#Quivering Star Brony squatteur
Date d'inscription : 06/02/2012 Age : 36 Localisation : Dans le noir devant mon écran.
| Sujet: [One-Shot] Rébellion Faustienne Dim 3 Nov - 4:03 | |
| Voilà, un petit OS relativement court comparé à mon OS précédent et à la plupart de mes chapitres. Juste tiré d'une idée née comme ça au cours d'une insomnie et écrit assez rapidement. C'est plus un exercice et une tentative d'exploiter un des nombreux trucs qui me passent dans la tête, qu'une véritable histoire planifiée. De toutes façons, je planifie jamais rien, j'ai même écrit ce truc comme le reste de mes fics, c'est juste que l'idée était vraiment très fraîche. Par-contre, je saurais pas dire si elle est originale, recherchée ou quoi que ce soit. Encore une fois, comme tous les autres trucs que j'écris. En fait, je suis même pas sûr de ce que j'essaie de raconter, si le message à un sens ou quoi que ce soit. D'après-moi, ça ressemble à une tentative de réflexion philosophique/religieuse avec un semblant de cassage de 4ème mur, mais comme je n'y connais rien dans ces domaines, c'est probablement juste un délire nocturne mis sur papier. En fait, j'aimerais bien qu'on m'explique ce que j'ai écris moi-même. Mais cherchez pas trop loin dedans, parce que comme je l'ai dit, j'ai rien cherché de particulier non plus... - Spoiler:
Le gouffre finit de se refermer, ne laissant derrière-lui qu'une énorme clairière dégagée et verdoyante, qui parut incohérente au milieu de cette forêt sombre, sauvage et interminable.
A la limite de cette clairière se tenait un mage licorne blanc, stoïque face au spectacle auquel il venait d'assister. Debout au milieu d'un cercle d'objets sans rapport évident les uns avec les autres, le tout à côté d'une vieille tour de pierre qui semblait s'être séparée de son château pour aller s'écraser dans la lisière ; il ressemblait presque à une statue tant il se tenait immobile. Même ses yeux bleus, visibles au travers de son masque de bal violet, étaient fixes et ne clignaient pas, lui donnant un air d'animal empaillé.
Seules sa crinière châtain et la grande plume blanche ornant son chapeau étaient animés, et ce n'était que parce que le vent les faisaient bouger.
« Voilà, il faut croire que c'est comme ça que ça se termine. » se dit-il. « Après tout ça, si les poneys de ce Royaume se souviennent de moi, ce ne sera probablement qu'en tant que génie fou... Ils n'auront qu'à moitié raison. Je ne sais pas si on peut me considérer comme un génie, mais ma folie n'est pas à prouver. J'ai peut-être accompli des miracles et créé des choses que personne avant moi n'aurait pu concevoir, mais je n'ai jamais eu de connaissances à proprement parler ; juste de l'imagination, de la curiosité et de l'ambition en quantité illimitées, ainsi qu'une absence totale de respect pour les lois de cette réalité, et c'est probablement ça qui m'a permis de les briser et de faire tout ce que j'ai pu faire... »
Un flash lumineux survint au centre de la clairière. Une silhouette venait d’apparaître et s'approchait lentement du mage, dont le regard ne changea pas d'orientation.
« Mais c'est terminé à présent. J'ai créé ma propre magie, rencontré des civilisations étranges, bâti un empire, et donné le jour à des créatures hors-du-commun. J'ai pu me libérer de la morale, de la religion, de la politique et de la noblesse pour obtenir une véritable individualité. J'ai laissé les paysans Terrestres à leurs vies ignorantes, les Pégases à leurs conquêtes absurdes et ma propre race à sa prétention. Ce sont eux les vrais fautifs ; alors qu'ils avaient à leur disposition la magie et les connaissances nécessaires pour faire de ce monde un endroit meilleur, ils se sont limités à se prélasser dans leur soi-disante supériorité naturelle. J'étais le seul à comprendre le potentiel qui m'avait été offert. Je n'avais pas besoin de richesses ni d'un titre. J'avais compris que mes pouvoirs pouvaient être l'outil du progrès. Je suis littéralement DEVENU le progrès. Je pouvais reconnaître les véritables qualités et défauts de ce Royaume. J'ai conquis les bons éléments et éliminé les mauvais que j'ai croisés. La vraie magie était sous mon contrôle, les Dragons étaient mes outils, les étoiles auraient pu bouger sous mes ordres. Les ignorants que j'ai rencontré, et qui voyaient ma magie comme une menace, ou pour qui la magie en général allait à l'encontre de leurs croyances ; ont été réduits en poussière. Je représentais le salut pour ce monde, et les individus refusant d'en faire partie ou me faisant obstacle ne méritaient rien d'autre que la suppression. »
La silhouette avait déjà parcouru une grande distance malgré sa démarche calme et lente, et apparut plus clairement à la vue du mage, même si celui-ci ne semblait pas la regarder directement.
