-Bon, on y va.
L'individu se tenait au niveau d'une immense porte métallique, et, de sa taille impressionnante, et de son armure, je me sentais impuissant face à lui. Je le regardais droit dans les yeux comme pour implorer sa pitié mais je savais déjà qu'il n'en avait plus depuis très longtemps.
Le garde me saisit le bras et me tira le long du immense couloir où des statuts et des vitraux retraçaient l'histoire de cette région. Une immense porte en or se dressait de l'autre côté de ce couloir. Elle devait mesurer cinq mètres de haut et je ne pus m'empêcher d'imaginer son prix chez moi, sur Terre. L'individu la poussa et nous rentrâmes dans une sorte d'amphithéâtre avec pour seul ouverture un immense vitrail au plafond représentant une rosace. Mais des projecteurs étaient braqués sur moi, ce qui m’empêchaient de voir qui étaient présents.
-Eric Telnaor Promeus ! dit une voix féminine mais roque. Vos chefs d'accusations sont les suivants : introduction dans une zone militaire sans autorisations. Vole de biens appartenant à la famille royale. Agression du pégase Arthny Flor pendant l'exercice de ses fonction. Et pour finir, espionnage d'un des membres de la famille royale.
J'entendis des murmure dans l'assemblée et je pus en déduire qu'ils devaient être un trentaine. J'avais des chaînes aux poignées et au jambes. Une dizaines de gardes avaient les arbalètes pointées sur moi. Si seulement j'avais l'heure exacte.
-Qu'avais vous à dire pour votre défense ?
C'était cette fois une voix plus jeune que la précédente, et je l'aurais reconnu entre mille. La famille royale en personne était présente au procès d'une créature non connue de ce monde, mais qui avait mis tout un royaume en alerte rouge.
Je m'assis sur le sol. Les jambes en tailleurs, je ferma les yeux et baissa la tête avant de dire du voix calme.
-Mes chères princesses, puis-je vous poser une question ?
-Qu'as-tu à dire à sa majesté, la princesse Célestia, et à sa majesté, la princesse Luna ?
Je reconnus la voix du garde qui m'avait amené jusqu'ici. J'ouvris un œil et vis qu'il s'était placé à un mètre, s'intercalant entre moi et mes juges. Voyant qu'il pointait une lance au niveau de ma tête, j'ouvris les deux yeux et le regarda en souriant. 
Il avait peur.
-Tu ne peux rien faire sans tes objets démoniaques, donc ne fais rien que tu puisses regretter plus tard.
Il avait raison. Depuis que cette licorne m'avait attrapé puis livré aux autorités, on m'avait confisqué toutes mes armes et mon unique moyen de rentrer enfin chez moi, sur cette bonne vieille Terre. Mais ils avaient oublié un point important, je n'étais pas seul dans cette mission et mes coéquipiers devaient arriver très prochainement. Je devais juste attendre au même endroit pendant quelques minutes encore.
-Laisse le parler. dit-une vois dans le dos du garde.
-A vos ordre, princesse Luna.
Le garde releva sa lance et se mit au garde à vous sur le côté.
Malgré nos deux espèces complètement différentes, je trouvais cette licorne ailé de toutes beautés. Et chaque fois que je la voyais, le sentiment que je ressentais était toujours aussi merveilleux que la première fois. Sur mon monde, ce genre de créatures n'existaient plus ou n'avaient jamais existé. Mais ici, toutes les légendes de la Terre étaient réelles. Je restais donc assis devant cette magnifique créature, à la contempler. Elle avait mis sa couronne royale et je remarqua un petit point rouge dessus. C'était le signal.
-Croyez-vous, ma chère princesse, que votre magie peut rivaliser contre notre technologie ? Mon but était de faire de la reconnaissance sur ce nouveau monde et de chercher toutes formes de vies civilisées. Ce n'est pas contre vous, mais le fait de me faire prisonnier va changer votre vision de la paix, car aux yeux de mon peuple, vous êtes considérés maintenant comme dangereux.
Le regard de Luna était confus. Ce monde avait juste vue la puissance d'une arme d'appoint que j'avais utilisé pour me protéger dans la forêt. Je me mis en boule et ferma au maximum mes yeux. Le signal était lancé. 
Une détonation sourde et des éclats de verres vinrent rompre le silence. Les cris se mêlèrent à la surprises, suivit d'une deuxième détonation. Les poneys couraient dans tout les sens, éblouis par deux grenades aveuglantes. J'attendis quelques seconde avant d'ouvrir les yeux. Luna se trouvait recroquevillée sur le sol. Je m'approcha de sa tête et lui souffla un dernier mot avant de partir.
-On se reverra très bientôt princesse. Je suis désolé pour ce qui va se passer.

