Spicy Radish

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Black Radish

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Stan Radish

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Bella Radish

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En tout temps, les êtres vivants dotés d’une intelligence supérieurs aux autres espèces environnantes ont toujours cherchés la hiérarchie. A savoir, élir, ou non, un chef, et classer le reste en différentes catégories. C’est la loi du plus fort qui l’emporte. Le monde des poneys, que soit à Equestria ou dans un autre pays, n’échappe pas à la règle. Et même si le souverain de ces pays n’est pas forcément un tyran et a instauré un régime de paix, ce n’est pas le cas de partout. Nombreux sont les pays où règne un climat dictatorial, où les droits des poneys n’ont mêmes pas été instaurés.
Ce genre de territoire, où la liberté n’a pas sa place est à l’apogée de la malfaisance hippique. Là-bas, la censure est de mise et les prisons sont pleines d’innocence. Les frontières y sont bien gardées et quiconque pénètre le territoire n’est pas sûr d’en ressortir.
On pourrait d’ailleurs penser que mis à part le dirigeant, seuls les haut placés possèdent quelconques richesses matérielles. Certainement. Mais au final, la vie de ces quelques riches élus appartient elle-même au dictateur.
La loi est définie selon la volonté de celui-ci et le peuple doit s’y soumettre afin de conserver sa misérable vie.
Les réunions entre poneys sont considérées comme clandestines et sont donc interdites. Cela dans le but d’éviter toutes tentatives de rebellions.
C’est le même régime qui règne dans ces pays depuis des décennies. Et cela continuera jusqu’à ce que quelqu’un se décide à changer les choses…

