#Mercury Night Petit nouveau
Date d'inscription : 17/01/2012
| Sujet: Mes écrits Lun 23 Jan - 11:14 | |
| Dans ce sujet, j'ai décider de poster des petîts récit sans grande ambition, J'ai envie de créer une fanfic avec nos poney favoris mais avant cela j'ai envie d'avoir votre opinion donc sans plus attendre les voila. A comme Ange - Spoiler:
Les yeux fermés, le genou gauche à terre, l'avant-bras droit reposant sur son genou droit, il méditait. La tête légèrement penchée en avant, ses longs cheveux châtains tombaient négligemment devant son visage. Sa respiration était calme et régulière, il faisait le vide dans son esprit, chassant tous les sentiments et sensations qui auraient pu perturber son recueillement, sa concentration.
Il se préparait. Dans quelques instants, quelques minutes, peut être quelques heures, ce qu'il ferait serait une très grande épreuve pour lui, la plus grande peut être et il voulait être le meilleur, il voulait faire son devoir et Lui rendre hommage.
Il était à la porte d'une des plus grandes batailles que les Cieux n'avaient jamais connu. Il allait suivre Michaël dans sa bataille contre les anges renégats. Il allait chasser ses frères et ses sœurs qui L'avaient trahis.
Ses yeux se plissèrent légèrement et un sentiment de colère refoula au milieu de sa paix intérieure. Ses frères, ses sœurs, comment avaient-ils put suivre Lucifer ? Et Lucifer, comment avait-il pu oser Lui faire un tel affront ? S'opposer à Lui, Le défier, non il ne comprenait pas. Quand aux autres… Il y avait ceux qui avaient suivi Lucifer à cause de ces sentiments qui lui semblaient si étranger, cette cupidité, cette envie, qu'il ne comprenait pas et qu'il ne voulait pas comprendre. Et il y avait les autres… Ceux qui avaient suivi la voie du traître par amour des Hommes. Ces hommes et femmes qui peuplaient la Terre et qui ne Le respectaient pas encore assez. Comment comparer Son amour infini à celui qu'ils pouvaient susciter ? Non, il ne comprendrait pas. Pas plus que ces unions contre nature avec les femmes qui donnaient naissance à des abominations à la face de Son Créateur. Ces Néphillims qui représentaient la trahison à Son unique amour. Fruits de la semence des fils de Dieu avec les filles des Hommes. Fruits omni plus que tout à ses yeux.
Le seul sentiment qu'il comprenait désormais était la tristesse. Le créateur devait être si déçu par ses enfants, les voir Lui tourner le dos, L'abandonner ainsi. C'était inadmissible. Une nouvelle flambée de colère l'inonda et cette fois il décida de la laisser venir. Il préférait laisser cette faiblesse le submerger pour mieux la vaincre par la suite, par la grâce de Son amour… L'ignorer ne la ferait pas disparaître et il avait besoin d'être complètement à sa mission.
Il fit enfin le vide dans son esprit, après avoir inspiré et expiré longuement et de nouveau son âme ne fut plus qu'un havre de paix. Il sentait Son amour au travers des rayons du soleil qui l'illuminaient, la caresse de Sa bonté avec le vent qui secouait doucement ses cheveux. Il était avec lui, Il avait confiance en lui et Il l'aimait. Il tressaillit de satisfaction et de bien être et ouvrit lentement les yeux.
Son regard découvrit la terre sous ses bottes, ses oreilles entendirent les trilles des oiseaux et ses narines humèrent les senteurs de la nature autour de lui. Il se releva doucement et admira une nouvelle fois Sa création. C'était une forêt luxuriante, un lieu qu'il avait toujours affectionné pour se retrouver et méditer. Il périrait peut être aujourd'hui, mais jusqu'au bout il se battrait pour Lui.
Il entendit au creux de son oreille l'appel de Michaël et avant même d'avoir formulé l'idée dans son esprit, il sentit le poids de son épée dans sa main droite. Il releva lentement la lame flamboyante de Son feu sacré en direction du ciel, hommage silencieux à Lui, pas d'adieu, juste la promesse d'être le guerrier sur qui il pouvait compter. L'ange dévoué qui ne Le trahirait jamais.
Il sourit et ses ailes apparurent dans son dos, il les déplia lentement. Le poing toujours levé, sa tunique battit doucement le long de ses membres alors que ses ailes commençaient à battre.
« Pour Toi » Ce ne furent pas vraiment des mots, juste une offrande à sa Magnificence.
Il sourit une nouvelle fois, baissa son bras alors que ses pieds décollaient lentement du sol et il s'envola vers ses frères et sœurs, mener la grande bataille du Ciel…
Elucubrations ferroviaires ça vous est déjà arrivé, à vous aussi, de fixer un autre passager dans le train ou le bus - et de jouer à remplir les blancs, à chercher les indices d'une identité, d'une pensée, d'une vie... à suivre si les passagers SNCF m'inspirent - Spoiler:
S'il est vrai que les gares se ressemblent toutes
Les trains aussi, à bien y regarder
Mais les rencontres qu'on y fait sont innombrables
Et chaque regard croisé est différent
Ceux qui fuient le sourire qu'on leur tend
Ceux qui le prennent comme une invitation
Billet doux soleil
Pour qui est seul.