-Mesdames et Messieurs, je suis fière de vous présenter le contrôleur de flux inter-dimensionnelles. Ou comme vous le préférez, le C-FID.
L'homme se tenait sur une estrade et était entouré de caméras. Il était de petite taille et portait un costard de luxe. Mais bon, ces gens là peuvent ce le permettre. J'avais travaillé sur ce projet, non en étant l'un des chercheurs, mais, comme ils aiment le dire, en tant qu'assistant de manipulation directe. Un cobaye quoi !
-Grâce à cette machine révolutionnaire, nous, habitants des Terres-Unies de la Terre*, nous pourrons explorer des mondes inimaginables, au delà de vos espérances. Mais avant de pouvoir y aller directement de nous même, de valeureux volontaires ont accepté d'aller visiter l'un de ses nouveaux mondes. Pour votre sécurité.
Bon, c'était à moi de monter sur scène. J'étais, pour l'occasion, en tenu d'apparat, et étant le chef de l'expédition, je me devais de montrer que toute cette mise en scène été sous contrôles. J'avais été choisi comme étant le meilleur de ma catégorie. C'était vrai qu'être dans la section d'espionnage de la garde républicaine n'était donné qu'à dix personnes dans toutes les Terres-Unies
Je montais sur l'estrade, lentement mais sûrement, comme on me lavait dit juste avant le début du tournage. Et je me plaça à la droite de Fred Baldior. C'était celui la personne qui avait financé intégralement le projet avec son compte personnel, qui était inversement proportionnel à sa taille, et il avait supervisé l'avancée des recherche. Il voulait montrer au monde que même le partie civil pouvait faire des machines impressionnantes, rivalisant ainsi avec la force militaire, pour pouvoir ainsi mieux « protéger » l'humanité. Mais bon, même les projet comme ceux-là se devaient être encadrer par des gens comme moi. Les reste de mon équipe me suivi. On devait partir à cinq, mais on avait reçu pour consigne de faire le maximum pour revenir à cinq.
-Voici le chef d'équipe, je n'ai pas le droit de vous dire ce qui il est précisément, mais juste qu'il s'appelle Eric, et qu'on peu avoir une confiance totale en ses capacités. Et qu'il sera le premiers à entrer dans le vortex.
A la prononciation de ce mot, la machine se mit à vibrer. Un faisceau sortie d'une sorte de canon se trouvant au dessus de l'imposante machinerie et un immense cercle blanc apparu. Le monde choisi ne se trouvait pas dans notre univers mais quelques part entre les univers. On avait déjà envoyé des machines sur cette planète et les informations récoltées nous avaient permis de dire que la vie y était possible. Les photos envoyées faisaient clairement apparaître une forêt comme on pouvait en voir sur Terre, il y de cela plus mille ans. Je n'écoutais plus Fred. Ma mission était de découvrir si cette planète était habitable pour l'espèce humaine et si il y avait une forme de vie évoluée de niveau 0,5 minimum. 
Je commença à m'approcher du vortex. Il était immense et on pouvait sentir que l'énergie nécessaire pour l'ouvrir était démesurée. Je m'arrêta devant le mirage qui c'était formé. On aurait dis de l'eau. Je passa d'abord ma main. Rien. Regardant derrière moi si tous mes coéquipiers étaient là, je fis un pas en avant et m'engouffra dans l’inconnu.