Le soleil était sur le point de se coucher. Sa lumière étincelante traversant les quelques nuages oubliés des pégases lui conférait une jolie teinte rosée, parsemée de nuances orangées. C’est dans cette soudaine semi-obscurité que retentit un cri d’appel :
« Spicy Radish ! Il est l’heure de rentrer. Tu termineras demain. »
Spicy, à la crinière plus rouge que les radis qu’elle cultive, à la peau aussi blanche que le lait et les yeux couleur écarlate, releva la tête de ce qui semblait être un panier rempli de racines terreuses.
« Zut, je n’ai pas eu le temps de les nettoyer » se dit-elle.
Elle entama alors les quelques dizaines de mètres qui la séparait de la maison où elle vivait. C’était ce qu’on pourrait qualifier de maison paysanne. Quelques mètres de long, pas plus de large, accolée à une grange où était entreposée la récolte de radis. Récolte qui serait en partie vendue le lendemain, jour de marché. En effet la famille Radish se rendait tous les mardis, au centre du village de Freaky Jiky, près de de la frontière, pour y vendre sa récolte.
Dès lors que Spicy franchi le pas de la porte, sa sœur, Black Radish, lui demanda :
« Sœurette, pourquoi as-tu toujours le flanc blanc ? Même moi j’ai déjà eu ma cutie mark.
-Je ne sais pas », répondit-elle tout en s’installant à la table ou l’attendait les autres membres de la famille pour le dîner.
En réalité, elle en avait bien une petite idée. Les cuties mark se révèlent être le symbole de la spécialité ou du don d’un poney. Or Spicy n’était pas particulièrement férue de radis, comme tous les autres membres de sa famille. Elle ne comptait pas vivre éternellement à la ferme et tout ce dont elle rêvait, c’était de vivre sa vie à la ville, de préférence à Canterlot. Elle rêvait de devenir une grande compositrice de musique, comme la grande Lady Melodia, de son nom de scène. Elle en avait assez de la boue. Assez de cueillir toujours les mêmes radis, de les trier, de les laver puis de les vendre.
Demain, elle avouera tout à ses parents et s’en ira là où elle pourrait enfin vivre pleinement sa vie.
« Tu reprendras bien un peu de soupe ? Lui demanda Bella Radish, sa mère.
-Non merci. Je n’ai plus faim, répondit Spicy, l’esprit trop occupé pour manger.
-Tu devrais prendre des forces pour demain ! Conseilla, Stan Radish, son père. Il va falloir que l’on transporte toute la cargaison jusqu’au marché. »
La mère de Spicy était une très jolie Ponette. Elle avait le pelage de couleur blanche et la crinière d’un blond éclatant. Sa cutie mark était un miroir. En effet, dans sa jeunesse, elle était mannequin pour un grand couturier de mode. C’est après avoir rencontré Stan qu’elle s’installa à la campagne.
Stan était quant à lui, un vigoureux poney à la pelage marron et à la crinière rouge. Sa cutie mark, était un radis rouge et éclatant. Comme son père, son grand-père, son arrière-grand-père, et ce, depuis des dizaines de génération.
Les Radish avaient donc deux filles : Spicy Radish et Black Radish.
Black Radish, légèrement plus jeune que sa sœur arborait une magnifique couleur noire pour des cheveux rouge, identiques à ceux de Spicy. Depuis peu, elle possédait elle aussi une cutie mark de radis. Trois radis disposés en botte, pour être précis.
Le dîner terminé, Spicy alla directement se coucher. Elle ressassait sans cesse son plan pour demain. Après le marché, elle rassemblera sa famille afin de leur faire part de sa décision de quitter la ferme.
Le lendemain, elle se leva tôt dans la matinée. Son père l’attendait dans la cuisine.
C’était sans doute la dernière fois qu’elle l’aiderait à faire le marché. Après, se serait Black qui la remplacerai dans cette tâche.
« Enfile une veste, il fait froid dehors », lui dit Stan.
En effet, l’été avait beau être déjà bien entamé, le soleil n’était pas encore levé et les nuits restaient fraîches.
Sur le chemin de la place du marché, Stan demanda :
« Alors tu vas t’en aller ?
-Que...Comment est-tu au courant ? S’étonna sa fille.
-Tu sais, je ne suis pas dupe. Je t’ai vu préparer tes affaires hier.
-Papa… Je suis désolé. Je comptais vous en parler après le marché.
-Je peux comprendre ta décision. Le fait est que tu n’as jamais mis le cœur à l’ouvrage pour la culture de radis. De plus ta cutie mark n’est toujours pas apparue. C’est un signe qui ne trompe pas, crois-moi.
-Est-ce que tu… Commença la pouliche.
-Je n’en ai parlé à ta mère. Si c’est ce que tu veux savoir, l’interrompit le fermier. Je te laisse le soin de lui annoncer.
-Merci», Conclut Spicy.
Une fois arrivés au marché, le père et la fille commencèrent à déballer leurs caisses. Différentes variétés de radis, Fiertés de la famille Radish, trônaient sur le stand. Des radis rouges, de différentes tailles ainsi que leur indice de piquant. Car là était le fleuron des radis Radish : La gamme de piquant. Il est en effet possible de faire varier le piquant de ceux-ci grâce à une simple technique : moins le radis est arrosé, plus il confère un piquant hors-norme.
Le radis noir, le raifort, était celui-ci qui avait le plus grand indice.
La matinée de vente pouvait commencer. Les appels aguicheurs emplissaient la place du marché.
« Venez goûter aux meilleurs flans de tout Equestria ! Criait un poney.
-Les meilleures amandes sont ici ! Renchérit une pouliche. Même la Princesse Celestia vient m’en acheter.
-Je défi quiconque de trouver un meilleur nougat que le mien. S’écria un autre poney. »
Le père de notre héroïne, lui, se contentait de lancer des :
« Qui veux goûter mes bons radis ? »
Le marché terminé, les deux Radish rentrèrent chez eux. Le stock était presque épuisé. C’était une bonne journée. Mais le père regardait Spicy d’un air inquiet. Qu’allait-il arriver à sa fille ? Arriverait-elle à s’en sortir seule ? Spicy, quant à elle, était d’autant plus inquiète de ce qu’il allait se passer.
Comment sa mère réagirait-elle ? Peut-être allait-elle pleurer. Oui, c’était fort probable.
Une fois rentré à la ferme. Spicy alla voir sa mère et lui demanda :
« Peux-tu aller chercher Black, s’il te plait ? Il faut que je vous annonce quelque chose. »

