Nous marchions dans le silence en direction de mon village. Je réfléchissais à la situation en me demandant comment je pourrais faire entrer ces six poneys dans mon appartement sans me faire remarquer devant le bâtiment et dans les ruelles. En cette fin de journée de samedi, je savais qu'il y aurait du monde dans le village. Mais par chance, je savais que mon appartement était situé dans un bâtiment au bout du village et qui faisait face à la forêt par laquelle nous allions arriver. Je savais aussi que mon appartement était au rez-de-chaussée avec une véranda dont la terrasse était placée directement en face de la forêt. Il faudrait que je passe par la terrasse pour ouvrir la véranda afin de les faire entrer discrètement. C'était le seul endroit ou personne ne pouvait nous voir mis à part depuis les fenêtres des appartements du dessus. Il fallait maintenant espérer que personne ne nous verrait.

Pendant la marche, j'entendais des chuchotements parmi mes protégées. Je pensais qu’elles parlaient de moi et de la situation. Elles étaient bien éloignées derrière moi. Je savais qu'elles continuaient de se méfier de moi mais je continuais de penser qu’elles me faisaient confiance au fond d’elles-mêmes.

Twilight s'approcha de moi et me posa une question :

« Alors... si vous nous connaissez… vous savez aussi d’où nous venons ?" me demanda-t-elle.

Du coup, je la regardais avec un sourire. Dans le même temps, je remarquais les autres qui me regardaient avec curiosité. Je compris qu'elles aussi avaient dû se poser la même question. Je répondis :

« Et comment ! Je sais que vous venez de Poneyville dans le monde d’Equestria. »

Du coup, elles me regardèrent d'un air étonné comme si elles croyaient que j’étais un Devin. Je compris qu'elles se posaient beaucoup de questions.

« Mais comment savez vous cela ?! Vous êtes un voyant ?! » demanda Twilight.

Je répondis :

« Je vous expliquerais tout ça dès que nous serons arrivé. J’ai la réponse chez moi. »

Peu après, Twilight me demanda :

« Et vous ? C'est comment votre nom ? »

« Mon nom est Max, Max Detsh. Mais appelez-moi Max ça ne me dérange pas. » leur répondis-je.

« D'accord, hé bien… enchantez de vous rencontrer monsieur Max » me dit Twilight.

Les autres firent de même. Je rajoutai par la suite :

« Vous pouvez aussi me tutoyer, cela ne me dérange pas. »

Elles me firent un sourire un peu timide mais je ressentis leur sympathie. Quelques temps plus tard, nous arrivions au bout de la forêt où des buissons entouraient les pelouses de certains appartements situés aussi au rez-de-chaussée.

« On y est ! Baissez-vous et restez caché ! » leur dis-je d'une voix basse.

Nous étions en face du bâtiment avec mon appartement en dessous. Celui-ci se trouvait pile en face de nous à moins de huit mètres de distance. Je leur dis :

« Mon appartement... enfin… mon chez moi est juste en face. Je vais ouvrir et je reviens. Restez bien caché surtout ! »

Toujours en tenant Fluttershy évanouie dans mes bras, je vérifiais les fenêtres et les balcons des appartements au-dessus. Voyant qu’il n’y avait aucun signe suspect, je me relèvai et me dirigai ensuite vers la véranda de mon appartement au pas de course. Arrivé devant la porte coulissante, je pris mes clés dans une de mes poches et l'ouvris. En pénétrant à l’intérieur, je déposai Fluttershy dans le canapé du salon avant de déposer mon sac. Après cela, je retournai vers la véranda. Je vérifiai de nouveau autour de moi afin de voir s’il n’y avais toujours personne. Puis je revins discrètement vers mes protégés dans les buissons tout en laissant la porte grande ouverte. Par la suite je leur dis :

« Ok écoutez bien. A mon signal, chacune votre tour, vous courez vers la porte ouverte. Surveillez les fenêtres et les balcons. Si vous voyez quelques chose bouger, courrez-vous cachez au plus vite. Ça marche ? »

Elles me firent signe qu’elles avaient compris et qu’elles avaient confiance en moi.

Au fur et à mesure, les yeux rivés sur les fenêtres, je leurs faisait signe de foncer jusqu'à l’intérieur de l’appartement. Jusque-là aucun signes suspects. Il ne restait plus que Twilight que j’accompagnai. Puis une fois de retour à l’intérieur de mon logement, je fermai la porte et les rideaux.

Nous étions épuisés, surtout avec le stress, mais nous étions maintenant en sécurité et nous pouvions souffler.

« Merci de nous accueillir chez vous monsieur Max. Enfin je veux dire… chez toi Max. » me dit Twilight rassurée d’être à l’abri.

« De rien et c'est avec plaisir chers amies ! » lui répondis-je avec un sourire un peu timide.

Elles me regardèrent rassurées et épuisées après cette aventure.

Après avoir repris mon énergie, je repris Fluttershy dans mes bras pour ensuite la déposer comme prévu sur le lit de ma chambre afin qu'elle se remette rapidement du choc. Le matelas et les coussins de mon canapé étaient trop durs pour elle. Dans ma chambre, avant de la déposer, j’en profitai pour fermer les rideaux au cas où quelqu’un verrais par accident ce qui se passait à l'intérieur. Ensuite, je déposai la petite pégase en douceur sur son dos, dans le lit, avec sa tête posée sur les coussins tout en faisant attention à ses ailes qui étaient heureusement pliées le long de ses côtes.

En me relevant, je la regardai avec curiosité. Ses yeux toujours fermés, sa longue crinière rose étalée le long de son corps et son pelage qui était toujours chaud. J’avais du mal à croire que je venais d’allonger un être sensible et doux comme un agneau, venu d’un autre monde, dans mon lit. Mon cœur battait plus fort que tout. Je n’avais jamais ressentis ce sentiment de toute ma vie. Cela me faisait une sensation bizarre. Par curiosité, je m’abaissais en posant doucement ma main sur son front afin de savoir si elle n’avait pas de la fièvre avec le choc qu’elle avait eu. Par chance, rien de grave. Je lui chuchotai :

« Ne t’en fais pas petite, je vais prendre soin de toi et de tes amies. »

En me redressant, je vis les autres poneys qui étaient toutes debout devant la porte d'entrée de ma chambre. Elles avaient vu la scène et je remarquais sur leur visage qu’elles exprimaient un étonnement discret. Je leur souri en rougissant timidement. Par la suite, elles s’approchèrent en se mettant autour du lit afin d’être au côté de leur amie.

« C'est très gentil de votre part de vous occuper de notre amie, monsieur Max. Je ferais de même pour vous si c'était le cas. » me dit Rarity.

Quand j'entendis cette phrase, je me demandais si elle était vraiment sincère. Je lui demandai alors, curieux :

« Ah bon ? Sérieusement Rarity ? »

Elle me répondis avec un sourire :

« Sûr et certain, même si c’est un inconnu qui nous connaît et qui se montre gentil et très généreux envers une de nos amies. »

Je ne pensais vraiment pas qu'elle me dirait cela. Et je ne m’attendais pas à de tels compliments.

À ce moment précis, mon cœur se remis à battre. Je revis ces poneys entourés leur copine afin de la soutenir. De toute ma vie je n'avais jamais réellement vu des personnes s'attacher ainsi à un être qui leur était cher. En les regardant, j’avais le cœur qui s'emballait. Une question me vint à ce moment-là : si un jour je suis à l’hôpital, qui viendrait me réconforter ? Surement pas les abrutis que j'ai connu ou ceux que j'ai croisés au hasard qui n'était pas du tout de bonnes personnes et qui me traitaient comme un moins que rien.

Ce moment-là était un des plus beaux que je n'avais jamais vécu malgré l’agression qui s’était produite et une rencontre mouvementée. Voir ces êtres vivant et sensible soutenir leur amie était encore mieux que depuis le jour où j’étais parti de chez mes parents pour fuir la violence de mon père qui m'avait toujours mené la vie dur. Et je n'étais pas au bout de mes surprises.

Après avoir retiré et rangé mon équipement, que je portais encore à ce moment-là, je leur proposais de boire quelque chose. Avec toutes ces agitations, il était vrai qu'elles avaient besoin d'un rafraîchissement. Mis à part l’eau du robinet, j'avais du jus de pomme et du jus d'orange. Elles m'avaient demandé du jus de pomme. J’accourus leur chercher cela. Puis, je leur servis les verres. Pinkie avala d’un coup sec et s’exclama ensuite d’une voix excitée :

« Ça alors ! Il a un goût différent par rapport au jus de pomme d’Applejack. Mais ça reste délicieux en tout cas ! C’est du jus de pomme de chez vous ?! Enfin je veux dire… de chez toi Max ?! »

« Oui, c’est du jus de pomme des montagnes. C’est une spécialité d’ici. » lui répondis-je.

La troupe me fit le même compliment.

Quelques instants après la dégustation, Rainbow remarqua le visage de Fluttershy. Elle était en train d’ouvrir les yeux malgré quelques efforts.

« Elle se réveille ! Elle se réveille ! » s’exclama-t-elle.

Toute la troupe se tourna vers la pégase.

« Où… où suis-je ? » demanda Fluttershy d’une voix douce en regardant autour d’elle.

Ses amies se rapprochèrent en la rassurant. Tout à coup elle me vit devant la porte d’entrée de la chambre. Elle gesticulait, pointait sa patte droite vers moi tout en s’exclamant avec crainte sans hurler :

« Là ! Là, un Smoker !! »

En entendant cela, je devinais qu’elle me prenait pour un de ces types qui les avaient attaqués dans la petite clairière. Je compris dans le même temps pourquoi elle s’était de nouveau évanouie lorsque je la transportais. Rainbow et Twilight la retinrent en la rassurant, lui expliquant que je n‘étais pas un ennemi. Twilight lui résuma où elles étaient et ce qui s’était passé. Par la suite, Fluttershy soupira de soulagement en se détendant. Elle me regarda de nouveau. Je lui souris timidement en la saluant avec ma main droite. Elle rougit timidement, sans sourire, mais en me saluant discrètement avec sa patte droite. J’en profitai pour lui demander si elle souhaitait quelque chose à boire comme ses amies. Malgré une petite hésitation, elle accepta un jus de pomme. J’accourus donc lui chercher la boisson et revint dans la chambre en lui servant le verre sans gestes rapides.

Après ce petit moment de soulagement et de détente, Twilight me demanda :

« Maintenant que nous sommes à l’abri, peux-tu nous expliquer comment est-ce que tu nous connais ? Et comment sais-tu d’où nous venons ? »

Je me suis rappelé ce que je leur avais promis en chemin. Je leur demandai :

« Je veux bien vous le dire, mais je ne sais pas si vous allez arriver à comprendre. Voulez-vous vraiment le savoir ? »

« Oh oui !! Oh oui !! Nous aimerions bien savoir !! Et moi aussi j'ai trop hâte !! » me dit Pinkie d'une voix toute excitée en sautillant.

