Bonjour, me voilà encore avec un article de Headless Horse. Il en a écrit deux sur le worldbuilding dans FiM, et celui-ci, qui date d'un an, est le premier. Je compte traduire l'autre (bien plus récent) ensuite. Onward!
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La magie, c’est comme ça
La
magie. Elle se trouve au cœur de tant de d’œuvres littéraires et audiovisuelles qui nous captivent depuis des siècles, et il n’y a pourtant jamais eu aucune continuité dans la façon dont elle est abordée d’un univers fictionnel à l’autre. Après tout ce temps, on pourrait penser qu’il n’y a plus aucune manière originale de la traiter, aucune façon qui n’ait pas déjà été usée jusqu’à la moelle.
Il est possible, en effet, que notre culture soit maintenant « magiquée à mort ». Nous avons tout vu, que ce soit la magie élémentaire et subtile de la Terre du Milieu de Tolkien ou du Narnia de C.S. Lewis, le jeu de langage farfelu et cartoonesque de Frank Baum dans son Oz, ou même la version
reductio ad absurdum de la tradition Arthurienne qui aboutit à des magiciens en robe bleue agitant leur bâton étoilé dans des pubs pour des fast-food ou exécutant des tours de carte sur scène. Il se pourrait qu’un internaute, daignant regarder
My Little Pony : Friendship is Magic pour la première fois, soit pris de malaise en remarquant le titre de la série et en se demandant ce qui se cache derrière :
me voilà à regarder un dessin animé sur des poneys ; quoi, il y a des clichés « magiques » en plus ?Heureusement pour Hasbro, cela ne semble pas être le cas ; nous aimons la magie plus que jamais. En fait, grâce aux avancées de ces dernières décennies en matière d’images de synthèse et d’effets spéciaux par ordinateur, il est aujourd’hui bien plus facile qu’avant pour les créateurs de donner vie à des mondes magiques convaincants. Si la réussite financière de la fantasy classique portée par la trilogie de
Lord of the Rings n’était pas suffisante, un producteur voulant se rassurer n’aurait pas à chercher plus loin que
Harry Potter, dont le large succès auprès de publics de tous âges en a fait non seulement une œuvre centrale de notre culture, mais aussi un archétype d’histoire fantastique, où la magie est davantage qu’un simple élément de l’univers – mais plutôt un élément fondamental de l’identité et de l’arc scénaristique du personnage principal. En ce sens,
Friendship is Magic est le successeur spirituel de
Potter, en termes de concept – mais pas en terme de style.
Ce qui est intéressant, c’est que la magie dépeinte dans
FiM soit si divergente du précédent établi par
Potter. Les lecteurs de cette série savent que c’est le terrain de jeu de J.K. Rowling pour le worldbuilding, où chaque page est bien fournie en règles d’arcanes, explications, justifications et historiques qui peignent un tableau détaillé de ce à quoi ressemblerait un monde gouverné par la magie. C’est un monde dans lequel chaque dispositif mécanique ou phénomène physique que nous connaissons, des journaux aux motos, des miroirs aux transports en commun, a un équivalent magique improbable qui parait aussi normal aux habitants de ce monde que ne le sont pour nous les Polaroids ou les moteurs. C’est un monde dans lequel le mot « sorcière » est pris tellement au sérieux que le vol sur balais est élevé au rang de sport de masse. C’est un monde, en fait, où des intrigues entières reposent si profondément sur de subtils détails de la théorie magique (à la fois dans leurs causes et leurs résolutions) que le résultat n’a souvent rien à envier au charabia technique de
Star Trek. Il faut à un enfant (ou même à un adulte) une concentration remarquable et une patience infinie pour qu’il puisse suivre la chaine logique menant au duel final de Harry avec Voldemort, pour qu’il puisse comprendre le rôle des Deathly Hallows dans l’univers et la nature d’un sacrifice mortel accompli pour un autre. Dans le texte, tout ceci est expliqué par des monologues descriptifs (même au beau milieu d’un combat) qui dépassent l’entendement. Lorsqu’une scène entière à la fin de la série se déroule dans un lieu au-delà de la vie, de la mort et du temps, simplement pour combler autant de trous que possibles, le résultat est davantage d’attirer l’attention sur le ridicule de la nécessité d’une telle explication, plutôt que de fournir une conclusion convaincante à l’histoire.