Passer d'un monde à un autre n'était pas si désagréable que ça. J'entrai d'un côté et en ressortis de l'autre, comme passer d'une pièce à une autre. Cependant, voir un nouveau monde n'est jamais anodin, et j’eus le souffle coupé de me retrouver dans une forêt avec des arbres plus magnifiques les uns que les autres. Mais mon étonnement fut stoppé par une claque dans le dos. C'était Raphaël qui m'avait emboîte le pas et avait remarqué que j'étais bouffe bais devant un tel spectacle.
-Ferme la bouche vieux. On ne sait pas ce qui peut voler dans le coin.
Mon équipe était « spéciale », car j'avais recruté personnellement ses membres. Il y avait Raphaël, un vieille ami. Il n'était pas très discipliné mais c'était le meilleur tireur que je connaissais. Thomas et Sophie s'occupaient de la partie recherches et communications. Et il y avait Rudy, le meilleur mécanicien de Terre. Il avait réussi, à l'âge de onze ans, à refaire un réacteur ionique à partir d'éléments de récupérations. Il avait même réussi surprendre le Ministère des Recherches et du Développement et le Ministère des Armées qui, eux, dépensaient des millions dans la fabrication de ces réacteurs.
-Bon, on est lâché pour combien de temps chef ? demanda Sophie.
Ah, Sophie. Je me demandais au départ pourquoi l'équipe du laboratoire me l'avaient présentée, mais je compris très vite son potentiel. Elle pouvait trouver des solutions à des problèmes plus vite qu'une équipe entière. Elle nous sera d'une grande aide pendant l'expédition.
-Quatorze jours. Mais s'il te plaît Sophie, on n'est plus en publique donc appelle moi Éric. Ça me vieillit quand on m'appelle chef. dis-je en me retournant vers le reste du groupe. Bon les gars, vue le soleil il doit être soit le matin, soi le soir. Donc on plante le camps de base au cas ou. Des questions ?
Toute l'équipe fit non de la tête et commença à déballer les six cents kilos de matériels qui avaient été soigneusement apporter une heure avant l'arrivée des explorateurs, sans compter les véhicules en kits qui avaient été apportés la veille car ils ne pouvaient pas passer entièrement le vortex.
Au bout d'une heure de montage, le camps était près à être utilisé. Et la course du soleil indiquait qu'on était le matin. Je décida donc de faire deux groupes. Un qui partirait en exploration mais qui resterait à porté de signal radio, et l'autre qui surveillerait le camp de base. Les groupes furent rapidement fais vu qu'il fallait un soldat dans chaque équipe et le mécano devait rester au camp pour les véhicules.
-Sophie et Thomas vous partez avec Raphaël. Je reste avec Rudy pour monter les buggys et les ailes portables.
Je m'approcha de Rudy qui regarder tout le travail qui nous restait à faire.
-Ça va être rapide... Non ?
-Il faudra compter toute la journée au moins. Mais bon on pourra se déplacer plus vite demain.
-Bon ok.
Je me retourna vers le groupe d'explorateurs et leurs tendis chacun un pistolet qui se trouvais dans une caisse à mes pieds. On était jamais trop prudent, même si Raphaël se trouvait dans l'équipe. Un monde inconnu restait inconnu dans n'importe quelles situations. Le groupe partit vers les hauteurs qu'on pouvait apercevoir à travers la cime des arbres.
Après la séparation des différentes caisses qui comportaient les véhicules, nous commençâmes le montage. Et cela dura toute la journée, comme l'avait prédit par Rudy, avec pour seul pose un rapport toutes les heures du groupe d'exploration. Et quand le soleil se coucha, tout le monde était de retour au camps. L'autre bonne nouvelle était que le groupe se trouvait dans une forêt mais il y avait une des plaines plus loin et il faudrait moins d'une demi-journée pour les atteindre avec les buggys.
La journée s'était bien passée, ce qui annonçait un séjour assez tranquille. Mais les attentes allaient bientôt se changer en espoirs.