Toutes les autres souhaitaient aussi savoir la vérité. Accordant leur demande, je décidai de leur dévoiler le secret.

Je possédai un ordinateur portable posé sur le bureau de ma chambre. Après l'avoir allumé, je pris celui-ci et m'asseyais au bout du lit en mettant l’ordinateur sur mes jambes afin que les six poneys puissent mieux voir. Elles regardaient curieusement cet objet qui leur était mystérieux. Elles me demandèrent ce que c'était. Je leur répondis :

« C'est un ordinateur. »

« Un nordi-quoi ?! » demanda Pinkie.

Je leur expliquai d’une façon simple :

« Enfin, pour être clair… c'est une sorte d'appareil compliqué avec sorte d'écran qui me sert à voir des vidéos. Enfin, à découvrir des choses qui se passent ou qui se sont passé dans mon monde. Cet appareil me sert aussi à lire et à écrire des histoires. »

Elles furent surprises, les yeux grands ouverts et rivés là-dessus. Surtout Twilight qui était particulièrement curieuse.

Une fois connecté à internet, je leur fis quelques démonstrations. Puis, je leur fis découvrir LEURS aventures par quelques extraits de vidéos.

Par la suite, elles exprimèrent un grand étonnement général en disant qu’elles se rappellaient de ces moments qu’elles avaient vécus. Elles avaient du mal à croire ce qu’elles voyaient tout en commençant à comprendre pourquoi je les connaissais et qu'elles étaient connues dans notre monde sans même le savoir. Toutes avaient la bouche bée et les yeux rivés sur l’écran. C’était drôle à voir mais je comprenais le sentiment qu’elles exprimaient et je m’attendais à cela. Pinkie sursauta d’excitation en s’exclamant :

« Alors ça c’est la chose la plus dingue, la plus hallucinante et la plus méga-incroyable du monde entier !!! Vous vous rendez compte les filles ?!! Comme à Equestria, nous sommes des super stars !! Nous sommes toutes connues dans ce monde !! »

La troupe était toujours immobile et étonné en ayant la bouche bée. Twilight, stupéfaite de cette découverte, me posa des questions que je ne m’étais même pas posé depuis que je les avais rencontrées :

“C’est… c'est incroyable !!! Mais il y a une chose que je suis en train de me demander : comment ces histoires, racontant nos exploits, sont-elles arrivées dans ton monde Max ?! Et qui les a raconté comme ça ?!"

Le doute me vint en tête. Je lui répondis :

« Euh… alors là ! Je n’en ai aucune idée. Vous savez, j’ai seulement vu vos aventures mais je ne savais pas que vous existiez. Et c’est vrai que je ne m’étais jamais posé cette question depuis tout à l’heure. Peut-être qu’il y a un indice ailleurs. »

Nous en avons profité pour rechercher sur internet des informations en allant sur des sites décrivant la série. En cherchant, nous avons trouvé les noms des créateurs de cette série. Les résultats montraient bien que c’était des humains vivants dans ce monde qui l’avaient créée. Mais rien n’indiquait comment ils avaient eu l’idée ni pourquoi ces histoires étaient réellement vraies. Tout cela était donc mystérieux. Twilight s’exprima :

« Enfin ce n’est pas grave. On trouvera des réponses à ces mystères une prochaines fois. Pour le moment il y a plus important à faire. »

C'est là que je me rappelai de ce qu’elles étaient venues chercher. Je leur demandai :

« À ce propos, sans que cela vous dérange... est-ce que je peux savoir comment vous êtes arrivé dans ce monde ? Et pourquoi ? »

Toutes me regardèrent en comprenant que j’étais curieux. Ensuite, la troupe se tourna vers Twilight, comme si elles attendaient que celle-ci me réponde.

« Vas-y. Dis-lui. » lui chuchota Applejack.

Twilight, accepta de me répondre. Je me mis en position et me concentrai sur ce qu’elle allait me relever. Elle m'expliqua :

« Alors voilà. Je vais te résumer cela :

À Poneyville dans le monde d’Equestria, comme tu le sais, depuis bien longtemps nous vivons dans la paix, la tranquillité et l'harmonie. Nous nous aidons les unes comme les autres afin de préserver cela ainsi que notre mode de vie. Tout allait si bien et la vie était paisible.

Mais un jour, un groupe de personnes est venu en ville. C’était des personnes comme celles que tu as vu tout à l’heure Max. Mais ils étaient vêtus d’habits noir sombre avec des symboles un peu… diaboliques. Ils avaient une peau lisse un peu blanche et des cicatrices de partout. »

« Tu veux parler des… Smokers ? » lui demandai-je.

Elle hocha la tête en m’affirmant que c’était bien cela. Elle continua son explication :

« Nous avons pensé qu'il s'agissait de personnes normales comme le peuple des zèbres et nous les avons accueilli chaleureusement, comme nous le faisons toujours pour quiconque vient à Poneyville et ce depuis plusieurs générations.

Au début, on ne se méfiait pas. Mais, au fil du temps, leur comportement devint étrange et suspect, beaucoup de vol furent commis. Mais nous ne pouvions pas pour autant les suspecter. J’ai voulu recueillir des informations auprès de Celestia qui était alors en visite diplomatique avec sa soeur. Mais je ne l’ai su que bien après et il était trop tard.

Quand les princesses sont revenues à Canterlot, la situation avait dégénérée. Dans tout Equestria, on informa de la menace que représentaient ces êtres. Leur nombre grandissait en même temps que la criminalité à Equestria. Tous nos efforts pour les chasser étaient vains. Ils ont semé un chaos inimaginable ! Petit à petit, ils instaurèrent leurs propres lois et imposèrent une idéologie tyrannique !

Depuis ce jour, Equestria vit dans la peur. Avant que nous partions, tous les habitants furent dépossédés de leurs biens et contraints de les nourrir. Des groupes entiers allaient et venaient de villes en villes afin de s’assurer que le peuple ne s’oppose à eux. »

Quand j'entendis cette histoire... j'étais sous le choc !! J'avais l’impression que leur monde était en train de subir le même bordel que le nôtre !!

Twilight continua :

« La Garde royale et les Wonderbolts s'occupaient de protéger les habitants pendant que nous cherchions des renseignements sur ces êtres malveillants. Les Griffons ainsi que tous les autres peuples se sont ralliés à nous afin de nous aider dans cette lutte.

Jusqu’ici nous avons seulement appris qu’ils étaient très nombreux et qu’ils se cachaient à travers tout Equestria en échappant aux armées. Nous savons surtout qu’ils s’échappent en se dirigeant vers une région très difficile d'accès appelée Badlands. Nous sommes presque convaincus qu’ils se sont implantés là-bas et qu’ils préparent quelque chose. Mais pour le moment nous n’avons trouvé aucun renseignement ni aucun indice pour nous indiquer d’où ils viennent réellement et ce qu’ils ont vraiment l’intention de faire.

En désespoir de cause, nous avons essayé de nous servir de la magie de l’harmonie sans les éléments, que nous avions rendus à l’arbre de l’harmonie. Cela n’a pas fonctionné et nous avons cherché une autre solution.

Les habitants, apeurés, cherchaient à fuir en quittant leur ville pour se retrouver de nouveau face à cette menace omniprésente. »

Dès ce moment précis, je compris donc qui étaient réellement ces quatre Smokers qui avaient attaqué les six poneys. Et en apprenant tout cela, je me suis révolté :

« Mais… mais c'est dégueulasse !!! Comment osent-ils vous faire subir cela à vous et à votre peuple !! Ils n’ont pas le droit de vous faire ça !!! Quel Bande d'ordures de putains d’enfoirés de salopards !!! »

Par la suite, elles me regardèrent d'un air surpris. Comprenant qu’elles ne m’avaient jamais vu me comporter comme ça, je les rassurai avec timidité :

« Oh… euh… excusez-moi, je me suis emporté. Je suis toujours révolté à l'idée d’apprendre ce qui s’est passé là-bas. Surtout quand j'entends des histoires pareilles. Désolé pour ma réaction. J'ai facilement tendance à m'emporter. »

« Oh t’en fais pas pour ça. Moi aussi ça m’arrive de m'énerver. Et je te garantis que moi non plus je ne rigole pas. » m’informa Rainbow.

Je souris timidement alors qu’elles pardonnaient ma réaction.

« Mais je ne comprends pas la raison de votre présence ici. » lui dis-je.

Twilight continua son explication :

« Il y a deux jours, alors que je cherchais dans la bibliothèque de Canterlot, des informations sur ces Smokers et sur la région des Badlands, la Princesse Celestia se précipita vers moi avec un livre traitant d’un autre monde. Et ce monde… c'était le tien ! »

A ce moment-là, je fus surpris de sa réponse. J’avouais les avoir espionné juste avant notre rencontre et leur demandai :

« Est-ce que cela a un lien avec un soit disant… « Guerrier » que vous recherchez ? En fait, au moment où je vous ai vu sortir de la grotte, et avant que ces quatre types vous attaquent, je vous ai entendu dire que vous recherchiez une personne qui serait un Guerrier ? »

Twilight répondit :

« C’est exactement cela. »

Puis, avec la magie de sa corne, elle sortit un livre de son sac.

« Voici le livre en question. » me dit-elle en se plaçant à ma droite.

Elle continua en feuilletant quelques pages du livre afin d’illustrer ses propos. Je déposais l’ordinateur à ma gauche en regardant curieusement le livre.

« Cela ne raconte pas grand chose. Juste un résumé de la création et de la façon dont vous vivez. Et à la fin de ce livre, j'ai découvert ceci ! »

Elle me montra les dernières pages couvertes de dessins qui semblaient montrer quelques chose d’important.

« Qu'est-ce que c'est ? » lui demandai-je.

« Il s'agit d'une légende. Celle-ci raconte que, dans un avenir incertain, le monde d'Equestria connaîtra un chaos et un enfer qui sera causé par une armée de créatures sans âmes ni pitié. Il est dit que celle-ci sera dirigée d'une main de fer par un être malveillant venant d’un autre monde. Il sèmera la peur, la terreur et l'asservira tous les êtres vivants du monde d’Equestria afin d'imposer sa dictature ! » m’expliqua-t-elle.

J'étais abasourdi d’entendre cela ! Je connaissais bien ce mot mais je ne pensais que ce serait le cas pour mes protégées.

Twilight continua :

« Mais la légende dit qu'il existe un moyen de se débarrasser de cette menace ! Il faut que les six éléments d'équilibre soient réunis et qu’ils doivent partir à la recherche du guerrier de l'autre monde !

