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| [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles | |
| Auteur | Message |
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#Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Mer 30 Avr - 14:33 | |
| Tiens donc. Il semblerait que les images ne doivent être mises que sous spoiler... mais je fais comment moi, alors, avec ma belle présentation que j'ai faite et tout, avec les bannières de la fiction et les zoulis boutons pour les chapitres dans le thème coloré de la fiction ? :< Bon. Je vais faire comme j'ai l'habitude de faire, et si jamais ça ne vous va pas, je vais corriger dans les plus brefs délais. Me tapez pas sur les doigts, je n'en ai pas forcément besoin pour capter le message. ^^'Bon. Avant toute chose, ne me tapez pas sur les doigts pour les tags, je ne suis pas trop habituée à en mettre, donc je ne sais pas trop comment ça fonctionne ni lesquels mettre. J'ai mis ceux que je jugeais les plus importants, mais il y en a peut-être d'autres après... m'enfin, bon. x) Allez, autant passer à la fiction, maintenant. o/ « Alors là... tu as fait fort. :') » « Quelle cruauté de nous faire attendre pour la suite ! :'( » « J'aime beaucoup la tournure que prennent les choses ! Je n'y aurais jamais pensé ; Haut-de-forme Chapeau bas ! » « JE T'OFFRE LE PRIX DE LA MEILLEURE FICTION DE CE FORUM!!! *o* Dans la série, on se demande si Conan va retrouver sa véritable forme, si le Docteur va affronter des daleks, [...] si... enfin bref. Que de suspens -w- » « La narration est impec' ! ^^ Great job ! » « Je veux voir le Docteur traîner avec un poney Celebi ! /paf/ » (Ce lecteur a été exaucé, en plus... :'D) Comme le témoignent donc mes lecteurs les plus fidèles dans les extraits de commentaires qu'a précédemment reçu cette fiction, ceci est vraiment quelque chose de lourd. Et en effet, ceci est mon plus gros projet de fiction à ce jour, celui que je préfère parmi tous ceux que j'ai menés, de par son potentiel (j'y croirai jusqu'au bout ! /o), son concept complètement dingue, son scénario plus WTFesque que les autres, bref, je compte bien aller jusqu'au bout de ce projet. Alors je vous présente la fiction la plus délirante qui soit ! Et ce en respectant toujours les trois mêmes piliers fondamentaux d'un scénario, en plus, selon moi : cohérence, crédibilité, Loi de Murphy. Z'avez le droit cette fois de me tabasser dès que vous voyez une incohérence avec une quelconque série, un OOC sans explication, ou quoi que ce soit d'autre qui n'a aucune raison d'être. :3
Notez au passage que ce projet date d'août dernier, et que j'avais écrit près de 156 pages de fiction jusqu'à il y a environ deux semaines, où un changement radical du script m'a donné envie de tout réécrire depuis le début (même si, cherchez pas, absolument RIEN de la trame n'avait été révélé dans cette ancienne version (donc en fait ce que je vais écrire ne sera qu'une version plus approfondie de l'ancienne, et racontera en apparence exactement la même chose xD). Ne cherchez rien là-dedans, vous ne trouverez à peine que 1% de ce que je suis capable de sortir comme scénario WTFesque et foireux 8D).
D'ailleurs, ça vous arrange que j'aie commencé à tout réécrire récemment, ça vous évitera l'overdose, tiens. Je ne peux pour le moment vous offrir que le prologue et le début (tout début) du premier chapitre, donc bon. o/
Et notez que même si il n'y a pas l'air d'y avoir beaucoup de poneys (aucun dans le prologue, un seul dans le premier chapitre, et seulement les main 6 dans la première partie de la fiction), en particulier au départ, MLP est un des univers les plus importants de cette fiction. Sisi je vous jure, ce n'est pas de la publicité mensongère pour vous faire lire ni une excuse pour pouvoir poster ici. :oTout a commencé avec un bruit.
Un bruit mécanique, indigne d'un être vivant, et qui pourtant donne l'impression de faire résonner dans ses nuances subtiles l'ensemble des plaintes douloureuses et insupportables de toutes les victimes de ces choses.
Ils sont nombreux à être impliqués dans une telle affaire. Aux grands maux, les grands remèdes : les meilleurs détectives de tous les temps se rassemblent pour faire face à une redoutable menace. Ce qui les rassemble vers un but commun est un pur hasard ; comme si la Providence savait que le monde était perdu si jamais ils ne se rencontraient pas. Enfin, on parle de la destruction du monde... Mais il s'agit plutôt de la destruction des mondes.
Ces détectives n'auraient jamais pu se rencontrer dans des circonstances normales, ni eux ni toutes les personnes qui viendront les aider dans leur lourde tâche.
Et pourtant, le hasard n'existe pas.« Dieu ne joue pas aux dés. » ~ Albert Einstein Cette fiction sera donc un crossover entre neuf fandoms différents. Car oui, il est possible d'avoir des idées aussi saugrenues. Fandoms présents : My Little Pony ; Ace Attorney ; Senki Zesshō Symphogear ; Détective Conan ; Magic Kaitō ; Rhythm Thief ; Pokémon ; Professeur Layton ; Doctor Who.
Notez que je m'arrangerai, en tout cas dans la seconde version, pour qu'il ne soit pas obligatoire de connaître tous les autres fandoms pour pouvoir lire. Je décrirai les personnages, et puis de toute façon personne ne connaît personne au départ, donc bon, faut bien présenter un peu tout ce beau monde, non ? %) (Même s'il est vrai qu'il est grandement avantageux, en effet, de déjà tout connaître. Mais bon, on n'y peut rien, hein, et puis je ne vais pas vous forcer à regarder ou jouer à toutes ces autres séries xD)— Initialisation —« Les grands esprits se rencontrent comme les ânes à l'abreuvoir. » — Voltaire —Chapitre IChapitre II« Lorsque l'homme se libère de la gravitation terrestre, c'est pour subir les contraintes de l'apesanteur. » — Maurice Georges Dantec —« Mieux vaut regarder là où on ne va pas, parce que, là où on va, on saura ce qu'il y a quand on y sera ; et, de toute façon, ce sera jamais que de l'eau. » — Le Marin Shadok — Voici enfin toute une série de liens utiles comme des bonus à la fiction : la mythique et incontournable Foire Aux Questions, les Fiches des personnages (personnelles quand j'ai le temps de les faire, mais surtout liens de wikis spécialisés pour se renseigner sur les personnages), les Scènes coupées (car oui il y en a ; j'ai même fait une de ces scènes en "manga" de trois pages, mais bon c'est surtout pour le moment un spoil du chapitre IV, voire chapitre V o/), une Galerie d'images toutes réalisées par moi-même, ainsi qu'un lien (pour les curieux) de l'ancienne version.- Liste des bonus de la fiction :
Page d'accueil : Présentation de la fiction Liste des chapitres disponible, inclut l'Initialisation, l'introduction de la Première Partie et le premier chapitre complets pour le moment. Les autres chapitres seront publiés au fur et à mesure. Menu Extra Making-of Vous voulez savoir comment est née cette fiction ? Comment j'ai élaboré mes théories, et sur quels éléments je me suis basée pour construire un tel scénario ? C'est ici ! Les Fiches des personnages Presque tous les personnages ont au moins une présentation claire qui vous informera du minimum. Pour le moment, une seule fiche est véritablement complète et longue de sept pages. Étude des relations (à venir) Section qui ne s'ouvrira pas avant un certain nombre de chapitres, car il contiendra de plus des spoils sur la fiction. Bonus Foire Aux Questions (à venir) Tout est dit ; je recense les questions des lecteurs et clarifie certains points concernant la fiction, à condition qu'il ne s'agisse pas de spoils. Les Scènes coupées (à venir) Tout ce qui aurait pu se produire dans la fiction, mais a finalement été supprimé ou modifié ; contient des extraits complètement rédigés, des scènes carrément dessinées, et également des conversations Skype avec ma co-scénariste, parce que même si les idées développées n'ont pas été retenues, on rigole quand même pas mal. :o La Galerie d'images Rassemble tout simplement des dessins de ma création, qui ont bien évidemment un rapport avec la fiction.
» Et pour les curieux, lisez l'ancienne version par ici ! Et si vous avez des questions/critiques/autres, faites comme d'habitude, j'y répondrai le plus honnêtement possible dans les plus brefs délais. ^^
Sur ce, bonne lecture ! :D
Dernière édition par Kokopelli le Sam 19 Juil - 0:09, édité 17 fois |
| | | #theo980926 Le chat-crifieur
Date d'inscription : 14/09/2013 Age : 26 Localisation : Temple de Molestia
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Mer 30 Avr - 20:57 | |
| Moi je dis, si c'est bien fait, ça peut être super. |
| | | #Aliax29 Frony
Date d'inscription : 06/04/2014 Age : 26 Localisation : dans un trou paumer de la Suisse, en valais,un village qui s'appelle Leytron...
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Mer 30 Avr - 21:34 | |
| Si je ne m'abuse, pour le prologue il s'agit de phoenix Wright et de maya Fey Et pour le premier chapitre tu a utilisé le professeur layton et sont célèbre assistant: luke tritton ! D'ailleurs il y a une contradiction dans un paragraphe : Tu écris que c'est la 1ère fois qu'il mènera une enquête en dehors de l'Angleterre, or, dans le dernier jeu du professeur layton, on découvre qu'il aurai mener une enquête qui l'aurai fait traverser le monde entier. Après je ne sais pas si tu avait écrit sa avant la sorti du jeu ( à ce moment sa ne change pas grand chose vu qu'on ne pouvais pas le savoir avant que le jeu se déroulerait dans le monde entier) ou après... Sinon très bon début, je suis curieux de voir la suite |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Mer 30 Avr - 21:51 | |
| Tiens, une critique. J'adore les critiques. Merciii ~ ! <3 Alors déjà, oui, les deux sont justes. C'est bien, je te donne un cookie. :3 - Citation :
- Tu écris que c'est la 1ère fois qu'il mènera une enquête en dehors de l'Angleterre, or, dans le dernier jeu du professeur layton, on découvre qu'il aurai mener une enquête qui l'aurai fait traverser le monde entier. Après je ne sais pas si tu avait écrit sa avant la sorti du jeu ( à ce moment sa ne change pas grand chose vu qu'on ne pouvais pas le savoir avant que le jeu se déroulerait dans le monde entier) ou après...
Désolée de te contredire, mais je n'ai pas exactement écrit que c'était la première fois qu'il enquêtait en-dehors de l'Angleterre. J'ai failli écrire ça, c'est vrai, et je me suis aussitôt souvenue de PL6 (et de PLvsAA, mais je n'y tiens pas compte vu que ce jeu n'est pas complètement "canon", et qu'en plus il est une incohérence en lui-même vu que AA se situe en 2016 et PL dans les années 1960, et qu'il n'est pas affaire de voyages temporels dans le jeu e_e), ce qui a fait que j'ai corrigé. La phrase exacte est la suivante : "C’était la première fois qu’il allait enquêter en-dehors d’Angleterre, ou plutôt que le mystère qu’il allait tenter d’élucider n’avait rien à voir avec son pays natal." Or, dans le cas de PL6 (j'omets volontairement PLvsAA, bien qu'une partie de l'histoire se situe aussi à Londres il me semble -- je n'ai pas encore le jeu), une bonne partie de l'histoire se passe quand même à Londres, et ce n'est qu'ensuite que tout le monde fait une tournée autour du monde. Mais il y a quand même une enquête dans un musée londonien, y'a l'organisation qui est anglaise, etc. C'est juste parce que les "champs de fouille", disons, se situent ailleurs qu'en Angleterre, qu'ils voyagent là-bas. Et puis il me semble que Froenbörg se situe en Angleterre, mais là j'ai un doute. Enfin, je ne dis pas ça pour me défendre et dire que j'ai forcément raison (parce qu'il est vrai que j'ai failli me planter et que ma phrase était plutôt ambiguë, oui, désolée pour ça <_<'), mais je voulais juste dire que non, je n'ai pas oublié un jeu qui a énormément d'importance dans le sc-- wait, voilà que je me remets à spoiler, mio. o_o' Bref. Merci pour ton commentaire de toute manière, je posterai la suite dès que possible. ^^ La prochaine partie sera une partie MK (alias Magic Kaitō) et les poneys ne sont pas vraiment pour tout de suite (sixième partie du chapitre en fait, sur huit de prévues :o), mais bon. Faut bien tout mettre en place, et si on met tout en place... faut bien faire plus ou moins tous les fandoms un par un, hein. x') |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Jeu 1 Mai - 21:32 | |
| Seconde partie du premier chapitre disponible ! Bonne lecture ~ :D - Spoiler:
Tōkyō — Japon 2 Mars 1997 12:06 PM « Pour la dernière fois Hakuba, je — ne — suis — pas — le Kid ! » Un jeune lycéen venait depuis quelques minutes d’accélérer furieusement la cadence de ses pas. Ses cheveux bruns en bataille s’agitaient en rythme à chacune de ses enjambées de plus en plus grandes et marquées tandis que son regard bleu marin d’une profondeur intense était fixé bien droit devant lui, comme pour s’assurer à chaque instant qu’il ne détournerait pas ses yeux de l’horizon, encore moins pour le retourner derrière lui, là où se situait donc probablement la personne à qui il venait de s’adresser. Une adolescente qui devait avoir son âge trottina pour le suivre afin d’essayer de le retenir, tout en gardant un œil derrière eux. Sa chevelure châtaine virevoltait à chacun de ses mouvements de tête d’un côté et de l’autre, tandis qu’elle essayait tant bien que mal de calmer les hostilités et rassembler les deux amis. En effet, un troisième, métisse celui-ci, restait en arrière du groupe, semblant s’amuser sournoisement et hautainement de la réaction enfantine du jeune homme, qui n’était à son goût qu’une confirmation qu’il voyait juste. Tout en marchant calmement, mais suffisamment rapidement pour ne pas perdre le reste du groupe de vue, il passa gracieusement une main délicate dans ses courts cheveux bruns tirant vers le blond, formant de légères boucles. « Bien, bien, puisque tu insistes. Nous verrons bien quand je l’aurai arrêté, de toute façon. - Peuh. Il ne se laissera jamais capturer, encore moins s’il s’agit de toi. - Tu me sembles bien confiant vis-à-vis des capacités du Kid… Peut-être qu’au moins, tu le connais de près, n’est-ce pas ? » Kaito avait déjà le poing levé en lui ordonnant de se taire dans un grognement agacé, tandis qu’Aoko, horrifiée, allait s’apprêter à l’arrêter dans son geste. Mais un grand cri les interrompit. Tout s’enchaîna alors très vite. Trop vite. La foule commença, sans aucune raison apparente, à fuir en hurlant quelque chose qui semblait sortir d’une ruelle non loin. D’abord stupéfaits, les trois adolescents ne tardèrent cependant pas à comprendre la raison d’une telle agitation. C’était gros, gras et informe. Cela n’avait l’apparence ni d’une machine, ni d’un être vivant. Cela émettait un bruit mécanique, indescriptible, qui ne ressemblait à aucun autre bruit habituel. Mais cela semblait porter comme de douloureuses plaintes au plus profond d’elles… Comme les plaintes de tous ceux qui eurent le malheur d’être attrapés par ces choses. Car ils le virent parfaitement avec horreur. Ils ne le virent que trop bien. Au moindre contact physique avec ce qui venait d’apparaître dans leur champ de vision, toute personne tombait aussitôt en poussière de charbon, ou du moins quelque autre matière noirâtre qui y ressemblait. Ils n’avaient pas attendu longtemps avant de faire demi-tour, courant à en perdre haleine le long de l’avenue qui s’était vidée en un rien de temps. Mais ils n’eurent pas fait plus de cent pas qu’une intense lumière vint les englober et les aveugler pour un temps. Lorsqu’ils ouvrirent les yeux, ce fut pour les écarquiller aussitôt. Ils tournèrent et retournèrent la tête en tous sens, mais l’ennemi mystérieux avait disparu. Certes. Mais l’avenue elle aussi avait disparu. Ils étaient dans une grande salle paraissant circulaire, blindée, particulièrement sombre. Seuls les bruits irréguliers de leurs respirations respectives assuraient à chacun que ses deux amis étaient là, à ses côtés. Une pâle lumière se trouvait au centre de la pièce, en hauteur, mais il n’y avait pas moyen de savoir de quoi il s’agissait exactement. Et ils n’eurent pas le temps de le vérifier. En effet, ils entendirent aussitôt un bruit de pas pressé qui s’approchait d’eux. Terrifiée, Aoko se serra contre la première silhouette venue, qu’elle supposait être Kaito. Une autre paire de jambes suivit aussitôt la première, cette fois-ci accompagnée de paroles dont le ton devait appartenir à une jeune femme : « Hey, Nick, what’s going on here ?! » Au vu de l’accent couplé à la langue anglaise qui avait été utilisée, Hakuba détermina aussitôt que cette personne ainsi probablement que le “Nick” en question étaient deux Américains ; et que, de toute évidence, ils n’avaient pas plus idée qu’eux de ce qui se passait. Le métisse fronça les sourcils et s’avança devant ses deux amis, leur murmurant en japonais un “Laissez-moi faire.” confiant, et qui se voulait rassurant. Face à un tel ton, l’autre jeune homme se contenta toutefois de faire une moue renfrognée. « Nous ne vous voulons pas plus de mal que vous, lança-t-il en anglais à l’adresse des étrangers. Mais comprenez notre méfiance… alors je vous demanderai de décliner votre identité, si vous voulez que nous puissions vous accorder un minimum de confiance. » Il y eut un court silence, où la jeune femme sembla surprise d’entendre la voix d’un jeune adolescent, avec un vocabulaire anglais aussi riche et un accent britannique aussi soigné. Ce dernier entendit aussitôt en retour un homme qui devait avoir entre vingt et trente ans — probablement le dénommé “Nick” — lui