « Je t’avais demandé de nettoyer le ciel de Ponyville. Où est ton équipe ? « Ne t’inquiète pas pour elle, » me répondit-elle sans même daigner ouvrir les yeux. « Je l’ai renvoyée chez elle parce que le travail était trop facile. Tu ne vas pas baisser leur salaire pour ça, quand même ? » Non mais je rêvais ! « Pas le leur, mais le tien, oui ! Dépêche-toi de faire disparaître ces nuages où tu ne gagneras pas assez à la fin de ce mois pour t’acheter une pomme ! » « Roh là là, t’excite pas, boss ! Je te nettoie ce ciel en dix secondes chronos quand je veux. » Elle gardait la même pose désinvolte, les pattes avants repliés derrière sa tête. Je tâchai de me calmer, mais mes respirations devenaient de plus en plus rapides. « Tu as exactement dix secondes pour descendre de ce nuage où je te jure que je baisse ton salaire sur le champ ! » Elle mit un sabot derrière l’oreille. « Pardon, j’ai pas bien entendu ! » Trop, c’était trop. Je me débattis avec l’ouverture de mon sac puis sortis une feuille et une plume. Ma crinière dégoulinante laissa plusieurs tâches obscures sur le papier, mais je m’en fichais royalement. Je commençai à écrire en dictant à voix haute le texte pour que tout le monde alentour l’entende. « Moi, soussigné, météorologue de Ponyville… » Le vent se leva, je l’ignorai. « …demande la baisse du salaire de Rainbow Dash de 99% pour cause d’INSUBORDINATION, DE PARESSE AU TRAVAIL, DE… » J’avais commencé à hurler, et je faillis transpercer le parchemin de rage. La foule qui s’était formée alentour commença à rire. Je m’arrêtai et levai la tête. Rainbow Dash n’avait pas bougé de son nuage. Néanmoins, c’était le seul et unique nuage à l’horizon. « Que… je… » Je ne comprenais plus rien. Est-ce que des pégases s’étaient caché pour se tour ou je ne sais quoi ? Je remarquai à cet instant que la poitrine du pégase cyan se levait et s’abaissait plus vite que la normale et que quelques gouttes de sueur perlaient sur son corps. « Ben alors, chef ? Continue ta lettre, elle avait l’air chouette ! » me lança-t-elle. Les autres poneys présents éclatèrent de rire en même temps. Jamais je n’avais été aussi humilié. Je ne désirais qu’une chose : fondre à l’instant et disparaître dans le sol de pierre afin que plus personne n’entendît parler de moi pour les cinq cent prochaines années. Ou bien être banni sur la lune pendant un millénaire, comme Nightmare Moon. Malheureusement, mes volontés ne furent exaucées et je demeurai au centre d’un cercle de poneys se moquant de moi. Quand je décidai de bouger, les personnes sur mon chemin se poussèrent respectueusement, mais ne s’arrêtèrent pas de rigoler pour autant. Des larmes apparurent malgré moi au coin des yeux. Pourtant, au milieu de l’immense humiliation, bien qu’étant la risée d’une bonne partie de la ville, ridiculisé jusqu’à la moelle par ma propre équipe, un sentiment nouveau naissait. Cette étincelle consuma mes sanglots et grandit, grandit jusqu’à se muer en un gigantesque incendie qui me dévora. Il ne laissa qu’un goût de cendres dans ma bouche et représenta mon unique but, mon seul objectif. Toutes mes pensées, tout mon esprit, toute mon âme se résumait en une seule notion, une seule métaphore qui résonnait dans mon crâne comme un glas pour Rainbow Dash, et surtout pour Raindrops : La soif de vengeance. _______________ Après avoir séché mes larmes et mon corps avec une serviette achetée dans un petit magasin, je visitai le marché de Ponyville. J’étais arrivé à une conclusion logique et simple. Pour se venger, il fallait d’abord manger. Des étals de légumes et de fruits proposaient un large choix de produits frais de la meilleure qualité. Je m’arrêtai devant un stand d’asperges. C’était un de mes végétaux favoris, et j’étais le seul de mon entourage (du moins à Canterlot) à les adorer. Je m’approchais du vendeur. Il s’anima en me voyant. « Eh bien, les affaires ne vont pas très bien à ce que je vois, » constatai-je. Une bonne quinzaine de bottes d’asperges s’étalaient devant moi. « Ne m’en parlez pas. » Le vendeur soupira. Il reprit de sa voix grave : « Ces temps-ci, une seule personne m’achète mes belles asperges. D’ailleurs, je n’attends que sa visite pour fermer boutique. Je devrais peut-être me mettre aux cerises, » ajouta-t-il en jetant un coup d’œil envieux au vendeur à sa gauche. Il ne restait plus qu’une cerise à vendre. « Allons, ne désespérez pas. » J’avais utilisé mon ton le plus compatissant. Je n’étais pas le seul malheureux à Equestria. « Je vous achète deux bottes pour la peine. » Je sortis deux pièces de ma bouche et les jetai sur le présentoir en bois. Le vendeur les récupéra rapidement. « Ah, si seulement tout le monde aimait les asperges comme vous et ce pégase jaune… » Je sursautai. « Pégase jaune ? » Il acquiesça. « Crinière bleue, trois gouttes de pluis comme cutie mark ? » Il approuva encore. « Yep, c’est bien elle. Vous la connaissez ? » « Oh que oui je la connais ! Et elle achète une botte d’asperges chaque jour ? » « C’est ça. Elle ne devrait pas tarder justement. » Je jubilais. « Finalement… Je les achète toutes. » Je sortis d’autres pièces de ma bourse. C’était une grande dépense, mais la vengeance n’a pas de prix. « Qu… Quoi ? » L’étalon n’en revenait pas. « Toutes mes asperges ? » Il compta les pièces, cligna des yeus, les recompta… « Oh, merci mon bon monsieur ! Merci merci ! Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas ! » « Et bien, il y a bien quelque chose… » Je regardai le panneau des tarifs. Une botte d’asperge équivalait à une pièce. Je pris une botte et la rangeai dans mon sac. « Vu que toutes ces asperges sont à moi, ça vous dérange que je les laisse ici ? Je vous autorise même à les revendre à une condition. » Je saisis ma plume entre mes dents. Le vendeur n’y comprenait rien. Sur le panneau, j’inscris un zéro à gauche du 1. Je posai la plume et m’expliquai. « Vous pouvez vendre ces asperges au prix de 10 pièces par botte, et l’argent vous reviendra. Mais si vous baissez les prix ne serait-ce que d’une pièce, je viens et je les reprends toutes. Et pas un mot sur moi. Est-ce que c’est clair ? » « Oui, monsieur. Mais, euh… Pourquoi ? » Il se grattait la tête pensivement. « Pas de question. » Je m’éloignai et m’assis à la table d’un café non loin. Une serveuse vint à ma rencontre. Je commandai un jus de poire et guettai impatiemment la venue de Raindrops. Oh, cela promettait d’être épique ! Elle arriva en même temps que mon jus. Le spectacle commençait. La guerre était déclarée, et j’étais bien décidé à la gagner.