Un homme ressemblant aux Smokers, mais qui viendrait d’un monde triste et dangereux dans une autre dimension. Que celui-ci posséderait un grand cœur et qu’il serait digne de confiance. Il est dit que, pour le trouver, il suffit que les six éléments d'équilibre trouvent le portail qui les conduirait dans l'autre monde. »

En entendant cela, je compris enfin comment elles avaient pu arriver dans mon monde. En me montrant une page du livre avec un mystérieux dessin, Twilight rajouta :

« Il est aussi dit que pour reconnaître ce guerrier, celui-ci doit porter sur lui une carte avec le symbole de l'As de pique sur un casque de guerre. »

À cet instant précis… je me suis arrêté de respirer ! Mes yeux se sont grands ouverts car, en même temps que j'écoutai les explications de Twilight, je découvris sur la page de ce livre… le dessin de l'As de pique ! Exactement celui que j'avais sur mon casque ! Je compris aussi pourquoi tout à l'heure, lorsque j'examinais Fluttershy évanouie, elles avaient été surprises de voir ma carte sur mon casque.

Je ressentis un grand étonnement, le plus grand jamais ressentis de toute ma vie. Je leur demandai avec de grands yeux :

« Attendez ! Vous voulez dire que… que ce guerrier... dans cette légende… c'est moi ?!! »

Elles hochèrent leur tête afin de me dire que c’était bien cela.

Je n’arrivais pas à croire ce que je venais d'entendre. Ce guerrier de la légende qui portait une carte d'As de pique sur un casque de guerre… ce serait moi ! La légende m'aurait choisi !! Cela m'intriguait énormément. Pourtant je n’arrivais pas à déterminer si tout cela était réel, un rêve ou bien une simple légende à dormir debout. Je n’étais plus très sûr d’avoir encore tous mes esprits.

Je leur demandai :

« Vous croyez donc que… que c'est moi le guerrier de cette légende ?! »

Twilight me répondis :

« Sûrement que oui ! Tu es la seule personne que nous ayons rencontré dans ce monde et tu portes cette carte. »

Elle n'avait pas tort. Mais j'avais encore du mal à la croire. Je leur précisais :

« Mais si c'est vrai… pourquoi moi ?! Pardonnez-moi de vous offenser, mais… je ne suis pas un soldat. Je n'ai jamais fait de guerre ! Je ne suis rien d'autre qu'une personne normale sans histoire qui ne fait que jouer à des jeux de guerre ! »

Les six poneys se regardèrent d'un air perdu.

« Mais si ce n'est pas vous ?! Alors qui serait-ce ? Qui d'autres porterai une carte sur un casque de guerre ?! Vous en connaissez d'autres ?! » me demanda Rarity.

Je ne savais pas quoi leur répondre. Je me retournais vers les autres en essayant de leur expliquer avec hésitation :

« Euh… comment vous dire cela ? Vous savez... ici dans ce monde… il y a beaucoup d’humains. Et je ne suis pas le premier à porter cette carte. »

« Mais quelles étaient les probabilités que nous tombions directement sur un être correspondant parfaitement à la description du guerrier ? » demanda Twilight.

« Mais je ne suis pas un guerrier ! » m'emportai-je.

« Mais tu t’es pourtant bien battu tout à l’heure pour quelqu’un qui n’est pas un guerrier ! » fit remarquer Pinkie.

Cette histoire commençait vraiment à me prendre la tête, je perdais le contrôle de la situation, je bafouillais :

« Écoutez. Je… je n'ai pas de pouvoirs comme vous… Je...je ne pourrais jamais… »

Tout à coup, sans que je ne m’y attende, je vis Rainbow Dash qui commençait à s'énerver. Elle s'envola, se rua dans ma direction et me dit d'une voix sévère en pointant sa patte droite vers moi :

« Alors là, écoute-moi bien mon gars ! Nous avons passé des mois à protéger notre ville contre ces envahisseurs ! Nous avons tenté de rechercher un moyen de se débarrasser d'eux ! Nous avons mis une journée entière à trouver ce portail qui nous a conduit ici ! Nous nous sommes embêté à trouver le moyen de l'ouvrir avant de nous faire attaquer par ces quatre cinglés ! Nous avons pris des risques en nous battant contre eux ! Tu nous as aidé à lutter contre eux ! Tu nous as libéré ! Tu t‘es occupé de Fluttershy ! Et maintenant, tu refuses de nous aider parce que tu ne veux pas croire à cette légende ?!

Après tout ce que tu as fait pour nous et ce que tu as fait pour notre amie !! Où est-ce que tu veux en venir ?!! T'es un lâche ?! T’es un minable ?! C’est ça ?!! »

J'étais pétrifié de la voir en colère devant moi. J’avais compris que je l’avais vexée. J’avais presque l’impression de revoir mon père qui m’engueulait durant ma jeunesse. Mais Twilight l’attrapa par la queue avec la magie de sa corne.

« Calme-toi Rainbow ! Il est juste sous le choc de la révélation ! Il a juste besoin de réfléchir, c'est tout !" » lui dit-elle.

Rainbow se posa et se calma en faisant grise mine dans le coin de la chambre. Twilight reprit :

« Écoute Max. Je comprends que ce n’est pas facile à croire mais que tu y crois ou pas, je peux seulement te dire que, chez nous, les légendes se réalisent toujours et ne mentent jamais. Nous ne pouvons pas te forcer à venir, mais nous avons vraiment besoin de toi. »

Je me levais du lit en reposant l’ordinateur sur le bureau. Puis, je m’exprimai avec contrariété :

« Pardonnez-moi. Cette histoire est tellement… compliquée que… que je ne sais plus quoi penser. »

Applejack me rassura :

« Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave. Tu peux prendre le temps d’y réfléchir. »

Les autres poneys me souriaient, sauf Rainbow qui avait l’air de me prendre pour un dégonflé. Twilight se tourna vers ses amies :

« Restons-en là pour le moment, il faut que nous nous reposions. »

Au même moment, un bruit de gargouillis retentit de l'estomac de Pinkie Pie.

« Oulala ! Ca doit être vide là-dedans ! Il faudrait que j'avale quelque chose ! Ou plutôt, que NOUS avalions quelque chose ! Ça doit sûrement être l’heure du dîner ! » dit-elle surexcitée.

Je leur proposais donc à manger. Comme je savais qu’elles mangeaient des légumes, du foin et des gâteaux dans leur monde, je leur présentais ce qui il y avait dans mes réserves tout en évitant surtout la viande pour ne pas les choquer. Finalement, je leur avait préparé un repas aux légumes qu’elles avaient l’air d’apprécier malgré quelques remarques sur le goût. Je compris qu’elles n’avaient pas l’habitude de la nourriture de ce monde.

Plus tard, après le repas et la vaisselle, je leur préparais des draps et des coussins pour la nuit.

« Si vous voulez, je vous laisse ma chambre. Je dormirai sur le canapé." leur proposai-je.

« Ah bon. Tu sais, on peut dormir dans le salon et te laisser ta chambre cela ne nous dérange pas. Pas vrai les filles ? » dit Twlight un peu gênée en demandant aux autres si elles étaient du même avis.

Elles acquiescèrent en hochant la tête.

« Je comprends votre gentillesse mais vous êtes mes invitées. Et puis, comme l’a dit Rainbow, vous avez eu une très dure journée. Donc je préfère que vous dormiez confortablement. » insistai-je.

Elles se regardèrent et acceptèrent ma proposition. Puis, je rajoutai :

« Si vous avez un problème, n'hésitez pas à venir me voir. »

« D'accord ! » Me répondirent-elles.

Au même instant, Twilight vint vers moi en me demandant :

« Dis Max. Est-ce que je peux utiliser ton… euh… ordi… ordinateur afin de faire quelques recherches ? »

Je compris qu’elle souhaitait découvrir notre monde. J’acceptai volontiers. Je lui allumai l’ordinateur tout en lui expliquant le fonctionnement. Elle me remercia en me souhaitant une bonne nuit et je la laissai avec las autres dans ma chambre afin d’aller me coucher. Avec un peu de timidité, je leur dis :

« Euh…bonne nuit. »

Elles me répondirent la même chose. Après avoir retiré mes rangers et quelques vêtements, je m’allongeai sur le canapé en tentant de m’endormir.

Et pourtant, je n'arrivais pas à m'endormir cette nuit-là. Je repensais à ce que m’avait expliqué Twilight ainsi qu’à cette légende. Plusieurs questions m’étaient venues en tête : est-ce que la légende disait vrai ? Si elle était vraie, pourquoi moi ? Pourquoi avais-je été choisi ? Et comment pourrai-je battre ces Smokers même avec l’aide des six poneys ?

Pendant que je me posais ces questions, j'entendais en même temps des petits ronflements depuis le salon. Je savais que la porte de ma chambre était grande ouverte. Attiré curieusement par ces bruits, je me levais. Je n'étais pas dérangé par leurs ronflements mais je voulais voir quelque chose. Je voulais voir comment elles arrivaient à toutes dormir sur un seul lit malgré qu’il n’y ait que deux places.

Je me relevais en me dirigeant vers la chambre. Je vis une lumière blanche qui éclairait faiblement la salle. En me plaçant devant l’entrée de la chambre, je vis Twilight qui était toujours assise sur mon bureau les yeux rivés sur l’écran de mon ordinateur. Toujours devant l'entrée, je vis les autres allongées et serrées entre elles. Elles étaient positionnées dans le désordre sur le lit au lieu d’être côte à côte mais elles arrivaient tout de même à dormir. Certaines avaient une patte posée sur l’épaule d’une autre comme si elles se faisaient des câlins. D’autres étaient allongés sur le dos, avec la tête qui touchait leur voisine.

En voyant cette scène, je sentis de nouveau, beaucoup d’affection pour elles. Voir ces âmes sensibles dormir en toute sécurité dans ma chambre, dans un endroit coupé du triste monde extérieur me rassurait. C’était un sentiment que je pensais ne jamais ressentir. Je me sentais véritablement comme un protecteur pour elles.

C'est là que des souvenirs me revinrent en tête. J'avais toujours rêvé de rencontrer des personnages venu d'un autre monde afin de vivre des aventures, de me lier d'amitié avec eux et de les protéger quoiqu'il arrive. Comme tous les rêves de gamins. C'est à ce moment-là que je me rendis compte d'une chose : j'avais peut-être fais la rencontre de ma vie, mais vu la façon dont mes six protégées étaient arrivées dans ce monde, alors c’était le moment ou jamais de réaliser mes rêves de gosse. Si je laissais passer cette occasion, je m'en voudrais toute ma vie. C'était aussi l’occasion de découvrir un autre monde que personne ne soupçonnait, de vivre des aventures et, peut-être... de vivre dans ce monde qui serait nouveau pour moi !