Enfin il y a ces regards qui vous échappent
Un homme assis à côté de moi a sorti de son attaché-case quelques feuilles pliées, barbouillées, raturées, couvertes d'une écriture petite, compacte, comme si ces minuscules lettres se cachaient les unes derrière les autres.
Il a commencé à écrire. Au milieu du wagon, du bruit des conversations, du grincement des rails. Sur son genoux.
Sans oser poser sur lui un regard trop appuyé, je me permis d'extrapoler, de rêvasser à ces écrits qui se balançaient et se poursuivaient sous mes yeux et que je ne pouvais décemment pas lire.
Peut-être écrivait-il ses mémoires.
Il avait une petite quarantaine d'années, au plus. Peut-on ressentir le besoin de coucher sa vie sur papier alors qu'elle n'est pas à moitié consommée ? Plutôt que de risquer de lui porter la poisse en imaginant que ce malheureux était sur le point de mourir d'un cancer ou autre (ce ne sont pas les infections virales et incurables qui manquent...) j'imaginai plutôt qu'il écrivait une fiction.
Peut-être avait-il un projet, un roman.
Quelle histoire s'étalait là, une enquête sur la mort tragique de la très jeune (et belle) héritière d'un milliardaire New-yorkais ?
Cette perspective me parut décevante et je décrétai qu'il s'agissait d'un futur succès d'édition, d'une perle rare, d'un nouvel Hugo, que le fond serait palpitant, et cependant n'égalerait pas la virtuosité de la forme.
Il marqua une pose, leva la plume- le stylo à bille pour être exact mais c'est bien moins poétique - me confortant dans mon hypothèse : il était en quête d'inspiration. À lui seul appartient que ce livre vit le jour ou non. Quant à moi je me racontai l'histoire qu'il aurait pu avoir écrit...
Son héros est un personnage hors du commun, différent des autres personnages de romans.
Il a vécu une enfance heureuse, entouré de ses parents aimants et attentifs. Son adolescence se déroule pour le mieux, même si le cap des quatorze ans a été difficile à franchir. Il arrive à l'âge adulte en ayant bien achevés ses dilemmes oedipiens et autres traumatismes de la petite enfance, sain de corps et d'esprit. Les personnages des romans sont toujours des archétypes, ils ont tous beaucoup souffert de la mort prématurée d'un parent, de la concurrence d'un frère trop parfait ou d'un amour de jeunesse. Celui-ci pas.
Il est dans la norme, adapté, intégré, socialisé.
Il n'est pas particulièrement beau, ni abominablement moche, et c'est bien de le préciser parce que quand l'auteur ne décide pas quel physique arbore son personnage, le lecteur- qui veut rêver- se l'imagine bien fait de corps et agréable de visage.
Maintenant qu'on le situe, il faut qu'il lui arrive quelque chose- sinon à quoi bon écrire un roman ?
Comme ce n'est pas un bête roman, il ne se retrouve pas coincé et embarqué dans une aventure à ses dépends, il ne part pas non plus à l'autre bout du monde sur un coup de tête.
C'est l'histoire d'une rencontre.
Il ne peut pas rencontrer à ce stade de l'histoire la femme de sa vie car c'est bien trop prévisible, il ne rencontre pas non plus un enfant, car on sait trop bien à quel point les enfants peuvent changer la vie. On devinerait que cet enfant, aussi banal soit-il, a quelque chose de spécial, de bouleversant... non.
Il rencontre un homme. Un type infect, imbuvable, odieux... mais qui le cache bien. Il le croise juste, et peu importe le contexte, une gare, un bus, un restaurant italien bondé ; les quelques secondes en présence de cet individu vont lui permettre de constater, comme un oracle amène de grandes révélations, combien l'autre est pourrit et manipulateur.
Il prend alors le parti de ne jamais devenir cette sorte d'homme, et d'éviter ce qui y ressemble.
Mais les sales types sont beaucoup plus nombreux qu'il le pensait.
Et c'est tout. L'histoire s'achève sur une vision pessimiste du genre humain.
L'auteur sait que si ça finit bien ça ne marchera pas.
Il prend malgré tout soin d'ajouter un épilogue où le personnage est entouré de gens tous différents et plus ou moins biens, ode à la diversité. Voilà le nouvel humanisme.
L'homme replie ses feuilles quand est annoncée la station de Louvain. Il les glisse dans une farde sur laquelle est collée une étiquette : « arguments de vente 'sport VCF 6000' »… quelle déception !
Commentaire: Un petit exemple de la folie douce qui me prends lorsque je fais usage des transports en commun. Si on tente de prouver qu'il faut avoir subi des dommages cérébraux pour se fier à la SNCF, ce texte peut servir de pièce à convicton. Non, sans rire, les transports en commun font du bien à la planète.