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| | | #Sabots-Vortex Brony squatteur
Date d'inscription : 14/03/2012 Age : 35 Localisation : Clermont-Ferrand (ou Brou ou Saran, selon la période)
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Lun 2 Avr - 19:01 | |
| Le marché de poneyville et sa politique des prix t'as inspiré, dis donc. Découvrez les fondements de l'économie de marché avec MLP! Curieux de voir ce que Lanss réserve à Rainbow Dash. |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 3 Avr - 20:35 | |
| Chapitre 5! J'ai enfin dépassé les 10 000 mots Bon, ça fait à peine un chapitre ou deux de certains pavés volumineux chapitres de certaines fanfics, mais quand même! Je promets de lire toutes ces histoires dès que je termine celle-là. Sigh. Comme d'habitude, j'ai la flemme de me relire, mais je mettrais une version corrigée Google Docs en ligne à la fin. Bonne lecture! - Spoiler:
vChapitre 5
Raindrops trotta gaiement vers le stand d’asperges. Inutile de se demander ce qui l’avait mis dans une telle bonne humeur. Elle portait un petit sac marron qui devait en toute logique contenir une certaine somme d’argent. En effet, elle l’ouvrit et pêcha une petite pièce dorée qu’elle jeta négligemment sur le comptoir. Elle allait prendre une botte et partir, mais le vendeur la retint. J’étais malheureusement trop loin pour comprendre ce qu’ils se disaient, mais leurs expressions en disaient assez long.
Raindrops afficha d’abord une stupeur non feinte qui se transforma petit à petit en colère grandissante. Le vendeur tentait de se défendre du mieux qu’il pouvait, sachant qu’il ne pouvait rien révéler me concernant ou concernant les prix. Le pégase battit furieusement des ailes et décolla de quelques centimètres. Elle pointa tour à tour l’étal, puis la pancarte des tarifs tout en vociférant. Quelques poneys curieux tentaient de comprendre ce qui se tramait. Je me régalai du spectacle en sirotant mon jus. Je me demandai vaguement si elle allait finalement acheter les asperges hors de prix ou si elle refuserait de débourser autant. La réponse me laissa bouche bée.
La jument jaune, consciente d’attirer de plus en plus l’attention, changea de tactique. Elle se posa délicatement et se rapprocha doucement du vendeur tout en parlant. Elle posa ensuite un sabot sur son épaule et je crus percevoir un frisson chez l’étalon, même à cette distance. Je crus d’abord qu’elle le menaçait, mais je dus admettre qu’elle avait plus d’un tour dans son sac. La teneur de ses propos se fit on ne pouvait plus clair lorsque le vendeur rougit subitement.
Il marmonna deux ou trois mots et Raindrops l’embrassa sur la joue. Elle prit alors une botte d’asperges qu’elle mit dans son sac et s’envola hors de vue. Sale tricheuse ! N’ayant plus rien à faire dans le coin, je payai rapidement et prit la direction de la maison.
Le soleil de Celestia sombrait doucement à l’horizon et serait bientôt remplacé par l’astre nocturne de Luna. Par paresse, je m’arrêtais en plein sur la place centrale de Ponyville et contemplai le coucher de soleil. J’en profitais pour réfléchir à mon prochain coup. Ma tentative de vengeance avait lamentablement échouée, mais je ne m’avouais pas vaincu. Je me rappelai aussi que j'avais quelques comptes à régler avec Rainbow Dash. Il est vrai que sa performance était impressionnante, mais il ne fallait pas oublier le fait qu’elle avait été exécutée dans le seul but de m’humilier publiquement.
Lorsque les derniers rayons de soleil moururent au loin, je repris ma route et franchis la courte distance me séparant encore de ma résidence. Je fus rassuré de trouver ma clé dans mon sac même s’il n’y avait aucune raison qu’elle n’y fût pas. J’ouvris la porte puis m’enfermai chez moi. Je tâtonnai sur le mur pour trouver l’interrupteur et l’actionnai. Le séjour s’illumina et je pus ranger les quelques affaires que j’avais acheté plus tôt dans la journée, notamment une serviette.
Je mis de l’eau à bouillir dans une casserole à bouillir et les mis sur le feu. En attendant la cuisson, je décidai de prendre une douche. Je me dirigeai vers la salle de bain, puis enlevai mon sac. J’allumai l’eau et laissai le liquide chaud me détendre. Je profitais de ce petit moment de calme pour penser à mes sombres desseins.
Je dus avouer que Raindrops était très intelligente et que c’était une qualité que j’appréciais : peu de poneys étaient capable de calculer un arrosage quantitatif sans erreur. Néanmoins, j’aurais préféré qu’elle soit dans mon camp. Tu penses comme un général sur un champ de bataille, me dis-je. Bah, après tout, c’était une guerre.
Bref, la jument était extrêmement dangereuse. Soit elle avait déjà compris que j’étais à l’origine de cette flambée de prix artificielle, soit elle l’apprendrait tôt ou tard. Je devais donc trouver autre chose. Je me creusai les méninges, mais ne trouvai rien. Bon, tant pis.