Dans le cas de
Potter, ce qui rend ceci particulièrement ridicule est l’adaptation en film. Alors qu’une partie si importante de l’histoire dépend des subtilités techniques de la magie dans toute sa complexité, et que ces détails ne peuvent être transmis que par des explications longues et soigneuses, un film perdra nécessairement beaucoup de cette texture – soit elle est transcrite en dialogues explicatifs, soit elle est complètement supprimée. La plupart du temps, le résultat, selon de nombreux critiques, constitue un film d’action décousu, à la trame grossière et mal posée.
Mon intention n’est pas de dire du mal de
Harry Potter ; ce n’est pas mon but. C’est très clairement un univers fictionnel jouissant d’une popularité et d’un succès immenses, rempli de concepts fascinants et de personnages convaincants ayant charmé des millions de fans pendant des années, moi compris. Mon intention, cependant, est d’attirer votre attention sur la tradition et le
status quo narratif contre lequel
Friendship is Magic est apparu.
Il serait malhonnête de suggérer que
FiM ne fournit jamais aucune explication sur le fonctionnement de son concept de « magie ». Dès le début, dans la narration, le spectateur est informé que la Princesse Celestia utilise sa « magie de licorne » pour lever le soleil. Mais la narratrice ne va pas plus loin ; elle ne donne pas plus de détails explicites, et elle laisse le spectateur en déduire que cet univers n’est pas inspiré par celui de Rowling mais plutôt par celui de Tolkien (ou Lewis), où la magie imprègne le tissu même de la réalité : elle fait bouger les corps célestes, elle fait pousser les plantes et grandir les animaux, elle contrôle les conditions météorologiques. Les effets de la magie sur le monde sont très visibles et influencent profondément la vie quotidienne des habitants d’Equestria, même si seulement une partie de la population possède la capacité de la manipuler directement.
Tout cela, cependant, est transmis par de la narration visuelle, et n’est quasiment jamais établi par le dialogue.
Friendship is Magic est conçu comme un dessin animé, sans qu’il y ait besoin de travailler dans un autre format, et il est donc possible de montrer directement les effets de la magie grâce à des effets sonores et à de l’animation, et pas à travers une terminologie intrusive ou les « mots magiques » qui jouent un rôle tellement central dans les univers tels que ceux de
Potter. En fait, la série contourne ingénieusement l’une des plus grandes difficultés du monde de
Potter, la nécessité d’invoquer les sorts par des incantations orales spécifiques – ce qui semblerait suggérer que la prouesse magique reflète simplement la capacité à parler vite plus qu’autre chose. John Moschitta, le « type des Micro Machines » (pour faire une référence familière aux autres enfants des années 80), aurait certainement fait un formidable magicien.
On ne nous donne jamais d’élément qui puisse indiquer si, pour une licorne – dont la corne est l’équivalent physique de l’éternelle baguette au centre de nombreux univers magiques – invoquer de la magie est comme fléchir un muscle, ou plutôt comme une forme de discipline mentale ou de méditation. Ils n’expliquent jamais comment c’est. Ils se contentent de
le faire.
- Spoiler:
Twilight Sparkle bannit un Ursa Minor. (tiré de l’épisode « Boast Buster » de la saison 1)C’est un acte physiquement épuisant, ça, on le voit ; Il requiert à la fois du talent et de l’endurance, comme on le voit lorsque Twilight est enfoncée de force dans le sol sous la pression de son combat contre l’Ursa Minor. Mais les sorts qu’elle lance sont rarement nommés, et l’acte de les lancer n’est jamais décrit explicitement. Comme l’ont découvert beaucoup d’auteurs de fan-fictions, décrire en texte les images et les sons de l’aura magique colorée accompagnant la lévitation ou la manipulation d’objets est un vrai casse-tête. En tant que procédé narratif « sensoriel », la magie de
FiM est comme un poisson dans l’eau sur l’écran de télévision, et ne s’adapte qu’avec difficulté en texte. C’est le problème opposé à celui de
Potter, qui était originellement conçu pour le support papier, puis douloureusement adapté à l’écran.