« J'étais seul au sommet de la réalité, me permettant de voir plus loin que n'importe qui d'autre, mais attirant également la jalousie et l'agressivité des faibles et des idiots. Heureusement, la logique fut de mon côté, et aucun ignare, aucun sauvage, aucun fanatique n'a pu ralentir mon avancée inexorable. Les seuls « sauvages » à avoir survécu à mon passage se sont montrés suffisamment intelligents pour me rejoindre au lieu de lutter vainement. J'ai bien fait de les accepter parmi mes alliés, malgré leur manque d'ouverture d'esprit initial, ils se sont très vite montrés plus intelligents qu'ils n'en avaient l'air, en particulier celle qui est devenue ma compagne par la suite. Elle avait le même genre de folie que moi, refusant d'accepter les limitations de ce monde, et voulant découvrir une puissance dépassant l'entendement, même s'il fallait pour cela défier les lois de la logique, de la physique et de la magie... Malheureusement, nos ambitions ont finies par être trop éloignées l'une de l'autre, et elle s'est automatiquement reléguée au rang d'obstacle, nécessitant une suppression... »
La silhouette n'était à présent plus qu'à une quelques dizaines de mètres, éclairant les alentours du halo lumineux qui l'entourait, et révélant clairement sa paire d'ailes déployées et sa crinière rousse flottant au vent.
-J'aurais pu y arriver. Mais il fallait bien sûr que de nouvelles limites s'imposent d'elles-mêmes et me forcent à redescendre, n'est-ce pas ? demanda le mage à voix haute à la silhouette, sans même daigner lui adresser un regard. -Vos actions représentaient une menace trop grande pour l'équilibre de ce monde. répondit calmement la silhouette d'une voix féminine et résonnante. -Vos lois ne me concernent pas. Il s'agit de ma réalité, de mon monde, je n'ai pas à obéir aux règles arbitraires d'une entité qui se croit au-dessus de tout. -Si je me crois au-dessus de tout, qu'en est-il de vous ? demanda la silhouette sur un ton inquisiteur. -Je ne me CROYAIS pas au-dessus de tout. Je cherchais à réellement l'être. C'est bien là le défaut de ce monde. Tout le monde croit ; croit en la magie sous une forme bien précise, croit à des concepts abstraits tels que l'amitié ou l'amour... Croit en vous, malgré votre absence quasi-totale ! s'écria le mage en tournant le regard vers l'Alicorne et en montant légèrement la voix, même s'il gardait un ton très monotone. -Et pourtant, je suis face à vous. -C'est la preuve que je repoussais bel et bien les limites ! Les lois de cet univers se sont senties forcées d'en venir aux grands moyens pour m'arrêter... Mais pourquoi ? Parce que j'allais faire changer les choses ? Pourquoi ce monde refuse-t-il de changer, de progresser ? Pourquoi faut-il qu'il utilise sa véritable force pour empêcher le changement ? Pourquoi a-t-il besoin d'un Dieu à l'autorité incontestable et qui s'inquiète pour sa propre position ? -Je ne veux pas empêcher mon monde de changer ou de progresser. Je veux simplement le préserver. -Et si c'était ça l'erreur ? Vous n'y avez jamais pensé ? S'il était nécessaire de détruire ce qui est pour mieux recommencer ? C'était l'une de mes options ; anéantir cette réalité, survivre avec mon empire et me servir des restes pour mieux reconstruire... -C'est ce que les Dieux d'autres réalités ont fait, tout du moins d'après ceux qui y croient. Et je refuse de m'abaisser à ce niveau. -Bloquer mon avancée n'est pas mieux. -Pour ce monde, si. -Je fais partie de ce monde ! Vous ne pouvez pas attendre que toutes vos créations progressent toutes ensemble ! Vous auriez pu me laisser faire et laisser tomber le reste, garder l'arbre qui donne des fruits et abattre les autres ! Si je fais partie de votre monde, je suis l'une de vos créations, l'un de vos enfants ! Vous auriez pu me laisser dépasser mes frères et mes sœurs, me laisser aller plus loin que tout ce que vous auriez pu imaginer, et délaisser tous ceux qui vous auraient déçu ! -Si vous aviez continué à grimper, vous auriez tenté de me trouver et de me détruire. -Si je vous avais vue intervenir en personne avant tout ça, me prouvant votre existence, ça aurait effectivement été mon but ; mais vous auriez très bien pu rester dans votre rôle et continuer à observer passivement l'évolution de vos créations ! -Vous dites être l'un de mes enfants. Vous avez vous-même une descendance. Auriez vous laissé un de enfants dépérir et l'autre devenir plus puissant et destructeur que vous ? -Oui ! Il n'aurait fait qu'accomplir son véritable but ! Si j'avais été capable d'aller plus loin que vous, et que mon fils ou ma fille avait pu me dépasser, j'aurais laissé les choses se faire ! -Alors il est impossible de vous raisonner à ce sujet. soupira la Déesse. -Non, car encore une fois, je refuse d'obéir à vos lois ! aboya soudainement le mage, qui commençait à voir une véritable expression se former sur son visage.