Mais le plus important, c'est que je repensais à ce qu'elles m’avaient raconté et ce que leur monde était en train de subir. Ce serait égoïste de ma part de laisser leur monde s'effondrer si elles n'arrivaient pas à le sauver. Ces êtres vivants sensibles qui se sont battus pendant des milliers d’années pour préserver et répandre l'harmonie et la paix à travers tout Equestria ! Ce serait un vrai carnage de savoir que des milliers d’années de culture disparaîtraient en ne laissant plus que des souvenirs lointains. Même si il y en avait qui lutteraient pour résister à un envahisseur complètement dangereux.

Quelque part au fond de moi, une petite voix me dit : « Ne les laisses pas mourir ! »

Je pris donc une décision en me disant :

« C’est décidé ! Je vais les accompagner ! Je ne peux pas rester ici sans agir maintenant que je suis au courant de leur situation ! Leur monde ne mérite pas de subir le même bordel que chez moi ! Je serais curieux de savoir si cette légende est vraie ! De toute façon, on ne sait jamais. Et comme l’a dit Twilight : les légendes se réalisent toujours là-bas à Equestria.

Je retournai me coucher en repensant à tout cela. Et cette fois, j’arrivai à m'endormir.

Le lendemain, j'étais réveillé par un petit bruit de porte qui s'ouvrait et qui se refermait ainsi que des coups de vent venant de la cuisine. Puis une voix que je connaissais retenti dans le salon en atteignant mes oreilles. Il s'agissait de celle de Pinkie :

« Debout la dedaaaaaaaans !! C'est le matiiiiiiiiin !! C'est l'heure du petit déjeunéééée !!"

Dans le moment qui suivit, j’entendis le grognement des autres poneys qui se réveillaient à leur tour tout en se levant.

Pinkie avait installé la table pour le petit déjeuner. Je ne lui avais rien dit mais je préférais la laisser faire comme chez elle. Je découvris un gâteau et quelques pâtisseries qui étaient posés sur la table. Une part de ce gâteau était placée dans chaque assiette avec des verres de jus de fruits et des couverts.

« Qu'est-ce que c'est comme gâteaux ? » lui demandai-je.

« C'est des gâteaux aux pommes et aux céréales. Des spécialités d'Applejack ! Les pommes viennent de son verger ! Je l'ai même aidée à faire ces gâteaux !" me dit-elle toute excitée malgré notre récent réveil.

« C'est ce que vous mangez tous les matins ? » lui demandai-je.

« Oui ! Viens y goûter ! Je suis sûr que tu vas adorer ! Il n’y a pas meilleur gâteau qu’ailleurs ! » me répond-t-elle.

Nous nous asseyons autour de la table. Je m’assis à côté de Twilight et d’Applejack. Voyant la forme du gâteau, je me demandai si j'allais sentir le gout d'une nourriture venant d'une autre dimension. Je goûtais une bouché. Après l'avoir mâché, je ressentais belle et bien le goût de la pomme mélangée aux céréales avec peu de sucre. Ce goût était tellement savoureux que je continuai à en prendre. Je n'avais jamais rien mangé de tel de toute ma vie.

« Whouaaa... ce gâteau est vraiment délicieux ! » leur dis-je.

Je vis sur le visage de Pinkie et d’Applejack un sourire qui se dessinait.

« Heureux que cela te plaise. Parce les Smokers, eux, c’est tout le contraire. » me dit Applejack.

A ce moment-là, je me suis dit que la matinée allait sûrement être belle. Quelques instant après, Rarity demanda :

« Tiens ? Où est Twilight ? Elle ne s’est pas réveillée ? »

« Si je le suis. Enfin…presque. » dit une voix familière en bâillant.

Twilight rejoignit la table. Nous remarquions qu’elle était encore fatigué et qu’elle avait un peu du mal à se réveiller.

« Comment ça se fait que tu sois encore fatiguée sucre d’orge ? T’as pas dormi cette nuit ? » demanda Applejack.

« Si, je me suis endormi mais… très tardivement. En fait, j’ai fait des recherches afin de savoir des choses sur ce monde. Il y en avait tellement à voir que j’ai veillé tard à les étudier. » répondit Twilight en bâillant de nouveau.

« À quelle heure tu t’es couchée ma chère ? » demanda Rarity par curiosité.

« Je crois qu’il était… deux ou trois heures du matin. » répondit Twilight en se frottant les yeux.

Nous avions tous les yeux rivés sur elle, étonnés.

« Tu veux dire que tu as passé presque toute la nuit sur l’ordinateur ?! » lui demandai-je surpris.

« Oh tu sais Max, quand il y a quelque chose qui l’intéresse, elle ne peut jamais s’empêcher d’en savoir d’avantage. C’est sa nature et sa façon de toujours voir les choses qui l’entourent. » me dit Applejack.

« Oui c’est vrai. Enfin. Est-ce que cela ne te dérange pas que j’utilise la salle de bain Max ? C’est pour me débarbouiller le visage. » me demanda Twilight.

J’acceptai en la rassurant que cela ne me dérangeais pas du tout et qu’elle fasse comme chez elle. Puis, l’alicorne se dirigea vers la salle de bain pendant que nous mangions. Elle nous rejoignit quelques instants après, le visage enfin réveillé.

Peu après, je regardais mes protégées en train de manger. Toutes étaient concentrées sur la nourriture en appréciant le goût. J'avais toujours du mal à réaliser que tout ceci était bien réel. Manger en compagnie de personnes sensibles venant d'un autre monde et surtout venant d'une série télévisée. Pour la première fois de ma vie, je ressentais que quelque chose allait enfin changer dans mon quotidien. Moi qui, vivant seul jusqu’ici, recherchais de la vraie compagnie comme celle-ci. Un des points fort d'un rêve de gosse qui se réalisait.

Après le petit déjeuné, et une gorgée de jus d'orange, Rainbow Dash vint vers moi. Elle me regardait d'un air déprimant comme si elle se sentait mal pour quelque chose. Je devinais que c'était par rapport à sa colère d'hier soir. Elle me dit :

« Max. Euh… par rapport à hier soir... je suis désolée de m’être emportée. Tu sais… nous avons fait un long voyage pour venir jusqu'ici et… enfin voilà, je ne voulais pas m’énerver. »

Je levais ma main droite en lui répondant :

« Ooooh… ce n'est pas grave Rainbow. Je te comprends. Et j’ai déjà compris ce que vous avez endurez. »

Par la suite, je rajoutais en me levant de table :

« D’ailleurs… j'ai quelque chose à vous dire. »

J’avais attiré leur attention. Les six poneys me regardèrent. Je pris la parole :

« C’est à propos de ce que vous m'avez raconté hier soir. Il se trouve que j'ai bien réfléchis à ça. »

« Ah ! Et alors ?! » me demanda Twilight.

Elles commencèrent à me regarder en ayant les yeux grands ouverts et fixé sur moi. Je sentis qu’elles attendaient impatiemment ma réponse. Pinkie sautilla d’excitations. J’imaginais déjà la façon dont elles allaient réagir lorsque je leur dévoilerai ma décision. Je me lançais :

« Hé bien… j'accepte ! »

Une seconde après, un grand sourire se dessina le long de leur joue suivie d'énormes souffles de soulagement et des regards joyeux dans les yeux des autres. Mis à part Fluttershy qui souriait timidement seulement.

« Géniaaaaal ! » s'exclama Pinkie en se jetant sur moi pour me serrer fort dans ses pattes.

Elle agissait comme une vraie folle mais elle me plaisait bien. Je rajoutai par la suite :

« Par contre, dernière chose. Ce n’est pas pour casser l’ambiance mais j’aimerais vous prévenir. Vous savez, je ne suis pas vraiment un guerrier mais je peux seulement vous garantir que je vais faire tout mon possible pour vous aider dans cette lutte. Si Twilight dit que les légendes se réalisent vraiment à Equestria, alors je serais bien curieux de voir si cela est vrai. »

« Ne t’en fais pas. Je suis sûr que c’est réellement possible. Et au cas où, nous serons là pour t’aider si tu as aussi besoin d’aide. » me rassura Twilight.

Je la remerciais. Puis, je regardais les autres autour de moi qui exprimaient une telle joie que c’était comme si je leur avais donné un peu d'espoir. À cet instant précis, je ressentis quelque chose que je n'avais jamais ressentis auparavant : Le plaisir de redonner le sourire et la joie à des personnes.

Je m’apprêtais à préparer mes affaires lorsque je me rappelai tout à coup que nous étions dimanche, le dernier jour du week end. Demain il était prévu que je retourne à mon travail. J’interrompis ce moment de joie en leur expliquant ma situation. Après cela, Twilight me dit :

« Ne t’inquiète pas pour ça, nous avons déjà prévu quelque chose avant d'arriver ici. »

« Comment ça ? Quoi donc ?" lui demandai-je curieusement.

« J'ai étudié depuis pas mal de temps une formule servant à arrêter le temps n'importe où et n'importe quand. » me dit-elle.

J'avais du mal à la croire. Je lui demandai :

« Une formule ? Un sort pour arrêter le temps ? »

Elle répondit en rajoutant :

« Oui. Et nous allons le faire tout de suite ! »

Je commençais à douter de cette formule mais je la laissais faire.

Les six poneys se rassemblèrent en formant un cercle au milieu du salon. Twilight commençais à utiliser sa corne. D’un seul coup, une bulle transparente violette était apparue sur chaque poney. Puis une sorte de bulle lumineuse jaillit au milieu du cercle. Et quelques secondes plus tard... cette bulle c'était agrandie, traversant la salle, mon corps… et les murs sur son chemin. Éblouit par cette lumière je mis mes mains devant mon visage car que je n'arrivais plus à voir mes protégées dans la lumière qui les avait recouverts. Au moins une vingtaine de secondes s’étaient écoulées lorsque la lumière disparue. Quand j'ouvris mes yeux, tout avait l'air normal. Les six poneys étaient toujours sur place comme s'il ne s'était rien passé.

« Heu... est-ce que ça a marché ? » demanda Rarity à ses amis.

Chacune se regardaient. Je ne voyais pas comment le temps avait pu s'arrêter avec cette magie venue d'un autre monde. Pourtant, à cet instant précis, je remarquais que mon appartement était plus silencieux que d'habitude. Je regardais la pendule. Celle-ci s’était arrêté de tourner ! Puis, je regardais dehors par la véranda. Je vis les arbres de la forêt totalement immobiles. Les branches ne bougeaient plus d'un millimètre. Pas un seul courant d'air ! Et je remarquais, sur un parking plus loin à ma droite... une personne qui avait l'air de se diriger vers sa voiture. Celle-ci était totalement immobile comme une statue ! C'est là que je compris que Twilight et ses amies avaient réussi à utiliser la formule à arrêter le temps !! J'étais totalement abasourdi. La magie de leur monde pouvait donc bel et bien fonctionné… ici... dans le monde des humains !

« Pour une matinée, c'est une sacrée matinée ! » me dis-je les yeux grands ouverts.