parler de même : « Qui êtes-vous ? demanda-t-il simplement. - Nous ne sommes que trois lycéens de mon côté. Quant au vôtre, que chacune des personnes qui vous accompagne, si vous êtes plus de deux, veuille bien décliner son identité. » Kaito leva les yeux au ciel. Toujours des tournures de phrase aussi pédantes, pour demander au final bien peu de choses… Cela ne semblait pas s’améliorer avec le changement de langue, bien au contraire, puisqu’il voyait là un Hakuba en train de parler sa langue maternelle, avec donc toute l’aisance et l’éloquence dont il pouvait disposer. Et c’était déjà peu supportable pour lui en japonais, cela devenait presque grotesque en anglais, à son goût du moins. « On n’est que deux, avoua la jeune femme. Moi c’est Maya, et lui, c’est Nick. - Phœnix Wright, corrigea aussitôt le concerné. Enfin… je suppose que vous aussi, vous venez d’arriver ici sans savoir comment ni pourquoi ? - C’est aussi votre cas ? s’interposa soudainement Kaito, étonné. - C’est le Magatama qui a fait quelque chose de bizarre ! reprit la dénommée Maya. Il a brillé sans raison, et quand il s’est arrêté, on était là ! Vous avez un Magatama aussi, vous autres ? » Il y eut un court silence durant lequel les trois lycéens parurent hésiter, mais au bout duquel ils furent bien obligés d’avouer qu’ils ignoraient totalement de quoi elle parlait, et que la réponse à cette question devait donc probablement être négative. « Quoiqu’il en soit, reprit Hakuba, il est probable que quelque chose ici soit la cause de notre arrivée dans cette salle. - Tu parles de ce truc lumineux là-haut ? » proposa Aoko, qui s’était apparemment détendue légèrement plus depuis quelques instants. Tous considérèrent avec intérêt l’objet qui semblait situé en hauteur, au centre de la salle, totalement invisible de par sa position trop élevée pour être visible, et de par l’obscurité quasi-totale de la salle. « Ce n’est pas impossible, déclara l’Américain en saisissant son menton de sa main gauche tout en fronçant les sourcils. Mais si on pouvait déjà savoir ce que c’est, on serait fixés. » Kaito, lui, n’hésita pas. Il tâta ce qui semblait être un piédestal central par endroits, puis recula un peu et, ayant pris de l’élan, se jeta dessus pour l’escalader habilement. En quelques secondes, il était parvenu à se servir de quelques rares appuis détectés malgré l’obscurité afin de grimper les quelque deux mètres cinquante que représentait cet obstacle, s’accoudant déjà sur le rebord afin de se retrouver face à la faible lumière artificielle. Bien que surpris au départ, les autres ne pensèrent pas réellement à le contester ; saisie par la curiosité, Maya lui demanda de leur détailler ce qu’il voyait, question à laquelle toutefois le jeune Japonais sembla ne pas prêter attention au départ. Assurément, ce qu’il avait face à lui n’était pas banal. Cela ressemblait à une grande épée, très ancienne et pourtant en très bon état de conservation… il n’était pas spécialiste en archéologie et ne pouvait donc rattacher cette relique à une quelconque civilisation, mais il lui semblait évident qu’il ne s’agissait pas d’une œuvre récente ; cela devait avoir plusieurs milliers d’années, au moins. « On dirait qu’on a atterri dans un entrepôt de musée, suggéra-t-il finalement. Je vois pas où on pourrait voir une arme antique ailleurs que dans un musée. Mais après… » Il jeta de rapides regards autour de lui, profitant de sa hauteur pour avoir une vue d’ensemble sur la salle. « Qu’est-ce qu’il y a, Kaito ? s’impatienta Aoko. Tu voulais continuer ? - Ouais, c’est ça le problème. Si on était vraiment dans un musée, il y aurait probablement d’autres reliques autour de nous, ailleurs. Et je ne vois pas pourquoi on l’a installée aussi haut. C’est juste une épée, après tout… - Elle a forcément quelque chose, trancha aussitôt le métisse d’un ton grave. On dirait que nous sommes dans une sorte de chambre froide. Si elle est dans de telles conditions et qu’il y a un coffre pour elle seule, c’est qu’elle a quelque chose de particulier. » L’adolescent esquissa une petite moue renfrognée tandis qu’il la détaillait du regard de long en large. « Ben à part le fait qu’elle a l’air en or et que c’est ça qui brille en bleu… Je dirais que ce qu’elle a d’étrange est justement ça ; l’or est beaucoup trop malléable pour que ça puisse être utilisé pour forger une arme, et je vois bien que ce n’est pas de l’or, mais… c’est bizarre. Je n’arrive pas à savoir en quoi elle est faite. Quant à savoir pourquoi elle brille toute seule… Mais ce n’est pas ça qui va nous expliquer comment ça aurait pu nous faire venir. » En bas, Phœnix Wright ne semblait visiblement pas convaincu. « Vous pensez quand même pas que c’est une épée qui nous a amenés ici… - Pourquoi pas, Nick ? trancha aussitôt son amie. Le Magatama a réagi, alors pourquoi— » Elle n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Une autre lumière, blanche cette fois-ci, s’alluma et s’intensifia soudainement, éblouissant et enveloppant les personnes présentes sur les lieux, les immobilisant par la surprise, tandis qu’une brusque alarme se déclencha dans le même temps. Tous se tournèrent vers le lycéen, toujours en haut, comme s’il en était la cause. Celui-ci se défendit aussitôt en rétorquant qu’il l’avait juste effleurée pour essayer de savoir en quoi elle était faite, mais qu’apparemment il n’avait pas prêté attention à des détecteurs, qu’il n’avait d’ailleurs toujours pas repérés. Comment l’alarme avait-elle pu se déclencher ? Les caméras étaient normalement visibles, il les aurait remarquées aussitôt s'il y en avait dans la salle ; si des détecteurs se trouvaient autour de l’épée, ils auraient dû réagir dès qu’il avait touché au rebord du support de la relique, non lorsqu’il l’avait touchée elle-même… Apparemment, il s’agissait d’une technologie à laquelle il n’avait encore jamais été confronté, lui qui était pourtant particulièrement connaisseur dans le domaine pour avoir affronté et déjoué de nombreux pièges dans ce genre… Cela l’inquiéta mais, en même temps, lui suggéra une certaine fascination. On avait réussi à le piéger, pour la toute première fois. Presque aussitôt parvinrent des hommes et femmes en uniforme, armés, qui les encerclèrent en quelques secondes. Maintenus en joue de tous côtés comme s’ils étaient de dangereux criminels, les concernés ne surent que faire ni que dire pendant un instant, se contentant de lever timidement les mains comme il leur était probablement demandé implicitement ; Kaito se vit obligé de redescendre, vivement encouragé par les quelques armes à feu qui le visaient depuis le sol. Hakuba ne perda toutefois pas son sang-froid, prenant au contraire rapidement une attitude aussi assurée qu’à son habitude. Il n’osa pas s’avancer, mais s’adressa à celui qui lui semblait être le chef du groupe en tentant de les raisonner et de montrer qu’ils étaient inoffensifs ; mais il n’eut pas fini de parler qu’un agent s’était approché de lui et l’avait aussitôt menotté, le laissant dans sa surprise. D’autres militaires non armés se précipitèrent alors sur tous les autres intrus pour les maîtriser, commençant de leur passer d’étranges menottes particulièrement lourdes, semblant dotées d’un arsenal électronique. Malgré leurs protestations, ils furent contraints de se laisser conduire à travers les longs couloirs d’un bâtiment étrange, certainement souterrain au vu de l’absence totale de fenêtres. Aoko, malgré son tempérament qui l’aurait habituellement poussée à se défendre plus ou moins activement, était totalement tétanisée cette fois par les armes qui l’entouraient. D’abord ces créatures tueuses et mystérieuses, puis l’arrivée dans cet endroit inquiétant, et voilà qu’elle se retrouvait menottée et escortée par des agents armés comme si elle représentait une grande menace. Tout cela commençait à faire un peu trop à son goût, en moins d’une vingtaine de minutes. Ne tenant plus, elle se serra du mieux qu’elle put contre son ami — qui lui pesta, mais peu lui importait sur le moment, elle n’avait pas le cœur de le lui reprocher —, comme si cela pouvait calmer son angoisse désormais croissante. Elle poussa un long soupir tendu, regardant aux alentours. Où avaient-ils bien pu arriver ?
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| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Dim 4 Mai - 19:36 | |
| Troisième partie disponible ! ^^ - Spoiler:
Paris — France 12 Mai 2013 11:17 AM Le ciel gronda encore. Les nuages se rassemblaient et s’obscurcissaient à vue d’œil, formant comme un dôme sombre et duveteux sur la ville. Quelques instants plus tard, une pluie fine se déversa dans un rideau soyeux et léger, qui ricochait sur les pavés dans des tonalités aiguës et harmonieuses. Les passants avaient vu cette petite averse venir, aussi étaient-ils pour la plupart rentrés chez eux dès les premiers avertissements du ciel tonnant ; les autres, qui n’avaient pas été assez rapides pour se trouver un abri, se contentaient désormais d’attendre sous les stores des boutiques, sous les arrêts de bus couverts, ou dans n’importe quel endroit qui pouvait les protéger de cette ondée imprévue, et qui s’intensifiait de minutes en minutes. Abrités par l’échoppe d’un fleuriste, deux adolescents patientaient ainsi, regardant cette menaçante voûte noire et tonnante. Le premier, un jeune étudiant aux cheveux roux légèrement en bataille, essuyait nonchalamment ses lunettes pour en ôter les quelques gouttes tombées dessus. Son amie, juste à ses côtés, jetait désormais un regard soucieux vers le filet d’eau qui se déversait avec frénésie sur le sol, désormais si mouillé que le ciel pouvait se refléter dans chaque petit pavé de la petite ruelle ; tandis qu’elle étreignait son étui à violon contre sa poitrine, ses yeux d’un bleu azur intense semblaient suivre du regard chaque goutte translucide qui se jetait contre le sol. Un petit couinement retentit entre eux deux, à leurs pieds ; un petit chien au poil blanc et court venait de se coucher sur le sol sec, posant sa tête lassée sur ses deux pattes avant et poussant un long soupir. À tous les coups, dès qu’ils rentreraient, il aurait encore droit à un bon bain. L’adolescente fit virevolter ses cheveux blonds d’un petit mouvement de tête pour écarter certaines mèches qui étaient tombées devant son visage, avant que sa main droite ne vînt parfaire le travail. S’étant libéré cette main, elle s’en servit aussitôt pour rehausser légèrement sa manche gauche, ce qui lui permit de regarder sa montre. Elle se pinça alors imperceptiblement la lèvre d’inquiétude, tournant un regard perdu vers son ami. « Ça n’a pas l’air de se calmer, Raphaël… souffla-t-elle d’une petite voix douce, mais anxieuse. Et avec la répétition qui commence dans moins de dix minutes, nous allons être en retard… » Le concerné remit ses lunettes sur son nez et regarda le ciel couvert d’un œil agacé. Il fronça légèrement les sourcils, puis soupira. Sans se retourner vers elle, gardant son regard imperturbablement vers les nuages, il lança soudainement : « Le conservatoire est encore loin ? - Pas du tout, nous y sommes presque. Encore à peine deux minutes de marche et nous y étions… C’est bête, hein ? - En courant, ça doit bien faire moins d’une minute. » Elle sursauta légèrement, lâchant une petite interjection de surprise en se tournant vers lui ; mais l’étudiant avait esquissé un sourire de défi qu’elle ne reconnaissait que trop bien. En retour, elle acquiesça d’un petit mouvement de tête, reprenant confiance. Avec un peu de chance, ils ne seraient pas trop mouillés ; et puis il s’agissait d’une simple répétition après tout, pas d’un véritable concert. La tenue importait peu pour cette fois. Et ce n’était pas comme si cela serait de leur faute. Le jeune homme lui saisit doucement mais fermement le poignet, toujours avec ce même sourire aux lèvres. « Marie, Fondue, vous êtes prêts ? » Tous trois s’élancèrent soudainement sous l’averse en réponse à des paroles dont le ton annonçait pourtant une plaisanterie, prenant en fin de compte cet imprévu comme un simple jeu. Ils riaient innocemment tandis que leurs pas résonnaient contre le sol, contrastant avec l’orchestre des fines gouttelettes qui tombaient autour d’eux. Pourtant, la plaisanterie ne dura pas. Une grande lumière éclata. Le rouquin eut cru qu’il s’agissait simplement d’un éclair particulièrement proche et fort si le tonnerre avait suivi quelques secondes plus tard, mais il n’en fut rien. Ayant lâché le poignet de son amie pour pouvoir courir plus rapidement, seul le cri qu’il entendit l’avertit que quelque chose était réellement en train de se passer. C’était elle, il en était certain. Et en effet, lorsqu’il se retourna, il vit que trois individus la retenaient et semblaient vouloir l’emmener quelque part, malgré ses tentatives pour leur résister. Tandis que Fondue aboyait comme jamais, son maître se précipita vers eux pour la libérer ; mais un des deux hommes affairés à maintenir la jeune Parisienne changea alors de cible, s’attaquant à lui et l’immobilisant sans aucune difficulté grâce au bout d’un canon qu’il planta soudainement dans son cou. Bien que ne semblant pas prêt à tirer, cela eut l’effet d’un anesthésiant sur le jeune garçon, qui n’avait apparemment pas remarqué que l’agent n’avait même pas ôté la sécurité de son arme. Bien que continuant de rager, il n’osait désormais plus opposer de véritable résistance, du moins sur le moment. Le dernier membre du groupe mystérieux, une femme, qui s’était maintenue relativement calme et en retrait jusqu’alors, venait de s’approcher de Marie et avait plaqué contre son visage un mouchoir blanc, ce qui eut pour effet de l’endormir au bout de quelques secondes ; n’ayant plus aucune résistance, l’homme qui la retenait la porta alors de ses deux bras, tandis que l’agente s’était saisie de l’instrument auquel la jeune violoniste tenait tant. Il était désormais réellement hors de question de laisser faire cela sans rien dire. Raphaël avait toujours ce canon de revolver dans le cou, mais s’il se montrait suffisamment rapide et habile, il pourrait au moins essayer de s’en défaire. Profitant de la pluie désormais ruisselante sur des pavés qui étaient déjà réputés glissants, l’adolescent feignit de déraper sur l’un d’eux et glissa en avant, s’étant cambré en arrière pour éviter plus facilement encore l’étreinte de l’homme. Ayant aussitôt retrouvé l’équilibre, il n’eut aucun mal à se retourner et faire face à son agresseur, et il lui lança aussitôt un grand coup de pied ayant pour objectif de lui faire lâcher son arme en l’envoyant au loin ; mais à sa grande surprise, l’agent n’eut aucun mal à contrer cette attaque et fit preuve à son tour de sa grande habileté, évitant ce coup d’un simple geste rapide et imperceptible, mais bien présent. L’adolescent constata alors un peu trop tard qu’il avait visiblement sous-estimé son adversaire, et la même propriété du sol qu’il avait utilisée pour s’échapper se retourna cette fois-ci contre lui, le faisant déraper sur un pavé de manière cette fois-ci bien moins contrôlée. L’effet de surprise l’empêcha de retrouver son équilibre à temps, et il tomba douloureusement au sol. Assommé sur le coup, il fut incapable de se relever pendant plusieurs longues secondes. L’agent s’approcha de lui et l’aida à se relever, le maintenant cette fois-ci bien plus fermement encore ; le jeune rouquin n’avait plus la force de lui résister, encore étourdi par le violent choc. Il se tourna alors vers ses camarades et leur lança quelque chose dans une langue qu’il ne comprit pas, mais qui ressemblait à une question au vu de l’intonation. Les deux autres se regardèrent rapidement, puis la femme prit un air sérieux et lui répondit ce qui s’avéra être très certainement un ordre. Puis tous les cinq entrèrent dans la ruelle, suivis de près par Fondue qui aboyait comme un fou. « Qu’est-ce que vous faites, bon sang ? Qu’est-ce que vous nous voulez ?! » Le jeune roux voulait hurler toutes les questions qui lui traversaient l'esprit d’un ton énervé, mais la douleur encore présente l’avait réduit à murmurer d’une voix faible et brisée, tandis que ses lunettes avaient glissé le long de son nez sur au moins un centimètre et demi à cause de ses tentatives vaines de se libérer. Celui qui le maintenait était très calme, à l’air triste. Déçu. Il n’avait pas l’air de vouloir faire de mal à qui que ce fût, alors pourquoi faisait-il ça ?! Et ses aptitudes en combat l’avaient réellement stupéfié. Il avait été capable d’anticiper ses mouvements et de les contrer sans aucune difficulté, lui qui parvenait pourtant aisément à leurrer toutes les troupes de police réunies… Qui était-il ? Qui étaient ces hommes, et que voulaient-ils ? « Désolé… » L’adolescent n’eut pas le temps de lui dire qu’il ne comprenait pas ce qu’il disait qu’une vive lumière l’aveugla soudainement. Fondue s’arrêta soudainement, stoppé par ce qu’il crut être un puissant éclair qui s’était fracassé sur le sol juste devant lui, sans aucun bruit toutefois. Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, il constata que la ruelle était désormais vide. Hurlant à la mort, le petit chien ne prêtait plus attention à l’eau froide qui continuait de ruisseler et d’entremêler les poils de ses membres frêles et tremblants. Il couinera encore longtemps, assis sur le sol trempé face à l’endroit où son maître et son amie avaient disparu sans laisser de traces. Peu lui importait d’être mouillé, désormais. Son maître ne sera pas là pour lui donner de bain.
