Boum, suite au débat sur l'art commencé avec le camarade Magicpixel sur BAZ, j'ai décidé de le poursuivre ici pour plus de commodité.

Rappel des messages précédents :

Magic a écrit:

Je me suis mal exprimé. Bien sûr que les écrivains donnent vie à leurs personnages, je ne dis pas le contraire vu que j'ai écrit pendant un bon moment durant mon adolescence.

Mais pour avoir fait l'expérience de créer des personnages sur word à travers une histoire, et sur papier au fil de mon crayon, je trouve qu'on s'attache davantage à un personnage qu'on a dessiné, pour des raisons que j'aurais bien du mal à expliquer...
Comment dire ? C'est différent, on a encore plus l'impression de donner vie à son personnage quand on l'a devant ses yeux après avoir esquissé chaque partie de son anatomie et de son visage. On a plus l'impression qu'il est là, immobile, mais bien présent, et qu'il est réellement né de notre main.

Je sais que c'est vraiment abstrait, ce que je dis, mais comme je vous ai dit, c'est pas facile à expliquer

Bro-Nie a écrit:

Non mais je comprends bien.

Peut-être que le dessinateur ressent plus la création physique de son personnage alors que l'auteur se sent plus lié avec lui par son caractère, ses pensées et sa personnalité.

Débat sur l'art à creuser tiens.

Magic a écrit:

Ta dernière phrase est on ne peut plus juste, mais à mon avis on peut aller bien plus loin si on analyse le débat en profondeur.

Je dirais que plus notre personnage est étoffé au niveau de son histoire et de son caractère, plus il prend de l'importance. On peut faire vivre un personnage plus facilement à travers l'écriture, puisqu'on peut enchaîner son histoire phrase après phrase bien plus rapidement que si on faisait vivre son personnage à travers une bédée.
Mais d'un autre côté, un personnage qui n'existe qu'à travers l'écrit peut prendre différentes formes selon le lecteur, tandis qu'un personnage dessiné est immuable, ou presque. On connaît bien son apparence exacte, du moins.
Concernant l'expressivité du personnage : Si on est un bon dessinateur, on peut rendre un regard ou une mimique terriblement expressive sur un dessin, bien plus qu'un écrivain lambda pourrait le faire avec plusieurs phrases. Enfin, cette opinion n'engage que moi, mais je la partage ^^

Tout dépend de la maîtrise qu'on a sur son art, en définitive.

IPM a écrit:

Faites comme moi, créez un personnage et son histoire, et faites le dessiner par des mecs qui savent dzssiner.

Dooonc sur ces entrefaites, on est relativement d'accord sur un point, celui qui dit que physiquement, à moins de se taper une description à la Zola, un personnage en dessin sera mieux perçu par le lecteur, du moins, plus comme voulait le faire percevoir son auteur.

Mais est-ce que le fait de pouvoir un peu moduler le personnage dans sa tête n'est pas aussi un des grands points forts de la littérature ? Le lecteur a l'impression de composer aux côtés de l'auteur, de participer un peu au délire.

Et à moins que les dessins ne se suivent pour former une BD, sans texte, c'est dur de plonger dans la psychée d'un personnage. L'auteur peut effectivement être très bon et par ses expressions, nous faire deviner pleins de choses. Mais je continue de penser que la plasticité de l'écrit est un plus par rapport au dessin pur. Après, faut pas tomber dans l'extremisme de l'auteur feignant ou sans talent qui exprès, brosse grossièrement le personnage pour que les lecteurs puissent s'y identifier.

(qui me chuchote Stephanie Meyer de Twilight ? )

Je préfère chuchoter IPM, moi.

Même avec des description lourdes, si j'ai décidé de la tête d'un perso, je garde l'image en tête envers et contre tout.

C'est comme ça qu'un vicking est devenu un gros renoi, pendant longtemps., ou une blonde à été imaginée brune.

Donc je préfère quand les descriptions restent larges, à moins d'avoir un visuel (film, illustration..), parge que à l'écrit, j'ai de toute façon ma propre façon de voir le perso (c'est fou comme le nom du perso inclu sur sa tête)
Et me dire la forme de son nez, je m'en tape.

D'où l'avantage des dessins. Mais je rejoint Bro-Nie sur le fait que psychiquement, les personnages sont plu intéressant à l'écrit. Pour le dessin, j'irais pas jusqu'à dire que seul le dessinateur connaît la mentalité du personnage, mais pas loin.

Pour les fautes, blâmer autocorrect.