Puis je compris pourquoi elles avaient choisi cette formule : Puisque elles avaient arrêté le temps dans mon monde, cela voulait dire que je pourrais donc allé dans le monde d’Equestria autant de temps que je voudrais ! Et puis, il est vrai que nous ne savons pas combien de temps cela nous prendra de se débarrasser des Smokers.

Ayant repris mes esprits, j'allais donc préparer mes affaires. Pile à cet instant précis, Twilight me demanda :

« Au fait, par rapport à l’arme que tu portais hier, je pense que tu en auras besoin pour nous aider dans cette mission. »

Elle n’avait pas du tout tort. Et c’est là que je pensai à mes répliques et à ce qui s’était passé hier dans la petite clairière. Je m’exclamai :

« Ah oui à ce propos. Je tiens à m'excuser de ce qui s’est passé hier. Vous savez, je ne tenais pas du tout à me montrer violent comme ça a été le cas. »

« On sait Max. Mais tu n’avais pas le choix. Ils étaient sur le point de te détruire. Donc tu t’es défendu et c’est la moindre des choses. » me rassura Twilight.

« Ça, je l’ai bien vu. Mais ce que je voulais dire, c’est que ça ne devait pas se passer comme ça. » rajoutai-je.

« Comment ça ? » demanda Rainbow.

Je leur expliquai :

« En fait, je m’attendais à ce qu’ils jettent leurs armes et qu’ils s’en aillent. Car pour rien vous cacher, je pense que vous allez trouver ça très bizarre, mais « l’arme » que je portais est en réalité… une réplique. Un jouet quoi. »

Elles me regardèrent en essayant de comprendre ce que je voulais dire.

« Qu’est-ce que tu veux dire par « jouet » ? » demanda Twilight d’un air étonné.

Je leur expliquai que ce que je portais n’étais qu’une simple réplique d’Airsoft. Je leur expliquai ensuite ce qu’était l’Airsoft en leur disant que c’était un jeu de plein air comme une bataille de boule de neige. Les six poneys se regardèrent toutes étonné d’apprendre cela. Applejack se tourna vers moi en demandant :

« Mais, si tu dis que ce n’est qu’un jouet sans danger, comment se fait-il que tu as réussi à détruire ces quatre créatures ?! »

« C’est justement la question que je m’étais posé à ce moment-là juste après avoir tiré. » lui répondis-je.

Twilight se gratta le museau en réfléchissant. Quelques secondes après, elle s’exprima :

« Je crois savoir pourquoi ! Si ça se trouve, cela a un lien avec la dimension. Ce que je veux dire c’est qu’ici dans le monde des humains, la dimension n’est pas la même que la nôtre. En fait, si les armes de Max… enfin, je veux dire… les répliques de Max sont des jouets, ils ne le sont pas pour les Smokers. Et les Smokers sont des créatures totalement différentes des humains qui ne résistent pas aux projectiles de la réplique ! Donc c’est comme si la réplique était devenu une vraie arme pour eux ! »

Nous nous regardions tous en comprenant où elle voulait en venir. Pinkie s’exclama :

« J’ai pas vraiment compris toute l’histoire mais, si vraiment il peut détruire ses fous furieux comme les quatre d’hier, alors c’est carrément hallucinant !!! »

De mon côté, je compris aussi autre chose : si je prenais tout mon matériel d’airsoft, en sachant que ceux-ci pouvaient tuer, ou plutôt… « détruire », les Smokers, alors j’aurais l’avantage de combattre comme un vrai soldat ! Pourtant, je savais que j’allais dans un monde sensible qui n’avait jamais connu de guerre. Au fond de moi, je n’aimais pas prendre mes répliques au risque de faire peur aux habitants en me montrant violent. Mais je savais que j’en aurais besoin.

J’expliquai cela à Twilight. Elle me rassura :

« Ne t’inquiète pas, on s’occupera de rassurer les habitants. »

Par la suite, Pinkie me demanda :

« Au fait, par simple curiosité, à part celle que tu utilisais hier, est-ce que tu en as d’autres ? Hier soir, je crois en avoir remarqué d’autres dans le placard là où tu as rangé ton arme. Enfin… ta réplique. »

Je lui confirmai que c’était bien le cas et que je comptais les prendre pour la mission. Twilight me demanda :

« Est-ce que on peut les voir ? »

Je me sentais gêné en entendant cela car je n’aimais pas montrer des répliques d’armes de guerre même s’ils n’étaient qu’en jouet. Mais comme je savais que je devais les emporter pour la mission, autant les montrer et qu’elles sachent ce que j’ai en matériel afin de peut-être les rassurer.

Nous nous dirigions donc dans ma chambre. Ouvrant mon placard, je sortis les répliques en leur expliquant ce que c’était.

Parmi mon matériel, mis à part mon M4A1 qui est un fusil d’assaut à énergie électrique avec un viseur holographique, légère, maniable et idéal pour aller partout avec pas mal de munitions, je sortis un fusil à pompe M870. Une réplique à énergie à gaz pouvant tirer plusieurs billes de six millimètres d’un coup, comme un vrai fusil à pompe, grâce à des cartouches spécialement faites pour cela (ce qui veut dire que cette réplique faisait beaucoup de dégâts). Ensuite, je sortis un pistolet Colt M1911. Une réplique de poing me servant de secours, très légère et fonctionnant aussi au gaz mais ne tirant qu’une bille par coup. Et enfin, la plus grosse réplique que je possédai et que je sortis en dernier : Une mitrailleuse M60. Une lourde réplique électrique pouvant tirer des rafales de billes avec un chargeur pouvant contenir presque trois milles billes. Un vrai monstre full métal à faire peur. Parmi tout mon matériel de combat, je possédai aussi un énorme stock de sacs d'un kilogramme de billes de six millimètres. Je prenais tout cela en espérant avoir assez de stock pour vaincre une armée entière.

Après leur avoir expliqué cela, je vis leur étonnement sur leur visage accompagné de peur. Surtout Flutttershy, je comprenais ce qu’elle ressentait. Je les rassurai en leur disant :

« Bien sûr, et je vous le dit tout de suite, je ne vais pas me balader avec tout ça en ville. Je prendrais seulement ce dont j’aurais besoin. Ce ne sera qu’uniquement en cas de besoin. Et puis, comme vous avez dit qu’ils étaient nombreux, on ne sait jamais. »

Twilight s’exprima en demandant ensuite :

« Je vois. Mais ne t’en fais pas, on comprend. Mais à propos, ça tire quoi comme projectile ? »

Je sortis un paquet d’un kilo de billes de six millimètres. En mettant ma main droite à l'intérieur du paquet, je sortis une bille en leur montrant. Toutes avaient les yeux rivés sur cela en exprimant un étonnement.

« Drôle de projectile. Et c’est ça qui a détruit les quatre Smokers d’hier ?! » s’exprima Rainbow surprise.

Je hochai la tête en lui disant que c’était bel et bien ça, ce qui m’étonnai aussi

Par la suite, je décidai de préparer mes affaires en sortant un grand sac de voyage.

« Tu n'auras pas besoin de prendre beaucoup de choses Max. » me dit Twilight en me voyant sortir quelques vêtements et produits hygiéniques.

Je lui demandai pourquoi. Elle me répondit :

« Nous avons déjà préparé ce qu'il te faut pour vivre dans notre ville ! C’est-à-dire : une place dans notre château avec de quoi te laver et dormir, de l’argent pour te nourrir quand tu voudras… bref, ce qu'il te faut pour un séjour chez nous ! En fait, nous avons préparé tout ça pour la venue du Guerrier de l’autre monde. » me dit-elle avec un grand sourire.

Là, j'étais vraiment surpris.

« Ah bon. Ben… merci, mais ce n’est pas un peu trop… comment dire… trop d’efforts pour moi ? » lui dis-je me sentant un peu gêné.

« Mais non ! Mais non ! On voit ce que tu veux dire, mais ça ne nous dérange pas. Nous nous sommes toutes mises d’accord sur cela. Et puis tu seras notre invité, sucre d’orge ! » me rassura Applejack.

Je sentais qu'elles avaient dû préparer pas mal de chose pour l'arrivée du guerrier de l'autre monde. Ou plutôt pour moi. Je n'avais pas du tout l'habitude de cela, mais je voyais bien qu’elles étaient très sympas. Je me contentais donc de préparer de quoi dormir, de prendre quelques produits pour me laver, de remplir de l'eau dans mes gourdes et surtout de prendre toutes mes répliques ainsi que tout mon stock de munitions.

Tout à coup, je me rendis compte d’une chose importante par rapport à mes répliques électriques. J’informai Twilight en lui disant :

« Ah mince ! Il y a un truc auquel je n’ai pas pensé ! Ma mitraillette et ma mitrailleuse fonctionnent à l’électricité ! Et j’ai besoin de jus pour charger leur batterie. En fait, l’électricité c’est… »

Sans que je m’y attende, je n’avais pas terminé mon explication que Rarity me dis :

« C’est une énergie servant à faire fonctionner la lumière et certains appareils d’une habitation. Ça, nous le savons cher ami. »

En entendant cela, je fus totalement étonné et je leur demandai :

« Quoi ?! Vous aussi vous avez de l’électricité à Equestria ?! »

Elles hochèrent leur tête. Elles précisèrent qu’elles vivaient aussi dans le même confort qu’ici. J’étais surpris d’apprendre cela et j’en profitai de leur demander :

« Tant qu’on y est, vous avez des moyens de transport à Equestria ? »

Twilight répondis :

« Oui, nous avons un réseau de chemin de fer qui relie tout Equestria. Sinon nous utilisons surtout des chariots, des diligences et des carrosses. »

« Ah ! Et est-ce que vous avez des véhicules à moteur ? » demandai-je.

« Des véhi-quoi ? » demanda Pinkie.

Je voulais parler des voitures. Je leur expliquai ce que c’était d’une façon simple. Twilight me dit qu’ils n’en avaient pas. Je les informai :

« Parce que je possède un véhicule qui est rangé dans le sous-sol du bâtiment. Et je pensai qu’on pourrait s’en servir pour nous déplacer. »

« Ah ! Ça pourrait être une bonne idée ! Comme ça, nous pourrons rentrer chez nous plus vite que prévu. Et je serais bien curieuse de découvrir à quoi ressemble ce… véhicule. » s’exclama Twilight.

Les autres aussi voulaient découvrir, par curiosité, le véhicule en question. Et nous étions tous d’accord pour nous déplacer avec cela. Pendant que je finissais de préparer mes affaires, je m’imaginai l’aventure que j’allais vivre. J'avais encore du mal a réaliser que c’était bien réel mais je sentais déjà que je allais découvrir beaucoup de choses hors du commun. Et ce n'était que le début.