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| | | #Dashie98 Brony passionné
Date d'inscription : 14/05/2013 Age : 26 Localisation : I'm staying here in Cloudsdale where everything's awesome !
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Dim 4 Mai - 21:42 | |
| J'aime beaucoup cette fanfic !!! Ça doit être dur en plus de réaliser un tel projet pour que tout soit cohérents, bravo ! J'attends avec impatience la suite !! |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Mer 7 Mai - 17:54 | |
| Allez hop, quatrième et avant-dernière partie du chapitre, finalement ! :p Notez qu'on a enfin des poneys. Et aussi une cabine téléphonique en guest, tiens. Voire plus qu'en simple guest. :p - Spoiler:
Inglewood — Irlande 7 Mars 1964 03:14 PM « Professeur ! Vous avez vraiment fait vite ! » Un jeune adolescent venait d’ouvrir la porte de sa demeure avec précipitation, partant aussitôt en courant vers la voiture de son père qui venait d’arriver, laissant déjà en sortir un homme portant un haut-de-forme ainsi qu’une mystérieuse jeune fille. Il était inutile de préciser que le fait de retrouver son mentor devait être particulièrement réjouissant pour le petit apprenti… Tiens, l’herbe était beaucoup plus sombre de ce côté-ci, signe qu’elle était plus fraîche qu’ailleurs. Il valait mieux éviter de se cacher dans les parcelles trop sèches, on risquerait de se faire découvrir au moindre bruit de pas dans un coin comme celui-ci. Les forêts étaient à la fois une bonne cachette, à la fois un excellent moyen de repérer les gens au moindre mouvement de leur part. C’était un meilleur point d’observation, de plus. Ils ne regardaient pas la forêt qui était à une bonne trentaine de pieds d’eux. Après tout, ils étaient en pleines retrouvailles, ils ne se laisseraient pas distraire par autre chose que leur propre conversation, trop joyeux pour se douter de quoi que ce fût. De toute manière, il aurait été dommage de jouer les trouble-fête à ce moment précis, ils semblaient tellement heureux d’enfin se retrouver… Une coccinelle remontait le long d’un petit brin d’herbe, s’agrippant autant qu’elle le pouvait à son support avant de prendre son envol. Elle semblait si petite et fragile, peinant à affronter le vent naturellement puissant d’Irlande. Mais elle était libre de voleter gaiement là où elle le voulait, elle… Il y eut un grondement. La voiture venait de redémarrer. Monsieur Triton allait la garer à l’arrière de la maison. Elle était tout à fait charmante, par ailleurs, se fondant parfaitement dans le paysage campagnard environnant. Cela donnait dès l’extérieur une jolie atmosphère apaisante et paisible… Assurément, connaissant les propriétaires, l’intérieur devait être irréprochable et largement à la hauteur de ce qu’offrait cette façade qui, bien que certainement âgée d’au moins trente ans, avait très probablement été remise à neuf très récemment. Elle ressemblait un peu à leur demeure de Misthallery, à bien y réfléchir… mais la forêt ici était beaucoup plus dense. Les Londoniens rentrèrent tous dans la demeure, invités par Luke. Il était toujours aussi excité, cela faisait plaisir à voir… Il y avait des gens qui donnaient l’impression de ne jamais changer, malgré les années qui passaient. Un soupir nostalgique se fit entendre. L’odeur du thé qui allait leur être offert était presque perceptible… dire que si cela s’était passé ne serait-ce que quelques années auparavant, ce ne serait pas seulement l’odeur, mais également la vue de cette superbe porcelaine blanche et brûlante, la douce fumée dansante au-dessus d’un breuvage ayant le don d’apaiser aussitôt les lèvres qui avaient la chance de s’en approcher… Mais non. Plus cette fois. Des bottes noires jonglèrent puérilement avec les hautes herbes entremêlées, comme jaloux de ne pouvoir participer à ce petit rassemblement. Mais on ne s’inviterait pas ainsi, encore moins après ce qui était arrivé… D’autre part, que pouvait-on faire d’autre ? Le professeur avait reçu une lettre. Au vu de son air tourmenté et plongé dans le vide, il s’agissait d’une nouvelle affaire, cela se sentait. Et voilà qu’il avait été jusqu’à se rendre dans un petit village irlandais totalement perdu au beau milieu de la forêt… À tous les coups, ce mystère en question concernait cet endroit. C’était ce qu’il y avait de plus logique… Alors, qu’avait donc de spécial cet endroit ? Elle pourrait bien mener sa propre petite enquête de son côté, en éclaireur… Elle n’allait pas les déranger, non… Elle était juste curieuse… Et son goût pour l’aventure l’avait reprise, après tout ce temps. Même si elle ne pouvait plus enquêter à ses côtés. Ses pas firent craquer quelques feuilles mortes éparpillées çà et là au sol, tandis qu’elle marchait insoucieusement à l’affût d’un quelconque détail anormal, son appareil photographique déjà tout prêt. Nerveuse, son index droit faisait nonchalamment tourner la molette de la pellicule, bien que déjà bloquée sur sa première position car présentant un film complètement vide pour le moment. Son regard changeait de côté encore et encore, sondant les alentours comme l’eut fait un prédateur en recherche de sa prochaine proie. Puis soudainement, elle parut trébucher, tandis qu’une intense lumière l’entoura. Il lui sembla qu’elle tombait en avant, mais elle ne sentait pas encore le sol arriver. Dans la panique, elle lâcha son appareil et le perdit rapidement de vue. Puis ce fut le noir complet. Les retrouvailles furent particulièrement chaleureuses, tous se retrouvant dans le salon autour de bonnes tasses de thé que Brenda avait préparées par avance ; aussitôt charmés par l’agréable atmosphère environnante, mêlant l’odeur naturellement apaisante du thé, le confort évident qu’offrait la demeure, la douce lumière d’un soleil irlandais lointain et brumeux, mais qui se reflétait dans des dégradés tamisés au travers des rideaux à demi tirés, les Londoniens en eurent presque oublié la véritable raison pour laquelle ils se trouvaient sur les lieux. Pour le moment, tout ce qui importait les Triton et leurs amis était simplement ce moment convivial, alors qu’ils n’avaient plus été en mesure de se voir depuis que Clark avait été muté à l’étranger quelques mois auparavant, obligeant sa famille à déménager à ses côtés. Les petits biscuits au centre du cercle disparaissaient lentement au fur et à mesure que la discussion progressait, toujours aussi agréable et joyeuse ; l’archéologue n’hésita pas par ailleurs à louer la sensation de luxe et de propreté qui ressortait de la charmante petite résidence, en dépit de sa situation en pleine campagne irlandaise. D’un certain côté par ailleurs, les bois environnants donnaient un certain charme à la vieille bâtisse qui avait, à l’intérieur, repris un bon coup de neuf grâce à ses nouveaux locataires. « L’avantage de la campagne, récitait calmement et fièrement le père, est en effet le calme et la tranquillité ; ça change de Londres, on peut dire. Dublin n’est qu’à quelques dizaines de miles, mais le village d’ici est resté tellement ancré dans les traditions qu’on se croirait à l’autre bout du monde… » La fin de sa phrase s’était toutefois légèrement assombrie, ce que tous remarquèrent plus ou moins. La jeune adolescente lui demanda innocemment ce qui se passait, ce qui n’eut pour effet que d’accroître la tension qui était subitement apparue. Les deux hommes virent leurs traits se raidir légèrement, tandis que Clark s’adossait à son fauteuil en baissant le regard et croisant les bras. « Flora, prononça gravement le professeur au bout de quelques instants. Tu sais pourquoi nous sommes ici, n’est-ce pas ? - Bien sûr, mais… - Les disparitions se sont raréfiées ces temps-ci, mais il y en a toujours, expliqua le maître de maison. Les poneys ont arrêté d’apparaître pour le moment, mais les chasseurs des alentours sont toujours à leur recherche. La question, maintenant, est de savoir ce qui se passe exactement, et si jamais cela s’arrêtera un jour. Nous ne pourrons pas continuer ainsi indéfiniment… » Cette dernière remarque ôta un petit soubresaut discret de la part de son camarade d’université, qui se retint au dernier moment alors qu’il allait boire une gorgée de thé de plus. Visiblement, un détail venait de l’intriguer tout particulièrement ; mais contrairement à ce qui pouvait être attendu, le professeur Layton s’était soudainement radouci au lieu de prendre une attitude particulièrement sérieuse. « Donc ce n’était pas une erreur… » marmonna-t-il finalement avec un petit sourire indéchiffrable. Une vague de surprise curieuse traversa la salle jusqu’à la personne qui avait déclenché une telle réaction chez son ami. Clark se redressa tranquillement et haussa les épaules en retenant un petit rire amusé, toujours les bras croisés. « J’étais sûr que tu l’aurais remarquée tout de suite. La tasse en trop ? - Exactement. Nous ne sommes pas seuls dans cette maison, n’est-ce pas ? Et vous aviez prévu de faire venir cet invité spécial avec nous une fois que vous nous auriez expliqué. - Ta perspicacité m’étonnera toujours, Hershel… » répliqua Brenda, sans toutefois montrer une quelconque nuance de véritable surprise. Le père s’était pris à rire franchement, sans toutefois laisser éclater réellement cette soudaine hilarité. Pour se justifier, il rétorqua fièrement qu’il commençait à le connaître, à force. Il avait fait exprès de ne pas faire remarquer à sa femme que la tasse pour leur invité surprise était déjà là, juste pour tester s’il la remarquerait. Luke, lui, ouvrit de grands yeux ronds, peinant à croire que son mentor avait en réalité soupçonné cela dès qu’il était arrivé dans la pièce. Visiblement, s’il voulait atteindre son niveau, il lui restait encore à apprendre… « Excusez-moi, Professeur, s’interposa soudainement Flora. Que se passe-t-il exactement ? De quel invité surprise parlez-vous ? - Bonne idée, lança Clark d’un ton plaisantin. Hershel, puisque tu es aussi bien parti, tu peux bien expliquer ce qui se passe d’après toi. » L’archéologue retrouvait bien le caractère moqueur et jovial de son ancien camarade d’université ; mais il sentit que ce petit jeu cachait quelque chose. « Cette fameuse personne te l’a demandé et se trouve juste de l’autre côté de cette porte à nous écouter, n’est-ce pas ? Il s’agit en réalité d’une sorte de test ? - Haha, pas mal, pas mal ! se réjouit l’homme en passant sa main dans sa barbe, l’air toujours aussi insouciant et pris dans ce jeu de devinettes. Mais encore ? » Le gentleman se leva tranquillement de son siège, croisant les bras et se mettant à marcher lentement, réfléchissant tout haut comme il en avait l’habitude. Visiblement, bien que conscient qu’il ne s’agissait pas de quelque chose de réellement important, il se prêtait au jeu avec plus ou moins d’entrain, ses amis s’amusant de le voir dans une telle posture sans qu’il y eût de réel enjeu cette fois-ci. « Je suppose qu’il y a une raison au fait que cet invité ne se soit pas dévoilé même une fois en partie démasqué, récita-t-il sereinement tout en faisant les cent pas d’un pas calme et lent. C’est certainement en partie dû à sa volonté de me faire participer à ce petit jeu de déduction, mais ce n’est sûrement pas la seule raison… Non, il s’agit de quelqu’un que vous avez pris l’habitude de cacher depuis que vous l’avez rencontré, et qui se voit obligé de l’être depuis le début de cette affaire… affaire à laquelle il est tout particulièrement lié, par ailleurs… beaucoup plus que nous… Après tout, ne serait-il pas lui-même recherché par tout le voisinage s’il se montrait au grand jour ? » L’archéologue venait de refermer sa main sur la poignée de la porte de laquelle il n’avait cessé de s’approcher depuis qu’il s’était levé. Il tourna adroitement le mécanisme et tira lentement le portail de bois vers lui, dévoilant une jeune pouliche à robe mauve. Cette dernière eut un rapide mouvement de recul embarrassé, mais se reprit rapidement et esquissa un léger sourire gêné. « Alors là… murmura-t-elle timidement. Luke m’avait dit que vous étiez fort, mais je voulais quand même le voir par moi-même… Mais là, je dois avouer que je suis bluffée, vraiment. Je ne m’attendais pas à ça… » Cette fois-ci, l’homme au haut-de-forme parut légèrement surpris. Flora, elle, ne voulut pas montrer sa crainte, mais elle s’était malgré tout timidement réfugiée derrière le petit apprenti en rougissant. Le détective rajusta son couvre-chef d’un air troublé, esquissant un léger sourire nerveux. « Allons, je n’ai pas pu tout deviner non plus. Je ne m’étais pas figuré que vous parliez réellement, encore moins en anglais, avoua-t-il modestement. - Et comment imaginiez-vous que j’aurais pu communiquer avec les Triton, dans ce cas ? Ça ne vous semblait pas évident ? demanda-t-elle d’un ton surpris. - Je sais que Luke a la capacité de parler aux animaux ; c’est ce à quoi j’avais aussitôt pensé, à vrai dire… » Quoiqu’il en fût, Clark se releva finalement et invita chacun à revenir autour de la table, affirmant que si la conversation s’éternisait ainsi, le thé allait finir par refroidir. Tandis que le professeur s’était rassis, il put détailler avec plus de précision la créature qu’il venait de découvrir : une belle crinière indigo portant quelques crins ici et là dans des tons plus rose fushia, particulièrement bien entretenue, signe d’un soin minutieux et régulier ; une belle robe mauve et lisse, au poil court ; de grands yeux rayonnants… mais ce qu’il remarqua avec plus de surprise fut l’unique corne torsadée qu’elle portait au beau milieu de son front, ainsi qu’une étoile rose à six branches qui figurait sur son flanc, entourée de quelques autres plus petites et blanches. Était-ce un tatouage ? Par ailleurs, il constata que des soins avaient dû être appliqués à sa patte antérieure gauche, qui visiblement avait été blessée d’une quelconque manière. « Je m’appelle Twilight Sparkle, annonça finalement la concernée une fois assise face à la table, à ses côtés. J’avais constaté il y a quelques jours que le phénomène inverse avait lieu dans l’Everfree Forest, la forêt