Passons à Rainbow Dash. Le chef de l’équipe météorologique m’avait juste surprise. Je ne pensais pas possible de nettoyer le ciel aussi vite, mais apparemment, elle ne se vantait pas –trop- en s’autoproclamant « pégase la plus rapide d’Equestria ». Je m’étais laissé aveugler par la colère, la plus mauvaise conseillère, et j’en avais payé les conséquences. Elle aussi semblait impulsive, je devais donc la battre à son propre jeu. Il fallait avant tout garder son calme et la forcer à s’énerver en public. Mais comment ?
Je pris conscience que j’étais resté de très longues minutes sous la douche et que mes asperges cuisaient toujours. J’arrêtai l’eau en vitesse, me séchai aussi rapidement que je pus et me précipitai dans la cuisine. Celestia soit louée, la totalité de l’eau ne s’était pas évaporée et mes chères asperges étaient encore comestibles. Je soupirai de soulagement, et les transvasai dans une assiette.
Une fois mon dîner terminé, je me préparai à me coucher. Je ne savais pas où tout ça aller me mener, mais je me promis de gagner cette bataille (assez enfantine, il fallait le dire) coûte que coûte.
Le lendemain matin se déroula sans encombre. N’ayant que des asperges, j’achetai une pomme en ville avant de me rendre à la mairie. L’équipe était déjà là et j’étais sûr et certain que tout le monde était au courant de ce qui s’était passé la veille. Rirait bien qui rirait le dernier. Je ne pris même pas la peine de passer par mon bureau. J’écrivis sur la place même un bulletin en tout point identique au précédent. Je le remis à une Rainbow Dash toute souriante et la laissait même choisir elle-même de la répartition. Autant lui laisser croire que sa victoire était totale. Je fus bientôt le seul poney aux alentours de la mairie.
L’équipe avait quand même fait du bon travail. Je n’avais remarqué aucun nuage avant d’aller me coucher. Ainsi, malgré les tensions qui régnaient entre elle et moi, les ordres étaient parfaitement respectés. Ça mérite presque une augmentation, pensai-je.
Une augmentation !
Je savais enfin quoi faire aujourd’hui. S’il fallait prendre Rainbow Dash à son propre jeu, il y avait un moyen infaillible de le faire. Il était même possible (mais peu probable) que notre relation ne soit plus conflictuelle. Je sortis un parchemin neuf et rédigeai ce que j’avais commencé deux fois déjà. « Moi, soussigné, météorologue de Ponyville, demande la baisse du salaire de Rainbow Dash… »
Je n’eus pas de mal à trouver l’intéressée. Elle faisait la sieste sur le même nuage que la dernière fois. Je n’avais aucun moyen de l’atteindre, cependant. A cet instant précis, j’aperçus la jument parfaite. « Hey, Twilight ! » l’accostai-je. Elle tourna la tête vers moi et me salua. Je me souvins de ma promesse passée. « Au fait, merci pour m’avoir hébergé et nourri pendant une semaine complète. Je ne l’avais pas réalisé jusqu’à hier. »
« Oh, ce n’est rien Lanss. En fait, je t’ai juste nourri vu que techniquement, tu n’as pas dormi, » répondit-elle. Ah oui.
J’en vins à mon problème. « Twilight, j’ai besoin de transmettre cette lettre à Rainbow Dash. C’est super important, mais je ne peux pas l’attendre. Tu peux m’aider ? » demandai-je.
« Bien sûr ! » Elle était ravie d’être utile. Elle enveloppa le parchemin roulé de sa magie et le lévita jusqu’au pégase endormi. Elle frappa ensuite trois fois sa tête avec, ce qui causa un réveil immédiat.
« Euh ? Qu’est-ce que… » Twilight déroula le parchemin et le positionna devant les yeux roses encore ensommeillés. La jument cyan parcourut les quelques lignes… et bondit de rage. « QUOI ? Une baisse de salaire ? » rugit-elle.
Elle sauta de son nuage et atterrit juste devant moi. « Bon, l’intello, ça commence à bien faire ! T’en as pas eu assez hier ? Je te nettoie le ciel en moins de deux, alors tu ferais mieux de DECHIRER CETTE FEUILLE ! »
Je pris un air désolé et haussai les épaules. « Désolé, Rainbow Dash, mais j’ai déjà envoyé une copie au maire. Je ne peux plus rien faire. » C’était la stricte vérité. Je m’étais assuré que le changement de salaire eût bien lieu. Et comme je l’avais espéré, les éclats de voix avaient attiré une foule, exactement comme la veille.
« Espèce de… » commença-t-elle. Elle n’eut pas envie de finir sa phrase, et préféra se jeter sur moi. Je ne dus mon salut qu’à la magie de Twilight qui l’arrêta en plein vol.
« Attends, Dash ! » Rainbow Dash se débattit de manière assez cocasse, mais ne parvint pas à se libérer de l’embrise violette. Twilight relut plusieurs fois la lettre pour être sûre d’elle. Je ne pus m’empêcher de sourire à mesure qu’elle comprenait. « Une baisse de -20% ? » lut-elle à voix haute.
« Ouais ! Tu te rends compte ? C’est son nombre de dents qui va chuter de 20% ! » répliqua le pégase enragé.
« Mais… Une baisse négative… C’est une augmentation, Dash, » constata simplement la licorne violette.
L’expression de Rainbow Dash à ce moment-ci valait tout l’or d’Equestria. Twilight relacha sa prise et le pégase s’écrasa durement au sol. « Mais… mais… mais… Tu veux dire que… » Elle s’empara du parchemin et le parcourut à nouveau. « C’est une augmentation de 20% ? » Elle regarda autour d’elle la foule que tout son raffut avait créée et rougit. « C’est vraiment vrai ? Vrai de vrai ? Tu as vraiment… » me demanda-t-elle mal à l’aise. Je hochai la tête.
La foule sourit, mais ne rit pas. Le pégase baissa piteusement la tête. « Euh… Lanss… Désolée pour hier… »
Ces mots, que je ne pensais pas entendre un jour, me réchauffèrent le cœur. « C’est pas grave. On a tous besoin d’un petit moment d’humilité. » Elle acquiesça. J’eus l’impression qu’elle avait déjà eu une expérience similaire.