Dans le même temps, une chose me vint en tête. Je me retournai vers les six poneys en leur demandant :

« Mais à propos. Si vous êtes arrivé ici par un portail. Vous savez comment y retourner ?! »

En entendant cela, toutes me regardèrent d'un air surpris comme si elles n'avaient pas du tout pensé à cela. Pendant deux ou trois secondes je me suis inquiété pour elles. Mais Twilight nous rassurait en répondant :

« Oh ça ! Pas de panique, c'est aussi prévu ! Il suffit, à partir de ma corne, d'utiliser ma magie et celle de mes amies pour ouvrir un portail ou l'on veut et quand on veut. Même ici, dans un salon ! »

J’étais rassuré d’entendre cela. Pourtant, j'avais un doute que la magie puisse fonctionner ici. Mais je lui faisais confiance.

« Vous pourrez ouvrir le portail dans le sous-sol ou se trouve mon véhicule. » leur proposais-je.

Elles acceptaient en trouvant que c’était une bonne idée.

Après avoir terminé de préparer mes affaires, mis mon équipement et après avoir rangé mes répliques dans le sac de transport de répliques, je pris tout cela sur mes épaules en me tournant vers les six poneys et en m’exprimant :

« Ok. On y va. »

Par la suite, je les accompagnais dans les sous-sols en sachant que nous ne serions pas dérangés par quelqu’un puisque le temps avait été stoppé par la magie des Manes 6.

En arrivant aux sous-sols Fluttreshy s’exprima d’une voix inquiète :

« Cet endroit est vraiment frais et sinistre. »

Je les rassurais en précisant :

« Ici c'est un garage où nous, les humains, rangeons des véhicules qui nous servent à nous déplacer ou on veut et quand on veut. »

« Ah ! Et elle ressemble à quoi ton véhi-machin chose ?" me demanda Rainbow.

« C'est ce que je vais vous montrer. » lui répondis-je.

Nous étions devant la porte du garage numéro dix. Je posais mes sac, passai la clé dans la serrure de la grande porte métallique et l'ouvris complètement. Je vis ensuite les six poneys qui ouvrirent en grand leurs yeux en les laissant découvrir une chose qu'elles n’avaient jamais vue dans leur monde. Elles faisaient un grand "whouaaaaa" tout en ouvrant la bouche.

Dans ce garage, j'ai en ma possession… une Jeep. Précisément, une Jeep CJ8. Un 4x4 tout-terrain décapotable qui avait appartenu à mon grand-père. Il était de couleur vert kaki, comme les anciennes Jeep de l'armée américaine pendant les périodes de guerres. Je m'en servais très rarement mis à part pour le plaisir. Je leur expliquai d’une façon simple :

« Je vous présente… ma Jeep ! C'est un véhicule de transport. Une sorte de carrosse, si vous voulez. Elle peut aller partout même sur les routes de montagne ! »

« Incroyable ! Mais comment fais-tu pour le faire rouler ?! Il n'y a pas de sangles pour l'attacher à des chevaux ! » me demanda Rarity.

En entendant cela, je me suis mis à rire. J’expliquai par la suite :

« Il n'y a pas du tout besoin. Elle peut rouler toute seule grâce à quelque chose dans l'habitacle, placé devant le poste de pilotage, qui fait que l'on peut la conduire. »

Je me dirigeai vers le capot en l’ouvrant afin de leur montrer le moteur qu'il y avait la dessous. Voyant cela, mes six protégées furent surprises.

« Cela s'appelle un moteur. » leur dis-je.

« Alors ça, c’est épatant ! Jamais vue ça ! Mais c'est magique ?!" me demanda Twilight.

« Non, c'est mécanique ! En fait, elle peut fonctionner grâce à un… comment dire… un liquide noir que nous avons ici dans ce monde. » expliquai-je.

« Alors ça, c’est vraiment incroyable ! Si on retourne à Poneyville avec ça, tout le monde va sûrement se ruer avec autant de curiosité pour voir ça ! Je suis sûr et certaine qu’ils vont être bouche bée ! » s’exclama Pinkie.

Je comprenais ce que voulais dire Pinkie et j’avais bien conscience de cela. Les six poneys exprimèrent de nouveau un grand étonnement. Après cela, je chargeai mes sacs dans le coffre de la Jeep. Puis, je me tournais vers Twilight et lui dis tout en montrant l’allée du sous-sol :

« C'est bon. Ici dans cette allée il y aura sûrement assez de place pour que ouvrir le portail. »

« Parfait, merci Max. Venez les amies ! Ouvrons ensemble le portail ! » s’exclama-t-elle.

Applejack s’approcha de Twilight d’un air inquiet en lui demandant :

« Mais tu es sûre que le sort va marcher Twilight ? »

« Je pense que oui puisque nous avons réussi à arrêter le temps. Fais-moi confiance. Je suis sûr que ça va marcher » répondit Twilight.

Ses amies étaient aussi inquiètes mais elles lui faisaient confiance.

Les six poneys se positionnèrent en ligne, côte à côte, au milieu de l'allée. Puis, comme pour la formule qui avait stoppé le temps, Twilight fit la même chose : Elle fait briller sa corne. Puis une bulle ce forma sur chaque poneys. Mais contrairement à la première fois, chaque bulle envoyait un rayon de différente couleur sur une distance d'environ quinze ou vingt mètres au milieu de l'allée jusqu'à se croiser. Quelques secondes plus tard, ce croisement fit apparaître une forme rectangulaire qui s'ouvrit comme des volets roulant électrique d'une fenêtre mais dans le sens du bas vers le haut.

J'étais complètement abasourdi de voir toutes cette magie, j'étais bouche bée avec les bras qui pendaient en bas. Quant aux six poneys, elles étaient surprises d'avoir réussi à faire cela.

« Et voilà Max ! Voici le portail qui nous emmènera à Equestria ! » s'exclama Twilight en se tournant vers moi et en pointant sa patte droite sur le portail lumineux.

J'étais tellement surpris que je m’étais doucement approché du portail les yeux rivés sur toute cette luminosité malgré les éblouissements. Voulant la toucher, je levais doucement ma main droite en approchant celle-ci afin de la faire traverser le portail. Je voulais savoir quel effet cela me ferait. Lorsque j'osais le faire, je sentis comme si ma main traversait quelque chose de liquide sans que cela ne me mouille. Je sentis de l'autre côté un courant d'air frais avant de ramener ma main vers moi. Pour moi, c'était totalement inimaginable de sentir une chose pareille !

Retrouvant mes esprits, je me retournai vers mes protégées en leur disant d’un air épaté :

« Ok. Faites-moi découvrir votre monde. »

Je me redirigeais vers ma Jeep en leur demandant d'embarquer à bord. Dans le même temps, je les aidais à grimper malgré la hauteur de la caisse. Lorsque j'allumais le moteur, elles étaient surprises par le bruit. En souriant, je leur disais que c'était normal et que c'était "mécanique". Je manœuvrais en sortant le 4X4 du garage. Puis, je la positionnais en face du portail.

« Cette fois, on y est. C'est parti. » me dis-je en regardant le portail droit devant moi.

J'embrayai la première vitesse doucement tout en laissant la jeep rouler sans utiliser l’accélérateur. Le bout du capot franchit le portail. Puis, ce drôle liquide lumineux traversa tous les contours du véhicule en passant à l’intérieur de la caisse jusqu’à traverser nos corps.

Une seconde après avoir franchi le portail, nous nous retrouvions au milieu d'une forêt sombre, dans une autre dimension, avec, autour de nous, des pierres empilées les unes sur les autres évoquant des ruines. Par curiosité, en arrêtant la Jeep, je me retournai et vis que le liquide du portail magique était enveloppé sous un portail en pierre, presque exactement comme celles que l’on retrouve dans la série télévisé "Stargate SG-1" ! Sur ce coup, je compris donc que c'était cet endroit qui donnait accès à nos deux mondes. Voyant tout cela, j’étais abasourdi.

Peu après, Twilight réutilisa sa corne afin de refermer le portail. Celui-ci se referma quelques secondes après. Je me retournai les yeux fixés tout autour de nous en recherchant s’il y avait quelque chose de suspect. Je compris que nous étions dans un endroit désert, mais je me rappelai que, lorsque j'avais recueilli les Manes 6, quatre Smokers avaient surgit du portail. Nous restions donc sur nos gardes car nous pensions qu’il y en aurait peut-être d’autres.

« Restez dans ma Jeep ! Nous serons plus en sécurité là-dedans. » leur dis-je.

La forêt était très sombre. On ne voyait pas grand chose à travers les branchages et la broussaille. On avait peur que quelque chose, comme un ou plusieurs Smokers, nous tombent dessus à tout moment. Peut-être qu'un groupe s'était caché dans les ruines en attendant le retour de mes protégées depuis qu'elles avaient réussie à leur échapper. J'avais heureusement préparé mon pistolet et mon couteau. Tous les deux sur mon ceinturon dans leur étui, prêts à l'usage. J'allumai les feux avant de la Jeep pour mieux éclairer.

« Bon... allons-y. Ne sortez surtout pas. Restez groupé à l’intérieur et surveillez les environs tout autour !" dit Twilight d'une voix basse.

Mes six protégées restèrent assises sur les sièges en ayant les yeux fixés aux fenêtres du véhicule pour surveiller la moindre chose qui pouvait leur paraître suspecte.

« Dans quelle direction on va ? » demandai-je à Twilight.

« Tout droit. La sortie des ruines est la bas." me dit-elle en me montrant avec sa patte.

Je passai la boite de vitesse en mode tous terrains alors qu’elle était en mode route. J'embrayai de nouveau la première vitesse. Puis, nous roulions sans prendre de vitesse tout en restant sur nos gardes.

Nous avions fait au moins une cinquantaine de mètres jusqu'à la sortie des ruines. Jusque-là, aucun signe suspect n'était apparu. Nous entrions en pleine forêt. Il faisait tellement sombre que nous nous inquiétions de plus en plus. Mais nous nous sentions en sécurité à l’intérieur de mon 4X4. Je m'imaginais que, si un Smoker nous voyais avec ce véhicule, soit il s’enfuirait discrètement pour prévenir ses complices, soit il attaquerait avec détermination.

Nous traversions la forêt. Twilight me montrait le chemin. Je faisais attention de ne pas nous embourber dans ce qui pouvait être de la boue ou des sables mouvants. Je lui demandai s’il y avait des ponts ou quelque chose d'autre à traverser et si ceux-ci étaient assez larges ou solides pour faire passer mon véhicule par-dessus. Elle me rassura, il n'y avait rien sur le chemin mais seulement une rivière sans pont à traverser. J’espérais que les bords de cette rivière n’étaient pas trop hauts à franchir pour mon 4X4.

Un peu plus loin, nous arrivions devant la rivière et je stoppai le véhicule.

« Lorsque nous l'avons traversée la dernière fois, l'eau nous arrivais presque au museau. Et nous étions presque sur le point de nous faire emporter par le courant. » m’informa Rarity qui exprimait une grande inquiétude.

