Il était 2 heures du matin et je dormais, forcément à cette heure-là je n’allais pas commencer à me faire une omelette, quand mon GSM décida de vibrer. Je savais déjà que c’était pour un décès, c’est pas comme si on m’appelais à cette heure-ci pour prendre de mes nouvelles. Je décrochai et entendis la voix de Laurent.

-Salut Fabrice, on a un décès.
-Ah, je croyais que c’était une naissance.
-je pars au domicile, c’est pas loin donc y en aura pas pour longtemps, j’ai appelé Benjamin pour venir avec toi.

Cool, ça s’annonçais facile, le décès était dans une ville proche et en plus je me marre bien avec Benjamin, en plus ce n’est pas moi qui fait les papiers, mais ça c’était un arrangement avec Laurent, il savait que j’avais tendance à être moins poli en pleine nuit.

-Ok je démarre, lui dis-je les yeux fermé et la tête encore dans le lit.
Je n’écoutais pas la suite de ce qu’il me disait, d’abords parce que j’étais crevé, et en plus parce qu’il avait la fâcheuse tendance à ce répéter à chaque décès.
-…t’appelle quand la police est partie.
Les flics, et merde. S’il y avait la police c’est que c’était une mort suspect et/ou violente.
-Attend Laurent, c’est quoi le truc ?
-C’est un jeune qui s’est gratté les fesses dans sa chambre.

Que je détestais les mec qui se gratte les fesses, après tout, ils pouvaient pas faire ça en journée ? Je pris les derniers détails avec Laurent puis me préparais.

Je montais dans la camionnette des pompes funèbres et pris la route du funérarium. Quand j’arrivais les lampes étaient éteintes donc il n’y avait personne, j’avais la trouille de rentré dans le funérarium quand il faisait noir (non sérieusement, ça fout vraiment la trouille) mais je n’avais pas trop le choix. À l’intérieur, je me grouillais d’allumer les lampes pour y voir plus clair et commençais à préparer le matériel dans le corbillard.

Quand nous arrivâmes devant le domicile, je regardais l’heure, il était 3 heures moins quart. Benjamin n’avait pas trainé, mais Laurent avait bien pris tout son temps pour nous dire le cercueil qu’on devait prendre et pour nous donner l’adresse, je commençais à détesté ce suicidé.
Je sortis du corbillard en même temps qu’une personne sortait pour nous saluer.

-Bonsoir monsieur. (Je ne disais jamais « toutes mes condoléances » car d’abord je trouvais ça trop réchauffé et ensuite je me disais qu’il fallait être sincère en le disant. De plus Bonsoir, c’est pas comme si je lui souhaitais de passé une bonne soirée alors que son fils est mort, non je lui disais simplement une formule de politesse courante).
-Bonsoir.
-Je peux voir mon collègue ?
-Bien sûr, il est dans le salon.
Quand je rentrais dans le salon, il était bondé, bondé de personne en pleure (ça me foutais toujours mal à l’aise), quand Laurent me vit il s’approcha de moi pour me dire discrètement.
-le corps est à l’étage dans sa chambre au fond du couloir, prend le bac, on le représentera au funérarium, la famille a donné des vêtements (Quand je dis que ça allait ce faire vite).

Finalement, le bac de ramassage ne passait pas les escaliers et donc nous le laissâmes ouvert devant ceux-ci. Nous montâmes à l’étage le plus discrètement possible pour ne pas choquer les gens. J’entrais le premier dans la chambre et bordel, quand je vis l’intérieur de la pièce, j’eu le sang glacé (non je ne plaisante pas). Bordel, c’était la première fois que je vis quelque chose comme ça, à l’intérieur il n’y avait pas de sang, de membre découpé, de lettres de sang sur les murs. Juste une chambre avec des posters, des figurines et des vêtements au thème de MLP. Merde, c’était franchement… bien, je n’étais pas trop fan des figurines en général mais dans l’ensemble c’était beau. Quand je tournais la tête vers Benjamin il avait un large sourire, il trouvait surement tout ça complètement débile, il ne savait pas que j’étais Brony, personne d’autre d’ailleurs, je ne pouvais tout simplement pas le dire (dite que je n’ai pas de couille, que je suis un con qui ne s’assume pas, mais ça ne changera rien). Le corps du garçon était sur son lit, s’était la police qui l’avait surement mis la, le garçon portait un T-shirt avec Rainbow dash au garde à vous dans un design ou on pouvait voir les noms de plusieurs personnages, il y avait un peu de sang dessus, pourtant c’est rare qu’un mec qui se gratte les fesses saigne, c’est surement le médecin légiste qui avait fait la prise de sang comme un bouché.
Pendant qu’on plaçait le corps dans la gaine, benjamin me dit.