Iron Pony Maiden a écrit:

Je préfère chuchoter IPM, moi.

Même avec des description lourdes, si j'ai décidé de la tête d'un perso, je garde l'image en tête envers et contre tout.

C'est comme ça qu'un vicking est devenu un gros renoi, pendant longtemps., ou une blonde à été imaginée brune.

Donc je préfère quand les descriptions restent larges, à moins d'avoir un visuel (film, illustration..), parge que à l'écrit, j'ai de toute façon ma propre façon de voir le perso (c'est fou comme le nom du perso inclu sur sa tête)
Et me dire la forme de son nez, je m'en tape.

D'où l'avantage des dessins. Mais je rejoint Bro-Nie sur le fait que psychiquement, les personnages sont plu intéressant à l'écrit. Pour le dessin, j'irais pas jusqu'à dire que seul le dessinateur connaît la mentalité du personnage, mais pas loin.

Pour les fautes, blâmer autocorrect.

Je ne suis pas vraiment d'accord... En dessin, même sans forcément faire parler le personnage, on peut très bien retranscrire sa personnalité, son caractère. Cela se joue dans les expressions, ses attitudes, même dans son look. Évidement cela restera une impression assez grossière du personnage, mais la base sera là. Ensuite, je suis bien d'accord, pour vraiment rentrer dans la mentalité du perso il faut le faire parler. Mais je suis convaincue que lorsque c'est bien fait, on peut deviner la personnalité globale d'un perso avec une série de dessins muets mettant en scène le personnage.

Toute cette discussion me rappelle le sujet que j'ai eu au dernier concours: "Pourquoi lire des romans?" ("Vous avez 5h... ).
Dans mon développement, j'avais parlé de la rivalité avec le cinéma, "l'image".

Citation :

Donc je préfère quand les descriptions restent larges, à moins d'avoir un visuel (film, illustration..), parge que à l'écrit, j'ai de toute façon ma propre façon de voir le perso (c'est fou comme le nom du perso inclu sur sa tête)
Et me dire la forme de son nez, je m'en tape.

D'où l'avantage des dessins. Mais je rejoint Bro-Nie sur le fait que psychiquement, les personnages sont plu intéressant à l'écrit. Pour le dessin, j'irais pas jusqu'à dire que seul le dessinateur connaît la mentalité du personnage, mais pas loin.

Pour les fautes, blâmer autocorrect.


Je ne suis pas vraiment d'accord... En dessin, même sans forcément faire parler le personnage, on peut très bien retranscrire sa personnalité, son caractère. Cela se joue dans les expressions, ses attitudes, même dans son look. Évidement cela restera une impression assez grossière du personnage, mais la base sera là. Ensuite, je suis bien d'accord, pour vraiment rentrer dans la mentalité du perso il faut le faire parler. Mais je suis convaincue que lorsque c'est bien fait, on peut deviner la personnalité globale d'un perso avec une série de dessins muets mettant en scène le personnage.

Je partait un peu sur ce constat. L'avantage qu'à l'écrit, c'est qu'il permet de décrire très précisément un lieu/univers/royaume/... qu'une image aura le plus grand mal à retranscrire. L'image pourra toujours retranscrire une atmosphère mais ne pourra pas dérouler une liste de dates et d'événements. Imaginez des romans tels que Le trône de fer ou Le seigneur des anneaux en BD: on perdra toujours "une petite parcelle" de l'écrit originel.
Un écrit décrira un personnage, son passé et ses habitudes en passant parfois "à travers ses yeux/sa psychée". Le cinéma (et la BD) peuvent difficilement utiliser ce procédé, tout repose donc sur le jeu d'acteur ou la capacité du dessinateur à faire vivre le personnage.
(oui, j'ai mis tout ça dans mon développement ,...entre autres....).

Peut-on vraiment comparer ainsi deux modes de transmission d'informations ?

Tandis que le dessin permet une vision schématique et globale et autorise l'auteur à facilement transmettre une vision précise et particulière de sa pensée, l'écrit permet au lecteur une vision plus ou moins libre de l'information, orientée par l'auteur mais ayant une certaine place à l'imagination.

Là où le premier permet une vision plus fidèle à l'auteur, le second mode s'axe d'abord sur la liberté d'imaginer du lecteur et l'appropriation de l'information que l'auteur veut transmettre, au prix de la fidélité la plupart du temps

tout dépend de ce que l'on veut.


De plus, on peut parfaitement concevoir un dessin laissant place à l'imagination et permettant une forte Appropriation, et un écrit très précis et gênant l'Appropriation !