Je brisai le silence qui s’installait : « Bon ! Je crois que tu dois aller voir le maire pour régler les derniers détails. Dépêche-toi ! » la pressai-je.
« Oui chef ! » Elle esquissa un salut militaire et fonça vers la mairie.
« Et n’oublie pas. Pas un nuage sur Ponyville ! » lui rappelai-je.
« Compte sur moi ! » répondit-elle, déjà loin.
Twilight se plaça à côté de moi. « Tu as le droit d’augmenter autant un salaire ? » s’enquit-elle.
Je tirai la langue. « En fait, elle était prévue depuis longtemps. Je n’ai fait que hâter les choses, » avouai-je. Je soupirai. « Je n’aime pas avoir des ennemis, » rajoutai-je. Subitement, Dimirah et Grimy me manquèrent. Je me demandai ce qu’ils étaient devenus, s’ils avaient trouvé un boulot. Je décidai de me rendre à Canterlot un jour ou l’autre pour eux, et pour ma famille aussi.
« En tout cas, mieux vaut t’avoir en ami plutôt qu’en ennemi ! » rigola-t-elle. « Bon, je dois y aller. J’ai encore quelques courses à faire. A plus tard ! »
Je lui fis un signe du sabot un peu distraitement. Même si j’avais réglé un de mes deux problèmes, j’avais éveillé en moi une nostalgie du passé. Je me remémorai les heures de bachotage à l’Académie, les blagues nulles du pégase blanc ou les raisonnements incompréhensibles mais terriblement efficaces de la licorne grise.
Hey ! T’as quand même pas cinquante ans, mon vieux ! me morigénai-je. Et j’avais raison. Rien ne m’empêchait de les revoir. Je jurai de concrétiser mon projet de voyage à Canterlot dès que j’aurais un moment de libre.
Est-ce que les météorologues avaient des vacances ? Ils devaient travailler tout le temps et le bulletin devait être journalier. Peut-être qu’on pourrait me remplacer pendant quelques jours ? Je poserais la question au maire plus tard.
La tête pleine de ses perspectives heureuses, je rentrai tranquillement chez moi, sans me presser. Néanmoins, je ne perdais pas de vue mon objectif principal : Raindrops.
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| | | #Matigno Brony squatteur
Date d'inscription : 25/02/2012 Age : 28 Localisation : Moselle, Lorraine
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mar 3 Avr - 21:35 | |
| Une fic que je ne suis pas ? Impossibru ! Bah j'ai tout lu et voila ma pensée : On a un scénar' sympa, qui montre les personnages sous une autre facette, et j'apprécie. Niveau écriture, je trouve pas de problème ou de tournures foireuses, meme dans le dernier chapitre "non relu" [normal]... Que c'est bon Enfin bref, je suis ! |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mer 4 Avr - 20:36 | |
| Un autre chapitre pour aujourd'hui. Je vais pas tarder à boucler cette fic si je garde la cadence... Comme toujours, bonne lecture! - Spoiler:
Chapitre 6 Comment me venger de Raindrops ? Cette question était devenue mon centre de préoccupations. J’entendais d’ici les moqueries de Dimirah et de Grimy comme quoi je pensais à une jument tout le temps. Nous trois n’avions jamais eu de romance à l’Académie. Dimirah fuyait les filles en général. Il disait qu’elles n’apportaient que des problèmes et avait refusé toutes les avances qu’elles lui avaient faites. Grimy, lui, était certes un génie en mathématiques, mais était totalement étranger à la psychologie des poneys. Un jour, il n’avait pas remarqué qu’une jument le draguait et elle avait couru en pleurant lorsqu’il lui avait assuré qu’ils se verraient plus tard en cours. Bon, je n’avais pas tout compris non plus. Quant à moi, j’avais quelques amies, mais ça ne dépassait jamais ce stade. Je n’avais rien à faire. Je n’avais aucune idée pour piéger Raindrops et je devais remettre mon prochain bulletin demain matin. En plus, c’était le même que les fois précédentes. Beau temps général. Néanmoins, après ces quatre jours de repos supplémentaires, je devrais commencer à vraiment travailler. Les calculs complexes me prendraient beaucoup plus de temps, surtout à cause du relief de Sweet Apple Acres. Le terrain était loin d’être plat, ce qui m’obligeait à utiliser cette foutue inclinaison I. Justement, je décidai de m’avancer. Je pouvais commencer les calculs si l’on me communiquait l’état des plantes. Et il était facile à prévoir, vu qu’il ne pleuvrait toujours pas pendant deux jours. Les pommiers seraient donc à l’état « sec », comme s’ils venaient d’être plantés. J’étais maintenant sûr de pouvoir déjà écrire le bulletin grâce aux informations que m’avait fourni mon boss. Je me dirigeai vers la tour qui faisait office de mairie. Il régnait une faible activité sur la grande place, comme d’habitude. J’entrai dans le bâtiment. Lyra n’était pas là. Avant de monter les escaliers, je me perdis dans la contemplation des tapisseries colorées. Juste à côté de celle qui avait attiré mon attention là première fois (celles avec les petites bestioles multicolores), on pouvait observer Ponyville se débarrasser de l’hiver, littéralement. Je m’approchais par curiosité. A Canterlot, ça se faisait tout seul, sûrement avec l’aide de la magie. Mais ici, chaque poney avait un rôle. Certains pégases ramenaient les oiseaux migrateurs de leur long voyage, d’autres balayaient la neige grâce à une tornade géante. Idée ! Finalement, j’avais une idée. Néanmoins, elle serait très dure à mettre en place. Je galopai vers mon bureau et m’enfermai dedans. Je pris un parchemin vierge et une plume. Si mon intuition était juste, Raindrops allait bientôt avoir une belle surprise… glacée. « Merci Derpy ! A la prochaine ! » La pégase grise agita le sabot et prit son envol. Je m’empressai de dérouler le parchemin qu’elle venait de m’apporter. Monsieur Lanss Sita,
Votre chargement sera bientôt prêt. Il sera livré à vingt heures demain soir aux coordonnées fournies, conformément à vos instructions. Merci de nous en débarrasser.