Je sortis du 4X4 afin d'examiner la rivière. Voyant la profondeur et la taille des roches qui étaient à moitié à la surface en formant des vagues dans une eau agitée, je conclus :

« La profondeur n'a pas l'air d’être plus haute que le moteur de la Jeep. Donc, le moteur ne risquera pas de se noyer. On peut sûrement la traverser ».

« Quoi ! Tu es sûr de toi Max !" me demanda Rarity.

« Faites-moi confiance. Je connais mon 4X4. Il à été fait pour ça. » lui assurai-je à elle aux autres.

Toutes me regardèrent avec un doute mais en exprimant un air confiant.

« Ben moi... si il y a un problème je sors d'ici et je vous ramènerais au large !" s'exclama Rainbow au bord de la fenêtre.

Je compris qu'elle préférait se préparer au pire si nous n'arrivions pas à traverser. Je remontai à bord. Repassant la première vitesse, je laissais rouler la Jeep en me servant des freins et de l’embrayage. Les roues du 4X4 s’enfoncèrent dans l'eau.

« Oh la la ! J'ai peur ! Je ne veux pas voir ça !" dit Fluttershy inquiète en mettant ses sabots devant ses yeux.

J'avouai que j'étais inquiet aussi de cette situation. Mais je ne pouvais pas m’arrêter ni faire marche arrière. Je continuais l'ascension. Arrivé au milieu de la rivière, l'eau était bel et bien au niveau du châssis. À ce moment-là, je commençais à utiliser la pédale d’accélérateur afin de faire attention à ne pas faire patiner les roues. Le 4X4 réussi à franchir la rivière. Nous arrivions aux abords de l'autre côté. Arrivé sur la rive, je m'étais arrêté en constatant ce que nous avions traversé.

« Ca y est ? On l'a traversée ?! » nous demanda Fluttershy en retirant ses sabot qui cachaient ses yeux.

Nous lui assurions que tout allait bien. Dans le même temps, les six poneys me félicitèrent de l’avoir fait en me faisant pas mal de compliments. Elles étaient vraiment surprises de voir un véhicule franchir une rivière sans pont.

« Et ben nom du pomme !! Je n’ai jamais vu un engin faire une chose pareille ! La, tu m'épates Max !" s'exclama Applejack.

« Oui c’est vraiment la chose la plus dingue qu’on n’ait jamais vu ! » s’exclama Pinkie.

Nous continuions notre route. Nous avions dû faire au moins cinq ou six kilomètres à travers la forêt sombre en zigzaguant entre les arbres et les roches. Plus loin, nous apercevions un terrain espacé, sans arbres, avec plus de luminosité qui éclairait le bout de la forêt.

« C'est la plaine ! Nous arrivons au bout de la forêt. C’est par là que nous sommes passées. » s'exclama Twilight en montrant la direction avec sa patte.

Nous avions tous les yeux fixés droit devant en contemplant cet espace de verdure qui s’ouvrait à nous. À la sortie de la forêt, nous roulions au milieu de cette plaine en remarquant une autre forêt en face de nous qui était entourée de collines. Puis, d'un coup, je vis une route de terre qui se présenta derrière les hautes herbes de la plaine à moins d’une centaine de mètres plus loin en face de nous.

« Voilà l’chemin de Poneyville Max ! Tourne à gauche et suis la route. » s'exclama Applejack en me montrant la direction avec sa patte.

J'obéissais à ses conseils. Arrivé sur la route je m’arrêtai pour passer la boite de vitesse du mode tous terrains en mode route. Puis nous repartions en direction de Poneyville.

Tout au long du chemin, j'admirais le paysage de ce nouveau monde qui me surprenait. J'étais tellement abasourdi de découvrir cela que je n’arrêtais pas de me demander si ce n’était toujours pas un rêve ou une illusion. Je sentis l'air qui était beaucoup plus respirable que dans mon monde. Mieux que sur le sommet des montagnes de chez moi.

« C'est incroyable ce que c'est beau chez vous ! » leurs dis-je.

« Oui ! Bienvenue à Equestria, Max !" me répondit Twilight avec un grand sourire.

« Je suis sûr que tu vas adorer notre monde ! » rajouta Pinkie.

Nous roulions depuis pas mal de temps, Nous n’étions plus inquiet depuis que nous étions sorti de cette sombre forêt. Les secousses du 4X4 dans la forêt et la traversée de la rivière avaient fait place à la douceur d'une route plate. La route était longue… très longue. Cette grande étendue me faisait penser aux plaines américaines. Toujours des plaines, des forêts et des collines à perte de vue.

« Vous savez la distance que vous avez fait pour venir jusqu'au portail ? » leur demandai-je par curiosité.

« Je ne sais pas. Mais… je pense que nous avons dû faire au moins… une bonne cinquantaine de kilomètres. Ou peut-être plus je crois." me répondit Twilight en se grattant la tête.

Durant le trajet, je sentais que mes protégées commençaient à s’ennuyer. Sauf Rainbow et Pinkie qui appréciaient la vitesse à laquelle nous roulions. Pinkie avait penché sa tête par la fenêtre en ouvrant la bouche pour aspirer de l'air. Cela l'amusait et j'avouai que c'était drôle.

C'est là que j'ai eu une petite idée pour passer le temps sur la route. Je leur proposai :

« Dites, en attendant pour passer le temps, ça vous dirais un peu de musique ? »

Elles étaient d'accord. Surtout Pinkie qui sautilla d’impatience de savoir ce que j’avais comme musique.

« Quel genre de musique ? » me demanda Twilight.

« De tout ce qui passera sur cette radio ! » lui répondis-je.

J'allumais la radio. Je choisis une piste en faisant attention à ce que celle-ci ne soit pas violente, comme le Hard, le métal ou le Rap par exemple, pour ne pas leur faire peur. C'est là que j'avais pensé à une belle musique qui, pour moi, faisait penser à l'aventure sur les routes comme les "Road-music". J’ai choisis Sweet home Alabama. Je recherchai la piste sur l’écran de sélection et leur dis :

« Voilà, j'ai trouvé. Vous me direz ce que vous en pensez. Ça ira ? »

« D'accord ! » me répondirent-elles.

« Alors, c'est parti ! Music maestro ! » m'exclamais-je en appuyant sur le bouton "Play-Pause" du poste radio.

La musique s’enchaîna. Quelques temps plus tard, je vis leur patte suivre le rythme. Chacune leur tour. Quelque temps après, je vis les poneys bouger leur tête avec un sourire qui se dessinait le long de leurs joues. Je compris qu’elles commençaient à apprécier cette musique. Peu de temps après, nous chantions tous ensemble le refrain :

« SWEEET HOOOOME AAAALABAMA !!! »

Même Applejack l'aimait beaucoup ! Elle l’adorait tellement qu'elle s'était mise à crier un "Yeeehaaaa !!". Nous nous sommes mis à rire tous ensemble. Je remarquais Fluttershy qui restait timide au côté de Rainbow malgré que celle-ci l’encourage à suivre le rythme. Au bout d’un moment, elle se mit à sourire et finit par suivre l’ambiance.

Honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à les voir apprécier une telle musique venant d'un autre monde. Ce moment-là, était l'un des plus beaux que je n’avais jamais vécu.

Un peu plus tard, nous arrivions sur le sommet d'une colline avec des forêts plus claires et moins hostiles. L'endroit commençait à devenir plus paisible.

Sur le sommet, par surprise, je commençais à ralentir jusqu’à stopper le véhicule. Je coupais dans le même temps la musique du poste radio car à ce moment-là... je vis un énorme verger de pommes qui s’étalait sur une dizaine d'hectares de forêts ! Le verger était placé le long de la route sur au moins deux ou trois kilomètres.

« C'est mon verger ! Nous sommes chez nous !" s'exclama joyeusement

Applejack à ses amies qui exprimaient à leur tour une joie d’être de retour sur une terre familière. Puis elle rajouta en me montrant avec sa patte :

« Là-bas ! Tu vois cette ferme sur la colline, Max ?! Je pense que tu la connais ?"

Il y avait en effet une ferme avec plusieurs bâtiments en bois de différentes tailles. L’un des bâtiments de la ferme attira mes yeux. Il était de couleur rouge avec des structures de couleur blanches et un toit de couleur violet. Il avait la forme de celles que l'on trouvait dans les pays d'Amérique du nord.

Comme l'avait dit Applejack, je connaissais en effet ces endroits. Je lui répondis :

« Oui, ce doit être la Ferme de la Douce Pomme si je ne me trompe pas sur le nom. Et plus précisément, ta ferme familiale. »

« C'est bien ça sucre d'orge ! Bienvenue chez moi ! » s'exclama-t-elle toute surprise que je devine le nom de ses terres.

Puis, elle nous proposa :

« Hé ! Et si on s’arrêtait chez moi un petit moment ? Je vous invite à un goûter. Et toi Max, je serais ravie de te présenter à ma famille ! Qu'en dis-tu ?"

Nous étions tous d'accord. Pinkie sautilla de joie avec l’impatience de goûter la nouvelle recette de la famille d’Applejack. Je repassai la première vitesse. Nous roulions de nouveau en direction de la Ferme.

Passant le long du verger, je fis tranquillement rouler la Jeep sans trop faire de poussière afin de ne pas salir le verger qui était très bien entretenu. En chemin, je remarquai les pommes qui me semblaient bien aussi mûres que celles de mon monde.

Nous arrivions devant le portail qui marquait l'entrée de la ferme. A ce moment-là, je stoppai de nouveau le véhicule car je m’étais mis à réfléchir sur quelque chose qui me perturbait. Je me tournai vers Applejack en lui disant :

« Dis. Je pense à un truc. Il faudrait qu'on y aille en douceur. Je veux dire : lorsque nous arriverons devant la ferme… ta famille risque d'avoir peur en voyant un être comme moi et qui ressemble à un Smoker. Tu vois ce que je veux dire Applejack ?"

Elle répondit :

« Ah oui, c'est vrai ! J'avais pas du tout pensé à ça ! »

Les six poneys se mirent à réfléchir quelques secondes à ce petit problème. Twilight eut une idée. Elle nous proposa :

« Ben… c'est simple ! Voilà ce qu'on va faire : Lorsque nous arriverons, nous descendrons en premiers. Toi Max, tu attendras dans ton véhicule. Nous expliquerons à la famille la situation. Et on te fera signe de venir dès que ce sera bon pour que tu puisses te présenter et leur dire un bonjour. Ça vous va comme ça ? »

Nous hochions tous la tête pour exprimer notre accord. Par la suite, je fis de nouveau rouler la Jeep en nous faisant traverser le portail d’entrée jusqu’en direction de la ferme.