La magie dans
FiM est le domaine des animateurs. C’est leur travail de prendre les gags visuels écrits et décrits par les scénaristes et de les transcrire en une forme de narration qui se « lit » instantanément et sans effort, que ce soit utilisé pour la comédie (comme lorsque Twilight téléporte plusieurs fois un Spike en fuite à portée de torchon) ou le scénario (il semble que quel que soit l’effort mis en œuvre, aucune magie n’est capable de produire une cutie mark artificielle). Les artistes ont non seulement été capables d’inventer un langage, ils l’ont raffiné. Dans la saison 2, ils ont établi la convention que la couleur de l’aura magique utilisée dans la lévitation d’objets est celle du motif principal de la cutie mark du poney ; ceci est à la base de quelques procédés de narration visuelle très subtils et très gratifiants, comme lorsque deux licornes se passent une tasse de café en lévitation, l’action est accompagné d’un changement de couleurs approprié. C’est un détail qu’il serait largement inutile et parasite de décrire en texte, mais l’expérience de le voir, transmis discrètement et sans un mot, est très amusante.
Le mystère reste entier, cependant. Comment ça
marche, la magie des poneys ?
Ça n’est jamais vraiment expliqué. Et c’est ça la clé.
Twilight Sparkle, personnage principal dont on partage le point de vue durant la saison 1 et au-delà, saisit pourtant plusieurs fois l’occasion de nous faire une leçon sur la nature de la magie –
son interprétation de la nature de la magie. Elle se perche sur une boite pour expliquer à quel point son usage délibéré et déterministe de la magie contraste avec les tremblements aléatoires et imprédictibles de Pinkie ; et dans « Bridle Gossip », elle pénètre imprudemment dans une parcelle de Poison Jokes pour régaler ses amies (et l’audience) de sa ferme opinion que les « potions et incantations » qu’elles ont vues le mystérieux zèbre Zecora utiliser ne sont que des illusions inoffensives. Mais, chose très importante, la conclusion de ces épisodes contredit les explications de Twilight sur le fonctionnement de la magie. Zecora se révèle capable de réaliser des potions de soin en utilisant ce que Twilight a rejeté comme « rideau de fumée » seulement quelques heures auparavant. De façon similaire, « Feeling Pinkie Keen » se termine avec Twilight parvenant à contrecœur à la conclusion (alarmante, pour certains spectateurs) que, simplement parce que quelque chose ne peut pas être expliqué ou compris dans le cadre de sa vision du monde actuelle, cela ne signifie pas que ça n’existe pas. Ainsi, même Twilight, la voix explicative de la série, la plus brillante élève de la Princesse, et peut-être la détentrice de magie poney la plus puissante depuis le légendaire Star Swirl the Bearded, est fréquemment montrée tenir des discours erronés à propos du sujet dont elle prétend faire sa spécialité. Elle en apprend autant sur la magie que sur l’amitié.
- Spoiler:
Twilight Sparkle qualifie de « trucage » les pouvoirs de Zecora. (tiré de l’épisode « Bridle Gossip » de la saison 1)On est avec elle dans son voyage initiatique. En voyant le monde à travers les yeux de Twilight, il nous est révélé progressivement tout au long de la série, grâce aux délicieuses pincées de worldbuilding que la série nous donne au compte-goutte. Mais cela signifie aussi que nos fausses croyances sont corrigées en même temps que les siennes. Petit à petit, il devient clair que non seulement Twilight ne comprend pas entièrement le monde qui l’entoure, mais
personne d’autre ne le comprend.