Bureau météorologique de Cloudsdale
Génial ! J’avais vu juste. Je sortis de la poste de Ponyville. Maintenant, il suffisait d’attirer Raindrops à l’endroit convenu. Mais comment ? L’idée me vint spontanément. J’allais lui écrire une lettre d’amour. Les juments adoraient les lettres d’amour. Je m’assis au même bar aux environs du marché que la veille et commandai un jus de carotte. Je sortis ensuite une nouvelle feuille. J’avais choisi de composer un poème pour elle. J’étais persuadé qu’elle viendrait s’il était suffisamment bien écrit. Et pour que le message soit bien clair, je décidai d’utiliser la forme de l’acrostiche. J’écrivis ainsi la déclaration verticalement et commençai à extraire les vers de mon cerveau les uns après les autres. J’avais fini mon jus depuis longtemps lorsque je finis ma poésie. Je relus mon brouillon et la recopiai sur un parchemin propre. Enfin, je relus mon œuvre. Réceptacle de mes sentiments refoulés A la plus belle pégase d’Equestria : Incapable de l’avouer de vive voix, Noyé dans un océan de larmes salées, Daignez, si vous vous souciez –ou faites semblant- Remplir de joie un cœur trop longtemps solitaire. Oserais-je à la lueur du soleil couchant Près de l’orée des bois, au dernier lampadaire, Souhaiter votre venue tel un pauvre mendiant ?
J’attendrai fièrement, bravant même le temps ; Eté, automne, hiver voire jusqu’au printemps.
Voyez les extrémités ou vous me poussez ! Or vous possédez le plus puissant des remèdes : Une simple présence serait l’ultime aide Sous le ciel étoilé, dès vingt heures passées.
A vous désormais de décider mon destin. Impatient de le découvrir, j’attends demain : Montrez-vous, ma chère et tendre, à l’endroit cité Et soignez mon âme pour vous seule alitée.Parfait ! Le rendez-vous était clairement donné et la première lettre de chaque vers ne laissait aucun doute sur la nature de cette rencontre. Il n’y avait aucune raison qu’elle ne vînt pas. Je glissai la fausse déclaration dans une enveloppe achetée plus tôt à la poste et la cachetai, puis j’inscrivis dessus de ma plus belle écriture : « A Mademoiselle Raindrops ». Il ne restait plus qu’à lui transmettre cette lettre et le tour était joué. J’avais découvert son adresse (et celle de tous les autres membres de l’équipe) en fouillant dans les archives de la mairie. Je n’étais pas sûr d’y être autorisé, mais en l’absence de Lyra, personne n’avait été témoin de ma petite recherche. Je marchai donc tranquillement vers son lieu d’habitation. C’est seulement en lisant l’adresse de Rainbow Dash (« variable ») que je pris conscience de la chance que j’avais qu’elle n’habite pas, comme son chef, dans des nuages. Cela aurait fait tomber tout mon plan à l’eau. Mais ce n’était pas le cas et j’aperçus bien vite sa maison, située comme d’autres alentour en plein centre-ville. Il y avait un hic : personne ne devait me voir poster cette lettre, sinon je risquais d’avoir de très sérieux ennuis. Heureusement, sa rue n’était pas très fréquentée, mais un seul témoin suffisait à tout faire capoter. Je m’approchai doucement de sa maison en me cachant dans le petit espace entre chaque bâtiment. Le soleil se couchait et la luminosité baissait, ce qui facilita ma progression. Je m'accroupis et me faufilai dans la rue obscure comme une ombre. Une licorne surgit au bout de la rue et je plongeai vivement derrière un buisson. Le poney inconnu passa à quelques centimètres de moi. Je ne dus mon salut qu'à la couleur foncée de ma robe et de ma crinière. Le passant frôla mon abri végétal et continua sa route sans m'apercevoir. Je soupirai de soulagement et repris mon avancée. J'arrivai à la dernière maison avant celle de Raindrops. Une ruelle croisait la rue perpendiculairement. Je m'y engouffrai, et ne vis personne. Juste quelques silhouettes au loin qui ne prêtaient aucune attention. Je ne fis dépasser que ma tête pour inspecter de nouveau la rue. Je ne trouvais rien. J'allais y retourner, mais une ombre sur la terre battue attira mon regard. Je levai les yeux et vis Raindrops en personne qui atterrit sur le seuil de sa maison. Elle déverrouilla la porte et entra. Quand elle la referma, je m'élançai et profita de ma brève solitude sur la route pour avaler au triple galop les derniers mètres jusqu'à sa boîte aux lettres. Je dus me baisser précipitamment pour éviter une fenêtre ouverte. J'atteignis enfin mon but. J'attrapai avec mes dents l'enveloppe dans mon sac et la glissai dans la fente du contenant en métal. Une fois cette tâche achevée, je me hâtai de quitter le secteur. Au fur et à mesure que je m'éloignais, je ralentis progressivement en même temps que je rencontrai de plus en plus de poneys. Je retrouvai une allure normale aux abords de la mairie. Épuisé par cette course impromptue, je suais à grosses gouttes au pas de la porte d'entrée de ma demeure. Je n'avais toujours pas perdu ma clé (miracle!) et je l'insérai dans la serrure. Je pénétrai dans l'atmosphère apaisante de mon chez-moi et retirai la clé. J'avais déjà oublié ma clé sur la porte, à Canterlot. Je m'étais juré que ça ne se reproduirait pas. Je jetai mon sac qui s'aplatit contre un mur et me précipitai dans mon lit. Le stress de la mission de discrétion s'évacuait lentement et était remplacé par de la fatigue. Je ne mis que quelques secondes à m'endormir. Mon ventre gronda. J'ouvris les yeux et baillai longuement. Je n'avais rien dîné, c'était donc la faim qui m'avait réveillé. Je me levai lentement et choisis de prendre une douche. Je pris aussi soin de brosser sommairement ma crinière. Une fois ma toilette terminée, je vérifiai que mon sac contenait l'essentiel et partit en quête d'un petit déjeuner. En déambulant au hasard dans Ponyville, je finis par tomber sur l'endroit rêvé : le Sugarcube Corner. Heureusement pour moi, le poney terrestre rose