Quelques instants plus tard, nous étions à quelques centaines de mètres de la ferme. Au moment de nous approcher, j’aperçu au loin une pouliche au pelage jaune à crinière rouge avec une Cutie Mark sur ses flancs que je n’arrivais pas à voir correctement de loin et un ruban accroché dans sa crinière. Celle-ci nous vit arriver au loin. Elle se mit à galoper vers la porte d'entrée de la maison en appelant ses occupants comme si elle avait vu quelque chose d’exceptionnel. Nous comprenions qu'elle était surement en train de prévenir le reste de la famille d'Applejack de la présence de mon 4X4.

« Tu vois cette pouliche Max ? C'est Apple bloom ! Ma petite sœur ! » me dit-elle avec un sourire en me la montrant avec sa patte.

« Oui ! Elle a l'air bien mignonne cette petite. » la complimentai-je.

« Ouais ! Tu verras. Si tout va bien tu pourras bien t'entendre avec elle. » me dit-elle avec enthousiasme.

Peu après, je vis un poney sortir de la maison. C’était une vielle femelle au pelage vert à la crinière blanche avec une écharpe autour du cou et une Cutie Mark sur ses flancs représentant une tarte. Je devinai qu’il s’agissait de Granny Smith, la grand-mère de la famille Apple. Puis, un autre poney apparu derrière elle. Il était plus grand et plus costaud que les autres. Il avait un pelage rouge avec une crinière courte jaune, une Cutie Mark représentant une demi-pomme verte et portait un collier de cheval de trait autour de son cou. Il s’agissait de Big McIntosh, le grand frère d’Applejack. Dans le même temps, je vis aussi une chienne qui les accompagnait à la porte d’entrée. C'était Winona, la chienne de la famille. Tous sortaient et se mettaient au côté de la petite Apple Bloom. Ils étaient surpris de voir notre véhicule s'approcher devant eux.

Je ralentis ma Jeep en la stoppant complètement à quelques dizaines de mètres devant eux. Ayant freiné avec douceur , j’arrêtais le moteur en ayant les yeux fixés sur la famille qui nous regardait avec de grands yeux. Applejack descendit la première par le coffre arrière du 4X4 dont la bâche était resté ouverte. J'aidais Twilight à ouvrir la porte de son côté. Applejack s'était mise à galoper en direction de sa famille. Les autres poneys la suivaient tranquillement. Moi, comme convenu, je restai assis dans ma Jeep en attendant que mes nouveaux amis me fassent signe.

Je vis la famille entourée Applejack en devinant qu’ils exprimaient leur joie de la retrouver saine et sauve. Je les entendis parler tous ensemble avec les autres poneys. Je n'entendais pas vraiment ce qu'elles disaient. Quelques instants plus tard, j'entendis les six poneys qui parlaient de moi. Applejack pointa sa patte droite vers ma direction. Je compris qu'elle et les autres essayaient de rassurer la famille en précisant qui j’étais. J’attendais qu'elles me fassent signe.

C’est là que j'entendis Applejack s’exclamer :

« Vous voulez qu’on vous le présente ?! Vous verrez c'est un ami ! »

Je vis ensuite la famille faire des sourires et hocher la tête.

Twilight se tourna vers moi en m’appelant :

« C'est bon Max ! Tu peux venir ! »

Je pris une grande inspiration car je me préparais à la réaction de la famille. J'ouvris la porte doucement. Comme la caisse du 4X4 était haute à cause des grosses roues tout terrain, je sautais en atterrissant sur mes deux pieds. Ensuite, je refermais la porte doucement en me tournant vers la famille au loin.

À cet instant précis, un silence plana pendant ces quelques secondes où les regards se croisèrent entre moi, mes amies et cette famille qui, les yeux grands ouverts et la bouche bée, étaient surpris de me voir. Leur sourire tomba en laissant place à un air d'étonnement général. Pour montrer un peu d'innocence, je levais ma main droite et leur dit d'une voix timide :

« Heu… Bonjour… Je suis Max. »

D'un seul coup, la vieille Granny Smith s’écria :

« Mais... mais c'est... C'EST UN SMOKER !! TOUS AUX ABRIS !! »

Paniquée, Granny fit brusquement demi-tour avec la chienne Winona. Le grand costaud Big McIntosh pris brusquement Apple Bloom avec sa grosse patte gauche en la mettant sur son dos. Je remarquai, dans le même temps, le ruban de la petite pouliche tomber par terre dans la panique. Les membres filèrent à l’intérieur de la maison en ce barricadant.

Je m'attendais bien à leur réaction et je me dis :

« Aie ! Ça risque d’être dur. »

Pourtant, Applejack et les autres tentaient de rassurer la famille en leur disant que je n’avais rien de dangereux.

« Impossible ! C'est un Smoker ! Comme ceux qui viennent nous voler notre récolte ! » criait Granny en me pointant avec sa patte avec un regard exprimant de la méfiance.

Winona m’aboya depuis une des fenêtres.

« Non, Granny ! Il n'en est pas un ! C'est précisément un humain. Il vient d'ailleurs. Et il nous a même sauvés des griffes d’un groupe d’espions ! » rassura Applejack.

Les six poneys expliquèrent ce qui s'était passé : La rencontre, le recueillement… etc. Je vis Granny et les autres membres exprimer un tout petit air de confiance qui était tout de même masqué par un doute :

« Qu'est-ce qui prouve qu'il est de notre côté ?!" dit-elle avec tant de méfiances.

« Il est venu pour nous protéger et nous aider a lutter contre les Smokers ! » dit Twilight d'une voix rassurante.

Les membres se regardèrent. Ils se mirent à réfléchir et a discuter entre eux. Puis ils se retournèrent vers Applejack. Granny s’exprima en demandant :

« Bon, on veut bien vous croire. Mais pourquoi l'avoir amené ici ?! »

Applejack expliqua qu'elle voulait me présenter à eux et qu'elle m’avait invitée avec ses amies pour un goûter. Je vis le visage de Granny qui continua de me faire un regard de méfiance. Au bout d’un certain temps, grâce aux explications d’Applejack et des autres, elle finit par accepter ma présence.

« Bon d'accord ! Je vais aller chercher une tarte. Apple Bloom, va chercher le panier de pomme s'il te plaît pour nos amies et leur... euh... « Nouvel ami » !" répondit Granny, toujours en me regardant avec méfiance malgré mon sourire timide.

Je comprenais ce qu’elle ressentait. Mais je préférais me faire petit.

Applejack nous proposa de manger autour d’une table qui était devant la grange. Lorsque nous y sommes allés, je remarquai le ruban qu’Apple Bloom avait perdu dans la panique. Je le ramassai en chemin avec l'idée de lui rendre lorsqu'elle reviendrait avec le panier de pomme. Lorsque nous nous sommes assis autour de la table, Applejack me dit :

« Désolée pour cet accueil mouvementé Max. Mais… depuis que les Smokers sont arrivés… ils nous volent nos récoltes. Surtout les nuits. Il arrive même qu’ils s’amusent à détruire des choses que nous avons construites. Du coup, on reste tous sur nos gardes et on surveille le verger en patrouillant tous les jours. Mais évidemment… ces envahisseurs arrivent toujours à filer entre nos pattes ! »

Je la rassurai :

« Je vous comprends, toi et ta famille. Ce n’est pas grave pour cet accueil. Vous devez sûrement travailler dur pour gagner votre vie. »

« Ouais, c'est bien ça. Entre les patrouilles et les vols, ça nous fait plus de travail que d'habitude. » soupira-t-elle en posant ses pattes sur la table et sa tête sur ses sabots avant.

Je vis l'expression de son visage. Elle était fatiguée par ces histoires de vol de récolte et de Smokers. Je vis ses amies la regarder avec pitié en la soutenant. Je ressentis ce qu'elle et sa famille avaient enduré jusqu'ici. C'est à ce moment que je compris aussi ce que je devais faire. Je lui dis d'une voix courageuse :

« Tu sais quoi ?! Maintenant que je suis venu… je pourrais vous aider dans cette ferme, si vous voulez. Et après, je vous remplacerais pour la patrouille. Ça te va ?"

Applejack leva sa tête en me regardant avec d'espoir en souriant. Elle acceptait ma proposition. Tout à coup une voix féminine attira mon attention vers ma droite :

« Nous aider ?! Vous… vous êtes là pour nous ? »

C'était Apple bloom qui ramenait un panier de pomme pour le goûter. Elle était accompagnée par Winona qui restait près d’elle en me grognant dessus. Elle me regardait avec crainte. Je la rassurai en lui disant :

« Oui. Pour les habitants. Je suis venu pour ça. »

Elle posa le panier sur la table avant de repartir sans nous dire où. Je repensai à son ruban. Je lui dis :

« Hé, attends ! Tu as oublié ceci tout à l'heure. »

Je tendis doucement mon bras droit vers elle avec le ruban dans ma main sans faire un geste brusque afin de ne pas lui faire peur. Winona se mit en position d’attaque tout en continuant de me grogner dessus. Applejack lui demanda de se calmer.

« Ah. Euh… merci monsieur... » dit Apple Bloom d'une voix timide sans finir sa phrase.

J’ajoutais d'une voix douce avec un sourire :

« Max. Appelle-moi Max. »

Elle reprit son nœud avec méfiance mais avec douceur sous les yeux de sa grande sœur Applejack et des autres poneys. Puis, elle fit quelques pas en arrière avant de se retourner et de s’en aller avec la chienne.

« C'est sympa de ta part ce petit geste, Max. » dit Applejack avec un grand sourire.

Remarquant qu’il y avait de la méfiance sur le visage de sa sœur, elle rajouta :

« Ne t’inquiète pas pour elle ! Elle s'habituera à toi. Ma famille aussi si tout se passe bien. Enfin… j’espère. »

C'est ce que j’espérais aussi.

Nous mangions ensemble la tarte de Granny. Une belle tarte aux pommes "faite maison" ainsi que les pommes du panier venant du verger. Pinkie était toujours aussi excitée, elle appréciait énormément tout cela. En même temps, Applejack me parlait de la culture de sa famille et de ces ancêtres. Puis, elle nous parlait des endroits où les Smokers venaient le plus souvent et qu'elle avait repéré avec sa famille. Nous nous organisions elle et moi pour nous retrouver demain matin afin qu'elle me montre les endroits du verger pour la patrouille.

Plus tard, après le goûter, nous remontions dans ma Jeep pour nous rediriger vers Poneyville. En nous éloignant, je vis par le rétroviseur intérieur, la petite Apple Bloom et les autres membres nous regarder partir. Une pensée me vint en tête :

« Quoi qu'il en soit, je suis venu pour protéger cette civilisation. Même si cette famille ou d'autres personnes se méfiaient de moi... je ferais tout pour qu'elles m'acceptent comme je suis du plus profond du cœur. Et je jure que je leur montrerais qui je suis réellement : Un guerrier, solitaire et sans histoire, en quête de justice. Mais principalement… un ami qui leur veut du bien. »