La nuit se déroula dans les meilleures conditions. Un ciel clair, une lune qui éclairait la forêt, et une équipe encore en pleine forme et de bonne humeur. Le réveil, quant à lui, fut un peu plus agité.
Un bruit mit en alerte Raphaël qui était de garde. Saisissant son fusil, il se dirigea ver moi pour me prévenir que quelque chose se passait. Je le vit partir vers un immense arbre qui se trouvait à une dizaine de mètres du camp. Je me rappelais des entraînement de survie qu'on faisait avant. On aimait se lancer des défis, comme survivre avec pour seul outils un bâton en bois ou encore celui qui arriverait à chasser tel animal en moins d'une journée, et le perdant devait avoir un gage. Prenant mon pistolet, je me dirigea vers lui en essayant de faire le moins de bruit.

-Pourquoi es-tu là ?

Sa surprise me fit sourire. Quand il était concentré sur une tâche à accomplir il oubliait le reste. C'était pour cette raison que j'avais réussi à me placer derrière lui sans qu'il ne me remarque. Je le regarda et lui demanda à voix basse :

-Tu as une idée de ce que ça peut-être ?
-Aucunes. Mais je sais qu'il y a quelqu'un ou quelque chose qui nous surveille.
-Tu en es sur ? Si il n'y a rien, tu fais la cuisine jusqu'à la fin de la mission. Mais si il y a réellement quelque chose, je m'en occuperai.
-Marché tenu.

On s'approcha de l'arbre et je fis signe à Raphaël de le contourner d'un côté et moi de l'autre. Arme au point, on commença par se plaquer dos à l'imposant arbre puis on tourna autour, à pas de loup, regardant bien si rien ne s'enfuyait. À mi-parcours, je hurla TOP, pour prévenir mon collègue qu'on devait finir le tour sur le chant pour pouvoir surprendre l’intrus. Mais l'annonce brutale que j'avais faite et l'arrivait de deux créatures inconnues de ce monde firent s’enfuir, non par la terre comme on l'imaginait, mais par les cieux.

Je n'eus pas le temps de réfléchir que je courais vers le camp de base, surprenant au passage Raphaël, pour prendre les ailes montées la veille. Mon arrivée réveilla en sursaut le reste de l'équipe, et leur étonnement fut d'encore plus grand quand ils me virent mettre ce petit bijou de technologie sur le dos. Les ailes étaient comme des petite ailes des avions de chasse pendant l'apogée du pétrole, mais à la place de mettre des réacteurs fonctionnant avec cette énergie qui avait peu de rendement, on y avait placé deux réacteurs ioniques, beaucoup plus puissant.

J'avais toujours su que, si l'humanité était née avec des ailes, on ne serait pas ce qu'on était aujourd'hui. Voler, c'était l'une des sensations que je préférais dans la vie. On se sentait libre, oubliant les problèmes du monde qui nous entourait. Mais voler était une lame à double tranchant, l'Homme avait voulu conquérir toutes les terres du monde, mais aussi les cieux car ceux-ci étaient une source d'énergie presque illimité, ce qui entraîna le passage au niveau I. L'humanité faillit disparaître en une semaine. Mais bon, assez rêvassé. Je commençais à apercevoir notre fameux visiteur, mais il était encore loin et volait à un vitesse impressionnante. Mon ordinateur embarqué, qui se trouvait dans mon casque, m'indiquait qu'il volait à plus de deux cents kilomètres heure. Je poussa donc les moteurs de ma machine et je dépassa les cinq cents. Mais, m'approchant de plus en plus, je le vis plonger dans la forêt qui, à cette endroit, n'était pas trop dense. Je piqua droit sur lui, en réduisant ma vitesse car malgré tout, les ailes n'étaient pas très maniable à grande vitesse.