qui borde mon village, et j’ai voulu mener mon enquête pour essayer de comprendre ce qui se passait. - Et vous êtes arrivée ici, déduisit-il naturellement. - Et je suis arrivée ici. Je cherche toujours à comprendre le mécanisme qui a été mis en route, mais il ne s’agit pas de quelque chose que je connais. Quoiqu’il en soit, alors que je venais de me retrouver au beau milieu de cette forêt, j’ai croisé Luke par hasard. - Elle était tombée dans un piège, se justifia aussitôt se dernier. Je ne pouvais pas l’abandonner là ! » Ce qui expliquait donc ce fameux bandage autour de sa patte. Un mystère de résolu, déjà. Voyant que l’adolescent, semblant pris par une certaine culpabilité, cherchait à éviter de mentionner la raison pour laquelle il se trouvait dans la forêt alors même qu’il savait le risque qu’il y encourrait, son mentor lui fit signe de se taire et de reprendre son calme. Son attitude sereine étonna sérieusement son apprenti, lui qui s’était attendu à une réaction toute autre ; même Flora semblait déjà avoir oublié sa frayeur première, s’étant déjà détendue et paraissant presque rassurée de rencontrer un de ces poneys, ayant bien obtenu la preuve qu’ils étaient inoffensifs. Reprenant soudainement la discussion en changeant de sujet, le gentleman montra que ce qui l’importait pour le moment était d’en apprendre le plus possible sur la licorne et ses origines. Piqué par la curiosité, il ne résista pas à l’envie de lui poser le plus de questions possibles sur tout ce qu’il pourrait apprendre à son propos. Elle connaissait très certainement des éléments qu’il ignorait, et qui leur seraient utiles pour l’affaire. « Vous parliez d’un village… commença-t-il. - Ponyville, coupa-t-elle aussitôt, ayant bien compris son intention d’en apprendre le plus possible. C’est une petite ville de province juste au sud de Canterlot… la capitale d’Equestria. » Le Londonien plissa les yeux, enfouissant son menton dans sa main droite d’un air de plus en plus intrigué. « Equestria… répéta-t-il. - Là d’où je viens. C’est un peu comme ici, sauf que tous les habitants sont des poneys. » Ce qui confirmait l’évidence même ; ces créatures provenaient toutes du même endroit, endroit qui se trouvait quelque part… Mais où ? Pourquoi ne l’auraient-ils jamais découvert jusqu’alors, et quel était le rapport avec ces histoires d’enlèvements ? « Savez-vous où vous vous trouvez actuellement ? - Inglewood, en Irlande. C’est ce que Luke et ses parents m’ont dit. - Et sauriez-vous situer Equestria par rapport à cet endroit ? - Absolument pas. J’ignorais totalement que cette région existait. Et croyez-moi, j’en ai lu, des cartes et des livres de géographie. Je suis aussi perplexe que vous. » Vraiment, cela devenait de plus en plus fascinant. Tous deux semblaient avoir totalement oublié la présence des quatre autres personnes qui les écoutaient immobiles, sans rien dire, autour d’eux ; comme si s’interposer dans leurs réflexions était un véritable crime. « Comment décririez-vous ce qui s’est passé, lorsque vous vous êtes retrouvée ici ? - Eh bien… Tout ce que je pourrais dire serait parler d’une grande lumière blanche. Je ne pourrais rien dire de… » Silence. La jeune ponette s’était soudainement interrompue, regardant l’homme dans le blanc des yeux. Ce dernier avait extrêmement blêmi, s’étant soudainement raidi. Très lentement, sans rien dire, sa mine s’assombrit tandis qu’il baissait gravement sa tête, son haut-de-forme masquant totalement ses yeux. « Vous avez trouvé quelque chose…? » demanda timidement Flora. Le professeur se releva lentement en s’excusant, puis s’éloigna quelque peu du groupe. Marcher l’aidait à réfléchir et à bien remettre ses idées en place. « Une lumière blanche… répéta-t-il finalement. Dites-moi, était-elle particulièrement forte ? - Aveuglante. Je ne pouvais plus rien voir, et c’était comme si le sol avait disparu pendant un instant. Mais cette lumière… - Avez-vous entendu du bruit ? - Absolument aucun, c’est justement ça qui me trouble le plus. La magie n’est jamais silencieuse, surtout s’il s’agit d’un sort aussi puissant… Donc ce n’était pas de la magie… Mais qu’est-ce que ça pouvait bien être, alors ? » Sa question demeura en suspens dans un grand silence. Elle constata finalement que depuis le mot “magie”, qu’elle avait même répété à plusieurs reprises, elle avait récupéré deux regards abasourdis et trois regards désapprobateurs. « Oh, euh… Haha. C’est vrai que j’ai oublié que vous ne connaissiez pas la magie, ici… Toutes les licornes peuvent faire de la magie. C’est très pratique. - Vraiment ? s’étonna l’archéologue. Vous voulez dire que vous pouvez, actuellement… » Avant qu’il n’eût le temps de finir sa phrase, la corne de Twilight s’était mise à briller d’une petite lueur mauve avant que sa tasse de thé ne s’élevât d’elle-même, entourée d’un petit halo de la même couleur, commençant alors de léviter. Un petit bruit léger et indescriptible, mais qui eut été aisément reconnaissable, avait alors retenti dès que la lumière était apparue, et s’était légèrement tu tandis que la petite tasse de porcelaine continuait de voleter toute seule. Flora n’avait cette fois pas pu s’empêcher de laisser s’échapper un petit cri de surprise, se cramponnant au bras du professeur ; mais la licorne avait gardé son air grave. « Ceci est le sort le plus simple, que n’importe quelle licorne peut maîtriser ; il en existe d’autres, dont un sort de téléportation, plus complexe. Vous pensez bien que c’est la première hypothèse que j’ai émise concernant notre affaire, mais je connais trop bien la magie pour vous dire que ce n’était pas ça. Je maîtrise moi-même le sort de téléportation, et il ne fonctionne pas du tout de cette manière. - Je vois… marmonna l’homme tandis qu’il passait sa main au-dessus et en-dessous du petit objet, incrédule. C’est vraiment… stupéfiant. » Elle confia qu’elle voyait mal au départ comment les humains pouvaient vivre sans magie, mais que finalement les mains étaient réellement un atout qui pouvait se montrer très utile. Mais ça n’égalera jamais la magie, marmonna-t-elle en buvant une autre gorgée. La discussion se poursuivit encore quelque temps, mais rien de nouveau ne put être établi ; il devenait finalement de plus en plus certain que le seul endroit où ils pourraient trouver des indices serait dans le bois lui-même, malgré le risque de “disparition”. Mais après tout, ils n’avaient pas énormément de choses à risquer puisque ce genre de choses se produisait dans les deux sens ; Twilight avait confirmé que certains poneys avaient réussi à disparaître, puis réapparaître. Mais qu’ils n’étaient qu’un ou deux parmi les quelque cinq ou six qu’elle avait recensés. Tout avait l’air de se jouer sur des probabilités… Quoiqu’il en fût, ils n’avaient pas le choix : le seul endroit qui pouvait leur fournir des informations supplémentaires était la forêt. Il fut décidé que le professeur s’y rendrait avec ses apprentis et la licorne dès que le thé serait achevé, ce qui ne devait plus durer désormais que quelques minutes. Bien que Flora eût encore tressailli légèrement et écarquillé les yeux lorsque la ponette avait de nouveau utilisé sa magie pour faire léviter sa tasse et boire tranquillement, rien de particulier ne se passa jusqu’à la fin. Le groupe sortit alors, laissant les Triton chez eux. « Vous aviez l’air particulièrement étonné lorsque je vous avais parlé de cette histoire de lumière, Professeur… et vous aviez l’air d’avoir compris quelque chose. Je me trompe ? » L’homme au haut-de-forme s’interrompit brusquement dans sa marche, soudainement pensif. Twilight avait vu juste, il y avait quelque chose dont il n’avait pas encore parlé et qui venait de lui revenir à l’esprit. « Eh bien… Je ne peux toujours pas expliquer de quoi il s’agit, mais… Si c’est bien ce à quoi je pense, alors il est possible que cette affaire soit beaucoup plus étendue et complexe que ce que nous pensions. - Que voulez-vous dire, Professeur ? » demanda aussitôt son apprenti, piqué par la curiosité. Il baissa le regard, devenant encore plus grave. « Tu te souviens de Janice, Luke… - Bien sûr ! Comment pourrais-je l’oublier ? - Elle a été enlevée sous mes yeux d’une manière similaire. Si la manière dont elle a disparu est la même que celle avec laquelle les disparitions ont lieu… - Vous voulez dire que les deux affaires seraient liées ? Mais qui est cette Janice dont vous parlez, et où a-t-elle disparu exactement ? » L’archéologue croisa les bras, reprenant sa marche d’un pas plus décidé, les yeux plissés. « C’est justement le plus étrange. Il s’agit d’une cantatrice à Londres, c’est-à-dire à plus de trois cents miles d’ici, à vol d’oiseau, et de l’autre côté de la mer. - Alors si ces deux affaires ont la même origine, marmonna Flora, alors c’est vraiment quelque chose de grande ampleur, c’est ça ? » Le gentleman acquiesça gravement d’un simple hochement de tête dubitatif. L’adolescente reprit rapidement la parole, soudainement, en se tournant cette fois-ci vers la ponette ; revenant encore une fois sur le thème de la magie, elle demanda des précisions sur ce fameux sort de téléportation, afin d’être certaine qu’il ne s’agissait pas du cœur du problème. La concernée répéta qu’elle avait déjà songé à cette option, mais elle ne refusa pas de montrer à quoi ressemblait une téléportation ; bien que lui faisant confiance, le professeur ne jugea pas inutile de la regarder faire, afin d’essayer d’y percevoir un quelconque point commun avec ce qu’il avait vu, si jamais il y en avait. Twilight fit luire sa corne d’une manière similaire aux fois précédentes, déclenchant le même tintement sonore qu’auparavant ; toutefois apparut cette fois-ci une sorte de grande bulle blanche et rosâtre devant elle, qui grandit et l’engloba avant d’éclater, tout ceci ayant duré moins d’une seconde. Le même processus se produisit une dizaine de pieds plus loin derrière le groupe, faisant réapparaître la jeune pouliche à cet endroit précis. Le professeur put confirmer que cela n’avait rien à voir avec ce qu’il avait vu ; mais si, en effet, ce n’était pas de la magie… La licorne tournait et retournait sa tête autour d’elle, déboussolée, ne bougeant pas de l’endroit où elle venait d’apparaître. Les sourcils froncés, quelque chose lui torturait de toute évidence l’esprit. Elle rejoignit finalement le groupe et commença de s’expliquer, inquiète. « Attendez… Il y a tout de même quelque chose d’étrange. » Elle regarda encore autour d’elle à plusieurs reprises. Puis elle fit de nouveau face au groupe d’un air grave. « J’étais censée apparaître de ce côté, avoua-t-elle au bout d’un moment en pointant une direction d’un de ses sabots. Ça fait quand même bien vingt pieds de distance, alors que la distance de téléportation était aussi courte… Une aussi grande marge d’erreur, ça ne m’était encore jamais arrivé… Qu’est-ce que ça veut dire ? - Quelque chose ici serait intervenu dans le processus ? » suggéra Luke, d’un air qui montrait toutefois qu’il ne serait aucunement capable de défendre cette hypothèse avec des preuves solides, ne comprenant même pas comment la magie fonctionnait. Ils eurent beau chercher, la forêt ne comportait décidément rien d’anormal. Aucune trace de piège, de mécanisme, autre que ceux posés habituellement par les chasseurs en quête d’animaux sauvages à capturer. Si quelque chose se produisait réellement ici, alors cela relevait soit d’une grande technologie futuriste, soit de la magie… ou plutôt, d’une sorte de magie que Twilight ne connaîtrait pas, à supposer que plusieurs types de magie pouvaient réellement exister. Mais à bien y réfléchir, quel était l’intérêt de cela ? Le phénomène qui se tenait là, à Inglewood, avait-il réellement un responsable ? Aussi étonnante et incongrue la révélation se présentait-elle, il s’agissait en fin de compte de la thèse la plus probable : les disparitions se produisaient selon une règle paraissant totalement aléatoire, et surtout, le phénomène était réversible et réciproque. S’il y avait réellement un responsable derrière tout cela, alors l’intérêt de mener tout cela était encore à trouver. Et pourtant, à Londres, il avait bien vu que son ancienne élève s’était fait enlever, par des personnes bien réelles cette fois-ci… Ces deux affaires étaient-elles alors vraiment liées ? Non, décidément, plus les indices s’accumulaient, plus l’histoire et la vérité s’obscurcissaient. Tandis que le professeur réfléchissait encore aux informations qu’il avait reçues, un étrange bruit retentit soudainement derrière eux. Il était impossible de définir de quoi il s’agissait ; on eut dit une sorte de son à la fois mécanique, comme un crissement aigu, à la fois mélodieux, d’un certain point de vue. Cela ressemblait au frottement d’un objet métallique contre quelque chose comme une corde d’acier, mais pas exactement… Ils n’avaient jamais entendu quoi que ce fût de la sorte. Mais qu’était-ce donc ? Cela ne pouvait être un de ces phénomènes étranges, puisque Twilight avait affirmé qu’aucun bruit ne pouvait être entendu, et lui-même pouvait témoigner que les phénomènes dont il était question n’incluaient pas ce facteur. Et il n’y avait pas de lumière particulière aux alentours… « Professeur, regardez ça ! » s’écria Luke en pointant du doigt l’endroit d’où ce bruit semblait provenir. En effet, venait de commencer à apparaître, très faiblement, très pâle et plus transparente encore que du verre, une lampe clignotante à l’allure d’un gyrophare de police posée sur le contour d’une sorte de grande boîte. Le tout avait disparu aussitôt, avant de réapparaître un peu plus fermement. L’ensemble semblait clignoter de même qu’une lampe que l’on eut allumée puis éteinte à plusieurs reprises, alors qu’il s’agissait d’un corps solide. Du moins… cela en avait l’air. Au fur et à mesure que cela s’assombrissait et devenait plus opaque, il devint de plus en plus aisé de distinguer l’objet. Lorsque le son s’estompa et que l’engin arrêta de clignoter, il était clair qu’il s’agissait de quelque chose de bien réel. « Une cabine téléphonique… Et