Hop alors voilà, ce matin, une réflexion d'Amélie m'a donné l'idée d'une mini fic que voici.
J'ai tenté de changer un peu mon style en essayant le présent plutôt que le passé simple et l'imparfait. J'espère avoir pas trop foiré les temps.
C'est un OS, même pas mille mots, juste un truc très court. Voilà, voilà
La terreur est le premier sentiment que ceux de ma race apprennent à développer.
Nous naissons dans la peur, nous grandissons dans l'effroi et seule la mort, inéluctable et implacable vient nous libérer de notre existence de frayeur.
Je n'ai jamais vu un des miens ignorer cette phobie. Nous savons tous, dès notre plus jeune âge, qu'au dehors, règnent des monstres.
Des horreurs sans nom, gigantesques, qui pourraient nous avaler en un instant. Et c'est ce qu'elles font d'ailleurs.
La sécurité est toujours précaire. Personne ne sait si celui ou celle qui se tient à côté de lui ne sera pas emporté par les monstres. Nous nous lovons les uns contre les autres, dans l'espoir de nous rassurer mais nous savons que c'est inutile.
Se battre est inutile. A quoi bon ?
Nous sommes nombreux mais si faibles comparés à eux. Comment pourrions nous nous défendre ?
A chaque fois que l'un d'entre nous est pris par les monstres, ses cris nous déchirent le cœur et nous fendent l'âme. Nous les pleurons amèrement tout en remerciant nos dieux de nous avoir épargnés, cette fois.
Car nous savons très bien que la prochaine fois, cela sera peut-être nous que les monstres choisiront.
Il fait froid dans cette grande pièce où nous sommes. Et noir aussi. Il fait toujours froid et noir ici. Sauf quand ils décident de venir nous prendre. Dans ce cas là, une lumière venue d'on ne sait où nous déchire les yeux, nous permettant à peine de voir qui aura le malheur d'être emporté par les monstres.
Quelquefois, avec la lumière, arrivent de nouveaux membres du clan. Ils sont sonnés, ne savent pas ce qu'ils font là. Mais ils ne tardent pas à comprendre quel sera leur destin.
Car nous partageons tous le même.
Je suis arrivé dans le clan il y a longtemps, avec toute ma famille. Le jour même de notre arrivée, les monstres ont emporté ma mère. Ça été la première fois que j'ai eu affaire aux horreurs qui n'ont pas de nom.
Ils m'avaient frôlé quand plus tard, ils avaient jeté leur dévolu sur mon frère. Et j'ai même été soulevé quelques secondes une fois avant qu'on me repose ailleurs dans la grande pièce.
Je suppose que les monstres voulaient juste jouer.
Plusieurs d'entre eux déciment notre race mais il y a un monstre en particulier qui extermine mon peuple. Sa soif de sang ne semble jamais étanchée. A n'importe quel moment, nous savons que la lumière peut apparaître et signifier qu'il sera là. Et que l'un de nous va mourir.
Nous devrions éviter de nous lier entre nous, pour ne pas avoir le cœur déchiré quand l'un est emporté mais c'est impossible. Nous devons s'attacher les uns les autres. Ceux qui choisissent de rester seuls dans leur coin finissent fous, le plus souvent.
Je ne sais pas pourquoi notre destin est de finir comme cela. Nous nous en sommes accommodés.
Au fil des jours, le clan s'est réduit de façon drastique dans la grande pièce froide. J'ai vu ma famille disparaître, puis mes amis, d'autres que je ne connaissait pas, certains qui étaient là depuis plus longtemps que moi, d'autres qui venaient d'arriver.
Aujourd'hui, je suis seul. Il n'y a personne d'autre à part moi dans la grande pièce froide. Ce qui veut dire que je serais forcément le prochain. J'ai trop souvent échappé à mon destin pour me défiler maintenant. Mais je suis prêt. Je me dis que de l'autre côté, je retrouverais sûrement mes parents, mes frères et sœurs, mes amis, ceux que j'aime. Ceux que je déteste aussi mais ça sera toujours mieux que de rester tout seul.
J'entends du bruit. Le monstre arrive.
La lumière apparaît et je sens la patte du monstre tâtonner la grande pièce froide avant de me toucher et de me prendre. Je me sens arraché du sol.
Le monstre m'approche de sa gueule et je vois ses grandes dents. Cette fois-ci, c'est la fin. Je ne serais pas le premier a être pris mais hélas par le dernier non plus. J'aimerais tant qu'on me donne une explication. Mais ici, il n'y a pas de pourquoi.
Si j'avais une bouche, je crois que j'aurais hurlé...
Pinkie Pie mâche son cupcake avec entrain, fermant les yeux de plaisir alors que la saveur du gâteau inonde son palais. Délicieux même s'il commençait à être un peu sec.
Nettoyer le frigo avant d'y mettre la prochaine fournée est assurément une de ses tâches préférées au Sugar Cube Corner. Et la ponette pouvait jurer que tant qu'elle en aurait la force, elle mangerait toujours des gâteaux.
Pinkie promesse !