Nous entrâmes dans le bois. Commençant à zigzaguer entre les arbres, je me trouvais plus qu'à quelques mètres derrière lui. Je distinguais qu'il avait des ailes, des vraies. Mais bon, dans ce genre de situations, ma seule préoccupation était de savoir ce qu'il voulait savoir sur nous. Dommage que je n'avais pas emmené mon générateur à point zéro, j'aurais pu arrêter cette course poursuite dès le début. La créature, qui se trouvait juste devant moi, avait l'avantage sur ce terrain. Je décida donc de prendre de la hauteur pour pouvoir la suivre sans dangers. Mais dès que je sortis de la cime des arbres, un message radio me parvint et mon sang ne fit qu'un tour dans mon corps avant que je comprennes la gravité de la situation.

« Ceci et un message d'urgence : on a été pris au piège, les créatures.….. »

Le signal venait de s'arrêter et recommença encore et encore. On avait pas eus le temps de le finir. Je fis passer mes pied devant moi, me mettant sur le dos, pour pouvoir faire un arrêt d'urgence, et je repartis en sens opposé. J'avais volé environs dix minutes se qui me laissa deviner que je me trouvait à environs cinquante kilomètres du camps. Je poussa le régime des ailes à son maximum. Ceci était interdis car les moteurs pouvaient surchauffer et faire fondre la structure en carbone, mais j'avais promis de tous les ramener chez eux sain et sauf à la fin de la mission. Une deuxième chose me surpris, le signal du camp de base venait juste de disparaître. Ceci était impossible car le camp avait assez d'énergie pour fonctionner plusieurs mois. Heureusement j'avais en mémoire le trajet fais pendant la course poursuite, et retrouver mon chemin ne fut pas compliqué.
Arrivant au camp, je fut stupéfié de ne rien y trouvait. Je fouilla les alentours, en vain. Tout avait disparu, plus aucunes traces de notre passage si ce n'était les marques au sol qui montraient que des objet imposants et lourds avaient été présent ici peu de temps avant. Dans ce genre de situation, la première chose à faire c'était de garder son calme. Je m'assis contre un arbre, gardant les ailes sur le dos. Je ferma les yeux et commença à réfléchir.
Il devait être maintenant midi et je n'avais rien mangé depuis la veille. Il me restait au moins mon arme, un pistolet à double fonctions. Une qui fonctionnait avec des balles classiques, et l'autre qui ne devait être utilisée qu'en cas d’extrême urgence car elle pouvait blesser son utilisateur. C'était le mode canon à proton, d'une portée de plusieurs kilomètres, sa puissance était telle qu'elle rendez l'arme inutilisable par la suite. Le canon à proton étaient la forme brute de la puissance humaine. Du simple canon pour pistolet qui pouvait détruire une maison, au canon spatiale qui pouvait détruire une planète, voir une étoile selon la puissance utilisée.

J'avais assez réfléchi pour savoir que je me devais de tous les retrouver coûte que coûte.
-Rendez-vous, créature démoniaque !

La voix m'avait surpris. Je ne comprenait pas ce qui avait été dis, mais je savais qu'elle s'adressait à moi. Je ne broncha pas d'un cil, écoutant attentivement et regardant droit devant moi. Mais un objet attira mon attention. Il arrivait vite et je compris ce que c'était. Je m’allongea sur le sol pour léviter et dégaina mon arme. J'avais vu d'où cette flèche était partie et je tira droit dans cette direction.

Entendant un hurlement, je me précipita vers la créature. Elle se trouvait à un quarantaine de mètres de ma position et était recroquevillée sur le sol, une marre de sang avait déjà eu le temps de se former. Je m'approcha pour mieux distinguer mon agresseur et ce que je vis, je ne l'oublierais jamais. Elle ne ressemblait à rien de réel dans mon monde. Elle était constituée d'un corps de cheval, plus un poney vu sa taille, mais sans avoir vraiment la forme de ceux que je connaissais. Elle avait aussi deux grandes ailes de rapaces dans le dos. Je me rappela l'une des historie que l'on me racontais pour m'endormir le soir. C'était un pégase, mais il portait des vêtements, les mêmes que l'armée sur Terre, et avait un arc avec un carquois encore remplis. Et je venais de le toucher dans sa patte arrière gauche.