Rage Tendre (Dark) - Spoiler:
Ce n'est pas sa faute…
Il est là devant moi. Petite bouille pleine d'innocence. Un nez encore aplati en formation. Il joue depuis un quart d'heure dans un silence relatif si l'on considère le fait que Spiderman poursuit Godzilla dans le char d'assaut d'ActionMan. Le monstre vert semble en mauvaise posture. Les toutes petites mains de mon fils de cinq ans ont encore du mal à tenir l'alien reptile tant il est grand, pourtant l'homme-araignée ne craint pas de le poursuivre.
Il jette de temps en temps un œil vers moi et me sourit. Je ne lui rends pas. Je ne peux pas. Je ne sais pas si je pourrais un jour sourire à cet enfant. La chair de ma chair. Le sang de mon sang qui actuellement bout dans mes veines. Ma hargne est trop forte, il faut que je me défoule. Sur lui ? Je ne pourrais pas. C'est impensable. Pourtant, j'y pense.
Je finis par me lever et quitte le salon. J'avais installé, il y a quelques mois, un sac de frappes dans le garage. Il va me servir. Je ne sais plus ce que j'ai fait de mes gants, mais tant pis. Je frappe à mains nues. Mes premiers coups sont hésitants. Je n'ose pas cogner sans gants. Le sac est plein de sable et la peau de cuir est dure. Une droite timide. Un crochet du gauche mal assuré. Puis je revois le visage de mon fils il y a deux jours. Un direct du droit cette fois avec plus d'énergie. Je revois sa bosse sur le front et les larmes dans ses yeux. Le direct du gauche est beaucoup plus violent et mes phalanges me rappellent à l'ordre…
Je le vois. Au bas de l'escalier, la morve lui coulant dans la bouche tant il pleure. Et mes coups s'enchaînent. Je frappe ce sac avec une force que je ne me connaissais pas. Mes poings ne semblent plus souffrir. Ce sont mes poignets qui se font messagers de la douleur. Mais je n'y suis pour personne, j'ai de la haine à déverser.
Je revois son petit corps au pied de la dernière marche et je comprends ce qui vient de se passer. Je lui ai dit un bon millier de fois de ne pas courir en chaussettes sur le parquet. Qu'un jour il glisserait et finirait par se faire mal. Je lui ai dit un bon millier de fois.
Est-ce une goutte de sueur ou une larme sur ma joue ?
Il se relève tant bien que mal et je comprends que la bosse qu'il arbore est le plus gros bobo. Rien de grave donc. Il avait hurlé, et le son de son corps dévalant la petite dizaine de marches m'avait effrayé. Mais là je découvre qu'il se penche vers sa sœur. Sa si petite, si fragile petite sœur. Je ne l'avais pas entendue elle en revanche. Elle ne bouge pas. Les médecins m'ont dit qu'elle s'était sûrement rompu les vertèbres cervicales sur la première marche. Son frère lui était tombé dessus. Voilà pourquoi je ne l'avais pas entendue crier ou pleurer.
–Ça va papa ?
Mon fils m'a rejoint dans le garage avec son super héros bleu et rouge. Je suis en nage et mes mains sont à vif. Je lui jette un regard amer.
–T'es fâché papa ?
Moi fâché ? Pourquoi je serais fâché ? Tu as tué ma fille. Elle allait avoir deux ans. Elle commençait à être propre. Ta mère était transportée de joie à l'idée de la super fête d'anniversaire qu'elle lui préparait. Elle avait arrêté de sucer son pouce et était capable de faire des phrases presque compréhensibles. Ses petits yeux bleus pleins de malices me faisaient oublier tous mes soucis de travail quand je rentrais le soir. Et toi, parce que mettre des chaussons était trop fatigant, tu nous l'as enlevée. Aujourd'hui ta mère ne peut plus te regarder en face. À tel point qu'elle nous a laissé tous les deux ici. Le temps de digérer a-t-elle dit.
–Pourquoi je serais fâché mon fils, ai-je répondu avec le sourire.
–Je sais pas. Peut-être que je faisais trop de bruit.
Il a ce regard coupable encore. Celui de l'enfant qui sait qu'il a fait une bêtise, mais ne sait pas encore de quoi il retourne. Il avait ce regard aussi en bas de l'escalier. Il s'approche de moi la tête basse, et malgré cette rage insensée qui m'étreint le cœur, je le prends dans mes bras après m'être accroupi près de lui.
–Non mon fils… Tu n'as rien fait de mal, tout va bien.
Dernière édition par Mercury Night le Jeu 26 Jan - 19:56, édité 1 fois |
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#Invité Invité
| Sujet: Re: Mes écrits Jeu 26 Jan - 19:53 | |
| Je ne me suis jamais amusé à faire ça non, j'essaierais demain ! En revanche j'aime bien m'imaginer la vie des gens en me basant sur leur physique. (pas bien je sais :oops: ) Par exemple ce mec là bas avec le crâne rasé et et de bons muscles c'est celui qui a servi pour la motion capture pour niko Bellic ! Ah oui c'est vrai, ne jamais pointer les gens du doigt ... |
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#Mercury Night Petit nouveau
Date d'inscription : 17/01/2012
| Sujet: Re: Mes écrits Jeu 26 Jan - 19:57 | |
| Ne t'en fais pas Gyr, ça m'a déjà arriver aussi |
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