Le pas lent et trainant, Spicy finit enfin par s’asseoir sur le banc de la gare. Son train pour Canterlot partait à 16h précise. C’est avec une boule au ventre qu’elle ressassait les évènements passés quelques heures plus tôt. Sa mère finirait de toute façon par s’y faire. Elle partait pour ne peut-être jamais revenir. Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, c’était au final la réaction de sa sœur qui la laissait perplexe. En effet celle-ci n’avait pas l’air d’être inquiète au sujet de son ainée. Au contraire, elle était du genre à vouloir encourager sa sœur. Comme si elle comprenait sa décision. Quoi qu’il en soit, Spicy n’avait pas intérêt à décevoir sa famille.
Elle leva les yeux afin de consulter l’horloge de la gare : 15h55. Encore 5 min.
La gare de Freaky Jiky n’était âgée que de quelques années seulement. Elle avait été construite sous ordre de la Princesse Celestia d’équiper toute les villes d’Equestria en chemins de fers afin de faciliter le déplacement des citoyens de la principauté. Comme la plupart des gares, elle était presque exclusivement construite en bois. Une grande horloge ornait sa façade. Les horaires des trains étaient quant à eux indiqués sur le grand panneau d’affichage extérieur.
Un sifflement se faisait soudain entendre au loin. Il arrivait. Le train à destination de Canterlot. Le train qui allait emmener Spicy Radish vers sa nouvelle destinée. Elle prit une grande respiration et se leva de son banc. Elle profitait des derniers instants de la vue du paysage de sa ville natale et s’approcha du quai.
Le chef gare s’écria :
« Train N°14 à destination de Canterlot. Embarquement immédiat. »
Le train ralentissait doucement à l’approche de la gare. Son allure majestueuse impressionna Spicy. Elle ne prenait jamais le train. Encore moins seule. C’est dans un dernier souffle que celui-ci s’arrêta et ouvrit grand ses portes. Au moment même où elle pénétra dans le wagon, elle crut apercevoir la silhouette de ses parents. Mais ce n’était qu’une illusion sans doute provoquée par cette forte envie qu’avait notre pouliche d’être à leurs côtés.
L’intérieur du train lui semblait être tout à fait convenable, contrairement ce à quoi elle s’attendait. Il faut dire qu’ils savaient aguicher la clientèle, à la compagnie ferroviaire. Le wagon ressemblait à ce pourrait qualifier de « salon ». Tous les sièges avaient l’apparence de fauteuils. Sans doute pour se faire sentir à l’aise durant les longs voyages.
Elle choisit une place qui lui semblait confortable et s’installa en posant sa valise dans le porte-bagages. Quelque chose semblait peser dans l’air. Un sentiment de doute. Comme si elle aurait dut revenir sur ses pas et rentrer chez elle. Mais c’était trop tard pour y réfléchir. La porte se ferma et après le coup de sifflet du chef de gare, le train repartit lentement.
Après quelques minutes de voyages, Spicy regarda le paysage par la fenêtre. Elle admirait le travail de mère nature. Les montagnes, les champs, les fleurs, la faune. Tout semblait vivre en harmonie. Elle vit au loin quelques pégases voler au-dessus des arbres. Elle avait déjà vu leur accoutrement quelque part. Après quelques secondes de réflexion, elle se rappela de l’uniforme des soldats de Canterlot. Des soldats de Canterlot ? Que faisaient-ils ici ? La dernière fois qu’elle en avait vu de près, c’était pour la fête du soleil qui avait été donné dans son village. La Princesse en personne était venue. De quoi faire la fierté des habitants. Si l’armée pégasienne était en déplacement, ça n’était surement pas pour rien. Il devait se tramer quelque chose. Quoi qu’il en soit, Spicy était épuisée de sa longue matinée de travail et ne tarda pas à plonger dans les bras de Morphée…