Voyant qu'il perdait beaucoup de sang, et que je voulais le garder en vie pour savoir où était retenu mes coéquipiers, je déchira une partie de ma veste pour faire un garrot à sa patte. La créature se laissa faire, car elle avait dû comprendre que je n'allais plus l'attaquer. Elle me regarda dans les yeux avec stupeur en se demandant pourquoi je l'aidais.

-Tu ne crains plus rien. essayais-je de dire en ayant la voix la plus douce possible. Je veux juste retrouver mes amis. Tu comprends ?
-Que me veux-tu ?
-Bon, je crois bien que non. Pour le moment reste ici.

Je le désigna et lui montra qu'il ne devait pas partir. Il acquiesça, montrant ainsi qu'il y avait quelques codes qui sont universels dans n'importe quelles univers. M'éloignant un peu, en vérifiant si il restait bien là où je l'avais laissé, j'entrepris de chercher de quoi lui faire une atèle.

J'avais trouvé des racines pour faire des cordes et des branches assez solides pour supporter le poids du pégase. Revenant au niveau du pégase, je m'assis à côté de lui et lui montra que j'allais l'aider pour arrêter l'hémorragie. Premièrement je démonta mon pistolet pour récupérer le canon de l'arme. Pour montrer que j'allais récupérer la balle, je lui en présenta une et montra qu'elle était dans sa patte. Le pégase tourna sa tête, se préparant à avoir vraiment mal. Je commença à planter le canon dans la plaie l'enfonçant de plus en plus, la chair des pégase ressemble beaucoup à celle des humains. La sensation de l'acier froid du canon fit crisper le blessé, et je savais qu'il se retenais de hurler. J'avais déjà retiré des balles dans des membres, mais j'eus du mal à retrouver celle-là tellement elle s'était enfoncée dans l'imposant muscle. Je mis facilement dix centimètres du canon et il me fallut une bonne trentaine de secondes avant de l'enlever. Je savais que trente secondes dans ces conditions, c'est très long. Une foi la balle extirpée, je le montra au pégase pour lui dire que c'était fini. Mais ce dernier était inconscient. J’espérais que c'était à cause de la douleur et non du sang qu'il avait perdu. La plaie nettoyée, je l'allongea et partis chercher de quoi manger.

Se fut difficile de trouver quelque chose à se mettre sous la dent, mais au bout d'une heure j'avais réussi à trouver, chose incroyable, un pommier. J'en pris une dizaine que je porta avec ma veste. De retour là où j'avais laissé le poney inconscient, je fus soulagé de voir qu'il s'était réveillé et était resté sur place. Dès qu'il m’aperçut, je vis comme un sourire, mais je n'en étais pas sur à cent pour cent.

-Tiens, prends la.
Je m'étais assis contre l'arbre, juste à côté de lui. Il se redressa, tirant un horrible grimace de douleur, et vint s'appuyer lui aussi contre l'arbre.
-Ça doit te faire bizarre de voir des humains. C'est pareil pour moi, de vous voir.
Je le regarda dans les yeux. Parfois, un simple regard peu en dire long sur une personne, et je savais qu'il avait juste suivi les ordres. Il n'était qu'un simple soldat qui avait été envoyé sur une étrange apparition, mais il ne s'était pas douté
-Pourquoi fais-tu ça ?
Je le fixais, sans savoir ce qu'il disait, et il devait être dans le même cas.
-On doit dans un premier temps voir le langage. Ça sera plus facile après.

On mangea nos pommes en regardant le vide. Je passerai la nuit ici puis, demain, j'irais chercher mes coéquipiers. On resta assis contre l'arbre, à essayait de se comprendre. Mais la seul chose que je compris clairement c'était qu'il s'appelait Arnthy. Profitant du couché de soleil pour aller me dégourdir les jambes, je trébucha sur quelque chose de cachais dans le sol. C'était le fusil de Raphaël.