En violent contraste avec le monde complètement décrit, exhaustivement documenté voire
bureaucratique de
Harry Potter, ou même avec la conception de Tolkien d’un univers contrôlé par des dieux et des demi-dieux dont l’influence sur le monde temporel est subtile et rarement vue explicitement, mais qui peut cependant être pleinement comprise à travers des millénaires d’histoire, la magie de
FiM est un phénomène profondément mystérieux. Tout le monde en est conscient et en dépend à un certain degré, mais les poneys en ont, au mieux, une compréhension toute empirique. Ils dépendent de la magie pour beaucoup de choses, pour faire pousser des plantes et contrôler les conditions météorologiques, mais ils n’en connaissent pas vraiment les lois fondamentales. On en vient à prendre conscience que le monde que nous avons en face des yeux est grossièrement équivalent à notre monde aux alentours de 1880, avec la magie à la place de l’électricité. C’est une époque où les poneys sont habitués à pratiquer des rituels ancestraux par tradition, mais où s’annonce également – grâce aux efforts de scientifiques épris de connaissance comme Twilight – une nouvelle ère d’inventions et de découvertes. Twilight se voit sans doute comme une simple scientifique, mais pour ses amis et compatriotes, c’est une version poney de Nikola Tesla.
La meilleure illustration de cette tension profonde et fascinante au sein de la société poney est peut-être « Family Appreciation Day », un épisode dans lequel Granny Smith – un poney terrestre, qui par conséquent n’a aucune aptitude innée à maitriser directement la magie à la façon des licornes comme Twilight – explique à une salle de classe captivée les rituels nécessaires à la récolte des « pommes zap » et à la confection de produits uniques (et rentables) qui en sont dérivés. « La magie, c’est comme ça », dit-elle, résumant assez bien la nature mal comprise et imprévisible des lois qui gouvernent le monde des poneys. Aussi inexplicables que soient les étapes, elles doivent être faites
comme ça et pas autrement. C’est tant mieux que Twilight n’apparaisse pas dans cet épisode ; sa tête aurait sans doute explosé.
Rendu là, on ne peut que spéculer sur les inspirations de Lauren Faust et de ses collaborateurs alors qu’ils imaginaient les détails de l’univers de leur nouvelle série. Mais il semble clair qu’ils comprenaient implicitement à quel point il était important de ne pas trop expliquer les choses. Même si les fans adorent le worldbuilding, en faire trop peut détruire le charme d’un univers s’il repose en grande partie sur ses mystères. De nombreux aspects du monde des poneys ont été laissés inexplorés, alors que les scénaristes en avaient amplement l’opportunité avec des épisodes qui se centrent spécifiquement sur eux. Il n’a jamais été expliqué comment les pegasi sont capables de planer sur des ailes minuscules et de manipuler les nuages comme autant de barbes à papa, ou même comment ils sont parvenus à construire une énorme ville industrielle sur de simples volutes de nuages. Il n’a jamais été expliqué comment les poneys terrestres peuvent canaliser une forme de magie plus élémentaire et plus subtile, comme montrée par la récolte des pommes zap, le rituel annuel de Winter Wrap Up, et par des phénomènes entre-aperçus comme la croissance fulgurante des plantes dont ils prennent soin dans « Hearth’s Warming Eve ». Les scénaristes eux-mêmes sont parfois flous sur ce sujet, comme lorsque Spike fait bizarrement référence au répertoire de « tours de magie » de Twilight (qui sont d’habitude désignés par « sorts »). C’est peut-être une terminologie soigneusement choisie pour suggérer à quel point Twilight est différente de la charlatane Trixie – ou c’est peut-être simplement une inconsistance scénaristique.
Que ce soit intentionnel ou non, les scénaristes sont toujours très allusifs lorsqu’ils abordent ces éléments et, crucialement, c’est ce qui permet à la série de rester fraiche. Nous pouvons probablement être assurés que les écrivains de cette série sont bien plus conscients de la nature délicate du tableau qu’ils sont en train de peindre que nous, les fans, pourrions jamais l’être. Ils savent, par exemple, ce qui s’est passé lorsque les possesseurs de la licence
Star Wars ont voulu expliquer que la Force est en fait un effet biologique mesurable causé par des organismes microscopiques appelés « midichloriens ». Au lieu de rendre le monde de
Star Wars plus intéressant, ça a eu l’effet inverse – ça l’a privé du charme d’une capacité ésotérique et mystérieuse ne pouvant être maitrisée que par quelques élus grâce à des années d’entraînement intensif, et transforma cette capacité en une caractéristique que l’on peut scanner et cataloguer. Partir à la recherche d’un « élu » prophétisé ne devint au fond rien de plus glamour et passionnant qu’effectuer un recensement.
