'Vais encore passer pour le méchant.
Bon ben tant pis.
Un. Essaie de commencer ta fic' à partir de "Merry pleurait dans sa chambre..." Si tu le fais tu remarqueras que le texte est toujours complet, qu'il ne manque rien et que donc, conclusion, tout ce qui précédait cette phrase était... complètement inutile. Yay.
Deux. Remplace les poneys par des humains... yup, rien ne change, mêmes réactions, même décor, l'Everfree ne s'appelle plus l'Everfree et on renomme le Grand Galloping par le Fall Formal et c'est tout. Du coup c'est à se demander le rapport avec MLP.
Trois.
...
Bon allons-y. Ton méchant est générique. Ta victime est générique. Ta fuite/poursuite est générique. J'ai vu ça des dizaines de fois, et Pinkie qui surprend les gardes pour s'acharner dessus au marteau ou Rarity qui tue ses victimes à coups d'aiguilles à coudre avaient autrement plus de classe.
Je soupire et je reprends.
Tu veux un méchants implacable, inéluctable, cauchemardesque, ça demande du travail.
Il faut lui donner un physique original, pas juste "cape noir regard fou gros marteau", quelque chose qui marque l'esprit. Tu reprends mémé fer à cheval rouillé, tu essaies avec un jeune étalon, tout de suite ça ne passe pas. Sans aller dans le détail, cherche une image qui marque.
Une partie de ton texte doit donc être consacrée à la description de monsieur marteau, à son physique, à ses gestes, à l'atmosphère qu'il provoque. Mais la plus grosse partie doit être pour ses victimes et la résistance qu'elles lui opposent. Machine qui tente de le perdre parmi les arbres, et quand sa voix s'éloigne elle est sûre d'y arriver, pour soudain entendre cette même voix plus proche et d'une toute autre direction ; paf, affolement, mais elle aura essayé et on était avec elle.
Un texte d'horreur est une porte entrouverte : l'auteur doit faire croire au lecteur, jusqu'au bout, qu'il pourra passer la porte - même si on sait pertinemment le contraire - c'est la capacité du texte à maintenir, à entretenir cette croyance, qui permet à l'horreur de se produire. Ou comme ils disent dans 40k, "l'espoir conduit à la déception", si c'est perdu dès le départ ben on s'en fiche, tout simplement.

Enfin, si tu veux rendre la victime sympathique, et pas juste chair à marteau, outre de t'appesantir sur ses sentiments, ses peurs, les idées que lui provoquent la panique, tu peux aussi la faire peu à peu agoniser. Elle est essoufflée, montre-le, essouffle-nous. Et plutôt qu'une fin brusque, tu peux la faire agoniser. Petit truc bête du grimdark, où la victime même abattue continue de se débattre.

Bref.
Je doute que tu sois ravi de me voir râler mais en bref il te faut plus de tout. Motiver que ce soit des poneys, motiver qu'on parle de la rupture avant, motiver le méchant, motiver la poursuite, il te faut tout développer, tout travailler.
En priorité, travaille ton méchant, rends-le unique. C'est là qu'il te faut concentrer tous tes efforts. Trouve quelque chose qui en fasse "ton" méchant. Normalement avec un personnage "solide" le reste devrait suivre.
Là, c'est juste monsieur marteau. Ce n'est de loin pas suffisant.

Je plussoie Vuld Edone pour le manque général de développement.

J'ai bien aimé le passage slice of life de Merry Night en début de deuxième partie.

As-tu pensé à demander l'aide d'un bêta-lecteur ? L'idée de base de la fic est bonne mais il manque, je pense, une bêta-lecture pour la rendre croustillant à souhait ta fic.

Y'a aussi un truc qui m'a titillé, c'est cette rupture. Je sais pas pourquoi j'ai rigolé parce que dans ma tête c'était ça :

-Faut qu'on se parle. On se voit jamais alors je te quitte, NA! 
-Méchant!! 

Y'a plus passionnel comme genre d'histoire d'amour. Serte on demande pas non plus un truc de malade mais là... Puis a un moment elle parle de suicide, c'est pas un mot a prendre a la légère surtout qu'elle évoque souvent que sa vie est injuste. A part devoir garder son frère et se faire plaquer par un poney trop impatient ici on dirait pas que sa vie est un calvaire. On aurait voulu plus de détaille mais surtout plus plus de raison de penser au suicide. C'est pas difficile en plus, ton héroïne aurait été moche, grosse, plein de chtare, pas de fric pas de famille, seul et rejeter jusqu'à voir une chance de se mettre en couple s'envoler... Oai la pas de souci elle peut penser au suicide (j'en fais un peut trop mais histoire de faire un exemple).