Il redevint rapidement stoïque, ses yeux perçants fixant toujours son interlocutrice avec une insistance inquiétante. L'Alicorne remarqua par ailleurs que son regard, même si aussi vide que celui d'un mort ; transmettait une quantité incroyable d'émotions. Peut-être que ce détail n'était visible que pour elle, qui arrivait à voir bien plus que le commun des Poneys de ce Royaume, mais elle eut l'impression de recevoir une vague de colère, de haine et de frustration incommensurable en plein museau, lui valant de faire un pas en arrière.
Il était clairement moins puissant qu'elle, sinon elle n'aurait pas réussi à l'arrêter alors qu'il était au sommet de sa puissance. Mais même là, alors qu'il n'était plus qu'un mage solitaire perdu au milieu de nulle part, dépourvu de son empire et de ses alliés, il semblait toujours menaçant. Elle avait pu l'observer de loin alors que ses actions n'avaient pas encore pris d'ampleur extrême, et elle en était venue à la conclusion qu'il était dépourvu d'émotions, ce qui expliquait ses pouvoirs atypiques. Mais à présent, il était clair qu'il était animé d'une infinité d'émotions négatives, agressives et égoïstes, à la différence près qu'elles étaient si intenses qu'au lieu de se traduire en pouvoirs malfaisants, elles lui offraient une forme de magie encore jamais vue ; ni bonne, ni mauvaise, juste une énergie brute capable de tout dévorer sans distinction.
Sa corne tordue ne semblait pas libérer la moindre étincelle, mais son énergie se manifestait malgré tout autour de lui ; les arbres présents derrière lui avaient l'air de s'effacer peu à peu, comme s'il s'agissait de dessins sur lesquels passait une gomme géante, invisible et aux mouvements lents. L'herbe à ses sabots se volatilisait aussi purement et simplement, ne laissant plus que de la terre, qui à son tour se mit à sécher et à se transformer sans explication en une matière semblable à du verre ou à du cristal.
-Vous avez peut-être fait disparaître mon empire, mes créations et mes alliés, mais je suis encore debout alors que tout le reste a été détruit par votre faute. Et c'est justement parce que vos lois ne s'appliquent pas à moi. annonça le mage alors que ses yeux commençaient à prendre une teinte rosée. -Je n'ai fait qu'arrêter une catastrophe, et vous vous êtes échappé de justesse. Que vous en soyez le responsable et que je vienne vous interpeller n'est que le produit de la chance. -Donc vous ne contrôlez pas tout ! Vous êtes limitée, et vous refusez de dépasser les limites ou de laisser vos créations le faire ! C'est pour ça que je vous suis supérieur, vous ne pouvez pas m'arrêter, et je pourrais tout recommencer à zéro une fois que vous ne serez plus sur mon chemin !
La corne du mage s'illumina brusquement et libéra un flot de magie dans son état le plus pur, se traduisant par une véritable éruption conique d'énergie rose, qui engloutit la Déesse et continua sa course au-travers de la forêt, créant un gigantesque sillon de terre cristallisée.
Sillon au milieu duquel la Déesse se tenait toujours malgré l'intensité de l'attaque.
-Si mes lois ne s'appliquent pas à vous, elles s'appliquent à moi, et je ne peux pas être supprimée du monde que j'ai moi-même créé. annonça-t-elle, même si l'attaque l'avait laissée quelque peu chancelante.
Le mage arbora une expression à peine surprise et fit un pas en arrière, tandis que l'effet de son aura dévorante s'arrêtait.