Star Wars constitue ainsi un avertissement efficace et sert d’exemple à ne pas suivre. Les scénaristes de
Friendship is Magic le savent aussi bien que tout le monde – autrement, ils auraient cédé à la tentation de remplir chaque épisode de détails sur la magie des poneys jusqu’à ce qu’elle soit coincée dans une grille de règles contradictoires et ait perdu tout son charme.
Les fans ont bâti leur communauté entière sur la base de spéculations effrénées à propos de la nature du monde des poneys. Si les scénaristes n’avaient pas mis dans la série que des indices, s’ils avaient établi des règles et pris le temps de tout expliquer, cela n’auraient peut-être pas simplement privé la série de son mystère – cela auraient bien pu empêcher ses fans adultes de la trouver suffisamment intéressante pour la suivre. Comme le dit le vieil adage de showbiz, « laissez-les toujours sur leur faim » ; cette série sait exactement où s’arrêter avant que l’intérêt des fans ne commence à se dissiper. Alors que le fandom de
Friendship is Magic entre dans sa seconde année, plus grand et plus solide que jamais, il semble que la série soit vigilante à ne pas commettre une telle erreur.
Peut-être ne comprendrons-nous jamais la magie de la série qui nous maintient ensorcelés. Tant que ce sera le cas, le charme ne sera sans doute pas brisé.
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Je voudrais ajouter deux commentaires à cet article (qui ne reflètent bien entendu que mon opinion et pas celle de HH):
1:
- Citation :
- De façon similaire, « Feeling Pinkie Keen » se termine avec Twilight parvenant à contrecœur à la conclusion (alarmante, pour certains spectateurs) que, simplement parce que quelque chose ne peut pas être expliqué ou compris dans le cadre de sa vision du monde actuelle, cela ne signifie pas que ça n’existe pas.
La morale de cet épisode est, en effet, la seule avec laquelle je suis en désaccord complet. Elle n'est pas fausse en tant que telle, mais la façon dont elle est formulée dans la série et la façon dont se déroule l'épisode lui-même conduisent à des interprétations fausses, dangereuses et malheureusement très répandues. Surtout que, si l'on se place dans le contexte des États-Unis, cette morale peut facilement être interprétée comme une métaphore sur la religion (ce qui n'était pas du tout l'intention des scénaristes). C'est donc, pour moi, la morale la plus mauvaise de la série, et de loin.
2:
- Citation :
- Twilight se voit sans doute comme une simple scientifique, mais pour ses amis et compatriotes, c’est une version poney de Nikola Tesla.
Dans ce passage, HH désigne Twilight comme une scientifique, mais la compare à la fin à Nikolas Tesla. Seulement, Tesla n'était pas tant un scientifique qu'un ingénieur, certes brillant. Son but n'était pas d'étudier les phénomènes physiques de l'électromagnétisme mais plutôt de les appliquer de manière utile. A l'opposé, Twilight est dépeinte dans la série comme une scientifique, une chercheuse de vérité et de connaissance. On peut donc supposer que ses recherches principales concernent la magie fondamentale: comment fonctionne la magie, quels sont ses lois, ses mécanismes sous-jacents? Étant sans doute l'étudiante en magie la plus brillante de sa génération, elle serait alors en position d'effectuer une percée dans la compréhension de la magie qui pourrait changer le monde d'Equestria, de la même manière que la compréhension profonde de l'électromagnétisme classique a changé notre monde au XXème siècle. Il est alors plus pertinent de comparer Twilight à Maxwell, qui au XIXème écrivit les équations fondamentales de l'électromagnétisme, montra l'existence des ondes électromagnétisme et interpréta la lumière comme une telle onde. Ses travaux ouvrirent directement la voie à Einstein qui formula en 1905 la relativité restreinte.
Alors, qu'en pensez-vous?