bleue, en plus ? Professeur, ce n’est pas rouge, d’habitude, les cabines téléphoniques…? » bredouilla Flora, ébahie. L’homme au haut-de-forme était tellement désemparé qu’il avait paru ne même pas avoir entendu la question. La porte de ce qui ressemblait en effet à une cabine téléphonique londonienne s’ouvrit soudainement sur un homme qui devait avoir entre trente-cinq et quarante ans, qui ne regardait pas réellement où il allait ; en effet, il avait les yeux vers la cime des arbres plus que devant lui. Il était de plus en pleine discussion avec une personne se trouvant encore à l’intérieur de la machine, et n’avait en conséquence aucunement remarqué ceux qui l’avaient vu apparaître. « Haha ! Cette bonne vieille TARDIS nous a encore amenés là où elle voulait ! riait-il d’un ton à l’aspect tout sauf sérieux. - C’est-à-dire, Docteur ? demanda alors une voix de femme, qui correspondait par déduction à l’inconnue encore à l’intérieur. - Inglewood ! Très pittoresque, par contre je te parle pas de l’accent des villageois ! Je connais un peu, j’y suis allé alors que j’approchais de mes six cents ans. Ah, tant que j’y pense, le nom est absolument à ne pas confondre avec la planète du même nom où sévissent d’horribles plantes carnivores ! J’ai même failli y perdre ma main. J’ai déjà perdu ma main, d’ailleurs, enfin, tu étais présente, mais ça fait vraiment bizarre, pendant un instant, de plus sentir tes doigts ! » La volubilité de cet homme était presque plus déroutante encore que cette cabine téléphonique sortie de nulle part. Les Londoniens et la ponette demeuraient statiques, yeux exorbités rivés sur celui qui désormais donnait l’impression de mener un interminable monologue. « Oh. Bonjour ! » s’exclama-t-il d’un ton parfaitement innocent lorsqu’enfin il remarqua les observateurs interloqués. Il commença par ne pas obtenir de réponse, mais il parut ne pas y prêter attention ; au contraire, ce déroutant personnage descendit vers eux avec un sourire rayonnant, les mains dans les poches, tandis que sa compagne sortait elle aussi de la mystérieuse boîte bleue. Cette dernière avait les cheveux blonds et courts qui voletaient au rythme de sa marche assurée ; elle paraissait clairement plus lucide que celui qu’elle accompagnait, car dans ses yeux se reflétait bien une lueur d’intelligence et d’une sorte de mélange entre sagesse et confiance en elle. « Qui êtes-vous… » balbutia le professeur alors que l’homme se trouvait à moins de deux yards du groupe. Il avait probablement voulu incorporer une intonation interrogative dans sa question ; mais la surprise, l’incompréhension, l’accumulation de tous ces faits inexpliqués et pour le moment inexplicables, tout ceci avait dû le mettre plus ou moins à bout et entraîner cette soudaine perte de sang-froid momentanée. En effet, le gentleman se reprit aussitôt, tentant de redevenir calme et sérieux. « Je suis le Docteur, répondit aussitôt l’interrogé du même ton léger qu’auparavant, un sourire radieux sur le visage. - Le Docteur…? - Bonjour ! - Non, mais je veux dire… - Docteur qui ? insista Luke. - Le Docteur ! » répliqua-t-il d’un ton laissant parfaitement comprendre qu’il devait s’agir d’une évidence. L’apprenti resta un instant interdit, la bouche à demi ouverte, les sourcils froncés d’incrédulité et les mains légèrement ouvertes montrant l’incompréhension. L’homme commençait déjà de se détourner du groupe, comme s’il s’apprêtait à partir innocemment sans même prévenir. « Hé ! reprit le jeune garçon au bout de quelques secondes, revenant à la charge. Vous n’avez pas répondu à ma question ! Vous êtes qui ? - J’ai répondu à ta question, petit. Je suis le Docteur. Et elle (il montra du doigt la jeune femme qui l’accompagnait), c’est Rose Tyler. Qu’est-ce qui ne va pas là-dedans ? » L’adolescent fit soudainement une moue contrariée. Bien sûr que quelque chose n’allait pas… « Je ne suis pas petit. » Le Docteur soupira une fois de plus avant de souffler sur sa tasse de thé. Pourquoi avait-il accepté de les suivre jusqu’à cette petite maison en bordure de la forêt, déjà ? Ah, oui. Il n’avait pas eu le choix. La licorne qui les accompagnait avait fini par perdre patience, avait froncé les sourcils et fait luire sa corne, les téléportant tous derrière cette charmante maison, qu’ils durent d’ailleurs contourner avant de pouvoir entrer à l’intérieur au passage vu qu’elle avait apparemment fait une erreur de calcul sur le lieu d’arrivée, mais peu importait. Oh, et elle les avait téléportés sans sa chère TARDIS, cela allait de soi, bien évidemment. De toute manière, ce détail excepté, il l’avait vite compris : il était face à des gens qui cherchaient des réponses et étaient peut-être prêts à tout pour les obtenir. Ils auraient de toute manière été obligés de les suivre pour s’expliquer un minimum. Au moins, ils avaient cependant l’avantage d’être accueillants et amicaux. Ce thé était tout simplement délicieux. « Bien… reprit au bout d’un moment l’homme au haut-de-forme. Docteur, pourriez-vous nous expliquer votre apparition soudaine dans une cabine téléphonique bleue ? » Tiens, il semblerait que même la couleur avait de l’importance pour lui. « Ce n’est pas une simple cabine téléphonique, Professeur. C’est une TARDIS. Time And Relative Dimension In Space. N’oubliez pas ça. - Si vous voulez ; mais cela ne répond pas à ma question. Que faisiez-vous dans votre TARDIS, et cette machine a-t-elle un quelconque rapport avec les phénomènes se produisant ici ? » Il ne répondit pas tout de suite, se contentant de prendre un sucre et de le mélanger à sa boisson brûlante. « Absolument aucun rapport. - Savez-vous quoi que ce soit à propos de ce qui se passe ici ? - C’est pour ça que je suis venu. Enfin, après réflexion ce n’était pas ici que je devais arriver puisque je devais arriver à l’origine du problème qui nous atteint tous, et pourtant je suis tombé là où il y avait le plus grand problème de déchirure de l’espace-temps, c’est tout de même drôle comme coïnciden— - S’il vous plaît, ne dérivez pas dans vos… Comment ? » Le professeur s’était redressé soudainement, plus surpris encore que d’habitude. « Vous avez bien entendu : cette forêt abrite une déchirure de l’espace-temps en divers endroits, et il en est de même pour un autre univers. En conséquence, si quelqu’un se rend en un endroit où l’espace-temps est fissuré, il se retrouvera tout simplement dans le Void. - Le Void ? - Le vide inter-univers. Enfin, c’est ce qui devrait se passer en temps normal, vu que ce n’est visiblement pas arrivé et que les gens qui disparaissent et apparaissent sont encore vivants, donc ils se sont tout simplement rendus dans l’autre univers. Et il n’y a qu’une seule explication à ça… - De quoi parlez-vous ? » L’expression de l’homme devint incroyablement froide et grave, soudainement, en un instant. Il le transperça du regard, prouvant qu’il fallait véritablement le prendre au sérieux et lui faire confiance ; ce n’était pas négociable. « Ça veut dire que ces deux univers sont en train de fusionner. Et ça, c’est très mauvais parce que généralement, ça les anéantit tous les deux. Tout simplement. Le mélange finit par exploser dans le Void si on ne fait rien. En gros, c’est la mort des deux univers et tout ce qu’ils contiennent. » Un grand silence s’ensuivit. Son regard ne cillait pas. Finalement, le professeur Layton parut laisser transparaître dans ses yeux comme une sorte de signe de soumission. Il avait enfin admis que son interlocuteur était sérieux et ne mentait pas. « S’il vous plaît. Dites-nous où et comment vous avez pu obtenir toutes ces informations. - Je n’ai pas beaucoup de temps, je dois partir avec Rose. Si vous voulez, on en reparlera plus tard, mais pour l’heure on doit partir. Plus on attend, plus la situation devient difficile à arranger. » Encore une fois, le gentleman dut avouer qu’il n’avait probablement pas tort. Si jamais il disait la vérité, alors il avait tout intérêt à lui faire confiance et le laisser s’occuper du problème : puisque s’il savait et disait vouloir partir, alors cela signifiait qu’il était également capable de faire quelque chose. Mais d’un autre côté, il était hors de question de laisser filer tant d’informations aussi importantes pour son enquête… « Laissez-nous venir avec vous, dans ce cas. Vous nous expliquerez en chemin. - Hors de question. Là où on va, on ne sait pas ce qui va nous tomber dessus. Sachez que c’est beaucoup plus grave que votre simple histoire de changements d’univers voisins, Professeur. Votre monde et celui avec lequel il communique sont les plus atteints pour le moment, mais il a l’avantage de ne pas avoir autant de problèmes à gérer que les autres. - Vous voulez dire que votre machine, le TARDIS, permet de voyager d’un univers à l’autre ? » Le Docteur s’assombrit plus encore qu’auparavant, chose qui paraissait impossible jusqu’alors. « Justement. S’il n’y avait aucun problème, elle ne le pourrait pas. Alors maintenant, assez de temps perdu comme ça. » Il se leva, déposa sa tasse de thé vide sur la table d’un geste énervé, encouragea Rose du regard de le suivre et s’approcha d’un pas rapide vers la porte. C’était à peine s’il avait prononcé des remerciements pour les avoir accueillis et leur avoir offert le thé. « Une dernière chose… » Il se stoppa. L’archéologue s’était affirmé une fois de plus. « Une cantatrice de Londres que je connais a récemment été enlevée. Les ravisseurs n’étaient pas dotés de TARDIS, mais eux aussi ont disparu et ont très certainement changé d’univers. J’étais présent dans l’opéra sur le moment, et je ne vois aucun trucage possible. Je peux me tromper, mais j’ai eu suffisamment d’indices pour supporter la théorie selon laquelle cette affaire est liée à la vôtre. - L’intuition du professeur ne le trompe jamais ! ajouta aussitôt Luke. En plus, il a déjà élucidé plein de mystères très déroutants ! On peut vous aider ! » L’homme demeura sur le pas de la porte ouverte qui donnait, au loin, sur le village. Il était de dos, ne les regardait même pas. Rose semblait hésiter, mais ne se décidait pas à prendre un parti plus qu’un autre. Puis il baissa soudainement la tête, poussant un long soupir. « Préparez vos affaires si besoin et venez. Mais faites vite. » « Je n’avais pas osé parler de ce détail… » Le Docteur se retourna vers le professeur, alors qu’il venait d’ouvrir la porte du TARDIS. « Que se passe-t-il ? - Nous sommes six, dont un poney. Nous ne tiendrons jamais dans un espace aussi réduit… » Il esquissa un sourire à la fois amusé et lassé. Il avait l’habitude. « Ne vous inquiétez pas de ce détail et contentez-vous d’entrer. » Le gentleman se douta que quelque chose qu’il ignorait lui permettrait de comprendre, mais il ne voyait aucune réponse plausible. Finalement, il se décida à obéir, puisque la réponse devait l’attendre à l’intérieur. Il ne fut pas déçu : en effet, il comprit pourquoi il avait été le seul à se demander pourquoi l’espace manquerait, car il n’en était rien. L’intérieur du TARDIS devait bien être dix ou vingt fois plus spacieux qu’il n’en avait l’air depuis l’extérieur. Il fut tenté de vérifier depuis l’extérieur qu’il n’y avait pas de trucage, mais il ne le fit pas. Il avait bien vu que la machine était apparue juste devant un arbre, qu’elle ne pouvait donc logiquement pas traverser ; et, de plus, la cabine téléphonique paraissait réellement moins large que la véritable largeur de l’endroit où il se trouvait. Ce n’était pas scientifiquement possible, il en était persuadé. La technologie humaine ne permettait pas ce prodige, et ne le permettrait probablement jamais. Une fois que Luke, Flora et Twilight, après avoir vu l’intérieur avec stupéfaction, eussent tourné au moins cinq fois autour de la boîte bleue, le Docteur et Rose les firent entrer sans prêter attention à leurs mines désemparées. Alors que celui-ci était aux commandes, pianotant sur les différents boutons, l’archéologue ne put cependant s’empêcher de poser une question ; ou plutôt, une hypothèse qu’il voulait mettre au clair. « Vous deux… Vous n’êtes pas du même univers que le nôtre, n’est-ce pas ? - Nope. - La technologie de notre monde n’atteindra probablement jamais celle du vôtre… L’humanité est-elle vraiment si avancée chez vous ? - Nope. Je dirais qu’elle a juste… cinquante ans de plus, peut-être ? Presque rien. Mais les humains ne maîtrisent pas encore ce genre de technologies. » Le gentleman eut cette fois un sursaut bien plus vif que les autres. « Que voulez-vous dire ? Vous n’êtes pas humain…? - Nope, déclara le Docteur, impassible, les yeux toujours rivés sur les boutons de sa machine. - Mais alors qu’est-ce que vous êtes ? demanda Luke. Vous ressemblez bien à un humain ! » Le concerné poussa un soupir. « N’essayez pas de comprendre. C’est juste plus grand à l’intérieur, okay ? »
Bonne lecture ! :D |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Lun 12 Mai - 19:04 | |
| Alors alors. Je n'ai pas encore terminé la réécriture de la dernière partie de ce premier chapitre (à peine commencée, à vrai dire... Pas ma faute si on m'a demandé de traduire en anglais une de mes petites fictions Détective Conan et que ça me prend plus de temps que prévu de traduire ses 30.000 mots... /CHBAF/), mais je poste juste pour prévenir que j'ai pu modifier la présentation du premier post.
Donc maintenant, vous avez les liens vers mon site d'hébergement par excellence (même si le petit pavé de départ n'est pas terrible. J'vais voir si Google Documents ne va pas pouvoir m'offrir bien mieux que ça, en fin de compte... Je verrai :D), et surtout les liens vers les bonus de la fiction. FAQ (attention aux spoilers, ne lisez pas les questions qui correspondent aux chapitres dépassant le premier chapitre de l'ancienne version car sinon vous ne comprendrez rien ET vous allez être spoilés e_e), Scènes coupées, Galerie d'images (les spoilers sont toujours indiqués, z'en faites pas vous serez toujours avertis), Fiches des personnages (je suppose que c'est ce qui vous intéresse le plus pour le moment, en fin de compte), et cætera.