surexcité n'y était pas. Je n'avais aucune envie de... « BONJOUR ! Bienvenue au Sugar Cube Corner ! » Je jurerais avoir bondi jusqu'au plafond. Pinkie Pie était sortie de... quelque part ? Et elle sautait autour de moi en débitant un flot ininterrompu de paroles. Je ne les saisis pas toutes, mais je compris que c'était en rapport avec ma fête qu'elle avait lancée il y avait plus d'une semaine. Il fallait absolument que je l'arrête avant que... « ...en faire une autre ! » conclut-elle. Oh non. « Pinkie, désolé, mais je ne crois pas que ça soit une bonne idée. » Je tentai désespérément de calmer ses ardeurs. « Pas une bonne idée ? Ne sois pas bête, Lanss, c'est toujours une bonne idée de refaire une fournée de muffins ! » Elle disparut dans la cuisine et revint en portant un plateau de gâteaux tout chauds. Hein ? « Je viens de les sortir du four, » me dit-elle. « Tu en veux un ? » me proposa-t-elle. J'acquiesçai vigoureusement et engloutis la pâtisserie. Le sourire de la jument bouclée s'agrandit lorsque je lui implorai du regard la permission d'en prendre un autre. Elle me l'accorda, bien évidemment, et le muffin partagea le même sort que le premier. Je quittai le magasin le ventre plein, et Pinkie Pie oblige, un sourire aux lèvres. Mais quand j'arrivai à la mairie où m'attendait comme d'habitude les membres de l'équipe météorologique, je n'étais pas le seul. Raindrops semblait étrangement heureuse. Je la surpris même en train de siffloter. Parfait. Je remis le bulletin habituel à Rainbow Dash qui était en pleine conversation avec un autre pégase. « Alors, tu viens ce soir, Cloudchaser ? Ça va être génial ! » commença la jument cyan. « Évidemment que je viens. Une soirée cinéma n'arrive pas souvent, » répondit son interlocuteur, une jument à la coiffure bleu ciel impressionnante. Elle tourna la tête. « Et toi, Raindrops, tu viens ? » « Non, désolé, » s'excusa-t-elle en rougissant. « J'ai déjà quelque chose de prévu. » Ma-gni-fique. Une fois les instructions lues, Rainbow Dash s'envola en compagnie des autres pégases. Ils commencèrent à nettoyer les nuages environnants. J'admirai pendant quelques instants leur travail avant de me détourner. Il était temps de se préparer. Le clocher de Ponyville sonna dix-neuf heures trente. Le soleil entamait sa descente, mais baignait encore voluptueusement la forêt qui s'étendait à perte de vue. J'ajustai ma position et en trouvai une plus confortable sur mon support. La branche plia un peu, mais ne craqua heureusement pas. A travers le feuillage de l'arbre dans lequel j'étais camouflé, j'avais une vue parfaite sur la limite de la ville, et sur le dernier lampadaire. Il n'y avait personne à ce moment de la journée, et j'attendais patiemment que Raindrops arrive. Les minutes s'égrenèrent avec une lenteur exaspérante. Je restai aux aguets des prochains coups de la cloche qui sonneraient vingt heures, ou bien de la venue de la jument jaune citron. Les deux arrivèrent en même temps. Raindrops apparut lorsque les premiers coups résonnèrent dans la nuit. Elle marcha jusqu'au lampadaire, puis regarda autour d'elle. Elle se résolut à attendre son prince charmant qui ne viendrait jamais en s'asseyant contre le poteau de métal. Tout se passait comme prévu. Vint alors la meilleure partie de la soirée. Un point dans le ciel grandit alors qu'il approchait pour se transformer en camion tiré par deux pégases. Ils se positionnèrent juste au-dessus de Raindrops et observèrent l'endroit avec confusion. Ils haussèrent enfin les épaules et ouvrirent la porte arrière du camion. Plusieurs tonnes de neige du Winter Wrap Up de l'année dernière se déversèrent sur l'infortunée Raindrops.
PS: Je viens de me rendre compte que quelqu'un sur le forum s'appelle Grimy. Désolé, j'ai vraiment pas fait exprès pour mon OC |
| | | #RainbowFactory Brony squatteur
Date d'inscription : 20/12/2011
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mer 4 Avr - 21:13 | |
| Je lisais ta fic mais je ne pensais à écrire un commentaire...LAWLZ. Bref, ben moi j'aime bien ta fic ! Spa ma préféré mais elle reste quand même très bien ! |
| | | #Matigno Brony squatteur
Date d'inscription : 25/02/2012 Age : 28 Localisation : Moselle, Lorraine
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Mer 4 Avr - 21:20 | |
| Beau chapitre ! C'est vrai que Lanss a été vache ce coup la, considéré ce que lui a fait Raindrop finalement, sa réaction n'était-elle pas exagérée ? Il a pris la mouche on dirait Sinon, joli poème. C'est de toi ? |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Jeu 5 Avr - 18:42 | |
| - Matigno a écrit:
Sinon, joli poème. C'est de toi ? Oui, c'est de moi. C'est bien le truc le plus niais que j'ai jamais écrit ^^ Bon, le chapitre 7 est là. La mise en page est pas passée dans le chapitre précédent et certaines pauses ne sont pas assez visibles. Mais j'ai une flemme astrale et je vais pas changer Je vais quand même m'assurer de poster la fic revue et corrigée en Google Doc quand je l'aurai terminé. Soon. Assez de blabla, bonne lecture! - Spoiler:
Chapitre 7 Pour la première fois depuis mon arrivée, ce fut le champ des oiseaux qui me réveilla. Je restai allongé plusieurs minutes dans la plus grande sérénité. Trop à l'aise pour me lever, je me contentai de me repasser la soirée de la veille dans la tête. Juste après la « livraison spéciale », j'avais quitté les lieux de l'indicent provoqué en vitesse. J'aurais bien voulu être témoin de la réaction de Raindrops, mais je n'avais pris aucun risque. J'avais terminé cette magnifique journée par quelques emplettes, surtout de la nourriture. J'avais failli acheter des asperges, cependant la chance que le vendeur eut fait le rapprochement entre Raindrops et moi était trop grand. Je finis par me lever. Je devais encore remettre le bulletin journalier, encore identique aux autres, à Rainbow Dash. Les préparatifs matinaux se passèrent sans encombres. Le petit-déjeuner fut même agrémenté de café. La cafetière flambante neuve était l'une des choses que j'avais acquises hier et qui ne se mangeaient pas. Deux trois coups de brosse, une rapide vérification de mon sac -de mes clés, surtout- et me voilà à l'extérieur, trottant joyeusement vers la mairie. Le coup de la neige était certes un peu exagéré, mais il me sacrait vainqueur incontesté. Ou du moins, je le croyais. Sur la grande place, toute l'équipe météorologique était présente, sauf un membre. Une jument. Raindrops. Je la cherchai du regard dans la foule. Je tournai la tête à droite, puis à gauche. Je me retournai, sans la trouver. Je levai enfin la tête au ciel (savait-on jamais). Rien. Le pégase n'était pas ici. Je m'approchai de Rainbow Dash. Tout comme les autres, elle semblait soucieuse. « Où est Raindrops ? » m'enquis-je. La réponse me stupéfia. « Elle est malade. Elle a attrapé froid hier. Promis juré, c'est moi-même qui l'ait ordonné de rester au lit. » Rainbow Dash lança un coup d'œil à une jument à sa droite. « C'est Cloudchaser qui l'a trouvée, ce matin. Elle était endormie près de la forêt dans une immense flaque d'eau. » Mince. Je n'avais jamais pensé à ces conséquences fâcheuses. Mais c'était elle qui avait commencé ! Cette pensée apaisa quelque peu mes remords, mais un sentiment inconfortable restait au fond de moi. Pas de moquerie, de vengeance ou de vigilance aujourd'hui. Juste pour ça, elle me manquait presque. Un peu. Bon, légèrement. Je cherchai machinalement une feuille et une plume. Mais je n'avais pas remarqué que le parchemin que j'avais fourré dans mon sac était la lettre de Cloudsdale. Je la rangeai vivement. « Tant pis pour Raindrops, » décidai-je, en veillant à ne pas montrer trop d'émotions. « Je vais chercher une feuille dans mon bureau, deux secondes. » J'entrai dans la mairie et saluai Lyra, assise derrière son comptoir. Elle répondit et dit d'un ton inquiet : « Vous avez appris pour Raindrops, Lanss ? C'est terrible ! Je me demande ce qui s'est passé... » Cette licorne avait le don de m'énerver prodigieusement. Ce n'était pas sa faute, mais à chaque fois qu'elle m'adressait la parole, elle prononçait les paroles qui fâchaient. Je hochais les épaules et montai dans mon bureau. Je défis d'avance la sangle de mon sac et le maintint ouvert alors que je fouillais mon bureau en quête de parchemins vierges. C'est alors qu'un arc-en-ciel déboula dans la petite pièce par la fenêtre. « Rainbow Dash, il y a une porte, » lui fis-je remarquer. « Tss... Qui utilise les portes ? » répliquai-je, avant de comprendre l'inanité de sa remarque. Oui, les licornes et les poneys terrestres existaient bel et bien. Elle chercha un moyen de changer de conversation et en trouva un. « Ah ! Tête de linotte, il y a déjà une feuille dans ton sac. » Avant que je puisse réagir, elle avait déjà sorti la lettre et commençait déjà à la lire. La panique m'envahit, mais Rainbow Dash ne montrait aucun signe de compréhension. Elle était même sur le point de me rendre la missive lorsque... « UNE SECONDE ! » cria-t-elle . Elle relut attentivement la missive. « Les seules choses que le bureau météorologique de Cloudsdale conserve, ce sont les nuages défectueux et la neige des hivers précédents. » Elle s'approcha dangereusement. Une goutte de sueur se forma sur ma tempe. « Tu n'as quand même pas... commandé des nuages qui marchent pas, hein ? » Hein ? Je lui ris au nez. « Non, bien sûr que non ! » la rassurai-je. « Qu'est-ce que je ferais de nuages, moi ? » Je compris à ce moment que j'avais commis la plus grosse bourde de ma courte existence. « Donc... tu as commandé de la neige ? » Son ton se fit suspicieux. « Dis, tu n'as rien à voir avec ce qui est arrivé à Raindrops, hein ? » J'étais dans une situation très délicate, mais j'avais énormément de mal à mentir. C'était une qualité exemple, mais aussi un vilain défaut dans certains cas comme celui-là. Mon instant d'hésitation et de silence furent un aveu. Rainbow Dash déploya ses ailes de toute leur envergure et me cloua sur le mur. « Comment as-tu pu faire une chose pareille ? Elle a 40 de fièvre à cause de toi ! » rugit-elle. Une partie de mon cerveau se rendait vaguement compte que je me faisais brutaliser et engueuler par une subordonnée. Néanmoins, tout le reste de ma conscience me hurlait que je le méritais. « Et moi qui croyais que tu étais un type bien ! » Elle me lâcha et je m'étalai par terre. « Désolé... » fut tout ce que je pus murmurer. Voilà, une simple blague qui avait mal tourné m'avait fourré dans un pétrin pas possible. Non seulement je venais de briser une possible amitié entre Rainbow et moi, mais en plus je n'allais pas tarder à perdre toute crédibilité auprès de mon équipe. Le pégase soupira et me dit d'un ton plus contrôlé. « Ce n'est pas à moi qu'il faut présenter tes excuses. » Elle décolla et se percha sur la fenêtre. « Si tu n'es pas un horrible monstre, alors rejoins-moi dehors. » Sur ce, elle sauta dans le vide. Je me relevai lentement. Je pouvais très bien fermer la fenêtre et m'enfermai dans ce bureau jusqu'au soir. Mais quelque chose, qui venait du fond du cœur et que je n'identifiai pas m'en empêcha. Je me forçai à mettre un sabot devant l'autre et à sortir de la pièce. Puis à traverser le couloir. Je m'arrêtai au bord de l'escalier quand je perçus des rumeurs s'élever à l'extérieur. Je savais très bien sur quoi elles portaient, mais je mobilisai toute ma force mentale pour descendre une à une les marches de pierre. Lyra m'interpella. « Lanss, ça va ? » Je ne lui répondis même pas. Je poussai le battant de la grande double porte et sortis à l'air libre. Je fus accueilli par un concert de huées. Je baissai piteusement la tête. Rainbow