-Putain, tu crois qu’il à quel âge le ga pour avoir une déco pareille
Je ne voulais pas parlé, et encore moins lui expliqué
-Les papiers du médecin légiste sont sur sa table bas, je regardais les papiers, il doit avoir quelque chose comme 17 ans.
-C’est la chambre de sa sœur ?
-Il a pas de sœur, et fait gaffe, les gens vont t’entendre.

Quand on porta le corps je me dis que c’était surement un faut maigre, car son poids il le faisait pas du tout, puis nous le déposâmes dans le bac de ramassage. Je partis prévenir Laurent que nous avions terminé et que nous partions pour préparer le corps.
Bordel, je détestais les gens qui se posaient toutes c’est questions quant à la cause du grattage, quelqu’un qui se gratte les fesses pour moi c’était juste une personne qui a fait une grosse connerie et qu’il ne fallait pas commencer à la peindre en disant qu’il n’y était pour rien et que c’était au vivant de ce remettre en cause, pourtant sur le coups, j’arrivais pas à me dire que ce ga la était un enfoiré qui a décidé de dire merde à tout le monde, je comprenais pas ce type, mais comme tout le monde je me faisais mes idées. Certes on aurait pu facilement dire que ce type se faisait en merdé pas des personne à cause de sa passions, ou alors il n’assumait tout simplement pas sa passion, mais c’est pas une raison pour ce gratté les fesses, ou alors il était comme c’est types qui se sont gratté après le film avatar juste parce qu’il ne supportaient pas notre monde et qu’il croyaient en la réincarnation (ou je ne sais plus trop l’histoire). Mais comme toutes les personnes qui se sont posé la question, je n’eus aucune réponse, et oui c’est comme ça et on ne peut rien y faire.

-Ça va Fabrice ?
Et alors, qu’est-ce que ça peut lui foutre ? (ça avait beau être un ami, je ne voulais pas lui dire)
-oui, je suis juste en train de somnolé (c’était ma réponse à chaque fois qu’on me posait cette question).

*la j’abrège*

Quand on plaça le corps sur la table en métal Benjamin me demanda.

-Tu prends le ciseau pour couper le T-shirt

Non, merde putain, je ne pouvais pas faire ça bordel, d’accords le T-shirt étais sale mais je ne pouvais pas le couper et le jeté, c’est pas comme si j’allais le prendre pour moi, mettre les fringue qu’un mort a porté, sans façon.

-Attend, on pourrait essayer de le retiré, comme ça on pourra rendre tous les vêtements à la famille.
Il me regardait l’air fatigué
-On va pas ce cassé le cul pour rien, y a du sang sur le T-shirt, ça m’étonnerais que la famille décide de le lavé pour le filé à un autre.
-Il ne va pas être trop dur à enlever le corps est pas gros.
-On va s’en merdé pour rien, tu ne veux pas le coupé ou quoi ?

Merde, d’habitude, c’était moi qui étais toujours prêt à couper les vêtements par facilité, je ne pouvais pas lui dire non, au sinon il aurait compris quelque chose, j’essayais quand même.

-Tu le trouve pas beau le T-shirt ? je trouve ça con de couper dans de beau vêtement
-Un truc grunge coloré, pas mon style.
Grunge ? À mon avis il ne voyait pas que c’était un poney dessus
-Bon tu vas le coupé ?

Je ne pouvais pas refusé, il me prendrait pour un con. J’approchais le ciseau du T-shirt et commençais à couper, c’est pas comme si je pleurais en le coupant, mais ça me faisais franchement mal au cœur de faire ça, surtout que j’en avais pas moi de T-shirt, je pensais en commandé un pour une autre fois mais devoir en coupé un ça faisais vraiment mal. Je savais que tout le monde mourait, mais voir un mec mort qui partage la même passion que moi me dérangeais le plus.



Voilà, j’ai rien de plus à dire, ce n’est pas une FIC mais une histoire sans suite qui est arrivé et que j’avais envie de raconter donc pour l’orthographe je m’en fous (comme à mon habitude), les noms des personnes sont inventé. Ne pense pas que je vais virer dépressif juste à cause d’un truc comme ça, je reste le même mec qui adore vanné les autres à l’humour noir et me marrer, et j’ai encore plus d’histoire drôle dans mon travail que de mauvaise histoire y a qu’a demandé.
Merci mybleatlepony pour une censure plus que bancal qui casse le tout.