Bref. Have fun, promis je me dépêche de boucler ce chapitre ~ |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Lun 19 Mai - 22:24 | |
| Bon, j'ai du mal à trouver le temps de finir le chapitre, et pourtant j'ai réussi à faire un petit pavé qui sert à rien. x)
M'enfin, ce pavé ayant un rapport avec cette fiction puisqu'il sert à introduire la première partie complète, je vais quand même vous le donner pour que vous ayez de quoi grignoter en attendant que je finisse cette dernière partie. ^^'
Présentation de la première partie : Interaction forte |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Jeu 22 Mai - 22:02 | |
| Pour tous ceux qui lisent et attendaient la suite de cette fiction avec (im)patience, j'ai une bonne nouvelle pour vous : le premier chapitre est désormais terminé ! o/
Je vous redonne d'ailleurs au cas où le lien, tant qu'on y est.
Et notez que même si vous n'avez pas lu l'ancienne version, il est impératif que vous lisiez la note de fin, encore plus si vous n'êtes pas accoutumés à la langue japonaise. Une petite note de ma part à ce propos clarifiera les choses, du moins j'espère, et même si vous ne comprenez pas, au moins vous saurez de quoi ça parle et ce que c'est que ces machins incompréhensibles dans la fiction. Limite, je vous conseillerais presque de le lire avant de lire la dernière partie du chapitre, mais bon, peu importe.
Et ne vous en faites pas, les notes ne spoilent pas. Si jamais elles font référence à l'ancienne version, ce n'est que pour dire que c'était de telle manière dans l'ancienne, et que comme vous avez pu le voir dans ce chapitre, ce n'était pas pareil cette fois.
Bref. Bonne lecture ! :3 |
| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Dim 25 Mai - 19:02 | |
| Bon, je n'apporte pas encore la suite, mais je voulais prévenir que les sections "Menu Extra" et "Bonus" sont lancées et que j'ai commencé à les remplir, en particulier avec la fiche donnant l'analyse psychologique du Professeur Layton. Je suis en train de mettre en route la FAQ, à laquelle vous pourrez contribuer vous-mêmes avec vos propres questions, et les quelques liens se présentant dans les documents (les liens sont de couleur orangée, hein, pas bleue. Y'a pas de bleu dans ces documents, alors que la couleur thème de la fiction est l'orangé e_e) vous donneront un petit aperçu de ce que je vous prépare. Petit sommaire disponible ici, donc : - Sommaire:
Page d'accueil : Présentation de la fiction Liste des chapitres disponible, inclut l'Initialisation, l'introduction de la Première Partie et le premier chapitre complets. Menu Extra Making-of (à venir) Les Fiches des personnages Ace Attorney Détective Conan Doctor Who Magic Kaitō My Little Pony (fandom totalement inconnu, au passage :o) Pokémon Professeur Layton >>> Fiche d'Hershel Layton Rhythm Thief Senki Zesshō Symphogear Étude des relations (à venir) Bonus Foire Aux Questions (à venir) Les Scènes coupées (à venir) La Galerie d'images (à venir)
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| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Lun 23 Juin - 14:20 | |
| Après une très longue attente, voilà enfin la première partie (et la plus courte, aussi) du second chapitre. Alors bon, pas mal de facteurs font que j'accorde beaucoup moins de temps à cette fiction qu'il n'en faudrait (et que je ne le voudrais), mais voilà, promis, elle aboutira. Elle a un scénario tellement alléchant et qui m'a pris tellement de temps et de séances de cogitation que je l'aime trop pour l'abandonner aussi facilement, non mais. e_e Donc bon. Voilà, après un peu de retard, le début du premier chapitre, celui où enfin on va avoir droit à quelques explications. Parce que c'est bien gentil de vous faire patauger dans la semoule pendant une trentaine de pages, mais si on n'explique pas un minimum après, on risque de se perdre quand même un peu. xD Et puis, je vous conseille de bien faire gaffe aux dates, parce que c'est très important. Les événements du premier chapitre ne se déroulent pas tous en même temps et dans le même ordre, comme vous allez en avoir la preuve dans ce second chapitre, donc bon. Méfiez-vous, je vais tout faire pour que ce soit aussi facile à comprendre que possible, mais ce n'est pas évident malgré tout. x'D Et puis comme il y a des problèmes avec Google Docs chez certains, je vais faire un C/C du chapitre ici aussi, tiens, tant qu'on y est. Donc bon, je préviens : c'est la partie la plus courte de ce chapitre, vu qu'elle atteint à peine cinq pauvres pages Word. Mais la suite sera plus consistante, promis. ;D - Spoiler:
第2章 — CHAPITRE II — LA THÉORIE DES CORDES
« Les hommes, ma chère, sont comme les cerfs-volants : plus on leur rend de corde, plus on les tient. » — Alexandre Dumas, fils — Lieu inconnu. En tout cas, pas en France, ça c’est sûr. Date inconnue. Probablement le même jour. Le 12 Mai 2013. Heure inconnue. Absolument aucun indice à ce propos.Raphaël reprit lentement conscience, faisant d’abord trembler ses paupières puis les ouvrant peu à peu. Sa tête était encore le siège de lourds échos assourdissants, et il était profondément stupéfait que son crâne tînt malgré tout le coup, alors qu’il lui semblait comprimé et frappé en cadence de la même manière que les cloches de Notre-Dame sonnaient l’heure. Il se sentait vaciller d’un côté et de l’autre, mais peut-être était-ce simplement le fait qu’il venait de se réveiller et que le choc qu’il avait reçu lui était encore douloureux. Il était dans une salle sombre, dans ce qui lui sembla être un lit qui n’était pas des plus confortables. Certes, il s’imaginait bien qu’il y avait pire, mais ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable lorsque l’on se réveillait ainsi, alors que l’on se sentait si désorienté et que la tête nous semblait si pesante… Que s’était-il passé pour que cela lui arrivât ? Il n’avait pas dormi chez lui, c’était certain, et cette douleur intense… Finalement, tout lui revint en un éclair qui le fit sursauter, se relevant brusquement. Sa douleur à la tête ne le reprit que plus fortement encore et il dut porter ses deux mains tremblantes à l’arrière de son crâne tandis qu’il geignait silencieusement, mais cela ne lui sortit pas de l’esprit. Il se souvenait de tout, désormais. Mais alors… Marie. Où était-elle ? Où ? Comment allait-elle ? Que lui avait-on fait ? Que lui voulait-on ? Pourquoi les avoir attaqués ? La porte de la salle dans laquelle il se trouvait s’ouvrit brutalement. Sorti de ses pensées et désormais totalement éveillé, l’adolescent put observer avec plus de détails et d’attention les alentours de cette dernière : c’était une porte blindée, mais ne semblant pas faite pour être la porte d’une cellule de prison toutefois. C’était une porte lourde et solide, mais dont le rôle n’était pas d’empêcher un quelconque détenu de s’échapper. Et l’homme qui venait d’entrer, bien qu’armé, ne portait pas ladite arme dans les bras, comme s’il était prêt à se défendre en cas d’attaque du supposé détenu. Non. Cet homme, d’une vingtaine à une trentaine d’années environ, en costume noir, à la chevelure courte et brune, au regard ambre assuré et bienveillant, venait le voir les mains dans les poches, littéralement. Alors que c’était ce même homme qui, précédemment, s’en était pris à lui. Raphaël dut cligner deux ou trois fois de suite les yeux, incrédules, l’air béat, avant de secouer violemment sa tête encore douloureuse pour enfin reprendre une allure grave. Il n’était pas encore totalement réveillé, en fin de compte ; mais il l’était désormais suffisamment pour jeter deux yeux ombrageux à cet homme qui venait d’arriver et s’approchait de lui, confiant et avec un air presque amical. « Qui êtes-vous ? » lâcha finalement le Parisien, qui ne supportait plus le silence. L’interrogé parut pris au dépourvu par une telle question, fronçant les sourcils avec un mélange d’incompréhension et d’embarras. Il répondit au bout de quelques secondes, mais ce ne furent que des bribes de marmonnements incompréhensibles. L’adolescent demeura stoïque pendant quelques instants. « Ah d’accord. C’est sûr que si vous parlez pas français, on va avoir l’air fin à avoir un dialogue de sourds comme ça. » L’aîné parut réfléchir ; mais il ne tarda pas à répliquer par une question : « Est-ce que tu parles anglais ? » Question qu’il avait évidemment posée dans ladite langue qu’il venait de mentionner. Raphaël n’hésita pas à répondre positivement, rassuré de voir qu’ils auraient au moins un moyen de se faire comprendre malgré tout. « Qui êtes-vous ? répéta-t-il aussitôt, en anglais cette fois-ci. - Ogawa Shinji, agent de la Seconde Division des forces spéciales en cas de désastre, répondit-il sans hésiter. Et manager de la chanteuse Kazanari Tsubasa du groupe Zwei Wing. Mais je suppose que cela ne te dit rien, n’est-ce pas ? - Pas vraiment, non. » Il y eut un court silence. Mais l’adolescent était bien décidé à soutirer le plus d’informations possible de cet homme. Quelles étaient ses intentions ? Que se passait-il, au juste ? « Où sommes-nous ? Où est Marie ? - Ton amie est en sécurité, ne t’inquiète pas pour elle. Elle est sous bonne garde, il ne lui arrivera rien. - Vous dites ça alors que c’est vous qui nous avez attaqués et enlevés ? » fit-il remarquer sarcastiquement en haussant un sourcil. L’agent parut embarrassé par une telle réponse et détourna le regard comme pour chercher un argument à lui opposer pour se justifier. « Disons que… ton amie a quelque chose de très particulier. Sa présence ici est une nécessité d’ordre international. » Ah oui. À ce point-là. D’accord. « Vous dites que vous êtes de l’armée ? C’est pas censé être quelque chose de confidentiel, ou quelque chose comme ça ? - Disons que comme tu es déjà dans nos locaux, il serait difficile de ne pas te prévenir… Alors autant te le dire tout de suite. De toute manière, il serait difficile dans ta position de divulguer n’importe lequel de nos secrets d’état pour le moment. » Le Parisien haussa encore un sourcil, puis grogna. « Je vois. Et je peux savoir où nous sommes ? - Dans le sous-marin de la Seconde Division des forces spéciales en cas de désastre, notre quartier général pour le moment étant donné que l’ancien a été détruit il y a moins d’un mois par les précédents événements. » Au vu du regard ennuyé et froid que le jeune homme lui lança, il ne s’agissait visiblement pas de la réponse qu’il désirait. « Non, vraiment, où sommes-nous ? - Au beau milieu de la mer du Japon, au large de Tōkyō. » Raphaël en resta béat de stupéfaction et le regarda durant de longues minutes, incrédules. Ah oui, d’accord. C’était fichtrement loin de Paris, ça. « C’est d’ailleurs un peu plus complexe encore que tu ne t’imagines, en réalité… Nous ne sommes pas réellement près du même Japon que celui que tu connais, à vrai dire. Disons que… nous ne sommes pas du même univers. Tu as déjà entendu parler de théories scientifiques à propos d’univers parallèles, n’est-ce pas ? Disons que depuis récemment, une branche de notre section de recherche scientifique nous a permis de réaliser ce genre de petits… voyages, dirons-nous. » L’adolescent ne parut pas avoir de réaction apparente. Peut-être avait-il tout simplement décroché, en fait. « Vous pouvez être plus clair…? lança-t-il d’un air un peu perdu et inquiet au bout de plusieurs longues dizaines de secondes. Parce que là, je suis pas sûr d’avoir bien compris. - Nous sommes dans un univers parallèle au tien. Le seul moyen pour vous de rentrer dans votre univers d’origine est d’avoir notre accord au préalable. Et étant donné que nous avons besoin de ton amie pour un problème d’état d’ordre majeur… Cela risque de prendre un peu de temps ; en tout cas, si tu comptes rester avec elle, il est possible que vous restiez ici pendant un moment. » Il y eut un long silence consterné. « Il est évident que nous vous prendrons en charge durant tout ce temps, et nous ferons tout pour que votre séjour ici soit aussi agréable qu’il puisse être… Nous sommes vraiment désolés de vous avoir fait venir ici contre votre gré, mais nous n’avions vraiment pas le choix. - Et je peux savoir quel rôle elle est censée avoir ? Sérieux, c’est juste une Parisienne comme une autre, non ? - Je ne suis pas celui à qui tu devrais poser ce genre de questions, mais il est évident que si elle est ici, c’est qu’elle a un rôle à jouer qui est bien particulier ; et nous te tiendrons au courant autant que tu le souhaites, je m’en assurerai. C’est la moindre des choses que de vous fournir des explications après tout, je suppose… » En fin de compte, cet homme, Ogawa Shinji, semblait plutôt être un type sincère et amical, bien plus qu’un militaire. Il avait beaucoup de mal à croire qu’il pouvait être de l’armée japonaise, lui qui s’était toujours imaginé des hommes insensibles et se contentant d’exécuter les ordres lorsqu’ils n’étaient pas ceux qui les braillaient dans une langue incompréhensible et inarticulée… Peut-être devait-il sortir ces stéréotypes de son esprit. Et pourtant, il avait bien été celui qui avait été capable de le battre, lui qui était capable de mettre à mal toutes les forces de police rassemblées lorsqu’il voulait fuir après ses vols. Ogawa Shinji avait été capable de battre Fantôme R. Et rien que pour cela, il était digne d’intérêt à son goût. « Oh, j’ai failli oublier un détail… Nous avons été très surpris lorsque nous nous en étions rendu compte lors de nos voyages dans le but de faire des recherches, mais… il semblerait que les repères temporels ne soient pas identiques partout. » Le jeune adolescent lui lança encore un regard qui se voulait neutre, mais qui ne cachait pas le fait qu’il n’avait en réalité absolument rien compris à ce qu’il venait de dire, comme il le confirma au bout de quelques secondes de silence : « Et en français — je veux dire, en anglais clair et accessible au commun des mortels —, ça veut dire quoi ? » L’agent leva encore un regard embarrassé au plafond. « Nous sommes le sept octobre deux mille treize. » Raphaël tiqua nerveusement. Ah. D’accord. Rien que ça.