Dash atterrit devant moi. « Finalement, t'es peut-être pas un monstre, » déclara-t-elle. Je souris faiblement et la jument s'empressa d'ajouter : « J'ai dit peut-être. » Elle décolla et voleta vers une destination inconnue. « Allez, suis-moi, » ordonna-t-elle. Je galopai pour garder le rythme. « Mais, le bulletin... » commençai-je. « On s'en fout de ton bulletin. On sait très bien ce qu'il y a dessus. » me coupai-je. Je n'ouvris plus la bouche pendant le reste du trajet. _______________ Le pégase à la crinière arc-en-ciel s'arrêta enfin. J'examinai les lieux. Nous étions en dehors de Ponyville, près de la lisière de la forêt. Le terrain était plat et vide, mais ce qui attirait l'attention n'était pas au sol. C'était l'impressionnante maison flottante en nuages située à plusieurs mètres d'altitude. Je comprenais mieux le terme « variable » qui illustrait à merveille l'adresse. « On a transporté Raindrops chez moi, c'était plus proche, » m'expliqua Rainbow Dash. Je restai silencieux. Je me posais juste une simple question. Comment allais-je me rendre là-haut ? La jument qui m'accompagnait me fournit bientôt la réponse. Elle se place derrière moi, enroula ses pattes avant autour de mon corps et battit des ailes de plus en plus vite. « Euh, je ne suis pas sûr que... » En fait, j'étais sûr que c'était une mauvaise idée. « Roh, fais pas ta chochotte ! » Elle sauta sur ses pattes arrières pour se propulser et nous nous élevâmes vers sa résidence toute blanche. La sensation du vent dans ma crinière à mesure que nous nous rapprochions était, à ma grande surprise, agréable. La vue du sol qui s'éloignait de plus en plus l'était beaucoup moins. Néanmoins, mon vertige fut diminué lorsque le gazon en contre-bas fut remplacé par un plancher de nuage. Je savais très bien que je ne pouvais pas me tenir dessus et qu'une chute signifiait toujours la mort assurée, mais le fait de ne pas voir à plus d'un mètre en-dessous de moi était réconfortant. J'avais, de plus, confiance en ma porteuse. J'étais certain qu'elle ne me lâcherait pas comme un sac de patates. Enfin, malgré l'absurdité de cette affirmation, j'avais des soucis plus importants en tête. Notamment le poney jaune endormi dans le lit en face de moi. Rainbow Dash me regarda brièvement, puis réveilla la malade le plus doucement possible. « Raindrops, » murmura-t-elle. « Hey, Raindrops ! Tu as de la visite. » Raindrops ouvrit enfin ses yeux saphirs... et fronça aussitôt les sourcils en me voyant. Son nez était tout rouge et une poche de glaçons rafraîchissait son front que je savais brûlant. « Ne t'inquiète pas, » la rassura Rainbow. « Il est venu s'excuser. » Le poney jaune ne semblait pas convaincue du tout. Je choisis donc de prendre la parole. « Elle a raison. » Il y eut une petite pause pendant laquelle je pris une profonde inspiration. « Je suppose que tu sais déjà que c'est moi qui... t'ai mis dans cet état-là. » Ses yeux roulèrent dans leurs orbites. Évidemment qu'elle savait. Bon, venait la partie la plus délicate. Je décidai d'y aller franchement. « Et je m'excuse de ce que je t'ai fait. C'était assez enfantin de ma part, et je n'avais pas réalisé que ça aurait pu aussi mal tourner. » Raah, c'était nul ! J'étais sincère, bien sûr, mais je me dis quand même que les efforts que j'avais réalisés pour mettre au point cette blague n'étaient pas des moindres. Je me baffai mentalement. Un silence embarrassant durant lequel on entendait que les battements d'ailes réguliers de Rainbow Dash. Raindrops se contenta de me fixer sans rien dire. Je crus déceler dans son regard une... tristesse. Une tristesse profonde qui n'avait pas grand chose à voir avec mon acte. Ou peut-être que si ? Je n'en savais strictement rien. Rainbow Dash s'éclaira la gorge et regarda l'autre jument. Celle-ci secoua la tête et lui fit signe de s'approcher. Elle s'exécuta et je me rapprochai en même temps qu'elle. Le pégase qui me portait finit par presque coller nos deux visages. Je me sentis immédiatement gêné, mais Raindrops continua à m'observer tranquillement. Puis, très lentement, le sourire le plus démoniaque que j'avais jamais vu naquit sur son visage. Elle parla très bas, mais la proximité me fit comprendre sans problème les trois mots qu'elle avait prononcé en articulant chaque syllabe. Trois mots qui glacèrent mon sang : « J'ai gagné. » Elle fit un petit signe de la tête et Rainbow Dash me lâcha.
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| | | #RainbowFactory Brony squatteur
Date d'inscription : 20/12/2011
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Jeu 5 Avr - 19:26 | |
| Je parie que c'est un mauvais rêve de notre héros, ou alors une façon pour RainDrops de se venger...En tout cas, je veux une suite |
| | | #Dimirah A la réponse
Date d'inscription : 25/03/2012
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville Jeu 5 Avr - 19:37 | |
| F( )CK! J'étais pas encore sûr de ce qui allait se passer, mais maintenant je suis carrément troublé... J'ai aucune idée de ce que je vais mettre >< Au moins, j'ai l'occasion de finir la fic: - Spoiler:
Je traversai le sol vaporeux et plongeai à toute vitesse vers le sol. Ils n'auraient quand même pas... Je levai les yeux et vis Rainbow Dash sourire de toutes ses dents alors que je chaque seconde me rapprochait de la fin. La chute fut brève, mais j'eus le temps d'en "apprécier" chaque instant. Je suppliai au hasard les princesses, mais mes dernières pensées vinrent à Raindrops. Je n'aurais jamais l'occasion de lui dire que je...
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| | | #Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville | |
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| | | | [Terminée][Normal][Slice of life]Une charmante ville | |
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