-Quelle morale ridicule. Parce que quelques idiots croient en une entité supérieure à la source de tout, cette dernière est en droit de briser les rêves de ses meilleurs éléments sans discussion... -Je ne sais pas si l'on peut dire ça des autres mondes dont les habitants croient aux Dieux, mais ici, je n'en reste pas moins que l'autorité absolue. -Très bien, donc tant que vous serez dans ce monde, je serais au final obligé d'obéir à vos satanées limites ? -Je comprends que ça aille à l'encontre de vos envies, mais vous avez oublié de prendre en compte le fait que vous avez vous-même imposé votre vision des choses à de nombreuses personnes, en particulier ceux dont vous avez pris la vie d'une manière bien plus « arbitraire » que ce que je vous ai fait. -Comme avec ma compagne, donc ; nous sommes dans le même monde et nous avons des idées différentes sur comment il devrait être... Mais dans le cas présent, je ne peux rien contre vous, et ce monde ne pourra donc pas pas devenir ce que je souhaite peu-importe ce que je fais. -J'ai bien peur que non. -Et vous voulez probablement continuer à affirmer votre autorité suprême en me punissant parce que j'ai fait ce qui pensait être juste ? -Je doute que vous laisser en liberté, même après vous avoir désarmé, soit une bonne idée. -Et je vous répète que je n'ai pas à suivre vos lois. Je n'accepte que les miennes, et s'il faut que je sois jugé et puni, je n'accepterais rien venant de quelqu'un d'autre que moi. -... Vous souhaitez vous punir vous-même ? -Je n'ai de toutes façons plus l'intention de toucher à ce monde, étant donné que votre simple présence empêche tout changement. Je ne réponds déjà pas aux règles de cet endroit, inutile donc de reste ici en premier lieu. -Où comptez-vous aller, dans ce cas ? demanda l'Alicorne, honnêtement intriguée. -Au seul endroit où j'ai moi-même l'autorité absolue.
La corne du mage s'illumina à nouveau. La Déesse se prépara à une nouvelle attaque, mais la magie dégagée par l'étalon se diffusa autour de lui pour former une bulle d'énergie rose opaque, qui resta immobile quelques secondes avant de soudainement se compresser à la taille d'une bille disparaître dans un bruit de craquement et de disparaître, ne laissant plus qu'un cratère cristallin là où le mage et son cercle d'objet s'étaient trouvés.
La Déesse observa les environs tout en faisant briller sa corne d'une aura dorée, comme si elle cherchait à percevoir quelque chose. Elle s'arrêta au bout de quelques instants, cessant d'utiliser sa magie et prenant un air vaguement solennel.
-Il est mort. Si c'est son choix, qu'il en soit ainsi... murmura-t-elle avant de se volatiliser dans un nouveau flash lumineux.
Fin.
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#Rainbow Slash Jeune impertinent
Date d'inscription : 30/04/2013 Localisation : vrecnrucnheriuxnhieru
| Sujet: Re: [One-Shot] Rébellion Faustienne Dim 3 Nov - 10:12 | |
| Rauwf.J'ai trouvé ça rigolo.C'est plein de bonnes idées exploitables.Mais je trouve que ça rabâche un peu trop le concept de progrès.Et la fin est un peu vide,brutale. - Spoiler:
En gros,le mage met direct fin à sa vie.Pas de dernières paroles,pas d'explications,pas de sens.Juste un suicide
Un point à améliorer,selon moi. Après,j'y connais rien.Donc je sais pas si mon avis est valable.Dans le doute,je le poste quand même. |
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#Vuld Edone Floodeur compulsif
Date d'inscription : 12/11/2012 Age : 37 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: [One-Shot] Rébellion Faustienne Dim 3 Nov - 11:52 | |
| - Quivering Star a écrit:
- « Mais c'est terminé à présent. J'ai créé ma propre magie, rencontré des civilisations étranges, bâti un empire, et donné le jour à des créatures hors-du-commun. J'ai pu me libérer de la morale, de la religion, de la politique
Ceci est le point exact où tu m'as perdu. Oui je sais c'est pas sympa' et tout ça mais voilà quoi, j'ai passé un premier pavé de monologue où le gars parle comme une Celestia sous substances, okay je veux bien c'est pour l'ambiance et l'histoire mais ensuite on a tout juste droit à un événement, vague, et le gars continue de parler... et de parler... DEUX énormes PAVÉS de monologue... Et si c'était des trucs passionnants, mais le gars se répète, en boucle, "je suis blasé, je suis blasé, je suis blasé, je suis blasé..." Et je suppose que l'intérêt devrait être de savoir ce qu'il a fait, ou qui il est (avec le gros présupposé que Star Swirl once again), mais il faut vraiment mettre une plombe pour en venir au fait ? Alors oui, c'est court en nombre de mots, mais ça tire en longueur. Pose le problème. Pose-le le plus tôt possible. S'il faut s'intéresser au poney essaie au moins de t'intéresser à lui (narration). S'il faut s'intéresser à ce qu'il a fait parle de ce qu'il a fait au lieu de tourner autour du pot. Et je précise qu'on a besoin d'émotions pour penser, donc le mec qui pense s'être libéré de whatever est en train de prouver qu'il a tort du fait même qu'il parle... Le propos philosophique est super mal parti... Je rappelle que ce n'est que mon avis personnel et tout ça et tout ça, le texte il est sans doute très bien et le choix de narrations brèves entre le long monologue est un classique éprouvé donc formellement la fic' fait bien les choses. Mais mon avis personnel c'est que le début met trop de temps, et que pour un texte qui se veut une réflexion, c'est un gros problème. |
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