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| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Sam 19 Juil - 0:05 | |
| Vàlà, vàlà. Avec beaucoup de retard, voici la seconde partie du second chapitre ; certes, elle n'est pas très longue non plus et en plus elle comporte des personnages totalement inutiles et inconnus de RT, mais elle a malgré tout son importance, donc bon, voilà, elle est là. Bonne lecture ! :D >> Lien du Chapitre II sur Google Docs - Pour ceux qui ne peuvent pas lire sur GD :
Paris — France 12 Mai 2013 02:37 PMNon mais vraiment, quel temps de chien…L’orage venait tout juste de s’arrêter, après avoir frappé le sol parisien avec une intense frénésie pendant plus de trois longues heures. L’eau avait déferlé avec violence pendant un long moment, et les vestiges de ce déluge tombaient encore goutte à goutte des enseignes des boutiques, des gouttières et de tous les autres rebords de bâtiments, en silence. Paris avait toutefois connu des orages bien plus longs, et aucun dommage particulier n’avait encore été signalé. C’était un simple orage comme il y en avait eu de nombreux autres, et comme il y en aurait des centaines d’autres à l’avenir. Celui-ci n’avait strictement rien de particulier. Il n’empêche que c’est quand même un peu tôt dans la saison. Il a dû faire un peu trop chaud ces derniers temps, il faut croire.Le jeune adolescent, les mains dans les poches et la tête baissée, donna un petit coup de pied morose dans un petit caillou qui traînait sur un bout du trottoir, probablement arrivé là après moult voyages depuis un parc non loin. Il soupira, puis releva lentement un regard lassé vers le ciel encore grisâtre, sortant sa main droite de sa poche pour rajuster une mèche vert-gris un peu trop longue derrière son oreille. C’était une journée de mai à Paris, habituelle. Rien n’était arrivé, et rien n’était supposé arriver. Alors il aurait au moins pu avoir du beau temps, pour une fois qu’il avait du temps pour flâner. Mais non. Il fallait croire que c’était de la malchance, qu’un orage se déclenchât justement le jour durant lequel il avait décidé de se promener. Michel abaissa encore son regard pour soupirer une fois de plus, mais il n’en eut cette fois-ci pas l’occasion : sa curiosité fut attisée avant qu’il n’eût le temps d’exprimer son ennui, pour une fois. Trempé.Ce fut le premier mot qui lui vint à l’esprit. Et en effet, le petit chien blanc au poil court qui venait de se présenter face à lui, marchant lourdement tout en couinant tristement, la tête abattue et la queue entre les jambes, était tout dégoulinant d’une eau bien trop froide pour ses petites pattes frêles et frémissantes. Le pauvre petit bonhomme avait dû errer dans les rues sous l’orage pendant un bout de temps, ne sachant où s’abriter. Mais le jeune homme ne s’arrêta pas à cette première conclusion. Il était en effet difficile de manquer le foulard écarlate qu’il portait autour du cou, bien noué par son maître. Mais ce fut là qu’il eut un déclic et tressaillit légèrement, sans même en être véritablement conscient. Il connaissait ce chien. Et, plus encore, il connaissait la personne à qui ce chien appartenait. Il s’accroupit face à lui, le dévisageant avec un mélange de curiosité et d’inquiétude. Le petit chien releva lentement la tête vers lui et parut en effet le reconnaître, car il s’approcha et se laissa caresser sans crainte. Mais sans réaction particulière non plus. « Ben alors, mon vieux… murmura-t-il distraitement. T’as pas l’air dans ton assiette, hein…? Qu’est-ce qui a bien pu t’arriver… » Il était bien plus qu’évident qu’en temps normal, Raphaël n’aurait jamais laissé Fondue vagabonder seul dans la rue, encore moins sous un orage. Donc il lui était arrivé quelque chose. Et malheureusement, même s’il était plus que certain que Fondue sût de quoi il s’agissait, il était bien évidemment impossible de lui demander des réponses à ses questions. Mais il était hors de question de le laisser là, de toute manière. Qu’il eût besoin de lui ou non n’était pas la question. Le pauvre vieux avait eu sa dose, et il n’allait certainement pas le laisser errer dehors sans son maître plus longtemps. Et il n’allait certainement pas laisser Raphaël disparaître ainsi sans chercher de réponses, c’était encore plus évident. « Viens, Fondue. Il faut qu’on parle de ça à la police, ils vont nous aider à retrouver Raphie. Ça te va ? » Il ne s’était pas réellement attendu à une réponse, mais il obtint tout de même un petit couinement désespéré de la part de l’animal. Mais dès qu’il s’était mis à courir en direction du commissariat, le petit chien aboya soudainement et se retourna prestement, le poursuivant aussitôt. Le trajet ne fut pas très long ; l’attente à cause de la longue queue qui se trouvait à l’accueil de la préfecture de police le fut bien plus. Michel fut particulièrement surpris de voir qu’autant de monde avait des requêtes ou des dépositions à faire, d’autant plus que l’orage venait de se terminer seulement une petite demi-heure plus tôt à peine : lui qui s’était attendu à une file d’attente presque vide à cause de la pluie qui aurait découragé la plupart des gens à sortir de chez eux, il fut déçu de voir qu’il s’était trompé. Quelques dizaines de personnes se trouvaient devant lui, toutes plus inquiètes les unes que les autres… Et même si la plupart des visiteurs venaient en réalité par groupes, la durée de l’entretien était généralement plutôt longue. Bien qu’elle commençât à se raccourcir de plus en plus, au fur et à mesure que la file avançait… Il fallait croire que le policier chargé de l’accueil perdait patience lui-même. « Laissez-moi deviner… C’est encore une disparition, pas vrai ? » Le jeune adolescent sursauta légèrement une fois son tour venu. Apparemment, l’agent avait frappé dans le mille. « Oui, mais… Comment pouvez-vous… - C’est pareil pour tous les autres. Quelqu’un que vous connaissez a disparu juste sous vos yeux, c’est ça ? » Il cligna des yeux deux fois de suite, éberlué. « Comment ça, “juste sous vos yeux” ? - Ah, tiens, pas vous. Mais c’est une disparition quand même, donc. - S’il vous plaît, expliquez-moi. Qu’est-ce qui se passe, au juste ? » Il était difficile de savoir si c’était parce qu’il s’était montré un peu brusque et ferme dans sa dernière phrase ou si c’était dû à tout autre chose, mais l’agent avait relevé un regard froid, frappant au-dessus de ses lunettes. « On ne sait pas si c’est une nouvelle sorte d’OVNI ou si c’est un simple canular, mais il semblerait que des personnes se sont mises à disparaître dans des éclairs lumineux pendant l’orage, toutes dans le Champ de Mars. » Bien que le canular parût de loin la solution la plus logique, le ton qu’avait employé l’agent semblait montrer que contre toute attente, cette affaire était réellement prise au sérieux. Après tout, avec tant de personnes impliquées et racontant toutes la même chose, le canular prenait une tout autre envergure… « Mais en revenant à votre cas, donc. Est-ce une disparition de ce type ? - J’en sais rien. Je suis pas témoin de la situation, je sais juste qu’il lui est forcément arrivé quelque chose pendant qu’il était dans la rue. » Le jeune homme parut réfléchir un instant, puis ajouta : « Je l’ai vu ce matin, avec une amie. Ils devaient aller au conservatoire pour ce midi. - Et ils ne sont pas rentrés, déduisit automatiquement l’agent. - C’est ça. Vous pouvez mener des recherches pour voir s’il aurait pu leur arriver quelque chose ? » Encore ce regard froid et insupportable qui reflétait un semblant de professionnalisme arrogant. Cette expression qu’arboraient ceux qui pensaient tout connaître de leur métier et qui se permettaient donc de mépriser ceux qui les remettaient en question ou les défiaient d’une quelconque manière. « Si nous n’avons pas plus d’indices que ça, nous n’allons pas pouvoir faire grand-chose. Et ce n’est pas comme si vous étiez le seul à avoir perdu quelqu’un. Il semblerait que toutes ces affaires de disparitions ont un lien de près ou de loin au Champ de Mars, mais l’enquête n’en est encore qu’à ses débuts. Pour le moment, nous ne pouvons rien faire, alors je n’essaierais pas d’aller trop vite à votre place. » Michel plissa deux yeux résignés, puis acquiesça silencieusement. Il salua distraitement l’agent avant de sortir, suivi de près par le petit chien toujours aussi trempé. Tous deux se dirigèrent vers l’appartement du jeune homme, dans lequel ce dernier s’occupa de sécher son petit compagnon, puis il lui prépara dans une assiette un petit casse-croûte de fortune, composé de quelques restes trainant dans son réfrigérateur. Il était malheureusement très loin de s’imaginer jusqu’alors qu’il venait d’adopter temporairement un véritable ventre à pattes… « Allez, viens Fondue. » Le petit chien releva une tête curieuse vers son nouveau maître et lança un petit couinement intrigué ; Michel avait continué de le caresser, mais c’était la première fois depuis une bonne dizaine de minutes qu’il avait repris la parole. L’adolescent esquissa alors un petit sourire énigmatique qui refléta dans un coin de sa bouche un léger rayon de soleil qui venait de percer finalement les nuages ainsi que le cadre de sa fenêtre. « La police ne va rien faire pour le moment, alors… On va enquêter tous les deux ! Qu’est-ce que tu dis de ça, hein pépère ? » Aussi étrange cela pût-il paraître, il s’était réellement attendu à une réponse de la part de son camarade, probablement trop enfoui dans ses pensées pour réellement se rendre compte qu’il venait de demander l’opinion d’un animal de compagnie ; il obtint toutefois réellement une réponse de sa part qui fut immédiate : « Wouf ! »
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| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Ven 1 Aoû - 15:58 | |
| Allez hop, suite disponible avec un peu de retard par rapport à ce qui était prévu. Désolée, un petit changement de script de dernière minute a un peu retardé la rédaction de cette partie, m'enfin... ^^' Allez, troisième partie du second chapitre disponible ! :D - Pour ceux avec qui Google Docs bugue :
Tōkyō — Japon 8 Octobre 2013 12:38 PMRaphaël avait du mal à croire que cela faisait déjà une journée entière qu’il était en cet endroit, avec Marie ; et pourtant, il fallait bien se rendre à l’évidence. Son amie était restée depuis lors en compagnie de l’équipe médicale, vraisemblablement pour faire des sortes de tests dont il ne comprendrait probablement pas l’utilité ni le fonctionnement même s’il demandait des explications à ce propos ; bien qu’il ne fût toujours pas en accord avec les méthodes de ces mystérieuses personnes, il jugeait préférable de ne pas se rebeller, tant qu’ils se montraient agréables et ne semblaient pas vouloir faire de mal à quiconque. Il ne s’y connaissait pas le moins du monde en matière de services secrets, mais tout l’environnement autour de lui ainsi que l’attitude des agents présents semblaient confirmer qu’ils étaient plus probablement entre les mains d’une sorte de FBI japonais — expression qu’il préférait de loin, car bien plus courte et parlante que Seconde Division des Machin-Chose, nom à rallonge qu’il n’avait même pas pris le temps de se traduire intégralement en français — plutôt qu’au cœur d’une organisation illégale aux desseins obscurs. Donc du moment qu’il était du bon côté, il jugeait inutile de s’inquiéter de trop sur leur sort. Et puis, si jamais les choses tournaient mal… Il avait déjà eu maintes fois l’occasion de montrer qu’il pouvait se sortir des situations les plus délicates. Cette fois-ci ne ferait pas exception, il n’y avait pas de raison. Il n’aurait qu’à éviter de se retrouver face à certains agents, comme ce fameux Ogawa ou encore leur commandant, Kazanari Genjūrō, et cela devrait aller. En tous les cas, il n’était pas réellement dans une atmosphère qui prêtait à vouloir préparer des plans d’évasion, du moins pas pour le moment, aussi ses pensées ne s’attardaient-elles jamais sur ce genre d’idées. Ils étaient arrivés la veille, au beau milieu de la nuit. Bien que fortement inquiète lors de son réveil, il avait pu rassurer Marie en lui affirmant que tout irait bien et qu’il serait là en cas de problème, et cela avait suffi ; le seul ennui était qu’aucun des agents ne parlait français, et que Marie ne comprenait visiblement pas un seul mot d’anglais — malgré ce qu’elle voulait lui faire entendre. Il avait dû servir de traducteur de service à plusieurs reprises, et c’était bien parce que c’était pour aider Marie qu’il tolérait le panneau “pigeon” qu’il pensait s’être vu coller sur son front depuis lors. Durant toute cette journée, il avait bien évidemment eu l’occasion de visiter les lieux par lui-même : l’actuel quartier général était un sous-marin, l’ Abyss, qui remontait régulièrement à la surface, bien que demeurant pour le moment au large du Japon, et pourtant la taille de l’engin lui avait permis de se perdre bon nombre de fois dans ses couloirs tous semblables, composés de dizaines et de dizaines de portes menant au hasard à des bureaux, à des laboratoires ou à quelques dortoirs et salles de soins — là où se trouvaient Marie et une autre femme rousse qui devait avoir dans la vingtaine d’années, encore endormie. D’après ce qu’Ogawa lui avait dit à son propos, cette femme était là pour la même raison qu’eux, mais ne s’était pas encore réveillée. « Et ça va faire combien de temps qu’elle est là, au juste ? lui avait-il demandé aussitôt. - Deux jours. Les tests qui sont menés sont particulièrement complexes donc il est préférable qu’elle ne se réveille pas pour le moment… mais elle va parfaitement bien, tout se passe à merveille pour elle ! » avait aussitôt ajouté l’agent, comme sur la défensive, en voyant le regard noir du jeune Français. Ogawa était, en plus d’un excellent guide de croisière, un homme particulièrement calme et serein ; les premières minutes passées en sa compagnie avaient laissé une impression parfaitement exacte, et tous deux s’entendaient plutôt bien. À merveille eut été un meilleur mot si Raphaël ne reprenait pas ses soupçons à certains moments, en voyant tel ou tel détail qui l’inquiétait. D’un certain côté, l’agent avait eu beau lui avoir dit qu’ils n’avaient pas changé d’année et se trouvaient en 2013, simplement avec quelques mois d’avance, pour l’adolescent ils avaient fait un bond d’au moins vingt ans dans le futur, au vu de tout cet attirail technologique particulièrement sophistiqué qu’il n’avait vu jusqu’alors que dans les films et romans de science-fiction. Et même s’il s’imaginait bien que les services secrets avaient toujours une longueur d’avance à ce niveau, il trouvait cet écart un peu trop important pour être réaliste… Ogawa lui avait répondu que pour une raison ou une autre, leur univers devait être un peu moins avancé, puisqu’il avait affirmé que relativement peu de gadgets ici présents ne se trouvaient pas déjà à l’extérieur, commercialisés et utilisés couramment par les services publics et les civils eux-mêmes ; et il lui avait également paru bien irréaliste que l’installation d’autant de machines pussent être installées en moins de six mois, ayant confirmé que cette avancée technologique datait dans cet univers d’une bonne dizaine d’années au grand minimum. Il fallait donc croire que plus encore que l’écart temporel entre les différents univers, l’Histoire elle-même ne se déroulait pas forcément de la même manière non plus, et que la date en elle-même ne signifiait au final pas grand-chose une fois sortie de son contexte. Peut-être que ce 2013 correspondrait plus à un 2027 dans un autre univers — le sien, par exemple — comme il pourrait correspondre à 1975 dans un monde où l’avancée technologique se serait réalisée de manière plus rapide encore, si ce monde existait. C’était ce que l’agent lui avait rapporté des théories des scientifiques à bord, et c’était ce qui lui paraissait le plus logique. Même s’il ne voyait pas réellement de logique là-dedans, s’étant toujours imaginé que les mondes parallèles, dans le domaine de la fiction, étaient généralement identiques, ou en tous les cas presque identiques ; ces écarts l’avaient étonné et attisèrent sa curiosité et ses soupçons pendant quelque temps, mais il avait fini par ne plus y penser, s’habituant peu à peu à cet environnement étrange, mais plutôt hospitalier et agréable. Le commandant Kazanari Genjūrō lui avait affirmé qu’ils se rapprochaient de la côte et lui offriraient un hôtel à Tōkyō pour toute la durée de son séjour, et