Bref (aussi),
Les relations et sentiments ne sont pas assez mît en valeurs, et pas assez de raison pour arriver sur certain fait. Après pour le reste vuld l'a dit.

Il n'y a rien de bon dans ce one-shot ? À vous entendre, c'est ce que je crois. Pour l'instant, les seuls trucs que j'ai compris c'est "pas assez-ci, pas assez-ça", mais rien de positif. 

Je cours pas après la gloire, mais quand même ...

Tu marques un point. On va chercher du positif là-dedans.

Déjà, ça :

Citation :

Plus bas, elle vit un couple. Il s'embrassaient sur un banc. Cette scène la frustra intérieurement, la rendit malade.

Ca, c'est un bon détail. Ca justifie qu'elle regarde par la fenêtre - et pas seulement "il fait beau, allons nous promener" - et ça résume assez bien ses sentiments. C'est même la partie la plus proche de MLP, au sens d'un monde où on s'attend à ce que tout le monde soit heureux, et où elle est donc une exception.
En ce sens, sa situation est effectivement touchante.
Donc là on a quelque chose de bien.

Citation :

Elle était sur un pont et contemplait la source d'eau.

Autre détail utile. Beaucoup se seraient contentés de dire "elle était près de la forêt" et quand je dis beaucoup je veux dire la série elle-même le fait, paf Apple Bloom prend un chemin et se retrouve dans l'Everfree...
En disant qu'elle est sur le pont, outre le regard expressif, tu permets de mieux visualiser la scène, de "poser le monde".
Maintenant je dis ça, c'est un détail plutôt isolé. On ne sait pas vraiment à quelle distance des maisons elle est, ni de quel côté vient monsieur marteau... c'est dommage, tu sais donner ce genre de détail, c'est juste que tu ne le fais pas.

Citation :

Merry Night comprit où il voulait en venir.

C'est idiot mais ça c'est un détail que j'apprécie. On évite la poney à deux de QI qui n'est pas fichue de comprendre qu'un type en cape noire qui délire avec un marteau n'est pas la meilleure des compagnies. Ca laisse même présager que la contine est connue.
Alors bon, c'est un raccourci, mais un raccourci qui sous-entend beaucoup, et ça évite d'en faire une cruche de "l'héroïne". Donc moi je dis ça c'est un bon choix de ta part.

Un exemple aussi pour montrer à quoi certaines choses tiennent :

Citation :

Sa peur se transforma en panique totale et elle galopa pour fuir le poney fou.

Ici, la phrase est un peu ridicule - et banale. Mais si tu supprimes "totale" :

Citation :

Sa peur se transforma en panique et elle galopa pour fuir le poney fou.

La phrase est tout de suite plus fluide et même si elle demeure banale, elle a plus d'impact. À un mot près, la phrase aurait été "réussie". C'est un dosage que, pour ton premier texte, je ne peux pas sérieusement te demander.

Autre cas de passage bien :

Citation :

À peine avait-il passé le pas de la porte qu'il se retrouva en face d'une Merry Night essoufflée et dégoulinante de sueur.

Ici on a une bonne transition entre deux paragraphes, et en général tes transitions ne posent aucun problème. On n'a aucune peine à suivre ce qui se passe. Le détail aussi est bon, en un mot "essoufflée" on lui a déjà pardonné son retard et en trois de plus on la prend même en sympathie.

Il y a du positif, et je vois bien que tu peux faire quelque chose de mieux - c'est justement pour ça que je râle.
Je pourrais rajouter que ton choix d'une fin brutale, ou l'utilisation d'une contine, sont déjà en soi de bonnes choses. La volonté de donner une histoire à la victime est aussi plus que ce que font pas mal d'autres auteurs - en général ils font "machine sort un soir et là paf elle est morte". Machine étant souvent un personnage de la série question de raccourcir les présentations. Tu as au moins pris le soin d'introduire un OC avec une vie.
Du positif, au fond, il y en a plein, si tu veux te rassurer ne t'inquiète pas, j'ai lu bien, bien pire. Mais je n'aime pas non plus mentir : de mon point de vue, l'histoire est mauvaise. Et tu dois travailler ton méchant en priorité.

Le reste devrait suivre.

En fait, j'ai oublié de le préciser, mais j'aurais du éviter d'écrire One-Shot dans le titre. J'ai envie de continuer et de réparer certaines erreurs, notamment le méchant. Et en fait, le coup du chapeau et du manteau, je vais supprimer. J'aime plus. 

Je vais retravailler le texte et changer quelques détails. Peut-être que ce sera mieux.