il s’imaginait bien que ce n’était pas donné au niveau du prix ; mais de ce point de vue-là, peut-être aussi l’homme avait-il utilisé son statut de commandant des services secrets japonais ou avait-il fait jouer ses contacts mystérieux pour rendre la note un peu moins salée, après tout. Ainsi, assez rapidement, Raphaël s’était habitué à ce nouvel environnement hospitalier et accueillant, oubliant peu à peu les moyens peu orthodoxes qui avaient été utilisés contre son gré pour l’y faire venir. Il restait toutefois un petit problème. Plusieurs agents l’avaient prévenu que peu de civils à l’extérieur parlaient anglais, y compris donc parmi les membres du service d’hôtel, et le jeune Français avait en effet constaté que des trois seules adolescentes japonaises qui se trouvaient à bord et circulaient librement dans les locaux tout en paraissant les connaître par cœur, seules deux d’entre elles étaient capables de maintenir une conversation avec lui — il se souvint bien de la manière dont la dernière, la plus jeune du groupe, l’avait salué, déclarant chaleureusement dans un anglais à l’accent à peine compréhensible un “J’adore le riz !” qui devait certainement être interprété comme “Bonjour et bienvenue ici” ; quoique, cette fille adorait vraiment le riz, donc l’ambiguïté n’avait toujours pas été levée de ce point de vue. Et concernant les deux autres filles de ce petit groupe… Eh bien, le problème de la communication n’était plus réellement de l’ordre du langage, mais plutôt du degré de sociabilité des adolescentes en question. Bien que parlant parfaitement anglais l’une autant que l’autre, il avait très rapidement vu que l’une était un véritable mur vivant, et l’autre d’un caractère facilement irritable, du moins à son goût. Il préférait de loin la compagnie d’Ogawa et de Marie, aussi évita-t-il d’avoir à engager d’autres conversations avec elles ; il fut certes renseigné à leur propos, en particulier concernant la raison pour laquelle des adolescentes originaires de cet univers étaient présentes à bord tout en étant des civiles tout ce qu’il y avait de plus normal, apprenant qu’en réalité elles n’en étaient pas réellement. Ces trois filles, de la plus âgée à la plus jeune Kazanari Tsubasa — qui était également la nièce du commandant, par ailleurs —, Yukine Chris et Tachibana Hibiki, étaient ce que l’on appelait des candidates. Il n’eut pas beaucoup de détails à propos du rôle de ces candidates, mais découvrit simplement que ce statut avait un rapport avec la raison de sa propre présence, à lui comme à Marie et à cette mystérieuse femme — dont il ne connaissait d’ailleurs toujours pas le nom. Il avait certes voulu demander plus de détails, mais en voyant les scientifiques en blouse blanche arriver avec leurs calculs incompréhensibles et leurs théories extravagantes chaque fois qu’il posait une question un tant soit peu complexe, il fut rapidement découragé par cette idée, s’attendant à ce que la réponse à cette question ne fût pas beaucoup plus compréhensible que les autres. Et de toute manière, il se sentait bien trop mal à l’aise à chaque fois qu’il se trouvait face à des laboratoires ou des hommes et femmes en blanc pour pouvoir les écouter avec suffisamment d’attention pour comprendre. Il avait ce que l’on eut pu appeler une phobie des hôpitaux depuis son plus jeune âge, et le simple fait de se trouver dans une salle ou en compagnie de personnes un peu trop blanches avait le don de le rendre nerveux. En conclusion, il n’était pas mécontent de devoir s’éloigner de ces laboratoires ambulants, et de devoir simplement rester en contact quotidien avec des agents tout ce qu’il y avait de plus sympathiques durant son séjour, qui serait de plus l’occasion de visiter un Tōkyō futuriste ; mais le problème de la langue demeurait malgré tout. Heureusement, il avait été confirmé qu’il ne serait pas le seul étranger à se trouver dans l’hôtel. En effet, il avait rapidement rencontré parmi ces centaines d’agents déambulant ici et là dans le sous-marin quelqu’un d’autre qui se trouvait plus ou moins dans la même situation que lui. Et ce quelqu’un d’autre s’appelait Brice Eldred. Il ignorait s’il devait prendre la présence de ce jeune homme aux cheveux noirs en bataille et au regard brun brillant de malice comme un soulagement ou comme une plaie. Ce type, qui disait avoir vingt ans tout rond, parlait parfaitement anglais — bien qu’il affirmât ignorer ce que “anglais” voulait dire jusqu’à-ce que les Japonais lui eussent expliqué le concept de différents langages —, et cela devait faire plusieurs semaines qu’il s’était retrouvé là “par accident”, donc il avait eu le temps d’apprendre, bien que très rapidement et de manière relativement superficielle, les bases de la langue japonaise, en tout cas juste assez pour pouvoir maintenir une conversation basique et servir de traducteur de service ; sous ce point de vue, donc, sa présence à ses côtés était une véritable bénédiction. Mais d’un autre côté… Ce type avait un caractère plutôt particulier. Du genre très fouineur, grand plaisantin assez sympathique, mais qui n’a pas un gramme de matière grise dans le cerveau, et pot de colle particulièrement efficace. Il se demandait d’ailleurs comment le petit pois qui lui servait de cerveau avait réussi à apprendre une langue étrangère en aussi peu de temps. Non, certes, il ne demandait certainement qu’à rire et faire rire, mais son humour à répétition était très rapidement devenu particulièrement lourd. Plus d’une fois il avait songé à lui enfoncer son poing dans le visage pour le remettre à sa place, et il s’était même surpris à commencer à éprouver par moments des envies de meurtre. Encore, ses blagues passaient encore et étaient parfois intéressantes, mais lorsqu’il se mettait à parler de Marie… c’était aussitôt pour se mêler de la vie amoureuse d’autrui. Pas qu’il avait une liaison avec Marie, ah ça non, il ne fallait pas non plus s’imaginer n’importe quoi comme le faisait cet imbécile ! Mais c’était justement ce qu’il faisait, à les considérer comme déjà en couple et demandant régulièrement des nouvelles de leur relation. Mais de quoi il se mêlait, non mais ?! Marie était juste une amie qu’il connaissait depuis à peine plus d’un an, rien de plus… Il n’y avait pas de quoi se figurer n’importe quoi d’autre. Et il n’avait pas à essayer de les caser ensemble, non mais. Qu’est-ce qu’il en savait, d’abord, qu’ils étaient soi-disant faits l’un pour l’autre ? Il ne les connaissait même pas ! D’un autre côté, peut-être était-il normal d’être tordu quand l’univers duquel on provenait était tordu lui-même ? De ce qu’il avait compris, Brice était originaire d’un monde qui comportait encore bien plus de différences avec le sien que l’ Abyss n’en avait avec Paris ; peut-être sa déroute face à la découverte d’un monde si différent du sien se manifestait-elle par une attitude aussi stupide ? Mais il était bien plus persuadé qu’il fût naturellement ainsi que par cette autre théorie. Brice Eldred était, selon ses dires, un dresseur de pokémon. À la question qu’est-ce qu’un pokémon ?, il répondait toujours qu’il s’agissait de créatures qui, visiblement, n’existaient pas là où ils se trouvaient en ce moment-même, mais qui peuplaient son univers et y étaient omniprésentes. Il avait pu, en compagnie d’agents de l’ Abyss, revenir par moments dans son univers d’origine et leur en présenter les principes fondamentaux, et bien que Raphaël n’en eût pas reçu beaucoup de détails, il apprit que les scientifiques japonais étaient véritablement fascinés par ces êtres étranges, pour une raison qui lui échappait ; mais il fallait croire que jusqu’alors, leurs recherches s’étaient avérées infructueuses, comme s’ils cherchaient quelque chose chez ces créatures plus encore qu’ils n’étaient intéressés par leur nature même. Brice lui avait beaucoup parlé de ce monde. Le jeune Parisien n’avait pu en voir que quelques photographies qu’il trouva étranges, ainsi que les quelques étranges gadgets que le dresseur était le seul à posséder, mais qui affirmait qu’il s’agissait d’outils extrêmement répandus par chez lui ; mais cela lui suffisait pour se forger l’idée que cet univers était complètement tordu et semblait respecter des lois physiques complètement différentes. Il parvenait, certes, à admettre certains éléments, mais d’autres lui apparaissaient tout simplement comme totalement fantaisistes ; et le fait qu’il ne pût se servir de ses poké balls, de petites billes rondes bicolores, pour faire apparaître dans l’ Abyss des créatures plus de dix fois plus grandes que les petites billes en question, et ce soi-disant parce qu’elles ne fonctionnaient que lorsqu’elles étaient connectées au réseau téléphonique de son univers, le laissait relativement sceptique. Et pourtant, bien qu’aussi étonnés que lui, les agents japonais avaient dû admettre ce fait comme étant la réalité dès qu’ils avaient pu constater que cela fonctionnait en effet dès que Brice se trouvait dans son propre univers. Ogawa avait par ailleurs ressorti les théories des scientifiques à propos du décalage temporel entre les multivers, en rajoutant encore quelques termes complexes qu’il n’avait pas réussi à comprendre, et qu’il n’avait d’ailleurs pas réellement cherché à comprendre. Raphaël continuait de marcher la tête basse, les mains dans les poches, totalement perdu dans ses pensées tandis qu’il faisait mentalement le point sur la situation pendant que Brice le suivait comme son ombre avec ses plaisanteries habituelles. Pourtant, le jeune roux en fut soudainement tiré. Une violente alarme se mit à résonner dans tous les couloirs de l’ Abyss, s’intensifiant à chaque seconde. Les agents, jusqu’alors relativement détendus et amicaux, avaient changé du tout au tout et s’étaient mis à courir en tous sens, criant des ordres, téléphonant à d’autres pour les prévenir, sortant leurs armes et vérifiant qu’elles étaient en état de fonctionner. Pour la toute première fois, Brice avait pour sa part pris une attitude sérieuse, l’empoignant par le bras et l'entraînant sur le côté, lui soufflant de se mettre dans un coin pour ne pas gêner le passage. Lorsqu’il lui demanda s’il avait déjà vécu ce genre de situation, le dresseur plissa gravement ses yeux bruns. « C’était vraiment stupide de ma part de penser que c’était fini. » Ce fut tout ce qu’il obtint toutefois comme réponse, et malgré ses questions, il ne put en apprendre bien davantage de quelqu’un qui ne semblait pas en connaître beaucoup plus que lui, au final. Ogawa apparut devant eux, plus affolé que jamais. Raphaël voulut l’aborder, mais fut aussitôt coupé par le dresseur, qui lui avait rétorqué que ce n’était vraiment pas le moment pour cela. Cependant, l’agent avait remarqué leur présence et s’était malgré tout arrêté pour quelques instants, ayant compris que c’était visiblement la première fois que le jeune Français assistait à ce genre d’événement, qui devait en effet être plutôt spectaculaire pour la première fois, surtout si l’on en ignorait la cause. « Tout va bien, restez ici, se contenta-t-il de lâcher très rapidement et d’un ton des plus sérieux. On a juste un problème. Une invasion de Noise. - Une invasion de bruit ? sourcilla Raphaël. Qu’est-ce que vous voulez dire par là, c’est quoi votre bruit, là ? - Pas le bruit, le Noise. » Le jeune adolescent demanda tout naturellement ce que c’était. Pris de court, l’agent ne sut comment répondre aussi rapidement et clairement que possible, aussi lança-t-il la première chose qui lui vint à l’esprit : « C’est… une des raisons pour lesquelles vous êtes là. »
- À lire après cet extrait du chapitre :
Oui, vous l'aurez remarqué, le dresseur de pokémon Brice (qui est d'ailleurs juste une version plus âgée et un peu remaniée du héros masculin des jeux Rubis/Saphir/Emeraude et leurs remakes, je vous passerai quelques images de la bête une fois que je les aurai dessinées et que j'en aurai une version définitive) a gagné un nom de famille. Alors ça fait partie de la modification de dernière minute du script, et ma coscénariste et moi nous sommes mises d'accord pour que chaque fois qu'on se retrouve avec un personnage sans nom de famille, son nom de famille par défaut sera le nom de famille d'un de ses doubleurs, en lui donnant un nom qui sonne bien et qui soit de la même origine que celle du personnage. M'enfin, vu que Brice n'a fait dans l'animé Pokémon que des caméos muets et qu'il n'a donc pas de doubleur, on a pris l'option Générateur de noms random par défaut, et ça a plutôt bien marché. :D Ce qui signifie donc que les personnages de RT vont se voir attribuer un nom de famille eux aussi d'ici peu, d'ailleurs. Même s'il ne servira probablement à rien, c'est juste que ça fait un peu tâche sur les fiches. 8D
Et quant au remaniement exact du script, vous vous attendiez quand même pas à ce que je vous dise de quoi il s'agit, quand même ? Nan mé oh, faut pas me prendre pour n'importe qui, je dévoile jamais mon scénario avant qu'il soit sorti, non mais. e_e *fuit*
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| | | #Kokopelli Petit nouveau
Date d'inscription : 29/04/2014 Age : 27
| Sujet: Re: [Crossover][Aventure][Enquête][Violence] Le Meilleur des mondes possibles Ven 29 Aoû - 14:34 | |
| [Annonce importante pour les lecteurs] Bonjour à tous, vous qui lisez (ou pas) cette fiction. Alors déjà, voilà, je commence direct par une mauvaise nouvelle : pour cette année et les suivantes (en fait, jusqu'à-ce que j'aie terminé mes études), je ne pourrai plus écrire la moindre ligne de fiction, parents (et grands-parents) obligent. Ils ont toujours été plus ou moins contre et se sont inquiétés du temps que ça me prenait parce que ça pourrait interférer avec mes études, et cette année qui sera pour moi celle de ma terminale scientifique fut celle où ils ont finalement craqué, disons. Donc bah vraiment désolée, mais pour la fiction, c'est niet. Finito. Terminé jusqu'à au moins la fin de ma prépa (si j'en fais une, mais bon, il paraît qu'il suffit que je reste dans le top 10 de ma classe pour que je puisse accéder à celle de mon lycée actuel, donc bon, je ne m'inquiète pas trop pour le moment, j'y étais largement l'année dernière en ne faisant strictement rien). Et puis en fait, je me suis rendu compte qu'au final, ça me prenait plus de temps d'écrire que de dessiner. Alors bon, voilà que dans un excès de follitude (et de frustration, peut-être...?), j'ai terminé en une après-midi la première page d'une version fan-manga de la fiction, et je l'ai postée sur mon DA illico. Alors autant être franche : je pense continuer cette version aussi longtemps que j'en serai capable, mais je ne promets rien pour sa qualité. Je trouve cette première page plutôt réussie (d'autant plus que les deux personnages présents n'avaient jusqu'alors jamais été dessinés par moi-même, et je m'en suis sortie sans aucun brouillon préalable, avec directement le line), mais elle m'a quand même pris pas mal de temps, et donc les suivantes seront forcément moins travaillées, à moins qu'elles ne représentent une scène suffisamment importante pour que je veuille vraiment m'appliquer dessus. Ce qui me prend le plus de temps, déjà, c'est la couleur (vu que bah, en fait, je colorie tout à la main, au pinceau digital, même s'il y a de meilleures méthodes y'a que celle-là qui marche avec moi) : donc bah désolée, mais plus de couleurs sauf dans les pages vraiment importantes. Et puis pour les fonds, idem, je suis juste nulle pour les faire. Donc même si je devrai forcément m'y coller un minimum, ça restera certainement rudimentaire. x') Et puis bah, donc... Voilà le dernier point que je voulais aborder : pour les anciens lecteurs qui seraient frustrés de voir que le scénario reprendra du début, vous pouvez vous adresser à moi en privé et me demander des informations par MP. Oui oui, vous aurez le droit de vous spoiler, vous avez juste à me le demander (et à me promettre de ne pas transmettre l'information *CHBAF*) et on en discutera autant que vous le souhaitez. Sur ce, donc, ben... Je pense ouvrir un nouveau topic pour ce fan-manga, dans les galeries cette fois (ou alors, plutôt, faire le ménage dans mon ancienne galerie). Et donc... Eh bien, merci encore à tous les lecteurs qui m'ont suivie jusque-là. En tous les cas, vraiment désolée ; j'aurais vraiment préféré que les choses prennent une autre tournure, mais... on dirait que je viens d'écrire mon dernier pavé avant un moment. |
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